Sujet: Qui sont les véritables monstres ? - Ft. Sullivan Mer 12 Fév - 21:08
Qui sont les véritables monstres ?
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Chambre individuelle, la grande classe.. Ou pas. Ce n’était que synonyme de solitude.. Mais ils ne voulaient pas prendre de risques. Ils ne pouvaient pas se permettre de la laisser se mêler aux autres. Ils l’avaient enfermée dans une belle cage dorée pour que l’expérience ne soit pas un échec. Elle les détestait.
Liliane fixait le mur blanc juste en face de son lit, le connaissant par cœur mais semblant le redécouvrir chaque fois que ses yeux couleurs miel aux cernes violacées se posaient dessus. Depuis combien de temps n’avait-elle pas dormi, pour échapper aux angoisses nocturnes qui rejaillissaient depuis cette.. expérience ? Ce test ? Comment appelaient-ils ça, au juste ? Ça n’avait été qu’un viol, finalement. Un viol, pour les deux parties, car Liliane doutait fortement que Jack ai prit le moindre plaisir lorsqu’ils avaient dû se reproduire.. Mais, effectivement, les Humains avaient eu des arguments plus que convaincants. Et elle n’avait pas eu le choix que de se mettre nue devant ces porcs. Pas le choix, non plus, que de prendre sur elle pendant cet instant qui lui avait paru durer des heures. Elle se revoyait encore couchée sur cette table, sous la menace que l’on fasse du mal à Sullivan si elle ne coopérait pas. Elle ressentait encore Jack se perdre en elle dans une étreinte qui n’avait rien d’agréable, rien de sympathique, qui était juste dégueulasse et profondément contre-nature. Et ses mains refusaient d’effleurer ce ventre. Enceinte. C'était ce qui la détruisait le plus.. Ils avaient sûrement tout prévu pour que l’expérience fonctionne à merveilles. Qu’en savait-elle, après tout ? Quel test avaient-ils pu faire lorsqu’elle avait été inconsciente ? Ses yeux restèrent fixement ancrés sur le mur blanc, pour ne pas voir la rondeur de ce ventre qu’elle avait imaginé garder plat pour le restant de ses jours. Un ventre qui s’arrondissait trop vite. Beaucoup trop vite. Elle était enceinte de deux semaines, mais sa grossesse se passait en accéléré. Les médecins du camp n’avaient pas manqué de le remarquer, tandis qu’elle-même découvrait qu’être fée avait des désavantages importants.. Elle voyait son corps se transformer. Et ça ne lui plaisait pas. Absolument pas.
« Debout. » Le ton était sans appel et Liliane leva un regard exténué vers l’homme qui venait d’entrer dans la chambre, sans rien répondre. Elle avait perdu le goût de parler. « Grouille-toi. » Ils en oubliaient le protocole militaire. Un second homme arriva derrière le premier, forçant la fée à se lever. Ses genoux tremblèrent, pliés depuis trop longtemps, et elle manqua de perdre l’équilibre avant d’être rattrapé sans grande douceur par une poigne masculine. Elle n’eut aucun signe de résistance lorsqu’on lui attacha les mains dans le dos, et lorsqu’on lui fit mettre des espèces de gants qui ne laissaient pas sa Lumière filtrer. Ils avaient eu le temps de voir qu’elle maitrisait parfaitement bien ce « don » à vrai dire, et ils ne se laissaient plus berner. « Je ne peux pas marcher. » Sa voix était enrouée, fatiguée et ne s’élevait pas plus haut qu’un murmure. C’était vrai ; ses jambes n’avaient plus servies depuis au moins une semaine, et elle n’avait guère quitté la position du tailleur pendant ce laps de temps. Elle avait les jambes d’une lourdeur insupportable, et sa grossesse accélérée n’aidait en rien. Les deux hommes se lancèrent un regard, avant que l’un d’eux n’acquiesce et ne sorte de la pièce pour revenir quelques minutes plus tard avec un fauteuil roulant. Liliane s’y laissa tomber en poussant un soupire de soulagement, tout en se rendant compte à quel point la position était inconfortable ; elle ne pouvait pas laisser son dos prendre appuie sur le dossier, puisqu’elle avait les mains liées dans le dos. Aucuns des protagonistes n’ouvrit la bouche pendant le trajet. Malgré l’inconfort, Liliane se sentit même sombrer à plusieurs reprises dans le sommeil, le mouvement la berçant sournoisement. Mais le trajet ne fut pas assez long pour qu’elle ne s’endorme réellement. « Voilà notre mère pondeuse ! Le vampire est prêt ? Un vieux, surtout ! J’espère que vous nous avez pas refilé un p’tit nouveau, le test ne donnerait pas de résultat concluant ! » La fée ouvrit un œil. Un test. Encore. Elle n’avait pas assez donné ?!
Pendant plusieurs minutes, on la força à se mettre debout et à marcher. Les réflexes revenaient progressivement et si ses genoux la faisaient souffrir, tout comme son dos, elle retrouva assez rapidement son équilibre. On lui ôta menottes et gants, puis forcée, Liliane entra dans une pièce vide. Blanche. Comme tout le reste. Ce blanc était à vomir, écœurant. Elle en faisait des cauchemars, lorsque ceux-ci n’étaient pas habités par le « test de reproduction » et la grossesse à laquelle elle n’avait jamais été préparée.. Puis, face à elle, une porte s’ouvrit. Ces yeux, ce visage.. Elle aurait reconnu ce vampire entre milles. Et, complètement au bout du rouleau, elle tomba à genoux sur le sol trop dur. Les larmes ne tardèrent pas à couler, sans qu’elle n’arrive à prononcer le moindre mot. Sullivan. Pourquoi est-ce qu’ils la mettaient face à Sullivan ?!
Sullivan & Liliane
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Sujet: Re: Qui sont les véritables monstres ? - Ft. Sullivan Ven 14 Fév - 16:37
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Vide. Il y avait comme un vide dans l'esprit de Sullivan Moore. Enfermé dans sa cellule individuelle, grâce à son âge et son rang, son esprit tournait au ralentis. Après John, voici qu'il ne sentait plus l'esprit d'Elyane dans sa tête. Ce silence était violent, destructeur, il ne pouvait avoir qu'une seul signification. Elyane n'était plus. Une des plus grandes peurs de Sully venait de se réaliser et il avait désormais cette solitude pesant qui l'envahissait. Elyane n'était plus. Une des rares personnes qu'il s'était juré de protéger, de sauver contre tout avait disparu. Il ne voulait pas le croire, c'était impossible, il était en plein milieu d'un cauchemar qui ne semblait pas avoir de fin. Interminable.
Il n'entendait même plus tout ce qu'il se passait autour de lui, plus rien n'avait d'importance, même si tout au fond de lui, il voulait hurler sa rage, sa colère, cette colère noire et destructrice. Il les tuerait tous. Tous ces misérables humains qui finalement n'étaient que des monstres. Des putains de bêtes qu'il fallait vider jusqu'aux derniers car finalement, avaient-ils des âmes eux ? Pour le moment tout se bousculait dans l'esprit du vampire, cette rage noire se mêlait à la peine infinie de son esprit. Il était dans un état de léthargie et pour le moment, la peine submergeait la rage. Il n'entendit même pas la porte de sa cellule -car malgré l'aménagement cosy mais sommaire cette endroit n'était qu'une vulgaire cellule- s'ouvrir sur un groupe de soldat. Il se sentit embarqué de force et son esprit était tellement embrouillé qu'il ne comprit pas les mots du scientifiques qui les accompagnait, et ne se débattit même pas. De toutes façons à quoi bon ? Le monde était devenu fou. Plus rien ne tournait rond et Sully commençait à s'habituer à toutes ses expériences étranges qui s'enchaînaient. En même temps, il était une aubaine pour les scientifique, un vampire de plus de 1000 ans, ça ne courrait pas les rues. Peut-être pour cela qu'il n'était pas encore mort. Après tout, les hommes sont toujours à la recherche de l'immortalité, les vampires en avait probablement la clé. Et si l'immortalité était justement la grande malédiction des vampires ? Et si cette panacée que recherche les humains les menait à leur perte ? Etait-ce si extraordinaire de dire adieu à tout ce que l'on aime et de voir défiler toujours les mêmes rengaines, les mêmes guerres, les mêmes stupidités ? Sullivan était fatigué. Fatigué de vivre parfois.
Se retrouvant, à nouveau dans ce couloir qui menait à cette même salle circulaire, il la traversa sans problème et la porte coulissante s'ouvrit alors devant lui. Il fit deux pas pour se retrouver sous la lumière des néons mais surtout devant un spectacle qu'il ne pensait pas voir un jour dans toute sa longue vie. Il écarquilla les yeux. Comment cela était-il possible ? Liliane se tenait debout devant lui, l'air totalement agare, des cernes violacés lui barrait son si jolie minois d'habitude espiègle. Mais surtout, un petit ventre bien rond témoignait d'une grossesse avancée. Comment cela était possible ? Il l'avait vu il y a quelques semaines tout au plus, jamais un organisme normal n'aurait développé un ventre aussi rond en si peu de temps. Mais surtout, il connaissait bien Liliane et savait qu'elle ne voulait pas d'enfant. L'équation, Lili + bébé n'existait même pas. Le vieux vampire réfléchit alors intensément et la seule explication lui parut abracadabrante. Ces foutus scientifiques humains avait fait ça ?
Ce fut totalement abasourdi qu'il s'approcha de la jeune fée, ne comprenant vraiment pas tout ce qui se passait. Ce n'était qu'un foutu cauchemar, il n'y avait pas d'autres explication. Il tendit une main hésitante vers elle pour frôler sa joue tout en regardant toujours ahuri le ventre de la jeune femme, même si une colère sans nom remontait alors dans son esprit :
« Com... Comment ça peut être possible ? Qui t'a fait ça ? »
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Sujet: Re: Qui sont les véritables monstres ? - Ft. Sullivan Ven 14 Fév - 17:54
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Elle en venait à se haïr. A se détester, à détester son image.. Elle s’insupportait, rêvait même parfois de se voir morte. Morte, avant de donner la vie à l’être innocent qu’elle avait dans son ventre. Car c’était bien ça, le problème. L’enfant à naître. S’imaginer mère lui donnait la nausée ; elle n’en avait ni l’étoffe, ni l’envie, ni la situation. Et elle ne voulait pas rendre un enfant innocent malheureux. Elle savait ce que c’était que de vivre une enfance merdique, que d’avoir des parents absents. Elle savait ce que ça faisait de manquer d’amour, de devoir se débrouiller seule. Et elle ne voulait pas ça pour le bébé qu’elle portait dans son ventre. Oh, bien sûr, il y avait ce mince espoir pour qu’on lui retire le nourrisson à la naissance.. Mais elle n’osait imaginer ce qu’ils lui feraient si cela se passait comme ça. Elle n’était pas sans cœur. Elle n’était simplement pas faite pour être mère. Et comment ferait-elle pour aimer cet enfant qui lui rappellerait chaque jour que Dieu fait le calvaire des camps ? Elle avait peur. Elle était effrayée, plus qu’elle ne voulait réellement l’admettre. Plus que le jour où elle avait failli redécorer une pièce miteuse avec sa cervelle. Plus que toutes ces fois où elle avait failli mourir. On ne se rend pas compte à quel point une grossesse non-désirée peut traumatiser une personne..
Et voilà qu’on la mettait face à Sullivan. Il avait l’air d’aller bien, physiquement au moins.. Et Liliane ne voulait pas imaginer ce qu’on avait pu lui faire subir à lui également. Et elle avait honte. Tellement honte d’être face à lui dans cet état ! Sans réfléchir, et lorsqu’il s’approcha d’elle pour venir frôler sa joue du bout des doigts, Liliane recula un peu son visage. « S’il te plait.. » souffla-t-elle, pour ne plus qu’il la touche. Elle ne voulait pas qu’il la touche.. Elle ne voulait même pas qu’il la regarde. Ou qu’il regarde ce ventre, sur lequel il avait le regard braqué. Perplexe. Ahuri. Liliane aurait donné cher, à cet instant, pour pouvoir lire dans l’esprit du vampire.. Elle dû réprimer un sanglot à la question de Sullivan. Un sanglot douloureux qui se bloqua dans sa gorge, alors qu’elle fuyait consciemment le regard du vieux vampire. « Ils m’ont forcés.. » souffla-t-elle, « Ils l’ont forcé, lui aussi.. Ils ont menacé de te faire du mal si je ne coopérai pas.. Ils ont menacés de te torturer, de te faire souffrir si je ne couchais pas avec Jack.. Ils avaient tout prévu.. Ils voulaient que je tombe enceinte.. » Une larme roula sur sa joue, et alors qu’elle s’apprêtait à parler encore, elle fut interrompue par la voix dans le haut-parleur ; « Quelles retrouvailles touchantes ! Nous ne manquerons pas de noter que vos deux races cohabitent et semblent avoir des liens très forts.. Bien ! Nous ne sommes pas là pour regarder Mlle Finnigan s’étendre sur le test de reproduction que nous lui avons fait passer il y a deux semaines ! » Il y eut un rire amusé qui fit serrer les poings à Liliane « Alors ! Nous allons procéder à un test de puissance. Mr Moore, si vous ne voulez pas que votre chère progéniture ne subisse quelques dommages collatéraux, je vous suggère de nous écouter. Quant à vous, Mlle Finnigan, vous nous avez laissé entrevoir votre plus grande faiblesse.. Votre entourage, c'est malheureux.. Et si vous décidez de vous rebeller, ce sera Mlle Naylor qui en paiera le prix.. Vous ne marchez qu’au chantage, tous les deux.. Nous y sommes bien contraints. »
Liliane fronça les sourcils, regardant alternativement Sullivan et le haut-parleur. Qu’est-ce qui se passait dans leur esprit malade ? « Mr Moore, je vous prie d’attaquer Mlle Finnigan. Comme vous le feriez pour vous nourrir. Mlle Finnigan, tout repose sur vos épaules quant à l’issu du test. Vous devrez vous défendre, naturellement. Votre.. jet de lumière nous intéresse tout particulièrement. » D’un geste, la fée se releva. C’était triste à dire, mais Rikki n’était personne face à Sullivan. Et jamais, oh grand jamais, elle ne ferait de mal au vampire millénaire. « ALLEZ VOUS FAIRE FOUTRE ! Je ne toucherai pas à un seul cheveu de Sullivan ! Pas à un seul ! Et s’il me tue à cause de votre test de merde, j’en serai HEUREUSE ! JE VOUS EMMERDE ! Vous n’êtes que des merdes ! Des simples merdes ! » Elle avait hurlé en français, comme souvent lorsque la colère la faisait parler.. Elle aurait pu continuer longtemps à l’insulter, encore, si la lumière dans la pièce n’avait pas changé. Elle n’en comprit d’abord pas la raison.. Jusqu’à ce qu’elle voit Sullivan en train de brûler.. Les salauds.. Les UV.. Ils étaient en train de se servir des UV.. « Arrêtez ! Arrêtez, je vous en supplie, arrêtez !! »
Et la voilà en train de se précipiter vers Sullivan pour essayer de faire rempart de son corps contre les UV. Elle savait ce que les humains attendaient pour cesser de le torturer ainsi.. Mais c’était au-dessus de ses forces.. Et, à l’oreille, elle souffla à Sullivan « Tue-moi. » le plus sérieusement du monde.
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Sujet: Re: Qui sont les véritables monstres ? - Ft. Sullivan Dim 16 Fév - 0:08
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Il ne comprenait pas. C'était comme si les mots de Liliane venaient d'un autre monde, d'une autre femme qui avait exactement le physique de son amie. Forcée à devenir comme cela ? Ils l'avaient faite violer ? La colère au fond du Sully eut comme un déclic. Comment pouvait-on faire cela à quelqu'un ? Mais surtout, ils avaient osé lui faire cela à Elle. Après tout ce que Sully avait pris dans les dents, il pensait qu'il pouvait encore endurer plus, mais les nerfs solides de Sullivan étaient mis à rude épreuve. Ce fut surtout une phrase qui fit tilter pour peu le cerveau du vieux vampire. Ils l'avaient forcé en l'utilisant lui ? Ces misérables vers de terre de chairs et de sang l'avaient utilisé, menacé, pour la manipuler à leur guise et elle s'était laissée faire ? La rage faisait trembler ses membres et son recul le heurta d'autant plus. Elle attendait un gosse. Quelque-chose grandissait dans son ventre et il pouvait clairement sentir que cela la bouffait de l'intérieur. Étrangement, ce fut pour la première fois que Sullivan posa son regard sur Liliane en la sondant complètement différemment de d'habitude. Il ne la voyait plus comme une femme presque vampire, comme un alter-ego. Car finalement, dans son caractère, la jeune femme avait clairement les traits communs aux vampires. Mais elle n'en était pas une. Elle était différente. Et cette évidence frappa Sullivan de plein fouet. Elle était vivante et avait même la vie en elle. Et ces monstres derrière leur vitre, si bien planqués, se sentant si bien, en sécurité, s'en moquaient éperdument. Comment pouvait-on se foutre ainsi de la vie ? En plus de sa colère, un sentiment profond d'injustice s'empara de lui. Il n'écouta même pas les mots du scientifique, la seule chose qui l'obnubilait était de faire sortir Lili d'ici avec son enfant.
Pourtant le misérable s'adressa de nouveau à lui, tout en menaçant au passage sa progéniture. Quel abruti il était. Du haut de ses 1031 ans, il pensait pouvoir tous les sauver. Sauter dans la gueule du loup pour au final se débattre de façon totalement impuissante. L'impuissance, c'était cela qui détruisait Sullivan Moore. L'attaquer ? Sérieusement ? Stoïque, il tourna alors la tête vers la vitre et son air le plus hautain répondit un simple mais néanmoins heurtant :
« Aller vous faire foutre. »
Il n'avait plus peur. Habitué maintenant, il pouvait désormais tout enduré. N'était-il finalement pas dans un putain de cauchemar ? Il voulait juste que tout cela cesse. Tout un tas de sentiment s'entre-choquaient dans sa tête et le manque de sang humain n'aidait en rien. Il put toutefois voir, la fée se relever d'un coup pour leur hurler dessus. Sullivan allait intervenir quand une brûlure insoutenable le cloua au sol, le faisant hurler de surprise mais surtout de douleur. Il réussit tout de même à retenir ses râles de douleur en se mordant la langue. Il vit la jolie blonde se précipiter sur lui pour faire rempart de son corps. Elle lui demanda alors désespérée de la tuer. Serrant les dent, il l'attrapa doucement par le col, pour l'approcher son oreille de ses lèvres :
« Plutôt crever moi-même. Il faut que tu sortes de là avec ... Ton bébé. Barre-toi de cet enfer. Fais-le pour moi. Attaque-moi, c'est ce qu'ils veulent au fond, ils te laisseront la paix. Une occasion va se présenter, saisis-là au vol ...»
Sullivan devait se retenir de trop parler, mais il avait entendu parler dans les couloirs de petits soulèvement un peu partout dans le centre. Même certains humains avaient des remords, il fallait en profiter, il fallait tenir encore quelques jours de plus, elle devait le faire. Sully n'avait plus la force de le faire, mais s'il pouvait faire gagner du temps aux personnes qu'il aime, alors il le ferait. Et haletant reprit :
« Je peux tenir. Fais-le. J'ai plus de 1000 ans bordel, ce n'est pas ton pétard mouillé qui me ferait mal ...»
Ouais, toujours un peu d'humour dans les situations extrêmement dramatique, au fond, il ne perdait pas le nord de vieux vampire. Et il n'était pas si loin de la vérité, les Uv le faisaient fumer et la douleur était tout bonnement insupportable. Il fallait que ces foutues lampes s’éteignent et très rapidement ... Ce qu'elles firent l'instant d'après, mais l'esprit de Sully était totalement embrouillé par la douleur qu'il ne voyait même plus, son regard était brouillé et plusieurs larmes de sang dégringolèrent de ses joues blafardes.
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Sujet: Re: Qui sont les véritables monstres ? - Ft. Sullivan Dim 16 Fév - 22:44
Sullivan & Liliane
« Qui sont les véritables monstres ? »
Pourquoi ? Pourquoi ils faisaient ça ? Parce qu’ils avaient peur d’eux ? Ça n’avait aucun sens.. Par pur sadisme ? Ce devait être ça. Simplement ça. Ils faisaient ça pour s’amuser. Parce que ça les amusait de regarder un vampire cramer ! Ça les amusait de préparer soigneusement un double viol ! Ils étaient répugnants.. Plus que n’importe quelle autre race. Les différences, hein, c’est ça qui les faisaient flipper ? Voir Sullivan souffrir était insupportable pour Liliane. Une véritable torture, pire que tout ce qu’elle avait pu subir entre ces murs. Elle entendait encore le hurlement qu’il avait poussé lorsque les lampes à UV s’étaient mises en marche. Elle le voyait fumer. Elle le voyait prendre sur lui.. Elle avait envie de tous leur faire la peau. Tous ces connards d’humains, qui leur faisaient tout ça. Elle avait envie de les exterminer. De les chauffer à blanc avec sa lumière pour qu’ils voient ce que ça pouvait faire concrètement. Et les mots de Sullivan n’arrangèrent pas la rage naissante de Liliane. Loin de là. Elle ne voulait pas l’attaquer.. Elle ne voulait pas.. Mais elle le savait plus têtu qu'elle.. Et c’était soit sa Lumière, soit les UV.. Elle l’avait bien comprit. Et il était clair qu'il ne pourrait pas éternellement tenir sous les UV. « Ça te fera mal. On le sait très bien tous les deux. Mais moins que ces conneries.. » lâcha-t-elle, avant de lever la tête et de lancer d’une voix où elle contenait très mal sa rage. « Je vais le faire. Éteignez ces foutues lampes. Je vais le faire.. Laissez lui le temps de reprendre ses esprits ou votre foutu test ne sera pas concluant. » Les lampes s’éteignirent. Enfin.
Pourtant, Liliane ne se releva pas tout de suite. Elle considérait qu’ils avaient accepté sa requête en éteignant les lampes à UV.. Elle ne manqua pas les larmes rouges qui dégringolèrent, et resta là. Collée à Sullivan. Pourtant, c’était sur les caméras que son regard était braqué. Et il n’avait plus rien du regard de la femme résignée. Au contraire. Tout, dans ce regard, semblait indiquer que si elle sortait de là, ils allaient le payer très cher. Qu’ils allaient souffrir, comme jamais auparavant ils n’avaient souffert. « Mlle Finnigan, l’heure tourne.. » lança la voix, amusée. « Dix minutes. Laissez-lui dix minutes. Ou je vous jure, sur sa tête à lui et vous savez oh combien il compte à mes yeux, je crois, que je ferai tout pour faire une fausse couche, qu’il meurt sur le champ si je ne le fais pas. Ici même. Devant vos yeux. Et si je n’y parvins pas ici, je continuerai. Je taperai sur ce ventre jusqu’à ce qu’il expulse cet enfant. Et si je n’y arrive pas, je ne mangerai plus. Je ne dormirai plus. Vous savez que j’en suis capable. Que je suis capable de tout, pour lui. Etes-vous prêts à perdre une de vos précieuses expériences juste pour le plaisir de le voir brûler ? » Elle était sérieuse, et ils le savaient. Il sembla à Liliane que le ton de la voix de l’homme venait de radicalement changé, devenant plus blanche « Dix minutes. »
D’une main tremblante, Liliane caressa les cheveux de Sullivan. Et, son ton redevenu doux, elle lui murmura « Je ne partirai pas d’ici sans toi. Même pas en rêve, Sully.. Je peux en subir encore bien plus.. Mais c’est hors de question que je quitte cet endroit si ce n’est pas ta main que je tiens. Je suis têtue, peut-être autant que toi. Tu le sais. » Elle lui posa un baiser sur le front. Elle le laissa reprendre ses esprits, sans parler, sans bouger. Elle attendait simplement. Ils devaient se faire chier, ceux confortablement assis en attendant le spectacle. Mais ça, c’était le dernier des soucis de Liliane. Réellement. « Les dix minutes sont écoulées. » lança la voix avec une neutralité qui fit rire Liliane. Un rire froid, sans aucune joie. Visiblement, sa petite menace de faire foirer leur chère expérience alors qu’elle était si bien partie avait fait son effet.. Elle aida Sullivan à se relever, plongeant son regard dans le sien. « Je suis désolée.. Pour tout.. » lâcha-t-elle. Impulsivement, elle posa ses lèvres contre celles du vampire, dans un baiser sincère et mouillé des larmes qu’elle n’arrivait pas à retenir. Son cœur battait la chamade, et les hormones dus à la grossesses ne faisaient qu'accroitre le sentiment amoureux qu'elle ne pouvait plus nier. Elle s’était retenue, depuis l’arrivée d’Elyane dans la vie du vampire. Mais elle ne pouvait plus le faire. Pas dans la situation présente. Puis, elle se recula de quelques pas et plaça ses mains devant elle.
La rage, couplée à sa grossesse qui lui donnait plus de puissance, lui fit envoyer une charge de lumière plus puissante que ce qu’elle aurait voulu. Droit sur Sullivan. Elle s’en voulait. Elle s’en voulait tellement.. « Encore, Mlle Finnigan.. » Qu’est-ce qu’ils cherchaient à évaluer, au juste ?! La seconde fois, néanmoins, elle parvint à concentrer moins de Lumière dans ses mains, tout en priant pour que ça ne blesse pas Sullivan trop violemment.. Après tout, elle n’était qu’une demi-fée, il y avait des chances pour que sa Lumière ne soit pas aussi efficace que celle d'une fée de naissance.. Mais ça, les scientifiques n’avaient pas à le savoir..
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Sujet: Re: Qui sont les véritables monstres ? - Ft. Sullivan Mer 19 Fév - 16:36
Sullivan & Liliane
« Qui sont les véritables monstres ? »
La douleur était violente et ne cessait de vriller les nerfs du vampire. Cette douleur n'était vraiment pas courante, le peu de fois où Sullivan fut confronté aux rayons UV était lors des quelques sorties tardives et les caveaux trouvés aux derniers moments. Mais là ... Là, il s'agissait des pleins pouvoirs du soleil, juste assez dosés pour ne pas le faire exploser en une marre visqueuse et gluante de sang. Juste de la torture et il encaissait cela. Après tout, que pouvait-il faire d'autre ? C'est alors que Liliane l'écouta et entendit raison, elle arriva aux mêmes constatation que lui, les rayons de fée étant tout de même moins douloureux que ce qu'il était entrain d'endurer. En même temps, tout était plus doux face à la comparaison. Elle hurla alors contre leurs geôliers pour leur ordonner d'arrêter et quand les lumières s'éteignirent, ce fut un véritable soulagement pour lui, une bénédiction. Ne plus rien ressentir était comme un paradis face à cela. Pourtant, Sully n'ouvrit pas les yeux tout de suite, il voulait profiter de ce court moment de quiétude, même si sentait encore la douleur pulser, la présence de Liliane contre lui fut comme un apaisement. Il pouvait à peine entendre ce qu'elle disait tant les restes de douleurs étaient fort, il n'entendit qu'un brouaha fort, plein de colère, de rage et de haine. Intérieurement, le vieux vampire sourit, jamais il n'avait eu l'occasion de voir la fée dans cet état et la situation lui semblait tellement absurde. Pourtant, elle semblait tellement tenir à lui pour qu'une telle colère se fasse sentir.
Après sa tirade, plus rien ne bougea. On aurait dit que le temps lui-même s'était arrêté. Liliane avait probablement du négocier un peu de répit. Un peu de repos avant la nouvelle déferlante. Le calme après la tempête. Heureusement pour lui, ces tissus vampiriques travaillaient avec acharnement pour lui permettre de revenir à la réalité. Il pouvait à nouveau entendre les bruits à peine perceptibles des machines du centre, du courant électrique qui parcourait tous les câbles qui serpentaient partout. Une main alors se posa sur ses cheveux pour les caresser avec douceur. Il tourna alors la tête vers Liliane et ouvrit les yeux quand elle reprit la parole, avec le ton le plus doux qu'il ait entendu de sa part, cette fois. Un sourire s'étira légèrement quand elle utilisa ce petit surnom que lui donnait les personnes les plus chères à ses yeux. Elle ne partirait pas et étrangement, Sully le savait au plus profond de lui-même. Et l'image d'eux deux sortant dans cet enfer main dans la main lui donne un peu de baume au coeur :
« Tâchons d'essayer alors. Mais je ne peux rien te promettre, ce centre m'a déjà trop pris ... Je ... Je ne supporterai pas de savoir que tu ... Qu'il t'arrive quelque-chose. »
Chaque mot était une torture, pourtant il s'efforçait de lui répondre comme il le pouvait. Le temps passa à grande vitesse, il sembla seulement un battement d'aile de papillon pour Sullivan. Déjà les scientifique reprenait la paroles pour commencer ce qu'il avait préparé. Liliane l'aida à se relever. Heureusement ses tissus s'était à peu près repris en place, même si les marques de brûlures étaient toujours présentes. A ses excuses, il lui fit un signe de tête rassurant :
« Finissons-en ... Et vite ! »
Pourtant, il ne s'attendait vraiment pas à ce qui suivit. Liliane s'approcha alors de lui et déposa sur ses lèvre un baiser profond et lourd de sens. Interloqué, Sully ne réagit pas, laissant même faire, le contact était doux, agréable et finalement réconfortant. Il la regarda alors avec étonnement quand elle se retira. Il ne comprenait pas alors que les choses étaient plus que claires. Une pensée lui vint alors : Elyane était morte. Tous les mortels qui s'étaient un jour trop approchés de lui s'y étaient brûlés les ailes. Et l'idée que Liliane prenne aussi ce chemin lui était insupportable. il ne voulait pas que cela lui arrive. Non, il ne le supporterait pas. Il n'eut le temps d'y penser plus car il prit dans la figure un jet de lumière qui se propulsa au fond de la salle contre le mur. Il tomba à genoux au sol, sonné, toujours aussi surpris. Pourtant, il se releva, faisant face au rayon suivant, ainsi qu'à tous les autres qui suivirent. Faisant toujours attention à ne pas croiser le regard de la fée pour ne pas la déstabiliser. Elle ne devait pas lâcher, il pouvait tenir la distance. Du moins, c'était ce qu'il pensait.
Aux premiers rayons, il retint des cris de douleurs, pourtant, les suivants lui arrachait à chaque fois un petit râle. Leurs tortionnaires allaient bien se lasser à un moment donner. L'instant qui suivit, il resta à terre, n'ayant plus la force de se relever, les rayons brûlant à nouveau sa peau comme le faisait les Uv. Il n'avait l'impression qu'être une boule de douleur dans un écran blanc et stérile. Plus rien ne tournait, plus rien n'avait de sens. Il avait perdu toutes les notions de repère qu'il avait dans cette salle. Laissant faire. Se laissant doucement partir. Pourtant, le nouveau rayon n'arriva pas. Le souffle court, son fort intérieur ne put néanmoins retenir un instinctif :