My heart is bleeding... & my pain is unsustainable

John & Jessica

Il était plus que temps de rendre une visite surprise à John. Cela urgeait même car le blondinet n'allait pas bien du tout. Jessica avait appris la triste nouvelle : la femme que l'anglais convoitait, Eleanora, ne voulait pas de lui. La jeune vampire ne connaissait pas l'intégralité de l'histoire allait-on dire, juste elle savait cette information: celle du refus d'Eleanora. Elle imaginait la tristesse de son oncle. Il devait certainement déprimer, broyer du noir. Huntingdon nécessitait d'un soutien, il fallait qu'il parle pour se libérer. Jess serait présente pour le rebooster et l'accompagner. Quelques semaines plus tôt, elle conseilla John pour l'aider à convaincre sa belle: surtout au niveau vestimentaire et elle le reprit un peu sur son attitude "vieux jeu". La rouquine souhaitait tellement les voir ensemble. Elle pensait, grâce aux confessions du british, qu'une attraction le liait à Eleanora. Apparemment, les sentiments du vampire et ceux de la fée qui s’ignorait, pouvaient être réciproques. Malheureusement, l'échec d'une possible relation l'emporta. Pourquoi ? John avait-il révélé sa vraie nature comme prévu ? Ce détail l'éloigna-t-il de celle qu'il aimait ? Que s'était-il passé ? Comment réparer cela ? Jessica irait rencontrer la brunette pour lui prouver la bonté de Huntingdon et elle lui parlerait longuement de l'erreur qu'elle commettait à le repousser de cette façon. Si cette attirance réciproque existait toujours, Hamby serait en retirer quelque chose de la collègue de son oncle.

Jessica avait également perdu un allié cher à ses yeux : Jason Stackhouse. Ce dernier détenait un souci avec les vampires. Ce problème arriva étrangement comme un cheveu sur la soupe. La jeune femme ne comprenait pas le jeu du frère de Sookie. Se servait-il d'un subterfuge pour rompre ? Disait-il la vérité ? Pourquoi ne la laissait-il pas se mêler de cette affaire ? Il pouvait lui faire confiance. Le meilleur ami de Hoyt préférait abandonner son ancienne amie et partenaire sexuelle. Elle avait mal, pas au cœur, puisqu'on ne pouvait pas admettre que le sien était chaud, qu'il battait encore et qu'il possédait un impact. Elle souffrait d'une absence. Auparavant, elle savait que le jeune homme était là pour elle et inversement. La rousse avait sa méthode bien à elle pour oublier. Dernièrement, elle demanda de l’entraînement à Katherine Devinsky pour devenir un vrai vampire à craindre. Pour autant, elle ne deviendrait pas mauvaise mais certaines tactiques pourraient éventuellement la sauver. Elle avait compris que les sermons à répétition de Bill et John ne l'aidaient pas à se défendre réellement, l'important rester de se battre et de conserver de belles valeurs certes. Aussi, Jessica avait retrouvé un allié : Félix.

La vampire inexpérimentée devait faire comprendre à John que tout n'était pas perdu. D'autres alternatives étaient ainsi possibles. Puis, Eleanora allait assurément changer d'avis. Arrivée chez la progéniture de Sullivan Moore, Jessica se hâta d'ouvrir la porte d'entrée qui ne demeurait pas fermée à clé. L'appartement semblait envahi par les ténèbres, l'atmosphère noircie ne manqua pas de donner forme au mal-être d'une personne : Huntingdon. Ses gémissements, ses pleurs restaient audibles. Il pensait certainement être seul. Ce n'était pas le cas. Jess alluma la lumière de la pièce principale. Elle savait que Sully était en vadrouille. Le moment paraissait parfaitement bien choisi. Une odeur immonde parcourait la pièce : soit les folies que gardait et entassait Sullivan pourrissaient, soit quelqu'un n'entretenait plus rien ainsi que sa personne. Un bordel monstre caractérisait l'endroit. Jessica s'empressa d'aérer en ouvrant les fenêtres. Elle rangerait après si possible. John ne vivait pas dans un environnement sain. La rousse éteignit la lumière pour éviter aux moustiques de s'inviter dans l'appartement. Puis, elle accourut dans la chambre de son oncle. Ce dernier allait effectuer une grave connerie ! Il était assis sur le sol comme un malheureux, appuyé sur sa commode, un couteau à la main. Il commençait à... s’amputer d'une main ?

- Non John ! Cria Jessica. A vitesse grand V, elle chopa l'élément dangereux que tenait son oncle. Des larmes de sang coulait le long des joues de l'anglais. Jess ne l'avait jamais aperçu ainsi. Elle s'assit aux côtés de John pour se mettre à sa hauteur. Mélange de compassion et de colère. Tu es fou, John ! Tu as failli te trancher la main ! Comment veux-tu expliquer ce geste... ! Sullivan t'aurait incendié pour cela ! J'ai su ce qui s'est passé. Ce n'est pas en te faisant du mal que tu vas la convaincre d'accepter... . Laisses-lui du temps, à toi aussi. Mais je t'en prie ne retentes plus ce genre de bêtises ! Tu pensais en finir avec la vie après ?!!! J'en reviens pas John, relèves-toi on va parler ! Tu as besoin de force. Je vais te réchauffer une bouteille de True Blood. Malgré l’explosion des usines, certains possédaient des petites réserves. Suis-moi dans le salon, vas t'installer sur la canapé : tu seras plus à l'aise. Viens. Elle se releva et l'attrapa par le bras.

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John & Jessica

John Huntingdon se trouvait dans sa chambre. Il était seul. Dans le noir, il ressassait ses vieux démons. L'anglais digérait très mal un refus : celui de Eleanora, elle ne souhaitait pas faire un bout de chemin avec le blondinet immortel. Une dépression guettait l'homme. Pourtant, il ne représentait qu'un monstre selon ses dires, il paraissait convaincu de cette donnée peu valable si on la situait dans le contexte actuel. Alors pourquoi semblait-il détenir des sentiments, voire des regrets concernant son passé s'il était qu'un être démoniaque ? Les paroles de la brunette l'avait assurément marqué et l'homme en faisait sa marque de fabrique. Que cherchait-il à engendrer chez autrui ? De la peur ? De la compassion ? En tout cas, il se fustigeait lui-même, salement même.

- Tu es complètement fou John, tu dépasses les bornes ! Ta main n'allait pas repousser d'elle-même. Pire que Van Gogh avec son oreille..., tu risquais de perdre un membre ! Tu t'en rends compte ? Tu aurais fait comment au travail, dans ta vie quotidienne? C'est dingue! Jessica ne comprenait pas tout les dires de son interlocuteur. Il restait prostré dans une colère noire. Le geste de sa nièce avait sûrement produit cette réaction car elle arrêta Huntingdon dans son action de se faire du mal gratuitement. Vaincre le Mal par le mal, pourquoi pas ? Or, des limites existaient : John agissait follement. Il ressemblait à Sullivan quelque part, il voyait grand. Aussi, il se montrait impulsif dans sa manière d'être. Sa tristesse était telle qu'il ne savait la taire. Au moins, il partageait ses émotions. Un premier pas vers la confidence et l'abandon de toutes ces barrières qui l'empêchaient de réagir normalement : en pleurant plus qu'en criant en présence de quelqu'un. Suilea... quoi ? Pfff, je suis à peine rassurée, tu as vu comment tu te comportes ? Si tu te tue, cela sera accidentel alors ! Tu n'es plus maître de tes actions.

Retournement de situation, John pestiférait contre cette boisson immonde, un substitue de sang humain, le Tru Blood. De coutume, il la vantait. L'anglais pensait que boire cette mixture le rapprochait d'une humanité certaine car il n'effectuait de mal à personne. Se mentait-il à lui-même et aux autres ? Apparemment, la rage le faisait dérailler. Il s'en prenait à ses principes pour les déconstruire. Cela ne ressemblait pas au vampire. Le blondinet était détruit de l'intérieur. Comment réparer ce fait ? Il allait devoir faire un pas devant l'autre, avancer, un peu de soutien l'aiderait probablement.

- Non tu n'es pas un sale monstre... c'est ce qu'Eleanora t'a dit ? Elle n'est pas digne de toi si elle ne mesure pas tes progrès et ton évolution ! Elle marqua une légère pause. Jess pouvait également comprendre que la belle brune n'avait pas eu le temps de demander des détails sur le parcours de Huntingdon. Elle avait du agir sur l'instant... . Elle n'appréciait peut-être pas les vampires, à défaut de ne pas en savoir plus. Hamby lui rendrait une petite visite. Il fallait qu'elle participe à sauvegarde d'un possible couple : le lien n'avait certainement pas changé en un quart de secondes à cause d'une révélation soudaine. Eleanora devait mesurer les pour et les contre à l'heure qu'il était et regretter son attitude primaire attestant d'un peu d'ouverture au moment de l'annonce. Merde, John tu évoques un passé lointain ! Tu es différent, tu as grandi, tu t'es construit, ton passif est révolu depuis des siècles !!!! Par la suite, Jessica désirait le confort de son interlocuteur. Elle lui proposa de changer de pièce, de se poser en somme pour faciliter la conversation. La rousse décida de l'aider à se relever. En réponse, elle se retrouva projetée plus loin. Inattendue. Malheureusement le couteau qu'elle tenait fermement entre ses mains vint lui transpercer la jambe suite à une réception douteuse. Elle l'enleva avec rapidité. La plaie se referma. La jeune vampire préféra cacher sa douleur. John l'avait rejoins pour s'assurer que tout allait bien. Jess se releva sans réellement lui offrir une réponse. Je vais te réchauffer une bouteille, viens t’asseoir. Racontes-moi ce qu'Eleanora a pu te dire.

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John & Jessica

John Huntingdon laissait sa colère prendre le dessus. Il ne contrôlait pas ce qu'il disait. Quand les mots ne détenaient plus aucun sens... . L'homme y allait souvent de grands discours et de belles phrases pour se faire entendre. Présentement, ses paroles ne possédaient plus aucune valeur. Le blondinet ne demeurait pas un être raisonné. L'amour, les passions rendaient aveugles quiconque, même un vampire apparemment. Non tu as raison je devrai essayer. Comme cela quand on me demandera qu'as-tu fais, il te manque une main : je répondrai, j'ai écouté un vampire expérimenté, annonça-t-elle avec ironie. Katherine Devinsky, son nouveau modèle, lui avait appris que la parlotte n'aidait à donner de la voix à une cause : mais l'action se voulait bien plus explicite. Les mots ne servaient pas des batailles. Il fallait se bouger. Selon Katherine, les pairs de Jessica l'éduquaient très mal. A l'instant, elle imaginait que les conseils de cet étrange personnage étaient vrais et construits: John devait passer à autre chose si on prenait en compte la philosophie de cette dame.

John annonçait qu'il restait un être abominable. Il ne cessait de se référer au passé. Hamby savait très bien qu'il lui manquait un maximum d'informations pour cerner son oncle de cœur. Mais, elle l'appréciait ainsi. Cela ne lui dérangeait pas d'en apprendre plus. Or, l'anglais ne lui en donnait pas l'occasion. Jamais la rousse n'aurait l'idée de le blâmer. Il ne désirait pas partager, pas de soucis, ce n'était pas utile. Le passé se situait derrière lui. Pourquoi le rabâcher, se faire mal en somme ? Tu restes un vampire, John. Tu ne peux pas changer ta nature. Tu essaies juste d'être une personne meilleure. Tes efforts sont nobles et à prendre en compte, il faut se contenter de ce que tu as pour le moment.

Puis, arriva l'épisode du vol plané. Jess ne montra pas sa douleur. Aussi, avec Katherine, elle comprit qu'il fallait la combattre, la subir sans se plaindre, elle passerait plus rapidement. S'endurcir était une nécessité ! Elle réussit à faire sortir John de sa tanière. Un exploit ! Il la suivit. Par contre, il ne réclamait pas à manger. Pas de soucis, mais ne te plains pas d'être un monstre après car à force d'éviter le Tru Blood, tu risques de bouffer des humains. L'anglais se trouvait installé : drôle de position qu'il adoptait. Son corps ne faisait pas qu'un avec son environnement comme s'il était de trop, qu'il ne désirait pas « salir » le monde de sa présence ! Il se rangeait dans un coin comme un vulgaire objet. Aussi, John ne semblait pas en accord avec ce qu'il était, sa position indiquait un mal-être : pas que la perte d'un être mais aussi le perte de soi, et le dégoût de soi. Vrai ou faux ? Ses dires accentuaient ces hypothèses, les confirmaient même. Comment l'a-t-elle appris ? Il lui faudra du temps pour digérer la nouvelles certes, mais à toi de la comprendre, de lui laisser du temps, prouves-lui que tu restes le même, que tu n'es pas un tordu comme elle le pense. Au travail, tu l'aideras si elle en en besoin, elle apprécieras. Agis comme de coutume. Elle va s'en remettre. Prouves-lui que les vampires sont accessibles et qu'ils ne sont pas tous des enfoirés. Le british lui raconta un sale épisode de sa vie. Il avait vidé un humain. Et alors ? John tu n'y peux rien, le système nous y oblige en quelque sorte. Il nous force à devenir sanguinaire pour mieux nous avoir. Ensuite, John s'exprima sur la suite des aventures de sa relation avec Eleanora. Comment ça, tu as voulu l'hypnotiser ? Quelles aggravations ? Je peux t'aider à buter ces vampires si tu le souhaites, au plus on est, au plus ça sera facile, et Eleanora comprendra qu'on peut se soutenir, être solidaires et protéger les humains. Nous avons des tords mais les humains aussi dans un sens, même si oui nous sommes plus à craindre. Aides-la, elle a juste besoin de toi, arrêtes de te faire peur tout seul et acceptes le soutien d'autrui John. Elle espérait avoir compris la situation assez clairement. John se montrait bouleversé, parler lui ferait du bien.

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John & Jessica

John Huntingdon se confiait. Il racontait comment s'était déroulé « la scène » entre lui et la femme qu'il aimait. La brunette avait surpris l'anglais pendant qu'il se servait en buvant le sang contenu dans une pochette destiné à un patient. L'homme chercha depuis le début à cacher sa vraie nature. Il ne souhaitait pas divulguer le fait qu'il était un vampire et qu'il détenait un long passif, pas toujours facile, derrière lui. Il fallait l'assumer. Conscient de son erreur, John souhaitait se rattraper. Il se prépara même à de grands changements : il désirait ajuster son look par exemple, paraître plus accessible et moins ringard. Son but restait de charmer la belle Eleanora. Il ne lui voulait aucun mal. Il n'eut pas le temps de lui annoncer lui-même la vérité, pas de préparation possible pour ménager sa collègue, elle reçut la nouvelle comme un électrochoc. Elle agit dans la précipitation et impulsivement elle insulta Huntingdon de « monstre ». Il ne devait pas le prendre pour lui. Le british devait comprendre la réaction de la jeune femme et cesser de se sentir réellement visé. La fée qui s'ignorait, ne demeurait pas clean envers elle-même, il fallait qu'elle redescende sur terre et qu'elle analyse la situation de manière plus juste. John resterait celui qu'il a toujours été, pourquoi changerait-il ? La brunette se fourvoyait. John n'était pas seul, son créateur Sully l'accompagnait. Il serait éviter les débordements. Ses amis faisaient acte de présence pour le soutenir également. Pourquoi sombrerait-il ? L'abolition accidentelle du Tru Blood causée par de malencontreuses explosions ? Il avait vécu bien pire que cela. Non il ne céderait pas. Il se persuadait seul tant une forme de blues le bloquait.

John tu te persuades toi-même d'aller mal. Il avait raison concernant le travail, il devait se ressaisir avant de mettre en péril la vie d'un patient faute de moral. John restait quelque peu lucide : un bon point ! Tu es resté assez longtemps seul, tes idées noires vont te rendre fou, si ce n'est pas déjà fait. Il est temps que quelqu'un te donne une bonne claque pour que tu te réveilles. Eleanora allait le savoir de toute manière. Bref, ce n'était par toi... elle l'a appris sur le tas mais elle s'y fera. Cela n'enlèvera rien à l'amour que tu lui portes et au lien qui vous unit. Tu as tord de te mettre de telles idées en tête. John raconta qu'il ôta la vie d'un humain quelques jours plus tôt. Oui leur nature les obligeait à perdre le contrôle de temps à autre. Et alors encore une fois? Ce n'était pas récurrent. John pouvait garder cet aspect pour lui. Une fois en couple, il pourrait toujours éviter le sujet et dissimuler cette réalité. On s'en fout, il ne s'agit pas d'Eleanora dans un sens.... . Tu es assez conscient pour ne pas la vider, crois-moi tu ne feras pas cette erreur. Elle compte trop pour toi. Au pire, tu massacreras d'autres personnes, même si ce n'est pas bien... mais tu vas voir, on y sera de plus en plus contraints... enfin Eleanora ne sera pas obligée de savoir... .Ta peur va juste te freiner... . Donnes-toi les moyens John! Reprends-toi!!!! Tu la perds encore plus en ne faisant rien. C'est ce que tu souhaites?  Par la suite, John se releva. Le sujet le concernait fortement. Je veux t'aider ! Si des gens lui ont fait du mal, ils doivent le payer et tu ne seras pas seul, Eleanora doit nous savoir unis et présents pour elle. J'en ai rien à faire de te voir dans un état différent ou pire que maintenant, il est temps de t'exprimer et d'assumer ce que tu es pour une fois ! Tu baisses trop facilement les bras. Puis, on est là pour toi : Sullivan, Bill, moi... enfin, tu n'es pas tout seul saches-le. Huntingdon confia ce qui le perturbait : une contradiction. Oui je vois. A toi de la convaincre que tu restes le même, que tu n'es pas à craindre et c'est le cas, tu dois te contrôler pour elle, on va t'aider si tu le souhaites, je vais t'aider... . Mais ne te prives pas d'une belle histoire. Fais ce qu'il faut pour ne pas finir malheureux. Si tu la veut, bats-toi ! Elle soupira. C'est pas parce que tu as échoué une fois, que tu vas faillir tout le temps. Tu n'es pas seul, se répéta-t-elle. Jess désirait que ça fonctionne car son oncle avait besoin de cela. Il n'y avait pas de raison pour que cette histoire ne prenne pas puisque les deux êtres en question se vouaient un amour sincère.

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John & Jessica

Jessica Hamby comprenait ce que John Huntingdon tentait de lui expliquer. Leurs instincts vampiriques demeuraient mauvais. Or, ils pouvaient les contrôler. L'anglais représentait une créature expérimentée. Il arrivait même à éduquer les plus jeunes comme sa nièce de cœur. Il savait ce qu'il fallait faire ou non : le mal et le bien étaient deux notions qu'il côtoyait depuis toujours. Les différencier ne qualifiait pas une épreuve difficile tant John avait du vécu derrière lui. Certes, il avait merdé plus jeune, dernièrement aussi en tuant un humain. Et alors ? Tout le monde effectuait son lot d'erreurs. Il était naïf de penser qu'il allait blesser sa belle en sortant avec elle. Il l'aimait trop pour cela, comme si lui faire du mal lui viendrait à l'esprit ! Il ferait tout pour la protéger. Eleanora comprit son secret. Et alors encore une fois ? Elle l'aurait su tôt ou tard. Cela n'effaçait en rien l'amour, ce sentiment défiant la raison, ce sentiment appartenant au domaine des passions, il était si fort que le rayer en un jour semblait une option impossible. Ces deux êtres étaient liés. Ils se torturaient eux-mêmes. Le constat paraissait douteux et absurde. Le british n'avait rien fait de mauvais, il souhaitait juste le bien de sa belle, sa sécurité, sa protection. Il serait présent pour elle, comme toujours. Ils étaient faits l'un pour l'autre, pourquoi s'entêter à affirmer des inepties ? Ils passaient à côté de quelque chose quoiqu'on pouvait souligner le fait que la souffrance pouvait apporter de belles conclusions. En effet, elle amenait la réflexion et souvent la remise en question suivi de solutions.

Elle t'aime. Toi aussi. Ce n'est pas un écart, si petit soit-il qui va vous séparer. Tu te mets martèle en tête sérieusement, arrêtes de dire de telles conneries ! Tu as toujours su te contrôler, cela ne va pas changer en si peu de temps. On fait tous des erreurs, tu n'es pas étranger à cette notion mais tu as toujours su faire preuve de bonté envers autrui. Fais de même avec toi, tu es assez âgé pour comprendre que l'expérience peut t'apporter beaucoup. Tu réfléchis comme un bébé vampire, ces interrogations devraient être loin derrière toi. Cet incident a tout bousculé en toi mais tu peux tout remettre en place. Crois en toi. La rouquine voulait que John sorte de sa torpeur. Il se bloquait lui-même selon elle. La tristesse lui brouillait la vue. Or, rien n 'était perdu. Cela prouvera que tu aimes trop Eleanora et que tu souhaitais juste la défendre. Rien de mal, il faut parfois employer les grands moyens pour assurer la justice, rien à voir avec de la noirceur. Quand Huntingdon s'approcha de Jess, cette dernière faillit avoir un mouvement de recul. Elle était encore marquée par l'ancienne réaction de son tonton, elle ne désirait pas finir de nouveau dans le décor. Bien-sûr, elle ne montrait rien, sa mine était juste compatissante. Celle de John dessina une gêne. Disparaître ? T'es sûr que cela va te servir ? … Ne laisses pas Eleanora seule... . Il ne savait plus, Jessica non plus. Tu es perdu, reste à Shreveport, tu n'es pas seul, je ne veux pas que tu partes.... . John se mit à pleurer. Il se logea dans les bras de son interlocutrice qui restait attristée, pétrifiée et perturbée. Jamais elle n'avait son oncle ainsi. Je serai toujours là pour toi, quoiqu'il advienne, je ne suis pas ici pour te juger oncle John. Des larmes coulèrent également le long des joues blanches de la rousse. L'angoisse de perdre l'anglais se faisait sentir.

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John & Jessica

John Huntingdon était vraiment désespéré. Elle avait largement touché le fond et il s'attachait à s'accrocher à ces profondeurs ténébreuses. Qu'allait-il y gagner ? Il se dénigrait sans cesse. Il perdait du temps. Sa remise en question ne lui servait pas car il restait aveuglé par sa déception. Justement, le fait qu'il demeurait triste l'empêchait de voir la lumière, le bout du tunnel. Normal, cet événement arriva peu de temps auparavant. Il avait perdu la confiance en lui, en ses possibilités, en l'amour que lui portait Eleanora Winter. Le pauvre, il se fourvoyait de A à Z. Tout reprendrait petit à petit, ces mécanismes qui amèneraient John à y voir plus clair dans cette obscurité aveuglante. Il n'était pas seul, il possédait du soutien, des personnes qui tenaient à lui, assez pour lui ouvrir les yeux et ne pas le laisser tomber. En rendant visite à sa belle, il serait à quel point rien n'était perdu. On n’efface pas des connexions, des liens, des sentiments en un claquement de toi. Si ceux de l'anglais étaient partagés, il reverrait sa promise assez rapidement.

Je ne pense pas, tu serais mort sans la connaître. Ta condition t'a permis de la rencontrer. Elle marqua une légère pause. Tu dis cela car tu vas mal mais tu mesureras ta chance assez vite, je sens que votre histoire n'est pas terminée, c'est même sûr : on n'efface pas tout aussi facilement, tu en es la preuve et si Eleanora te considère de la même manière comme tu as pu me le faire comprendre, elle doit se trouver dans le même état que toi. Quelle perte de temps à se faire du mal ainsi quand tu pourrais être avec l'être aimé ! Je sais que les derniers évènements n'aident pas, enfin... je crois que tu vas rapidement te sortir de ce malaise, toi seul est maître de ton destin et tu es fais pour être avec Eleanora. La conversation commença à atteindre réellement Jessica. Elle n'était pas aussi insensible qu'elle tentait de le devenir. Comme quoi, rien ne balayait l'authenticité et le pesant des mots. La rousse avait réellement peur de perdre son oncle de cœur. La réaction ne la rassurait pas. Une étreinte familiale servit à partager des larmes de sang. John continua de parler en annonçant un conseil. Tu peux passer à côté, tu as le choix, tu n'as pas cela en toi... c'est ce que ton créateur t'a mis en tête. Les ténèbres ne t’appartiennent pas, tu es juste un être très sensible... ton interprétation est démesurée, tu cherches juste à oublier ton passé. Pour sur, dans la tristesse, il réapparaît. C'est ainsi pour tous, mais le passé reste le passé. Le british essuya les larmes des joues de sa nièce vampirique. Il lui conseilla de partir puis il effectua une promesse. D'accord, je m'en vais. Elle tenta de sourire. J'espère bien que tu ne joues plus à ces jeux... ! Tu m'as fait réellement peur avec ces bêtises. Restes sage et lis un livre, enfin... pas sûr que la présence de Sullivan t'aide, je reste joignable si tu as un souci ou si tu désires parler. Prends soin de toi tonton ! Sur ce, elle embrassa son oncle de cœur sur la joue pour lui dire au revoir. Elle quitta l'appartement, plus soulagée grâce à la promesse de John.