Qui suis-je ? Race: Fairy Pour ou contre les Vampires ?: Neutre Relationships:
Sujet: Le poids d'un parcours nécessaire [PV Sullivan] Sam 24 Mai - 14:48
Le poids d'un parcours nécessaire
Je soupire alors que je referme le classeur. Voilà maintenant quelques mois que j'ai entamé les cours par correspondance malgré le fait que mon père aurait aimé que je retourne au lycée. Retourner au lycée voudrait dire forcément retrouver mes anciens camarades et je n'ai guère envie de recevoir des regards de pitié et de dégout. Je ne suis pas naïve au point d'ignorer que les commérages ont plus que surement répandu que je n'étais pas humaine. Et puis, même si j'ai redoublé mon année, mes notes n'ont pas baissé parce que je suis à la maison pour les étudier.
Un autre avantage des plus significatifs est que Papa a une secrétaire gratuite de remplacement lorsque celle qui est là prends ces jours de congé qu'elle a accumulé ses sept dernières années. Papa a donc cessé rapidement de se plaindre.
De toutes façons, j'ai cessé de me projeter dans un avenir trop lointain depuis un an maintenant. Je crois bien que je ne serais plus jamais capable de le faire ou alors ce ne sera pas avant très longtemps. Surtout avec les élections qui approchent dont c'est porter candidat le doc'. Ce serait certes génial qu'il remporte les élections mais je préfère ne pas imaginer que son élection soit gagné d'avance au cas où une mauvaise surprise sortirait des urnes.
Enfin, assez de pensées lugubres ! Vu que j'ai fini de travailler, je vais pouvoir partir m'acheter le livre qui me fait envie depuis un petit moment ! Et puis tant qu'à faire, je n'aurais qu'à prendre un chocolat chaud à cette boutique qui a ouvert durant ma cavale !
Enfilant mon manteau rapidement, je me précipite dehors alors que la nuit vient de tomber après avoir pris la carte bancaire que j'avais déjà piqué à Papa il y a un an. Je glousse au souvenir de Papa haussant un sourcil lorsque je lui avais demandé poliment si je pouvais emprunter sa carte bancaire la première fois après mon retour de fugue. Après tout, c'est vrai que je m'étais guère préoccupée de lui demander la fois précédente !
Inconsciemment, je ralentis le pas à chaque croisement de rue, comme si une escouade anti-surnaturelle pouvait surgir. Je rougis et me mets à pester lorsque je m'en rends compte. Définitivement, je crois que c'est pas pour tout de suite un retour à la vie normale. Mais bon, je suis déjà contente : je ne me réveille plus en sursaut au moindre bruit suspect la nuit et je dors à nouveau à peu près normalement !
C'est en sifflotant une symphonie de Mozart (la quarantième pour être précise) que je rentre dans la librairie. Certes, de l'extérieur, elle ne paye pas de mine mais à l'intérieur, on trouve une foule de livre pour des prix vraiment attractifs.
J'en ressors une demi-heure plus tard après avoir discuter longuement du livre choisi avec le vendeur. C'est aussi pour ça que j'aime les petites boutiques, les vendeurs sont souvent sympathique et de bon conseil ! En tout cas, je regrette absolument pas mon choix si je me méfie à l'avis du commerçant.
Je souffle légèrement surprise de voir que le temps ait passé si vite. Cependant, ma mine se ferme lorsque je me rappelle que mon père est de garde ce soir et qu'il ne va pas rentrer tout de suite certainement. Tant pis, cela me fera plus de temps pour apprécier mon chocolat !
Poussant la porte du salon de thé, je me dirige vers une table libre au fond du magasin, de manière à avoir l'entrée dans mon champ de vision. Une serveuse vient rapidement prendre ma commande, un chocolat chaud recouvert de chantilly et de chocolat chaud, pour me l'amener. Je la remercie en souriant tandis que je paye ma consommation. Au moins, comme ça, je suis libre de partir quand je veux.
Je décide de me mettre à l'aise en enlevant ma veste avant de m'emparer du bouquin que je viens d'acheter.
Un bon livre, un chocolat chaud avec ce qu'il faut de chantilly dessus, le tout dans un endroit des plus sympathiques, je crois que cela va être vraiment un moment des plus appréciables !
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Sujet: Re: Le poids d'un parcours nécessaire [PV Sullivan] Mer 11 Juin - 20:35
Sullivan ∞ Eloïse
A thousand silhouettes dancing on my chest
LDouce soirée que voilà ! La nuit était à peine tombée que Sullivan Moore était déjà dehors. En même temps, il était en bien charmante compagnie. La demoiselle qui lui tenait lieu de fée vivait avec lui depuis quelques temps. Le vieil irlandais avait repris son appartement sur Shreveport depuis peu de temps, heureusement que lui et John l'avait acheté. Il avait fallu faire un brin de ménage pour pouvoir y habiter sereinement, et oui, les vampires ne vivent pas dans des caveaux poussiéreux comme le disent les légendes ! Emily, la fée qui l'accompagnait, avait envie de sortir pour découvrir la ville, en même temps, elle n'avait encore jamais mis les pieds en Louisiane. C'était donc avec entrain que le vampire lui avait proposer de passer dans les coins qu'il préférait autrefois.
On pouvait encore admirer les couleurs orangées du ciel, témoins de son coucher récent. C'était un beau spectacle, promesse d'un astre que Sullivan ne voyait plus depuis longtemps. Pourtant, en cette douce soirée, Sullivan emmena sa fée dans un petit patelin aux abords de Shreveport. Il savait ce coin plutôt joli et les bayons sauvages avaient un certain charme. Il aimait voir le sourire taquin mais en même temps plein de vie d'Emily, sans vraiment savoir pourquoi, cela lui faisait oublier certains choses ... Certains souvenirs ... Ils venaient tout deux d'arriver en ville, la grande avenue était emplie de gens de tout type. Les élections présidentielles arrivaient à grand pas, les foules et les personnes vaquaient à des occupations diverses et étrangement, les tensions avec les surnaturels semblaient s'apaiser grâce au travail du parti. Sully savait que John abattait un travail monstre pour faire disparaître les frontières entre les individus. Mais l'esprit buté de l'irlandais avait beaucoup de mal à y croire. Car finalement, l'Homme se laisse beaucoup trop guidé par la Haine de l'autre. C'est un chemin tellement plus facile et rassurant de savoir que la menace ne peut pas venir de ce qui nous ressemble finalement. Bande d'imbéciles. Néanmoins, il pouvait voir avec étonnement des fées ou des loup arborer leurs caractéristiques dans la rue, même s'ils se faisaient discrets. Le monde changeait.
C'est alors que le couple passa près d'une librairie et la fée se sentit une envie pressante d'y entrer pour bouquiner les dernières nouveautés ou les livres locaux. Sully décida qu'il l'attendrait en faisant un tour, il y avait trop de personne dans la boutique. Ils se séparèrent donc. Le vampire flâna dans la rue au fur et à mesure que les lampadaires s'allumaient, pourtant son regard fut attiré par une silouhette dans une vitre : une personne qu'il connaissait bien. Eloïse Heartwood. Il s'arrêta subitement. Cela faisait plus d'une année qu'il ne l'avait pas vue. Pas depuis les camps. Pas depuis ce fameux soir où elle et d'autres résistants l'avaient sortis de cette cage affreuse, ce bâtiment de tortures dont il portait encore les cicatrices invisibles. Il n'avait toujours pas eu l'occasion de la remercier. De lui dire qu'il lui était reconnaissant de l'avoir sorti de là malgré ... Leur passif commun. Il hésita néanmoins un instant. Pour finalement se jeter à l'eau assez vite.
Il entra d'un pas rapide dans le petit salon de thé, sans faire attention au décor ou même à la serveuse qui le regardait avec de grands yeux. Tout en gardant une allure humaine, pour ne pas l'effrayer, il s'approcha de la table de la très jeune fée, face à elle. Il se sentait d'un coup tout petit et pourtant, n'en montra rien. Prenant une grande inspiration, il s'installa face à elle et d'un coup dit :
« Bonsoir ... Désolé, de t'aborder comme cela de façon aussi abrupte et rapidement, mais ... Je n'ai pas vraiment réfléchi à une mise en scène convaincante. Mise à part que je passais vraiment par hasard dans la rue quand je t'ai vu. »
Il étira un grand sourire, mal à l'aise. Son malêtre était presque palpable, il reprit alors pour se donner de la contenance :
« Cela fait un moment hein ... Tu vas bien depuis ... Depuis ... »
Il fit un moulinet de la main pour illustrer ce qu'il voulait dire. Ce n'était pas encore facile pour lui de parler de cette époque là. L'époque où il avait presque tout perdu ...
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Isabelle Heartwood
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Sujet: Re: Le poids d'un parcours nécessaire [PV Sullivan] Mer 11 Juin - 21:50
Le poids d'un parcours nécessaire
Mon bouquin est tout simplement passionnant ! En plus, le vendeur était sympathique à souhait et de très bons conseils. Cerise sur le gâteau, mon chocolat viennois est aussi bon qu'il en a l'air appétissant. Vraiment l'endroit est parfait !
Sirotant distraitement la boisson, je lis avec avidité le livre. L'auteur a vraiment une façon bien à lui de décrire les paysages somptueux. On est littéralement transporté dans l'univers qu'il a inventé à tel point que je fais peu à peu abstraction de ce qu'il se passe autour de moi.
Les pages se tournent et je m'empare à nouveau de ma tasse afin de boire une gorgée de ma boisson. C'est au moment où je bois que je perçois un bruit de chaise tiré. Je me retiens de soupirer. Surement un gars en manque d'amour. Ou plutôt un gars en manque de relation dans un lit.
Me préparant mentalement à devoir le remballer poliment, mais fermement, l'inconnu, je manque de m'étrangler en voyant la personne face à moi.
Oh. Mon. Dieu !
Mes yeux s'écarquillent au fur et à mesure que mon cerveau assimile QUI est en face de moi. Inconsciemment, et à cause de mon air totalement choqué, je repose la tasse avec le reste de ma boisson sur la table en clignant les yeux stupidement. Mon bouquin pend lamentablement au bout de mon bras.
La personne qui vient de s'assoir en face de moi est Sullivan Moore. Vampire de son état, je l'ai aidé à sortir des camps l'an dernier et il était en piteux état (d'ailleurs, j'avoue que j'ai bien pensé y passer lorsqu'on l'a trouvé). Le gros soucis, c'est qu'on a un lourd passif entre nous deux. Ce que je veux dire par là, c'est qu'il a tenté de me vider de mon sang parce qu'il paraît que mon sang rend dingue les vampires.
Autant dire que mon cerveau a beaucoup de raisons de faire un redémarrage système.
Je déglutis légèrement angoissée à l'idée que s'il ne se retient pas, je risque d'à nouveau d'y passer, mais cette fois, mon cadavre va se retrouver avec de la crème chantilly autour des lèvres. Je me baffe mentalement à cette pensée. Je suis face à mon ancien agresseur et je ne trouve rien de mieux que de me préoccuper de l'état dans lequel on trouvera mon corps ! Je suis vraiment stupide !
En tout cas, j'essaye de positiver en me disant que je ne me mets pas à trembler comme une folle face à lui. Ce qui aurait pu être vraiment gênant si les humains se mettaient à poser des questions.
-Bonsoir ... Désolé, de t'aborder comme cela de façon aussi abrupte et rapidement, mais ... Je n'ai pas vraiment réfléchi à une mise en scène convaincante. Mise à part que je passais vraiment par hasard dans la rue quand je t'ai vu.
Je cligne encore stupidement des yeux avant d'ôter la chantilly de mes lèvres. Je suis tombée dans la 5ème dimension : le vampire qui a voulu me tuer me demande comment je vais.
Je vais vraiment essayer d'arrêter de donner un sens à ma vie.
Seul point positif, c'est qu'il a l'air aussi mal à l'aise que moi par notre rencontre qu'il a provoqué.
-Cela fait un moment hein ... Tu vas bien depuis ... Depuis ...
Un mythe s’effondre : le grand méchant vampire peut avoir des moments où il cherche ses mots. Je suis vraiment tombée dans la 5ème dimension.
Tandis que je me remets de mon choc, j'aperçois une serveuse passée à côté de nous, je l'interpelle :
-Excusez-moi? Mon ami désire un chocolat viennois également.
La serveuse acquiesce avant de partir prendre la commande. Avec un geste d'excuse, je m'empresse de finir de boire la boisson. Pourquoi j'ai pas le droit à de l'alcool, j'en aurais bien besoin là !
-Pardon, pour pouvoir rester sur place, il faut consommer. Du coup, quitte à boire votre boisson, autant que ce soit quelque chose que je bois sans trop de difficultés.
Difficilement à la fin de ma phrase, je déglutis, la panique reprenant le dessus alors que je me trouve face à lui. Même si c'est moins que le soir de notre début de cavale, mes battements de coeur s'accélèrent.
Je souffle un grand coup afin d'essayer de garder mon calme. Une crise d'angoisse ne serait vraiment pas l'idéal.
-On fait aller, finis-je par répondre enfin à sa question. Je suis retournée chez moi mais, malheureusement, j'aurais aimé dire que tout a repris comme avant.
Mon visage se fait fatigué à ma dernière phrase et reflète clairement une partie de ma lassitude. Toutefois, je suis fière de moi : j'arrive à parler de manière correcte face à lui alors que c'était vraiment pas gagné la dernière fois qu'on avait vraiment discuté.
-Et vous ? Dis-je en voulant prendre de ses nouvelles alors que la serveuse apporte la commande. Vous avez l'air en meilleure forme... Ajoute-je nerveusement.
Je me retiens de baffer. En même temps, vu l'état dans lequel il était, c'est pas bien difficile de paraître en meilleure santé !