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 Maybe we're victims of fate | Ft. John

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MessageSujet: Maybe we're victims of fate | Ft. John   Maybe we're victims of fate | Ft. John EmptyJeu 13 Fév - 12:56




Maybe we're victims of fate

Maybe we're victims of fate Remember when we'd celebrate We'd drink and get high until late And now we're all alone Wedding belles ain't gonna chime With both of us guilty of crime And both of us sentenced to time And now we're all alone ► "Protect me from what I want" Placebo
 Plus que jamais, la jeune Huntingdon paraissait âgée de 13 ans. Aucun maquillage, les cheveux en bataille et l’air atrocement innocent. Pourtant, les Humains ne s’étaient pas laissés duper sur son physique de jeune adolescente, et sur sa poitrine trônait un « 1 » qui la plaçait visiblement parmi les plus dangereux vampires de ce camp. On lui avait fait passer des tests, déjà. Endurance, force, résistance à la douleur, entretien psychologique.. Elle avait protesté au début, et avec force. Mais au début, seulement. Elle avait toujours cru qu’elle connaissait la douleur par cœur ; les humains lui avaient prouvé le contraire et elle voyait la flamme de rébellion qui l’animait vaciller dangereusement. Elle n’avait pas peur, non. Elle était à bout de nerf. Elle priait pour qu’Adam ou Katherine débarque et égorge tous ces imbéciles, dans un bain de sang monstrueux. Elle priait pour que son créateur sente sa détresse et lui vienne en aide. Mais rien. Personne ne lui venait en aide, et elle se sentait comme la gamine de 13 ans face aux cadavres des ses parents adoptifs ; impuissante et vulnérable. Elle haïssait profondément ce sentiment. Et la faim. Avait-elle déjà connu faim pareille, elle qui avait toujours vécu dans l’excès ? Une ration de sang par jour. Ce qu’il fallait pour la maintenir en état de se mouvoir, ni plus, ni moins. Mais sa soif était étonnement forte, parce qu'elle avait toujours été habituée à la dépasser. Elle rêvait de pouvoir attraper un de ces militaires, ou un de ces médecins pour les vider jusqu’à la dernière goutte. Pour les faire souffrir, comme ils la faisaient souffrir. Elle était forcée de boire du True Blood. Cette saleté. Mais elle aurait bu n’importe quoi pour faire taire sa soif.

Son regard fut d’ailleurs attiré par la ration de sang d’une vampire brune, non loin d’elle, alors qu’elle-même avait ingurgité la sienne avec la gloutonnerie des boulimiques. Du haut de sa petite taille, Freya se leva pour se diriger vers l’inconnue, et à vitesse vampirique, elle lui arracha la bouteille de sang des mains. C’était la jungle, et l’irlandaise entendait bien en devenir la Reine et le faire comprendre à ses congénères.. L’autre femme sortit instantanément les crocs, tout en se levant à son tour, dépassant la blonde d’au-moins une tête. « Rend-moi ça. » Un sourire mauvais étira les lèvres de Freya, alors qu’elle portait déjà ses lèvres au goulot de la bouteille. L’inconnue l’attrapa à la gorge, pour la coller violemment contre un mur. La salle commune commença à s’agiter, comme chaque fois que deux vampires perdaient les pédales et se battaient.. D’un geste, Freya fracassa la bouteille sur le visage de l’inconnue, avant de se dégager pour l’attraper par les cheveux d’une poigne de fer. Et, à plusieurs reprise, elle frappa le visage de la brune contre le sol, se prenant quelques éclaboussures de sang sur sa tenue d’un blanc immaculé. C’était toute sa rage qu’elle laissait transparaitre, alors que le bruit régulier du crâne de l’inconnue se fracassant au sol semblait l’apaiser. « STOP ! » La voix puissante d’un homme fit relever la tête de Freya vers lui, et elle lâcha sa proie du jour pour se jeter sur le militaire qui la neutralisa en lui enfonçant un pieu en argent dans l’estomac. Elle lâcha un cri de douleur qui laissa planer un long silence, pendant que d’autres militaires évacuaient la vampire inconnue et inconsciente. « Tu veux te battre ? Très bien. » Le militaire la frappa au visage avec le pieu d’argent tâché de son propre sang, laissant à la fois une marque rouge et une trainée de chaire brûlée sur son passage, puis il l’entraina dans un dédale de couloir, avant de l’envoyer dans une salle blanche.

D’autres détenus y étaient déjà. Les numéros sur les tenues n’étaient pas tous les mêmes, les « 3 » regardant les « 1 » avec appréhension.. Ils étaient une dizaine. Freya porta une main à sa plaie qui avait du mal à cicatriser, se sentant faible. Un homme, armé d’un bon calibre, passa dans les rangs pour fournir à chaque vampire un pieu, avant de sortir de la pièce. « Expérience 301. Test de survie. Les règles sont simples ; entretuez-vous. Le gagnant aura le droit à une récompense. » La voix neutre avait jailli d’un haut parleur. La jeune Huntingdon se redressa tant bien que mal, au moment où un « 2 » fonçait déjà sur elle. Elle nota les larmes sur le visage de l’homme.. Mais, avant même de songer à lui enfoncer le pieu qu’elle tenait dans le cœur, son regard fut attiré par un vampire qu’elle connaissait parfaitement, et pour cause.. Son père biologique se trouvait dans cette pièce. Et, avant même que le « 2 » ai réussi à la toucher, elle se servit de sa vitesse vampirique pour aller se lover dans les bras de John Huntingdon. Il était un visage familier.. Le seul auquel Freya pouvait se rattacher.. Quand bien même elle le haïssait profondément.  



John & Freya

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John Huntingdon

John Huntingdon


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MessageSujet: Re: Maybe we're victims of fate | Ft. John   Maybe we're victims of fate | Ft. John EmptyJeu 13 Fév - 21:13




Maybe we're victims of fate

Maybe we're victims of fate Remember when we'd celebrate We'd drink and get high until late And now we're all alone Wedding belles ain't gonna chime With both of us guilty of crime And both of us sentenced to time And now we're all alone ► "Protect me from what I want" Placebo
 John était toujours dans ce quartier spécial. Cette petite pièce qui commençait à le rendre maboule. Il passait son temps à tourner en rond. Il n'avait rien à faire... Juste tout le sang d'encre qu'il pouvait se faire pour Sullivan, mais aussi tous ses proches. Il n'arrêtait pas de penser à ses filles, à sa femme. C'était absolument horrible. Il ne pouvait faire que ca... S'inquiéter. D'ailleurs, avec ces fous autour de lui, il ne savait absolument pas à quoi s'attendre. Et des idées lui venaient encore en tête. Que pouvaient-ils faire avec Sullivan et qui d'autres avaient pu se faire attraper ?

Il entendit des pas dans le couloir. Il était allongé sur sa couchette, regardant le plafond d'un air absent depuis une bonne heure. Il était perdu dans ses pensées. Loin dans ses pensées... Il ne bougeait pas d'un poil, il ne clignait pas des yeux... On ouvrit la porte, John ne bougea pas tout de suite, et quand il vit les types armés, il se redressa doucement pour s'asseoir. On lui somma de les suivre. John resta silencieux, il se leva pour toute réponse. Il savait qu'il ne pourrait pas s'échapper aussi facilement; Il passa alors entre les types. Il fut escorté dans les couloirs. John ne voulait même pas regarder dans les salles ce qui se passaient. Même si certains cris lui donnaient froid dans le dos. Il restait de marbre. Non pas froid, juste inexpressif.

On l'invita à entrer dans un de ces fameux couloirs qui les menaient jusqu'à ces sortes de salles où l'on ressortait souvent avec des séquelles... Et même si ce n'est physique, elles restaient psychologique. La porte s'ouvrit et John entra, tout en jetant des regards autour de lui. Il n'était pas seul. Plusieurs vampires avec divers chiffres sur leur maillot se trouvaient là. John soupira. Les ordres sortirent du haut parleur. John grimaça. Il n'aimait pas ca... Surtout quand il récupéra un pieu dans la main. Il le regarda longuement. Mais il se disait qu'il devait survivre. Il savait que les autres autour n'avaient rien demandé, mais il avait sa famille à protéger. Un numéro 3 le regarda longuement, se demandant ce qu'il devait faire. Il devait aussi tenter de juger son âge. Car John gardait une certaine prestance, surtout dans cette situation où il restait tout aussi de marbre qu'en arrivant.

Mais son calme apparent ne dura pas. Son regard bleue marine se posa sur le fruit de ses entrailles qui se trouvaient de l'autre côté de la salle. John ne vit qu'une chose: le sang sur ses habits. Ses yeux s'écarquillèrent sous la frayeur. Elle le vit, John fit un pas vers elle, elle se jeta dans ses bras. Un autre vampire qui voulait la tuer en premier par son allure chétive et sa blessure qui la rendait plus faible, fit l'erreur de continuer vers John. Le visage de John se déforma par la colère, Il fit glisser habillement Freya dans son dos pour la protéger. Il attrapa le bras tendu du type qui voulait s'attaquer à sa fille. Il la lui fit faire un 360 degrés rapide et il déboita son épaule dans un craquement sinistre. Avant d'attraper son propre pieu et lui ficher à travers sa colonne vertébrale pour atteindre son coeur. Le gars explosa. Le visage de John fut alors recouvert de sang, ses crocs étaient sortis. Il se tourna vers Freya et lui souffla:

« Reste près de moi, je ne les laisserai pas te toucher... Aucun d'entre eux. Tu vas survivre, d'accord ? »

Protéger sa famille... Il le ferait. Et même si il devait perdre la vie à ce moment précis, il voulait sauver Freya. Il les détruirait tous dans cette pièce. Chacun d'entre eux. John détruisit plusieurs 2 et quelques 3 avant de se tourner vers une femme de niveau 1. Elle le regardait sournoisement. Ils étaient tous les deux couverts du sang de leurs victimes. Elle détourna alors doucement dans un sourire sadique le regard vers Freya. John se mit dans son champ de vision et feula en montrant ses crocs. Elle se jeta sur lui, le pieu en main. John fut projeté contre la paroi. Elle était plus âgée que lui. Dans cet élan, John perdit son pieu qui roula plus loin. Elle allait donner son coup d'estoc que l'anglais retint son bras. John tentait de la repousser, et ce fut une véritable guerre de force. Mais doucement le pieu continua d'avancer vers son coeur, quand il sentit la pointe en bois commencer à s'attaquer à sa chair, un grognement sorti de sa gorge, mais il ne faiblissait pas. Il devait protéger Freya. Son sang coula le long de son torse, empreignant sa chemise d'un rouge foncé, mais la douleur n'avait aucun ascendant sur sa volonté actuellement. Il réussit à faire reculer lentement le pieu mais il restait toujours coincé.



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MessageSujet: Re: Maybe we're victims of fate | Ft. John   Maybe we're victims of fate | Ft. John EmptyJeu 13 Fév - 22:00




Maybe we're victims of fate

Maybe we're victims of fate Remember when we'd celebrate We'd drink and get high until late And now we're all alone Wedding belles ain't gonna chime With both of us guilty of crime And both of us sentenced to time And now we're all alone ► "Protect me from what I want" Placebo
 Se laisser du temps pour cicatriser encore un peu.. Freya avait un désavantage certain ; elle était affaiblie, blessée dans un endroit plus que douloureux.. Cependant, courir dans les bras de John fut la meilleure idée qu’elle ai jamais eu. D’un geste, il la fit glisser derrière elle alors que le numéro 2 arrivait droit sur eux, et elle se laissa faire. Une pointe d’admiration fit briller ses yeux, lorsqu’elle vit son père prendre largement l’avantage sur l’autre vampire avec ce qui semblait être une facilité déconcertante. Elle ne sursauta ni lorsque John déboita violemment l’épaule du type, ni lorsqu’il lui enfonça le pieu dans le dos, faisant exploser le numéro 2 en ce petit tas gélatineux, se retrouvant elle aussi éclaboussée par le sang. Elle avait le souffle court, oui. L’adrénaline du moment. Et ses crocs étaient sorties, sans même qu’elle ne s’en soit rendu compte. Qu’importe. Elle tenait fermement le pieu dans sa petite main crispée. Juste le temps de reprendre ses esprits.. John lui parla, et elle leva ses grands yeux bleus sur lui. L’incompréhension l’étouffa, alors qu’elle se rendait compte de ce qu’il était en train de lui dire. La protéger ? C’était bien ce qu’il sous-entendait ? Qu’il allait la protéger, contre tous.. Pourquoi ? Elle n’eut guère le temps de répondre quoi que ce soit, qu’elle dû avoir le reflexe de planter profondément son pieu dans le cœur d’un numéro 3 qui avait certainement cru qu’elle serait facile à abattre. Le sang la recouvrit, et elle eut une grimace de dégoût « D’accord. » souffla-t-elle, car c'était la meilleure chose à faire dans l'immédiat. Ce n’était pas le moment approprié pour se poser des questions.. Pas pour l’instant.

Freya n’eut pas le loisir de voir exactement ce que faisait son père. Tout n’était que chaos dans cette pièce qui s’habillait de rouge et de petit tas sanguinolent. Elle tua elle-même deux vampires que John n’aurait pas pu avoir le temps de détruire.. Tout se déroula terriblement vite. Si vite qu’il fallut quelques secondes à Freya pour comprendre qu’il ne restait plus que trois protagonistes dans la pièce anciennement blanche. Elle, naturellement. Son père, également. Et une autre numéro 1. Le regard de Freya croisa celui de la femme, et un long frisson la parcourut. Elle avait quelque chose, dans son regard, qui lui faisait penser à Katherine.. Et Katherine avait toujours été particulièrement prête à tout. Surtout dans la violence. D’un geste, la blonde ramassa un pieu qui trainait prêt des restes d’un vampire, se retrouvant avec deux armes, mais elle n’eut pas le temps de faire quoi que soit que John fut violemment projeté contre la paroi. Il était clair que Freya n’avait aucune chance contre cette femme.. Les yeux de l’irlandaise s’ouvrirent tout en grand, alors qu’elle voyait la numéro 1 retenir John, et le pieu s’approcher dangereusement de la poitrine de ce dernier. Il allait mourir. Et elle revoyait cette scène qui s’était déroulée bien des siècles auparavant, lorsque son père adoptif s’était battu jusqu’au bout pour la protéger.. Car quelque chose, une petite voix en elle, lui disait que John se battait pour sa survie, mais surtout pour celle de la blondinette.. Des larmes de sang coulèrent le long de ses joues. Ce n’était plus John qu’elle voyait. Ce n’était plus la vampire inconnue qu’elle percevait. Elle revoyait cette scène, dans cette petite maison où elle avait grandit. Adam penché sur son père adoptif, Katherine en train de rire, et le pauvre homme suppliant et faisant tout pour qu'il n'arrive rien à Freya.. Ses mains tremblèrent. Cette fois, elle pourrait faire quelque chose !

A vitesse vampirique, elle s’élança. Et, sans la moindre hésitation, elle planta les deux pieux dans le dos de la numéro 1, lui faisant pousser un cri de surprise, de douleur et de haine. Freya eut tout juste le temps de déplacer légèrement un des deux pieux avant que la vampire ne se retourne.. Cette dernière explosa, projetant du sang sur John et sur Freya.. Et l’irlandaise tomba au sol, incapable de calmer ses larmes.. « Père.. Père.. Je ne vous aurais pas abandonné.. Pas cette fois.. Pardon de n’avoir rien pu faire avant.. Je suis désolée.. Je suis désolée.. » Elle avait les yeux clos, revivant encore cette scène immorale où elle avait perdu ses parents adoptifs. Bouleversée, dévastée.. Elle était dévastée.. Elle se colla contre John, de toutes ses forces, refusant de le lâcher, refusant d’ouvrir les yeux « Je vous aimes tellement, Père ! Je suis si désolée !! Je.. Je vous aimes tellement !! Tellement !! » Le souffle court, elle rouvrit les yeux, pour s’attarder sur le visage de John. Il n’était pas l’homme qui l’avait élevée.. Mais elle l’avait cru pendant un bref instant. Car l’homme qui l’avait élevée l’aurait défendue comme l’avait fait John. L’homme qui l’avait élevée se serait battu jusqu’à la mort, comme John avait failli le faire. Le regard qu’elle porta sur John était le regard d’une petite fille apeurée. D’une petite fille qui voulait s’accrocher à l’espoir de pouvoir revoir en cet homme-là, l’homme qui l’avait élevée.. L’espoir de voir un père sous les traits de John..

« Tue-moi. Je serai incapable de te tuer.. Plus maintenant. » Plus maintenant qu’elle avait vu la légitimité du mot « père » prêt du nom « John » .. Pas maintenant qu’elle avait revu l’homme qu’elle avait tant aimé dans les actes de John. Pas maintenant qu'elle avait comprit qu'Adam lui avait menti. Qu'Adam était certainement le pire monstre qu'elle ai jamais côtoyé.. C’était confus. Tellement confus. Elle ne savait plus où elle en était, ce qu’elle devait penser. Elle savait juste qu’actuellement, dans cette situation, elle serait incapable de tuer John Huntingdon.




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MessageSujet: Re: Maybe we're victims of fate | Ft. John   Maybe we're victims of fate | Ft. John EmptyVen 14 Fév - 8:47




Maybe we're victims of fate

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Sa volonté seule réussissait à ne pas mourir sous ce pieu mais il était clair qu'il était bloqué et il ne pourrait tenir éternellement. La vampire en face de lui n'avait pas l'intention de perdre ce petit jeu. Et si John mourrait, la suivante était sa fille et ca, il ne voulait pas. Oui, c'était ca qui le faisait tenir. Il ne l'abandonnerait pas. Pas cette fois. Ensuite tout se passa très vite, Freya avait attrapé deux pieux qu'elle enfonça dans le dos de celle qui voulait le tuer. John vit les deux morceaux de bois la traverser. Elle hurla, prête à rélipliquer. John était prêt à la retenir avant qu'elle ne se jette sur Freya. Mais sa fille changea la trajectoire d'un des pieux qui transperça son coeur. C'en était fini pour elle, elle explosa et fini dans un amas de chair peu ragoûtant. John releva les yeux vers Freya et tenta d'essuyer son visage qui était couvert de sang... Il n'avait pas que son visage, il était entièrement recouvert. Sa fille n'était pas mieux.

Elle tomba à genoux en pleurant, le coeur de John se serra. Il s'élança vers elle pour la prendre dans ses bras sans plus attendre. Ces monstres... Ces monstres allaient le payer. Elle commença à lui parler... C'était étrange car elle lui parlait de choses qu'il ne comprenait pas. S'adressait-elle à lui réellement ? John s'en fichait, il était là pour sa fille à ce moment précis et qu'importe si il ne sortait pas en un seul morceau de cette horrible endroit, il ferait ce qu'il faut pour sauver son enfant. C'était le rôle d'un père. C'était SON rôle. John passa ses bras autour d'elle, lui créant un climat d'apaisement. Il voulait tellement lui retirer toutes les horreurs qu'elle avait pu voir. Ses larmes de sang se perdirent dans celui qui lui recouvrait le visage déjà. Mais il pleurait. De vrais larmes chaudes et pleines de soulagement... Même si tout n'était pas terminé... Loin de là. Il la garderait près de lui, il ne la laisserait pas. Plus jamais.

« C'est fini ma chérie. Papa est là. Je ne les laisserai pas te faire du mal... Jamais... Shhhh... Moi aussi je t'aime... Je t'aime plus que tout et je te promets que je te sortirai de là. »

Il la berça contre lui pour calmer les pleurs de son enfant, carressant doucement ses cheveux. Un regard allentour lui fit comprendre qu'ils vivaient dans un enfers ambiant. Les murs autrefois immaculés étaient couverts de gliclés de sang. Le sol était putride de divers restes de vampire. Cet endroit sentait la mort. Ce n'était pas un endroit pour sa petite fille. Il devait la sortir de là. La triste vérité le frappa: un seul survivant. Et aucun ne tuerait l'autre à présent. Freya lui demanda de la tuer, car elle n'arriverait pas à le faire. John grimaça et répondit d'un signe négatif de la tête.

« Jamais. Pourquoi je tuerai ma petite fille ? J'en serai incapable... et je t'ai dit que tu allais t'en sortir alors tu sortiras de cette pièce. »

Il l'embrassa sur son front dans une étreinte protectrice, la serrant fort contre lui, avant de se lever doucement. Il marcha entre le reste de ceux qui auraient pu être ses alliés. Il leva doucement le visage vers une caméra qui le fixait. Il leur lança un regard de tueur. Celui qu'il avait quand il laissait parler ses pulsions dévastatrices. Il feula, montrant ses crocs. Le fait d'être recouvert de sang de la tête aux pieds multipliait cette vision. Il lança alors:

« Le combat est terminé. Si vous avez réellement besoin d'un perdant, prenez-moi. Et si... » Il se stoppa, baissa la tête vers sa fille un instant en prenant un air désolé. Il releva de nouveau ensuite le visage, déterminé. « Et si... vous avez besoin d'un mort, tuez moi. »

A ces mots une trappe s'ouvrit, et John put voir le canon d'un sniper. Il ferma les yeux, attendant un coup fatidique. Mais le temps sembla trop long. Il entendit alors la voix s'élever de nouveau dans la pièce. Elle riait à gorge déployée. John ouvrit les yeux et grogna. Il n'y avait rien de drôle à celà.

« Parlez au lieu de rire du malheur des autres, bande de lâches. Vous n'avez même pas les couilles de nous affronter en face.
- Du calme docteur Huntingdon ! Du calme ! Si je dois vous tuer ? L'envie est tentante mais vous avez un intérêt certain à mes yeux. Vous avez une drôle de façon de penser... Et vous voir vous et votre fille dans cet état me... ravage le coeur... »

Le mot "ravage" sonnait faux dans sa bouche et John pouvait sentir l'amusement dans les propos de l'homme.

« Il semblerait que vous connaissez un paquet de monde dans les vampires de haut rang... Ce cher Northman... Compton, ancien roi de Louisiane... On ne parle pas des Moore, ni même de votre petite altercation avec ce cher Vlad Tepes appelé plus communément sous le nom de Dracula. »

John serra les poings, avant de hurler:

« Vous me demandez des infos c'est ca ? Que je trahisse les miens ?
- Vous êtes perspicace docteur, vous pouvez aller jusqu'au bout du raisonnement... Continuez...
- Et si... et si je n'obtempère pas, vous me... me retirerez Freya. »

John s'arrêta, posa ses yeux sur le regard de sa petite Freya. Il lui fit un sourire rassurant, bien que le dégoût de cette discussion se voyait sur son visage. Plusieurs trappes s'ouvrirent et les canons se dirigèrent vers Freya. John se précipita vers elle pour la protéger.

« Vous pensez pouvoir continuer à la protéger quand vous serez mort. Interposez vous et nous vous tuerons tous les deux... »

Il serra Freya contre lui. C'était un choix dégueulasse mais au final... Ca n'en était pas un réellement... Le plus dur allait de devoir trahir Sullivan, dire ses secrets mais il ne pouvait les laisser tuer sa fille pour ca. Un horrible chantage, c'était tout ce que c'était.

« J'accepte. Tout ce que vous voudrez... Je coopérerai. »

Les canons se retirèrent, les trappes se fermèrent.

« Biiienn... Je savais que vous étiez un homme raisonnable. Tenez, pour vous récompenser, Freya pourra rester près de vous dans votre cellule personnelle. Voyez comme nous pouvons être... indulgent... »



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MessageSujet: Re: Maybe we're victims of fate | Ft. John   Maybe we're victims of fate | Ft. John EmptyVen 14 Fév - 15:58




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Le visage caché entre les bras de John, Freya pleurait. Elle pleurait de tout son cœur, de toute son âme. Elle pleurait comme elle n’avait plus pleuré depuis 365 ans. Comme elle n’avait plus pleuré depuis la mort de ses parents biologiques.. Les souvenirs étaient douloureux, et la situation présente la forçait à se souvenir. Elle aurait voulu perdre la mémoire, à ce moment précis. Arrêtez de se rappeler avec quelle cruauté, avec quel sadisme Adam avait tué les deux personnes que Freya avait le plus aimés dans son existence. Instinctivement, elle recherchait le bruit d’un pouls sur la poitrine de John, pour se rassurer, pour revenir en arrière et changer les événements qui s’y était déroulé rien qu’avec la force de son esprit. Mais elle ne trouva rien. Rien de plus que l’étreinte apaisante d’un père qui s’est battu pour sauver la vie de sa fille. C’était déjà beaucoup. Beaucoup et si peu à la fois. Combien de fois Freya avait-elle rêvé de revoir le visage de celui qui lui tressait les cheveux et de celle qui l’endormait le soir ? Combien de fois ? Comment avait-elle pu se laisser autant influencer par celui qui avait prit la vie de ses parents adoptifs avec une barbarie qu'il lui avait vicieusement inculqué ? Adam ne lui avait pas laissé une chance de se venger, il lui avait menti.. Il l’avait privée de son enfance, de sa vie, de sa famille.. Et elle, pauvre idiote, elle avait sauté dans le piège à pieds joints. Les mots de John surent trouver echos dans l’esprit dévasté de Freya. Et elle se serra encore plus contre lui, avant de rouvrir les yeux.

Ce n’était pas terminé. Et elle était assez intelligente pour s’en rendre compte. Ils ne voulaient qu’un seul vainqueur, et ils étaient encore deux. Et elle ne pourrait pas faire de mal à John. Il y avait à peine une demi-heure encore, elle l’aurait tué sans ménagement. Elle aurait sourit en lui enfonçant un pieu dans le cœur, ou elle l’aurait torturé pour faire du spectacle, pour l’entendre gémir.. Mais elle en était tout bonnement incapable désormais. Cette idée, même, la répugnait profondément. Ce fut avec toute la conviction dont elle pouvait faire preuve qu’elle demanda à John de la tuer. Si quelqu’un devait mettre fin à sa vie, Freya voulait que ce soit son père. Et personne d’autre. Mais la réponse de John fit couler de nouvelles larmes sur le visage déjà rougie de l’irlandaise. « Si je sors de cette pièce, toi tu n’en sortira pas.. » Sa voix était retenue par les sanglots, douloureuse alors qu’elle faisait non de la tête, refusant cette possibilité. Elle l’avait tellement haït, elle avait tellement voulu le voir mort.. Et maintenant.. Maintenant, tout était chamboulé dans son esprit. Tout était cruellement retourné. Elle l’aimait aussi fort qu’elle le détestait ! John déposa un baiser sur le front de Freya, l’étreignant. Et Freya eut du mal à le lâcher, à accepter de desserrer son étreinte pour le laisser se lever « Papa, me laisse pas toute seule.. Je t’en supplie.. » Ses mots avaient été écorchés par les larmes, murmurés plus que dits, alors qu’elle le voyait se mettre face à la caméra. Il lança les mots que Freya ne voulait pas entendre et elle fut incapable de dire quoi que ce soit.

Elle baissa la tête, ferma les yeux lorsqu’une trappe s’ouvrit sur une arme. Elle se recroquevilla sur elle-même. Ce fut le rire qui s’échappa des haut-parleurs qui lui fit rouvrir les yeux par la suite. Ils se moquaient. Ils les détruisaient, les forçaient à s’entretuer, et ils se moquaient ! « Menteur » cracha Freya entre ses dents, alors que la voix disait avoir le cœur ravagé par le spectacle qui se déroulait dans cette pièce rouge. Mais la voix poursuivit, sans même prêter attention à elle. Le chantage.. Ils étaient en train de négocier le prix de leurs vies contre des informations.. Elle sursauta lorsque plusieurs trappes s’ouvrirent pour braquer des armes droit sur elle. Elle n’avait plus rien de l’éternelle adolescente grande gueule à cet instant. Mais tout de la petite fille terrorisée qui avait vu sa famille se faire décimer et qui voyait son père biologique sur le point de se faire tuer et elle-même se faire menacer.. Elle ouvrit la bouche, pour leur dire de la tuer, mais John se précipita sur elle, faisant rempart de son corps contre les armes. Le reste sembla se passer très vite. John qui acceptait de trahir les siens pour protéger Freya.. Cela ne fit qu’accentuer le trouble de l’irlandaise. Encore un peu plus.. Et renforcer l’amour naissant pour John, et la haine grandissante envers Adam.. Il lui avait menti. John aurait pu jouer la comédie.. Mais en bonne comédienne, elle savait pertinemment que le jeu s’arrête là où l’on commence à perdre un certain intérêt personnel. Ce qui était clairement le cas, présentement. Elle se lova un peu plus contre son père.

Les portes s’ouvrirent, et des militaires armés entrèrent dans la pièce. L’un d’eux attrapa Freya par le bras, et pour toute réponse, la vampire sortit ses crocs et cracha ; « Ne me touche pas, sale humain. » Elle se dégagea, pour se coller contre son père, lui attrapant la main et la serrant si fort qu’elle eut peur de la lui briser. Le militaire jeta un regard à la caméra, et la voix de dire « Contentez-vous de les raccompagner à la cellule de John Huntingdon, après les avoir emmené à la douche. Et laissez donc l’enfant collée à son père, après tout, nous n’avons qu’une parole. » Ça sonnait tellement faux.. Mais les militaires laissèrent Freya rester contre John pendant qu’ils étaient escortés dans les couloirs. Même arrivée devant les douches, la vampire refusa de lâcher son père. Elle ne voulait pas prendre le risque d’être séparée de lui, ne serait-ce qu’une seule seconde, et les militaires ne semblèrent voir aucuns problèmes à ça. « Vous avez dix minutes dans les douches. Vos nouvelles tenues se trouvent ici. » Ils pointa du doigt deux petits tas de linges blancs soigneusement pliés. Ils entrèrent dans la cabine de douche, et avant même d’avoir pu ôter leur vêtement, une eau à peine tiède coula sur eux. L’irlandaise n’en avait rien à faire..

Freya se laissa glisser contre la paroi, jusqu’à s’assoir sur le sol, alors que l’eau enlevait le sang sur son visage et dans ses cheveux. Les larmes avaient cessées de couler, mais elle fixait son père « Pourquoi tu as risqué ta vie pour la mienne ? Adam disait que tu ne m’aimais pas. Que tu m’avais abandonnée. Que je n’étais pas assez bien pour toi. Adam m’a dit que je devais me venger. Que je devais te faire du mal, et en faire à tous ceux qui t'étaient proches. Il m’a élevée comme ça, dans ce but, et je le croyais aveuglément. Maintenant, je ne sais plus ce que je dois croire. Adam n’est pas venu me sauver. J’ai essayé de l’appeler, j’ai essayé de lui faire ressentir ma détresse. Mais il n’y a rien eu. Il m’a abandonnée. Pourquoi est-ce que tout le monde m’abandonne ? Qu’est ce que j’ai fais de mal ? » De nouvelles larmes coulèrent sur ses joues, disparaissant à mesure que l’eau coulait sur son visage. Elle voulait des réponses. Elle voulait y voir clair.. Elle ne comprenait plus grand-chose au bordel qu’était sa vie..



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MessageSujet: Re: Maybe we're victims of fate | Ft. John   Maybe we're victims of fate | Ft. John EmptyVen 14 Fév - 21:32




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John venait de passer un marché horrible. Il trahissait Eric, et William mais pire, il risquait de trahir Sullivan par la même occasion. Mais devant lui se dressait un choix chaotique. Ces monstres... étaient sans pitiés. Aussi fous et sans scrupules qu'Adam Moore. Ils ne valaient pas mieux que les pires de leur semblable. Au fond de lui John se disait même qu'il n'y avait pas de race mauvaise, juste des hommes prêt à faire souffrir pour leur propre plaisir. Certains lui diraient que c'est une guerre et il n'y avait pas de pitié. Mais est-ce que celà ressemblait réellement à une guerre. Il sentait le corps frêle de son enfant contre lui et il s'y accrochait. Il ne voulait pas qu'ils la touchent de leur sales pattes et il ferait le nécessaire pour qu'il ne lui arrive rien.

Les portes s'ouvrirent. John regarda l'escorte arriver vers eux, toujours lourdement armés. Ils allaient sortir de cet endroit morbide. John se dit qu'il devait gagner du temps encore et encore... Mais si celà mettait en péril Freya... Non... Il était vraiment dans une situation plus que merdique. Un humain voulut séparer sa fille de lui. La petite réagit de façon agressive. John la rattrapa pour éviter qu'elle fasse des bêtises.

« Calme toi. Ca va aller. »

Ils décidèrent de les laisser ensemble. John passa un bras autour de ses épaules pour la garder près de lui. Ils avancèrent alors dans les couloirs du centre de recherches. John avait posé sa main sur la tempe de sa fille et voulait lui cacher les horreurs qu'il se passait dans certaines salles. Bien qu'il savait qu'elle en avait surement vu d'autre. Mais c'était son rôle de la protéger non ? Ils les emmenèrent aux douches. Le type les poussa dans la cabine et montra un tas de linge propre. La porte se referma derrière eux. John allait répliquer quelque chose mais l'eau lui coulait déjà dessus. Il soupira et se tourna vers Freya. Il s'avança vers elle et s'accroupit tout en prenant ses mains. Il comprenait beaucoup de choses maintenant. Son coeur se serra, et sa haine envers Adam Moore continua de grandir. Il lui dit faiblement:

« Il... Il a fait ca pour me faire du mal et faire du mal à Sullivan... C'était un plan odieux. Il a perdu la tête depuis bien longtemps tu sais... Et il aime s'acharner sur Sully... En te transformant, en te montant contre moi, il savait que celà me blesserait. Et il savait que tu serai ma faiblesse, car jamais je ne t'aurai fait du mal. »

Il avança sa main, caressant la joue de Freya en retirant une trace de sang résistante à l'eau.

« Et il a réussi à me faire beaucoup de mal déjà. Cette ordure t'a volé ton enfance. Ca n'aurait pas dû se passer comme ca... Rien de tout ca... Ce que je t'ai raconté c'est la vérité. Mais aujourd'hui, je sais que tu es en vie et là avec moi. C'est tout ce qui compte. Jamais je ne t'abandonnerai. Je suis ton père et je le resterai toujours. »

Il lui fit un sourire tendre avant de se relever. Il lui tendit la main pour qu'elle fasse pareil.

« Allez... Nous... devrions nous changer... Quand ils disent 10 minutes, ils ne rigolent pas. »

Il regarda autour de lui. Il n'avait aucune cloison pour se cacher l'un de l'autre. Elle était peut être sa fille, mais c'était aussi une adolescente. Il se sentait gêné de cette situation... Comme devoir se mettre à nu devant sa fille. C'était... embarrassant. John se retourna et se mit dos à elle pour retirer sa chemise qu'il laissa tomber. Il se frictionna le crane pour retirer le sang dans ses cheveux. Il jeta un oeil rapidement par dessus l'épaule, ayant quand même une sacrée difficulté à retirer son pantalon et il attendit la dernière seconde. Il ne regardait pas de l'autre côté, mais même se déshabiller devant son enfant ce n'était pas la chose la plus propre qu'il soit, même de dos. Il se dépêcha ensuite d'attraper une serviette pour s'essuyer et se la passer autour de sa taille et attraper sa nouvelle tenue qui était identique à l'ancienne.



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MessageSujet: Re: Maybe we're victims of fate | Ft. John   Maybe we're victims of fate | Ft. John EmptyVen 14 Fév - 22:28




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Il se comportait réellement comme un père, et Freya avait beaucoup de mal à croire qu’il faisait semblant. A vrai dire, non. Elle ne voulait même pas y croire présentement. Elle avait besoin de se sentir soutenue.. Elle avait besoin de voir l’image d’un père en John. Dans les couloirs, elle se laissa guider par sa marche, le remerciant intérieurement de l’empêcher de voir tout ce qui se passait dans la salle environnante. Certes, elle n’était pas un modèle de vertu et elle avait elle-même commis quelques nombreuses atrocités.. Mais elle voulait oublier tout ça. Elle voulait redevenir la Freya du passé. Au moins pour l’instant. Au moins pour quelques minutes, pour quelques heures.. Elle en avait assez. Assez de tout ça. Assez de la violence. C’était tout ce qu’elle connaissait.. C’était la seule chose qu’on lui avait apprit.. Et ça la fatiguait. Ils arrivèrent aux douches, entrèrent dans la même cabine – surtout parce qu’il était tout bonnement impossible de décoller Freya de John – et l’irlandaise lâcha ce qu’elle avait sur le cœur. Pas tout.. Mais au moins les questions qui la tourmentaient.. Elle serra les mains de John dans les siennes, et l’écouta parler.

« Je n’ai été qu’un jouet ? » demanda-t-elle d’une voix étonnement innocente « Pendant 365 ans, je n’ai été qu’un jouet ? » Son regard s’accrocha à celui de John « Il a tué mes parents. Il a torturé mon père qui lui demandait pitié pendant que Katherine me forçait à regarder, et il m’a transformée parce qu’il ne me voyait que comme un jouet, un moyen de vous atteindre ?! » La colère commençait à doucement remplacer l’innocence. Se prendre la réalité en pleine figure, après avoir vécu aussi longtemps en refusant de la voir faisait mal.. John lui caressa la joue, réussissant à apaiser doucement la colère naissante.. Puis, elle détourna la tête, pour faire comprendre à son père qu’elle en avait assez de ce contact, tout en ajoutant en réponse à ce qu’il venait de lui dire avec une voix neutre ; « Je te crois. Il m’a fait beaucoup de mal à moi aussi. Je n’ai connu que la douleur, que la violence depuis que j’ai 13 ans. » Elle répondit tristement au sourire que lui adressa John. Et attrapa la main qu’il lui tendit pour se relever. « Merci. Pour ton aide. Pour la vérité. Et pour être un vrai père. Tu me rappelles beaucoup l’homme qui m’a élevée. Il était gentil. Il inventait des histoires au coin du feu, et il me tressait les cheveux pendant qu’il me les racontait. Tu l’aurais beaucoup aimé. Jusqu’à son dernier souffle, il a essayé de me protéger. Il a été très brave, face à Adam. Comme tu as été très brave, face à cette femme. » Elle acquiesça à la remarque de son père, tout en prenant soin avant de le laisser se retourner, de se mettre sur la pointe des pieds pour venir poser un baiser sur sa joue.

Puis, elle se retourna également. La situation était assez gênante.. Et Freya était plutôt.. pudique. Elle n’avait jamais connu d’hommes intimement, et elle ne s’était jamais mise nue devant l’un d’eux. Ses gestes furent rapides, tout comme le nettoyage et elle attrapa sa serviette en fermant les yeux, pour ne pas voir la nudité de son père. Elle s’entortilla dans le coton, attrapant sa tenue. L’eau se coupa, signe évident qu’il ne leur restait que peu de temps avant de se faire sortir en serviette de la cabine. Aussi rapidement que le lui permettait la serviette glissant sournoisement à chacun de ses gestes, Freya s’habilla. « Tu n’es plus tout nu ? Je peux me retourner ? » lâcha-t-elle avec un sourire amusé. Car, oui, malgré tout, la situation actuelle était aussi amusante que gênante.. Néanmoins, elle ne se retourna que lorsqu’elle fut assurée que son père était bel et bien habillé. Et elle lui attrapa la main pour sortir de la cabine, sans poser un seul regard aux militaires là pour les escorter. Ils firent le chemin jusqu’à la cellule individuelle de John. Là, ils pourraient enfin souffler.. Et, à peine rentrée dans la pièce, Freya se dirigea vers le lit pour s’assoir, les jambes ramenée contre son torse et l’oreiller serré dans ses bras.

« L’homme qui m’a élevée s’appelait William. Et la femme, Margareth. Ils ont accepté de s’occuper de moi, car il ne pouvait pas avoir d’enfants par voix naturelle. Ils ont conservé mon prénom, Freya. Mais j’ai longtemps porté leur nom, avant de reprendre le tien que je ne connaissais pas jusqu’alors. Mon pè.. William.. adorait inventer des choses. Et Margareth était une cuisinière hors pair. Chaque soir, nous avions notre petit rituel. Nous nous installions à table.. » Son récit fut légèrement coupé par un sanglot, et une larme de sang tâcha le petit oreiller, mais elle poursuivit «  .. nous adressions une prière au Seigneur, nous mangions, puis Père me racontait des histoires au coin du feu, pendant que Mère lavait nos couverts. Il me tressait les cheveux, et Mère allait me coucher, en me chantant une chanson. J’adorais ma vie. J’ai été heureuse, Papa. Pendant 13 ans, j’ai été heureuse.. » Elle se recroquevilla un peu plus sur elle-même « Et Adam m’a détruite. Il a tué Mère, d’abord. Rapidement. Puis, il a torturé Père, longtemps, avant de le tuer. Et il est arrivé vers moi, il m’a vidée de mon sang.. Je l’ai détesté.. Longtemps.. Mais.. J’avais besoin d’un père. J’avais besoin de m’attacher à quelqu’un. Alors.. J’ai fini par m’attacher à Adam, par le croire. Par l’aimer aveuglément. Il me disait qu’il m’aimait, lui aussi. Qu’il était content de moi. Mais il me faisait du mal dès que je n’agissais pas comme il le voulait. Il m’a torturée, souvent. Il m’a humiliée, aussi, toujours sous les rires de Katherine. Je suis une idiote. Je ne suis qu’une pauvre imbécile.. » Rageusement, elle essuya les larmes de sang qui coulaient de ses yeux, souffla pour essayer de se calmer, puis ajouta « J’aimerai une chanson, Papa. Ou une histoire.. Et je.. Je donnerai n’importe quoi pour que tu me tresses les cheveux, comme William le faisait avant.. »



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MessageSujet: Re: Maybe we're victims of fate | Ft. John   Maybe we're victims of fate | Ft. John EmptySam 15 Fév - 1:04




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John s'en voulait d'avoir dit cela à Freya. Il n'aimait pas la voir dans cet état. C'était normal après tout en tant que père. Il voulait être là, toujours. La rassurer et lui dire que jamais il ne la quitterait. Elle lui dit alors ce qu'il s'était passé et sa haine envers Adam revint, au point de lui tordre les entrailles. Il allait le regretter, lui et sa sale garce de Katherine. Il n'osait imaginer ce qu'elle avait pu vivre avec ces ordures.

« Je suis désolé ma puce. Je suis désolé de te l'apprendre... Si j'avais su... Mais je suis là maintenant... » Elle parla de son père adoptif. John fut heureux qu'elle eut connu un homme comme lui. Oui, il lui en était reconnaissant, bien qu'il soit mort aujourd'hui. « Je n'en doute pas. Ca devait être un homme bon. Je suis heureux qu'il ait pris soin de toi. »

Dans un autre sens, il se surprenait d'être gratifiant face aux fées qui avaient placé Freya dans cette famille. Elle avait semblé heureuse. Un temps du moins. Une vie normale que John aurait voulu lui donner. Il n'aurait pas pu de toute manière et peut être qu'elles avaient eu raison de ne pas lui dire que Freya était en vie. Une enfant ne pouvait vivre avec un vampire. Il aurait sûrement tout foutu en l'air avec ses obsessions. Aujourd'hui, c'était différent bien entendu, vu qu'elle était elle-même vampire. Il avait le devoir de veiller sur elle. Beaucoup de sentiments se mélangeaient en lui.

Ils discuteraient plus tard car ils devaient faire vite. Ces abrutis ne leur laisseraient que le strict minimum. John se dépêcha de se rhabiller et quand sa fille lui demanda si il était prêt, il lui répondit positivement. Les soldats revinrent et John attrapa sa fille pour la serrer contre lui. Ils marchèrent jusqu'à sa cellule. Simple mais plus confortable néanmoins que cette salle commune.

Il entra et quand la porte claqua derrière lui, il soupira longuement. Il regarda Freya s'installer sur la couchette. John s'avança et s'assit près d'elle. Il l'écouta alors parler. Elle se plongeait dans les souvenirs et raconta sa vie d'avant. John passa un bras autour des épaules de son enfant et la ramena contre lui. John ne pouvait s'empêcher de se comparer à ce William. William... le même nom que son propre père d'ailleurs... John aurait pu être et faire toutes ces choses. Dans un sens il remerciait le ciel qu'elle ait eut un temps soit peu d'amour. Sa gorge se noua sous l'émotion. Il pouvait se voir dans son récit. Il se projetait dans un espace qui ressemblait à leur chez eux. John déposa un baiser protecteur sur son front, l'écoutant jusqu'au bout. Il passa du sourire à la douleur.

Elle lui raconta ce qu'il avait fait et John se crispa. Il ne pouvait pas s'en empêcher. Cet homme était un monstre sans scrupules. Des larmes coulèrent le long de ses joues. Il aurait voulu être fort mais c'était plus fort que lui. Il lui caressa ses cheveux délicatement pour apaiser son enfant.

« Je le tuerai... Il payera ce qu'il a fait. Tout ce qu'il a fait. Je trouverai un moyen de le détruire. »

Mais comment ? C'était bien là la question. Il devait libérer Freya. Et son petit doigt lui disait qu'il ne le ferait pas si facilement. Elle se calma un peu et lui demanda une chose simple mais si importante aux yeux de John. Il essuya ses yeux avant de se mettre en tailleur sur le lit. Il souriait tendrement.

« Bien sûr ma chérie. Bien sûr... Il y a cette chanson que ta mère ou moi te chantait quand tu étais bébé. Elle est peut être simple et je n'ai peut être pas autant d'imagination que cet homme qui t'a donné beaucoup de bonheur. »

Il la regarda un moment, se disant que c'était le moment de rattraper le temps perdu. Se rapprochant de Freya, il prit ses longs cheveux blonds, les peignant un instant avec ses doigts. L'émotion le prenait mais il commença à chanter doucement, tout en commençant la tresse de sa fille :

« Mon étoile reste avec moi,
et elle me guide dans le soir,
Mon étoile veille sur moi,
et mes rêves sont remplis d'espoir.

Souvent les choses s'améliorent,
et ca les rends plus belles,
Dans le ciel étincelle,
mon étoile qui...
 »

John s'arrêta net, de nouvelles larmes coulèrent à flot dans un lourd sanglot et il passa ses bras autour de Freya pour la serrer contre lui et la bercer doucement. Cette chanson venait de faire remonter en lui des souvenirs lointains qu'il croyait oublié à jamais. Il se revoyait avec Freya dans ses bras à la bercer au dessus de son landeau pour qu'elle s'endorme... Pourquoi ? Pourquoi elle ? Il aurait voulu vivre 1000 fois la douleur qu'elle avait dû ressentir plutôt que de laisser se reproduire ca. Il pleurait à chaudes larmes, se sentant d'un seul coup tellement coupable de l'avoir laissé seul.

« Je suis désolé. Je suis tellement désolé. J'aurai dû être là pour te protéger. Je ne suis pas un bon père... Je t'ai abandonné quand tu avais besoin de moi. Mon bébé... Ma petite fille... Seigneur, si vous existez vraiment, faites moi payer tout ce que vous voudrez mais pas à elle... Par pitié... Je vous en supplie... »



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MessageSujet: Re: Maybe we're victims of fate | Ft. John   Maybe we're victims of fate | Ft. John EmptyDim 16 Fév - 18:51




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Freya se lova contre John, à peine eut-il fait un geste pour la prendre dans ses bras et la rapprocher de lui, tout en continuant à raconter une partie de son histoire. Ca lui faisait du bien, de se confier, de raconter des souvenirs qui lui plaisaient. Ils étaient rares. Et elle se rendit compte qu’elle en arrivait très – peut-être trop – vite aux parties douloureuses. Avait-elle seulement été une seule fois heureuse depuis qu’elle vivait aux côtés d’Adam et de Katherine ? John l’écoutait, Freya le sentait. Et elle ne s’interdisait plus de raconter toute la vérité. D’être sincère. Depuis combien de temps ne l’avait-elle plus été ? Il ne la coupa pas, et Freya sentit son cœur se serrer en voyant John pleurer. Une légère colère, également, s’insinua doucement. Parce qu’elle ne voulait pas que qui que ce soit ai pitié d’elle à cause de ce qu’elle avait vécu. Elle avait sa fierté. Elle ne se confiait pas pour attendrir les gens. Mais sa petite colère s’apaisa en entendant celle de John. En comprenant que ce n’était pas de la pitié, mais de la peine, parce qu’on lui avait fait du mal à elle. Elle aurait voulu lui dire de ne pas pleurer. Lui dire que ça allait. Mais, à la place, elle ne fut capable que de demander une marque de tendresse. Pour se calmer. Et pour voir si c’était pareil qu’avec William. Si elle ressentait la même chose, là, tout au fond d’elle-même.

John s’exécuta et, instinctivement, Freya ferma les yeux. Elle avait toujours fermé les yeux, lorsque William lui faisait des tresses.. Un petit sourire vint se loger sur son visage, alors qu’elle appréciait ce petit moment tout en simplicité.. Elle aimait la simplicité, elle ne s’en rendait simplement plus compte. John commençait à chanter, et le sourire de Freya s’agrandit. C'était comme avec William.. Elle se sentait aussi bien là, qu'elle avait pu se sentir bien auprès de son père adoptif.. Elle n’avait aucun souvenir de cette chanson, mais elle l’aimait beaucoup. Elle aurait voulu, même, qu’elle ne s’arrête jamais. Qu’elle continue encore et encore.. Mais, la voix de John se brisa, et Freya ne su pas ce que fit l’étoile étincelant dans le ciel.. Elle entendit les sanglots, et n’eut pas le temps de se retourner que John la serrait déjà contre lui, tout en la berçant. Elle posa ses mains tremblantes sur celles de son père, avant de se détacher doucement pour lui faire face. Les mots qu’il dit, qu’il prononça, firent remonter des larmes dans les yeux de Freya. Mais elle se força à les contenir, à se montrer forte. Se fichant de tâcher ses mains avec du sang, elle plaça ses pouces en-dessous des yeux de John pour essayer d’essuyer les larmes, avec une douceur inhabituelle pour elle. « Je te pardonne. Papa, écoute-moi.. Je te pardonne. Je te pardonne réellement. Tout le monde fait des erreurs.. Je te pardonne, je vais bien. Regarde.. Regarde, je ne pleure plus. » Elle posa un baiser tremblant sur le front de son père « Arrête de pleurer. Tu veux bien ? »

Elle se mit à genoux sur le lit, pour dépasser son père, et l’enveloppa de ses bras, posant son menton sur le sommet du crâne de John. C’était une situation particulière. Un revirement de situation particulier.. En l’espace de peu de temps, Freya s’était rendue compte d’énormément de choses. De bonnes, comme de mauvaises choses. Elle en voulait à la mauvaise personne, à cet homme rongé par la culpabilité.. Comment avait-elle pu être aveugle au point de ne pas le voir ? Il avait décidé de laisser son créateur pour elle. Il avait mit sa vie en danger pour elle. Il avait fait en sorte de lui trouver un abri, de la nourrir.. Et Adam ? Qu’avait-il fait pour elle ? Il lui avait enlevé sa vie. Il lui avait prit son enfance. Il avait piétiné son innocence. Et le tout, joyeusement.. Même elle, était en mesure de le voir. Même l’idiot du village l’aurait vu, après tout. « Je vais m’en sortir. » Elle fut elle-même surprise d’entendre sa pensée sortir de ses lèvres, avec un ton si convaincu. Oui, elle allait s’en sortir. « Je sais qui je dois haïr maintenant. Je ne me laisserais plus avoir.. Je ne me laisserais plus manipuler.. Je ne veux plus jamais être un jouet. Plus jamais. » Sa voix vibrait d’une colère toute nouvelle. D’une haine qu’elle n’avait jamais ressentie pour personne. Se rendre compte de la réalité était comme de se réveiller d’un très, très long rêve. Ce n’était pas forcément agréable. Ni forcément supportable. Mais c’était essentiel.

« Je suis désolée de t’avoir détesté.. Je suis désolée de.. de ne pas avoir écouté tes excuses, de ne pas avoir comprit ta culpabilité et ta peine avant aujourd'hui.. Je suis désolée.. J'ai déjà commencé à vous faire du mal. J'ai.. J'ai fait en sorte de donner des informations à Adam pour atteindre Sullivan. Et.. J'avais commencé à lui en donner sur Alana, et sur Eleanora. Pas beaucoup, je ne savais pas beaucoup de choses.. Je suis désolée.. » Et elle fondit en larmes.




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MessageSujet: Re: Maybe we're victims of fate | Ft. John   Maybe we're victims of fate | Ft. John EmptyMar 18 Fév - 13:04




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Même si le plan d'Adam avait été mis à mal et même si il avait échoué, dans le coeur de John il avait parti réussi à faire ce qu'il voulait en faire. Il s'en voulait de toutes ses tripes, de toute son âme. Toucher à un de ses enfants étaient une chose terrible. Et il tenait tellement à ses deux filles... Il la serra contre lui, il voulait lui faire oublier... Si il pouvait lui faire oublier... Il se disait que c'était de sa faute si elle était là maintenant. Si elle n'avait pas été sa fille, rien de tout ca, se serait passé... Et il aurait dû être près d'elle et la protéger... Il se rattraperait dans ce centre de fous, mais rien n'empêchait qu'il se sentait tellement mal de ca.

Elle se retourna vers lui. John n'osait la regarder, il avait la tête baissée. Il sentit ses doigts cueillir ses larmes de sang. Il ferma les yeux, il avait tellement honte à cet instant. Elle tenta de le rassurer, lui disant qu'elle allait bien, qu'elle était forte maintenant. Mais ce fou avait brisé l'enfance de sa petite fille. Il la voyait encore comme tel, et c'était l'image qu'elle reflétait. Elle avait perdu la vie à ses 13 jeunes années... Rien que de penser à celà lui donnait la nausée. Tout n'allait pas si bien. Elle le prit dans ses bras, John fut surpris mais accepta le geste protecteur. Normalement c'était à lui de la protéger pas l'inverse. Il se laissa pourtant aller, se nichant contre elle, passant ses bras autour pour la serrer doucement.

Il aurait tant voulu entendre le son du coeur de son enfant, mais c'était le néant. Un néant éternel et figé. Elle n'aurait jamais du subir ca, quelques larmes reprirent à ce constat. John avait la gorge noué si bien qu'il n'arrivait pas à parler. Elle continua, pensa à voix haute. Elle se remit à pleurer. John se recula. Ils étaient tellement en mauvais états tous les deux... Mais les choses pouvaient changer, car ils étaient ensemble maintenant. Il prit le visage de Freya entre ses mains et posa son front contre le sien.

« Chuuut... Tu n'as rien fait... Absolument rien fait... Il a joué sur ton innocence. C'est tellement facile de s'en prendre à une enfant. C'est pas grave, on va réparer ca, d'accord ? On va trouver un moyens et jamais plus je ne te laisserai sous la coupe de ce sadique. On trouvera une solution. Mais il faut d'abord qu'on trouve un moyen de sortir de ce trou à rat. »

Comme elle l'avait fait, il cueillit les larmes qui tombaient de ses yeux. Il se recula pour l'embrasser délicatement sur la joue. Il regarda son visage qui resterait à jamais, figé dans le temps. Elle semblait exténuée, et John ne devait pas être plus en forme. Ils étaient physiquement faibles, car ils n'avaient pas mangé réellement à leur faim depuis plusieurs jours... Combien de jours d'ailleurs ? Ici, tous les jours se ressemblent... Il perdait la notion du temps. John pouvait s'en contenter, c'était un régime qu'il s'imposait de temps à autre, et ne parlons pas quand il ne buvait que du True Blood. Freya aurait peut être plus de mal. La trappe s'ouvrit alors, la ration de John journalière était arrivée. John n'avait rien bu aujourd'hui, mais en voyant sa petite dans cet état... Il se leva, attrapa la bouteille et la lui donna.

« Tiens... Tu as l'air exténuée. T'en fais pas pour moi, j'ai déjà vécu pire en la matière. Tu sais que ton idiot de père ne s'est nourri que de True Blood pendant 3 ans ? Alors ca... »

Il remit une mèche de sa tresse en place avant de continuer.

« Après, tu vas dormir un peu, je vais veiller sur toi. Tu seras bien mieux ici avec moi que dans cette salle commune. Et mieux vaut se reposer, je ne sais pas ce qu'ils comptent faire demain. Dans le meilleur des cas, c'est une nuit longue, enfermée dans ce débarras qui nous sert de cellule. En même temps, j'ai passé un marché, donc je suppose que tu auras la paix. »

John n'était pas dupe. Ils avaient beaucoup de moyens pour lui faire pression. D'abord Sullivan, et maintenant Freya... Ils avaient l'embarras du choix.


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MessageSujet: Re: Maybe we're victims of fate | Ft. John   Maybe we're victims of fate | Ft. John EmptyMar 18 Fév - 21:07




Maybe we're victims of fate

Maybe we're victims of fate Remember when we'd celebrate We'd drink and get high until late And now we're all alone Wedding belles ain't gonna chime With both of us guilty of crime And both of us sentenced to time And now we're all alone ► "Protect me from what I want" Placebo
Tant de larmes avaient coulées.. Tant de peine, tant de tourments.. Mais dans le mauvais, il y avait du bon ; Freya se retrouvait. Elle touchait du bout du doigt ce qu’elle avait été, ce qu’elle aurait voulu être. Elle touchait du bout des doigts son rêve ; celui d’avoir à nouveau une famille, un père aimant et protecteur. Un père qui serait là pour lui tresser les cheveux et pour lui chanter des chansons. Les contacts qui lui avaient semblés si insupportables la première fois avaient quelque chose d’apaisant  désormais. Les mains de John encadrant son visage, et leurs fronts collés l’un à l’autre avaient quelque chose de profondément rassurant, comme si à cet instant, rien ne pouvait plus atteindre Freya. Ni la douleur, ni la culpabilité. Ils avaient tant de siècles à rattraper. Tant de choses à vivre ensemble. Peut-être que Freya pouvait commencer à croire à un avenir plus serein. A un peu de calme, dans son existence. C’était ce qu’elle voulait, ce dont elle avait besoin. Elle aurait voulu répondre quelque chose à son père, mais sa voix se bloqua tout au fond de sa gorge. Elle ne pouvait rien dire, rien. Seulement le laisser cueillir les larmes qu’elle avait versées. Elle le fixa, essaya de lui sourire dans un étirement de lèvres qui ressemblait davantage à une grimace.

Freya sursauta à l’ouverture d’une trappe, son regard se faisant inquiet glissant vers cette direction. Et ses crocs sortirent d’eux-mêmes en voyant la bouteille. Ce n’était que du sang synthétique.. Mais elle avait si faim ! Elle se cacha la bouche d’une main. Elle ne voulait pas voler la ration de John.. Pourtant, son père se leva, prit la bouteille et la lui tendit « Non, c’est ta ra.. » Elle fut coupée par la voix de son géniteur. Il lui offrait sa nourriture. Elle sentit une nouvelle vague de larmes la prendre, mais inspira très fort pour la chasser. Elle ne voulait plus pleurer à nouveau. D’une main extrêmement tremblante, elle dévissa le bouchon et porta le breuvage à ses lèvres. Son expression parut aussi dégoutée que soulagée, et elle ferma les yeux. Elle avala le contenu de la bouteille plus vite que ce qu’elle aurait voulu, pendant que son père parlait, et elle retrouva un peu de couleur. Elle avait réussi à avoir deux rations et demi.. C’était beaucoup plus que ce que n’importe quel détenu pouvait boire ici.. Elle posa la bouteille vide sur le sol. « J’aurais voulu t’en laisser un peu.. Excuse-moi.. » lâcha-t-elle d’une toute petite voix « Je vais dormir, oui. J’en ai besoin.. Je ne veux pas penser à ce qui arrivera demain, Papa.. Je crois que je veux seulement dormir.. Dors, toi aussi.. Mais.. S'il te plait, tu peux attendre que je sois endormie pour t'endormir ? » Sa plaie était presque guérie, mais elle sentait que ça la tirait encore un peu, preuve flagrante qu’elle n’était pas au meilleur de sa forme. « Tu.. Tu veux bien me prendre dans tes bras ? » demanda-t-elle, tout en s’allongeant sur le coté en faisant en sorte de laisser de la place à son père pour qu’il en fasse de même.

Elle ferma les yeux, et le sommeil l’enveloppa rapidement, la laissant inerte. Aucune respiration. Aucun mouvement. Elle était comme morte, dormant d’un véritable sommeil de vampire. Elle avait indéniablement besoin de repos, au vu de la vitesse avec laquelle elle avait sombré dans ce qu’elle s’amusait à appeler « La fausse vraie mort » lorsqu’elle était d’humeur particulièrement joyeuse. Elle s'enfonça dans les rêves, dans son monde à elle, sa bulle protectrice. Là, au moins, Adam ne pouvait pas l'atteindre. C'était bien la seule chose qu'il n'avait pas réussi à lui prendre..




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MessageSujet: Re: Maybe we're victims of fate | Ft. John   Maybe we're victims of fate | Ft. John EmptyMar 18 Fév - 21:43




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John ne regretta pas de lui avoir donné sa ration. Il la voyait même boire avec avidité. Il n'aurait rien bu cette nuit, mais il en aurait demain... Et John se disait qu'il avait vu pire. Bien qu'il se sentait plus faible que d'ordinaire, ce qui comptait à ce moment précis, était le bien être de sa petite Freya. Elle s'excusa de ne pas lui en avoir laissé. Adam ne lui avait jamais appris à contrôler sa faim, mais John était prêt à lui donner une nouvelle éducation. Lui montrer comment être un vampire et continuer à vivre sans tuer. Apprendre à contrôler ses pulsions. Il ne pourrait pas l'empêcher de chasser, il le sentait, mais au moins qu'elle ait de quoi choisir. Bien que John savait qu'il y avait des pulsions qu'on ne pouvait contrôler... Il avait déjà tuer plusieurs fois par accident, et dernièrement, il en avait encore payé les frais. Il lui fit un sourire rassurant, et lui caressa la joue, tout en lui disant que ce n'était pas grave. Il lui prit la bouteille des mains et la posa sur la table de fortune qui se trouvait non loin de là.

Il lui dit qu'elle devait se reposer. John veillerait sur elle, bien sur. Il ne voulait plus que son bonheur, l'emmener le plus loin possible de tous ces soucis là. Il espérait qu'elle serait au calme à présent. Ce qui lui arriverait à lui n'avait pas vraiment d'importance et John avait compris qu'ils avaient besoin de lui vivant. Elle lui demanda d'attendre qu'elle rencontre Morphée pour dormir à son tour. C'était ce qu'il comptait faire. Il se sentait exténué, tout autan qu'elle au final. Il revint s'asseoir près du lit alors qu'elle s'allongeait. John caressa ses cheveux tout en disant:

« Ne t'inquiète pas, j'attendrai que tu dormes et lui je vais rester avec toi. »

Il s'allongea près d'elle et passa un bras autour de ses épaules pour la ramener contre lui. Il attrapa la maigre couverture pour l'envelopper dedans. John déposa un baiser sur le haut de sa tête. Il se remit à fredonner la chanson qu'il avait commencé pour l'apaiser et l'aider à dormir. Elle ne ferait pas de cauchemars cette nuit, il y veillerait. Il lutta contre le sommeil, attendant que doucement la respiration de sa fille se fasse plus lente pour devenir totalement inexistante. John serra la mâchoire pour ne pas pleurer encore une fois. Sentir le corps de sa fille froid et sans vie près de lui, même si il savait que ce n'était qu'une façade, était une chose dure en soit. Mais il raisonna son esprit, sachant fort bien qu'il en était pareil pour lui. Elle était juste endormie et en paix. Il mit plus de temps à trouver le sommeil alors... Repensant à pleins de choses à la fois... Cherchant des solutions... Mais doucement, il se sentit partir et rapidement, sa respiration se brisa, rejoignant sa fille dans cette mort apparente.



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