Seamus Sean Stephen Grey

❯ FEAT : Sebastian Stan

Carte d'Identité Le sujet Seamus S. Grey est un Vampire de type masculin qui est circulation depuis exactement 564 ans.   C'est plutôt quelqu'un de borné, égocentrique, je-m'en-foutiste, fêtard et libertin mais aussi colérique, violent, séduisant, charismatique et enfin qui aime la renommée. ☩ RACE : Vampire ☩ TRAVAIL/OCCUPATION : Leader du groupe de fusion brostep Freaks Show ☩ SIGNES PARTICULIER : Marqué par une vieille cicatrice à l'argent sur le ventre - A une croix de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem tatouée entre les reins ☩ ALIGNEMENT : Neutre Mauvais ☩ DATE DE NAISSANCE : L'hiver 1450 ☩ NATIONALITÉ : Anglais ☩ CLASSE SOCIALE : Riche ☩ ORIENTATION SEXUELLE : Bisexuel ☩ SITUATION : Libertin, alors plus ou moins avec plein de monde ☩ AI-JE ÉTÉ FICHE DANS LES CAMPS ? : Non ☩ PLUS GRANDE PEUR : Redevenir inconnu ☩ AMBITION(S) POUR L'AVENIR : Toujours plus de fêtes, toujours plus d'orgies ☩ PARTICULARITÉS SPÉCIALES : / DERRIÈRE L'ECRAN Mon pseudo est Akhee, suis une fille et j'ai 22 ans. (attention forum déconseillé aux moins de 16 ans) Je fais entre 300 et plus de 2000 mots (c'est précis hein ?), et j'ai découvert le forum grâce à Sweetie Plum. Ma fréquence de connexion sera d'à peu près 6/7 et mon mot pour la fin sera bazinga (très original mais j'ai rien trouvé d'autre à dire XD).

TON HISTOIRE

Earl of Tankerville ₪ Une jeune femme crie. Elle ne doit pas avoir plus de seize ans. Elle souffre à en mourir. Elle veut que ça s'arrête. La vieille matriarche du village l'aide, mais c'est la seule personne à avoir voulu venir. Cette femme n'inspire pas confiance, les gens ne veulent pas la voir ou lui parler. Certains évitent même de la regarder. On raconte que c'est une sorcière. Dans un si petit village, avoir un enfant sans père, c'est tabou. Personne ne sait comment c'est arrivé et personne dans le village n'a envie de le savoir. Ça porte malheur. Alors il n'y a personne avec elle, à part la vieille femme qui accouche toutes les mères du village. Elle se met à pleurer de douleur en plus des cris. Il y a beaucoup de sang, c'est mauvais signe, la vieille femme le sait. Elle se montre rassurante, mais elle doute que le bébé ou la mère s'en sorte. L'un des deux, ou les deux, va mourir cette nuit. C'est une punition divine pour avoir pécher...Peut-être qu'elle le mérite, c'est que cette mère commence à se dire alors que c'est de plus en plus difficile...Personne ne sait d'où vient l'enfant mais elle se sent obligée de le dire à la vieille femme, parce que si elle n'est plus là pour s'occuper de son bébé, qui pourrait le faire à part le père ? Le comte du coin, c'est lui le père. Elle travaille là-bas mais habite au village. Ce qui doit arriver arrive et le comte s'est intéressé à elle, comme il le fait souvent. Mais avoir un bâtard...Ce n'est pas pareil, on n'est pas dans un conte de fée. Ou peut-être que si. Au milieu de la nuit, enfin, les cris du petit garçon retentissent. La mère a tout juste le temps de le voir et de murmurer un prénom, Stephen. La vieille femme la laisse là, ils s'occuperont de ça demain, quand le jour sera levé. Pour l'instant, elle emmène le petit jusqu'au château, le vieux duc est mort il y a peu, le nouveau, bien que jeune pourra peut-être se montrer clément avec le petit. C'est ce qui se passe. Ce n'est pas lui qui est clément, c'est sa mère. Son fils est jeune, ce ne serait pas une mauvaise chose. L'enfant est élevé avec le second fils du comte, mais jamais comme son égal, il est et restera un bâtard...Jusqu'à ce que les choses se compliquent, que le comté soit perdu et que la Guerre des Roses et que le comte y prenne part en 1459. Seamus est envoyé dans un monastère pour y devenir moine et perdre toute prétention sur les titres et possessions de son père. Les ans passent, Seamus Sean Stephen Grey ne sera jamais retenu par les livres d'histoires, il n'est qu'un bâtard de plus dans l'histoire britannique, rien d'autre.

Faith, Blood, Sacrifice ₪ Il avait vingt ans et faisait partie du monastère depuis des années, on l'avait laissé là-bas quand il était enfant. C'était ce qu'il me semblait en tout cas. Et il était beau ce jeune homme, il avait avalé le dogme comme du vin de messe, il était devenu ce qu'on avait voulu qu'il soit. Et c'était d'un ennui mortel. Mais il était délicieusement parfait, prêt pour la cueillette. Je surveillais ce petit monastère depuis quelques temps, à la recherche de jeunes hommes, de quoi m'amuser, je faisais ça depuis plusieurs années un peu partout en Europe. C'était la première fois en Angleterre. Si Dieu avait réellement du exister, il y avait longtemps que nous, les Vampires, aurions été punis pour ce que nous étions. Or, ce n'était pas le cas. Enfin...C'était le milieu de la nuit et il ne dormait pas, il marchait dans la cour intérieure du monastère. Pourquoi ? Parce qu'il se posait des questions. Il avait un nom, son frère était un homme respecté, son père également. Il le savait bien mais il était là. Il se demandait pourquoi depuis quelques temps, il était l'ainé après tout, il aurait dû avoir les titres et les terres dont hériterait son frère cadet. Ce devait être un bâtard et personne n'avait eu la présence d'esprit de lui faire part de ce fait quand il avait été envoyé ici. C'était bien dommage pour lui mais son histoire ne m'intéressait pas vraiment, juste son corps. Quelques bruits l'effrayèrent, des ombres dans son champ de vision le firent paniquer, le gentil jeune moine regardait tout autour de lui, immobile dans la cour. Il cherchait qui pouvait s'amuser de la sorte à l'effrayer. Il ne me trouverait pas. Et en quelques pas, alors qu'il essayait de rentrer dans les bâtiments, je l'attrapai. Cette cour sordide était froide et pleine de neige, ma demeure était bien plus accueillante que ce cloitre d'anglais...Quand il se réveilla, il était à nouveau paniqué, il ne savait pas où il était, il ne savait qui j'étais, il ne savait ce que j'allais lui faire...Il était attaché, bien entendu, mais ça ne l'empêchait pas d'essayer de se débattre comme un beau diable. Il ne savait pas encore ce qui l'attendait, il espérait que son dieu lui viendrait en aide...Son sang avait bon goût, pendant des semaines je le gardai avec moi, pour m'amuser, pour me nourrir...Pour le torturer aussi. J'adorais le voir supplier Dieu de faire cesser ce calvaire. Ils étaient tellement amusant ces religieux et ces croyants. Tellement divertissants. Au bout de presque un an, il avait perdu la foi, son dieu n'existait plus pour lui. Même si il était cruel et infligeait nombre de d'épreuves à ses fidèles, il l'aurait aidé à sortir de mes griffes...Enfin, ça c'était si il y avait bel et bien eu un dieu mais bon. Et un soir, sans que je sache comment, il avait réussi à cacher un bout de verre, je ne savais même pas d'où il provenait. Il m'arracha un bout de chair conséquent, un beau trou dans la joue. Mais ça ne me contraria pas vraiment, c'était surprenant. Je pensais l'avoir brisé, lui avoir ôté toute volonté de se battre, de fuir...Mais non. Que restait-il à un homme quand il n'avait plus ni maison, ni famille ni dieu ? La volonté ? L'honneur ? Je le découvrirais bien assez tôt...Il recommença à se battre et à essayer de me blesser chaque fois que je venais le voir, comme si il pouvait faire quoi que ce soit contre moi. Mais il y croyait, à défaut de croire en son dieu, il s'était mis à croire en lui. Amusant.

Maker & Progenies ₪ Le maître avait ramassé cet humain cinq ans plus tôt, il était allé le chercher dans un monastère une nuit. Moi, j'étais son enfant, il m'avait engendré quelques décennies plus tôt. Et je n'appréciais pas de voir cet humain accaparer toute l'attention du maître. Tout ça m'ennuyait. Il fallait que je le nourrisse, que je panse ses plaies, que je le garde en vie. Et cet idiot tenta plusieurs fois de mettre fin à ses jours...En plus, quel nom stupide il avait...Seamus, un nom vraiment désagréable...Le maître disait que j'étais jaloux, mais ça n'avait rien à voir, je ne l'aimais pas, point. Enfin, ça importait peu au final ce que je pensais, le maître faisait tout ce qu'il voulait. Et ce qu'il voulait ce soir, c'était cet humain. Alors c'était à moi d'aller le chercher et de le lui amener. Mais alors que j'entrai dans ce qui lui servait de chambre, je le vis, par terre, du sang partout...Il avait encore une fois essayé de se tuer, mais n'était pas loin de réussir là. Personne ne l'avait surveillé de la journée et maintenant, il baignait dans son propre sang, agonisant. Le maître serait furieux...Et il fallait se décider vite...Si son jouet venait à mourir, il me le ferait payer. Si son jouet devenait un vampire, il me le ferait payer aussi. L'un dans l'autre, il serait plus heureux si il restait en vie...Ni une ni deux, je pris la décision la plus stupide de ma vie et lui fit boire mon sang. Il était beaucoup trop faible pour refuser de toute façon...Heureusement, le soleil s'était déjà couché quand je sortis avec lui pour creuser ce foutu trou dans le sol. Je me rappelais de comment le maître avait fait avec moi, je refaisais simplement la même chose. Enfin, dans cette terre molle et humide, avec lui, j'aurais pu imaginer meilleure journée. Et quand je reviendrais, le maître serait en colère de notre disparition pendant toute une journée. C'était un risque à prendre, il serait peut-être heureux d'avoir encore son petit Seamus malgré tout...C'était inconfortable, déplaisant et je ne supportais pas cet...humain...En plus, c'était de sa faute si il se trouvait là, il aurait dû arrêter de s'ouvrir les veines, chaque fois que nous tournions le dos...Et puis nous sortîmes de terre, alors que le soleil était couché depuis longtemps, il était encore faible et tenta de fuir. Je savais quels pouvoirs le maître avait sur moi, alors je tentais la même chose sur lui. Il résista à mon appel à peine cinq minutes avant de revenir en rampant jusqu'à moi. Il était pathétique, sale et avait cet air de curé dépressif que m'agaçait au plus haut point. Il me supplia de le laisser partir, mais je n'avais pas fait tout ça pour qu'il se sauve, sale bête. Je le ramenai au maître qui, comme prévu, était très en colère. Il hurla et tempêta pendant des heures après moi. Puis vint le tour de ce qui était désormais ma progéniture. Il fut battu avant d'être à nouveau dans sa cellule. Le maître disparut pendant presque un mois, nous laissant, le jeune vampire et moi, seuls avec les humains qui tenaient le domaine. Au début, il refusa de me voir. Ça ne dura que quelques jours à peine, je voulais lui parler, lui expliquer des choses. Il ne voulait pas écouter, il faisait sa mauvaise tête. Je finis par me montrer brutal, afin de lui expliquer, presque en criant, qu'il devait se nourrir sinon il allait mourir, douloureusement. Il s'en fichait, mourir ne lui faisait pas peur...Ce n'était plus pareil, il était comme nous désormais, on n'allait pas le laisser mourir comme ça. C'était déjà le cas, rétorqua-t-il sans volonté. Depuis qu'il était là, il avait essayé de se battre, de se tuer et maintenant...Je sentais, au fond, qu'il se laisserait faire. J'avais l'impression qu'il n'attendait plus rien de son dieu ou de la vie. Comme si il avait perdu absolument tout ce qui avait un jour pu compter pour lui...Je lui ordonnai de répondre à mes questions, je voulais étrangement comprendre pourquoi...Quand le maître revint, ma progéniture mangeait correctement et avait accepté ce qu'il était, plus ou moins en tout cas...C'était un vampire, il devait s'y faire.

Brand New World ₪ Un siècle et demi passa comme un battement de cils pour Seamus, les deux autres vampires étaient devenus sa famille, ils vivaient, mangeaient et dormaient ensemble. Ils avaient élu domicile là où le maître avant son domaine, en France, près de Bordeaux. Ce n'était pas une vie désagréable, Seamus se fit à l'idée de se nourrir de sang, de ne pas vieillir et de ne plus consommer de nourriture humaine. Mais le soleil...Il lui était interdit de le voir de nouveau, il en mourait, on le lui avait dit. Mais c'était là le plus dur. Il restait jusque tôt le matin, jusqu'à ce que la faible lueur de l'aube lui soit insupportable. Il finit par s'y habituer, la nuit était tout ce qu'il lui restait. La nuit et la pleine lune...Il était devenu presque amoureux de la lune, il la regardait toute la nuit lorsqu'elle était pleine...Et il apprit aussi bon nombres de choses avec les vampires...Finie la chasteté du monastère, une vie de luxe et de débauche s'était ouverte à lui et qu'importait ce qu'il faisait subir à ses victimes qui avaient été comme lui, autrefois. Jusqu'au grand départ pour les Amériques. Le maître possédait des terres là-bas, des plantations de coton et de canne à sucre. Mais il fallait les surveiller et les trois vampires quittèrent la Vieille Europe pour le Nouveau Monde. C'était un monde surprenant, un climat beaucoup plus doux, un sang avec un tout autre goût et un paysage merveilleux. Ils vivaient dans le Mississippi, sur une gigantesque propriété peuplée d'esclaves à la peau noire, de métisses étranges et d'anciens européens venus faire fortune. Ils étaient les maîtres, ils avaient l'argent, les terres et les serviteurs et se servaient dans le village d'esclaves. La seule restriction était de ne pas tuer, les esclaves coûtaient cher...Mais les esclaves devinrent inquiet, en à peine dix ans, ils crurent que les terres et les maîtres étaient maudits, que c'étaient eux qui donnaient la fièvre aux esclaves...Ils étaient persuadés qu'ils étaient trois démons, venus ici pour empoisonner les esclaves et les dévorer...Et au fond, ils n'avaient pas tord. Mais ils étaient déterminés à se défendre et se libérer, ils fabriquèrent comme ils purent des armes et montèrent à la maison des maîtres. Mais là-bas, les attendaient les négriers, les gardes de la propriété et le maître, le plus vieux des trois, celui qui commandaient à tout le monde. Ils mirent une raclée aux esclaves et il n'y eut plus aucun soulèvement depuis lors. Cependant, la vie tranquille de producteur de coton ne plaisait pas à Seamus, il la trouvait fade et sans intérêt. Il voulait plus que cela. Il put partir, explorer les Amériques, une terre si vaste qu'il crut ne jamais en voir le bout. Il monta même jusqu'au Canada, des terres froides mais magnifiques, aux tribus d'indiens couvertes de peaux. Pendant quelques années, il voyagea jusqu'à ce que son maître le rappelle à lui, quelques vingt années plus tard. Le domaine était méconnaissable, les esclaves ou autre chose l'avaient réduit en cendres et il n'y avait plus personne. Quand il arriva près de l'ancienne demeure, elle avait été brûlée et son créateur sortit des décombres dans un sale état pour venir le voir...Il restait caché parce qu'il ne savait pas où aller, le maître qu'il avait toujours connu était mort et il n'avait plus rien. Il avait besoin de Seamus pour survivre désormais...

Beautiful Death ₪ Ça devait faire cinq ans que l'on vivait en vagabond, Seamus et moi, dans le pays. Ce n'était pas une vie, c'était à peine de la survie, dormir sous terre, manger les voyageurs et les indiens, juste marcher. Il ne nous restait plus rien du tout...J'appris à accepter Seamus, à l'apprécier même, comme un ami, voir comme un frère presque en fait...Après tout, nous n'étions plus que tous les deux si, en plus, on continuait à se disputer...Les choses empireraient vite. Nous allâmes au Canada, où les nuits étaient plus longues et le climat plus agréable. Nous y rencontrâmes, après tout ce temps d'errance, un autre vampire. Il possédait une école de musique et de théâtre dans la ville de Québec qui donnait des cours et des concerts. Je savais jouer du clavecin et du violon, il nous hébergea et nous aida. Seamus devint rapidement un prodige lui aussi, comme si il avait toujours eu un sens mélomane très poussé. Notre vie était étonnement riche, beaucoup plus agréable que celle dans notre plantation, j'en venais presque à oublier mon maître. Peu à peu, la vie autour de nous changea. C'était l'une des choses étranges qu'il nous arrivait à nous, vampires immortels, le temps qui passait pouvait nous surprendre. Notre hôte nous permit de voyager, nous suivions sa troupe de théâtre pour y jouer de la musique avec un orchestre. On était payé, on avait retrouvé une situation, les choses allaient de mieux en mieux. Au bout de quelques temps, nous avions assez de moyens pour nous installer à New-York, avec une troupe permanente pour continuer à faire de la musique. Une vie tranquille. Je me rapprochai même de Seamus, chose qui ne s'était jamais produite auparavant...Combien de temps cela dura-t-il ? Je ne saurais le dire exactement. Plusieurs décennies, un siècle ou deux...Peut-être un peu plus ? Nous pouvions voir le monde changer, évoluer, nous ne faisions pas attention au temps qui passait. Quelle année était-il...? Quelques choses comme 1820 ou 1830...Et un jour, il rencontra une jeune femme, une jeune humaine, prénommé Eliane. Elle était venue d'Europe et était comédienne. Une très bonne comédienne, blonde à souhait, de grands yeux clairs, fine et charmante. Je la trouvais aussi appétissante et nous voulions nous la partager...Mais pour ça, il fallait déjà nous l'approprier cette petite. Seamus était de loin le plus séduisant de nous deux, c'était lui qui alla la voir, un soir après une représentation de la Mégère Apprivoisée. C'était une très bonne pièce d'ailleurs au passage. Enfin bref, il était allé la voir et l'avait ramené chez nous, sans se douter de rien apparemment. Quelle douce enfant...Tout ne se passa pas comme prévu. Cette petite humaine se débattit et nous attaque férocement, tous les deux. Cette garce n'était pas du tout ce qu'elle semblait, elle connaissait l'existence des vampires, pis encore, elle les chassait. Peu importait...Cette salope manqua de couper en deux Seamus et me casse une jambe, mais je parvins malgré tout à lui rompre la nuque avant qu'elle ne continue d'ouvrir ma progéniture en deux. Il était en train d'essayer de rassembler ses boyaux dans une mare de sang, il fallait de l'aide rapidement...Je courus comme je pus trouver un humain dans la rue pour le lui ramener, il n'y avait rien que le sang ne pourrait soigner...Enfin là, c'était pas une partie de rigolade...Je tâchais de recoudre la plaie avec ce que j'avais sous la main, refermant difficilement en remettant un peu tout en place...Il souffrait le martyre et dévore l'humain inconscient avec un empressement que je ne lui avais trouvé avant...Des semaines plus tard, il s'en remit enfin, après un temps infini à rester coucher et à vider les humains sans en laisser une goutte. Il avait l'une des pires balafres que j'eus vue, mais...Ça n'était pas si moche que ça...Bon, je n'étais pas très doué pour recoudre les plaies et la cicatrice n'était pas des plus nettes...Enfin, c'était surtout la faute de cette garce ! C'était la première fois que l'on croisait un humain qui nous connaissait, un humain qui vouait nous tuer, un humain capable de nous tuer...

With a needle in my hand ₪ Il est allongé dans un lit, dans l'hôtel particulier qu'ils possèdent. Il repense à sa vie. A tout ce qu'il a vécu depuis qu'il est né, des siècles plus tôt. Étrangement, il peut encore dire quel jour il est né précisément, quel âge il a à l'année près, il a une mémoire remarquable. Comme la plupart de ses semblables, enfin ceux qu'il a croisés étaient comme ça en tout cas. Il est à peu près vingt heures, ils ne vont pas tarder à sortir pour aller à l'opéra. C'est quelque chose qui se fait, dans la bonne société new-yorkaise, on sort, on va voir les dames et les hommes influents de cette ville. Il n'aime pas vraiment ça, faire le beau devant tous ces gens, avoir l'air normal. Il est pourtant bien obligé d'y aller, son cher ami a déjà dit à tout le monde qu'il viendrait avec son frère à cette représentation. Pourquoi fait-il toujours ça ? Il veut lui demander, mais il n'a tellement pas envie de bouger qu'il n'ira pas le voir pour ça. Et c'est lui qui vient, pour poser un costume sur-mesure à côté de lui, avec ce petit ordre implicite. Mais il ne bouge pas d'un pouce et le regarde depuis le lit, la tête un peu relevée. "Je veux pas y aller, j'aime même pas ça l'opéra en plus," dit-il avec un ton plaintif. Il vient s'assoir à côté, sur le lit. "Tu n'as pas le choix, Seamus, j'ai dit qu'on y allait, on y va. Bouge tes fesses, mets ce costume et arrête de m'emmerder..." La réponse n'est pas des plus tendre, mais Seamus a l'habitude. Ils se connaissent depuis longtemps, ils savent tout l'un de l'autre. Depuis combien de temps se connaissent-ils ? Entre quatre cents et cinq cents ans...Au bout de tout ce temps, on se connait bien, par cœur même, on sait toujours quoi dire..."Rich'...Pourquoi tu veux toujours que je vienne ? Ils vont se poser des questions un jour tu sais, ils vont vouloir nous inviter un midi ou une journée..." Mais il n'y a rien à faire, Richard ne cède pas. Il ne cède jamais de toute façon. Alors il est l'heure d'aller avec tous ces new-yorkais de la haute pour une soirée chiante comme c'est pas permis. On doit être en 1920, les choses vont bien ici, aux États-Unis. Le reste du monde, c'est différent. Mais les vampires n'en ont rien à faire du reste, ils ne se préoccupent pas du monde des humains. L'opéra n'intéresse pas Seamus, il préfère regarder la petite humaine assise pas loin d'eux. Et dire qu'il ne pourra même pas la dévorer...C'est une règle pour qu'ils restent sauf, ne plus se nourrir que d'inconnus, de gens qui ne manqueront à personne...Mais ce n'est pas aussi amusant. D'ailleurs, vivre caché c'est exaspérant. Ce que voudrait Seamus, c'est de l'exubérance, de la célébrité, il refuse les demi-mesures, le calme de sa vie, l'ennui. Et depuis quelques décennies, il s'ennuie à mourir. Au moins, quand ils vivaient dans la nature ou avec la troupe de comédiens, ils s'amusaient. Maintenant, il ne reste que les faux semblants, l'ennui et les mondanités qui l'épuisent. Mais il ne peut pas laisser Richard et Richard adore tout ça. C'est épuisant d'être fidèle à quelqu'un en fait...

It was only a kiss ₪ Seamus était assis sur les quais, les jambes dans le vide, à regarder la mer, noire et calme. Il était tout seul maintenant. Et il était triste. C'était la première fois depuis longtemps qu'il ressentait ça et ça le mettait vraiment mal, il se sentait à plat soudainement. C'était à cause de Richard. Enfin non, pas à cause de lui, à cause de sa mort. Ce n'était pas uniquement parce que c'était son créateur, ce n'était pas uniquement parce qu'ils avaient passé des siècles ensemble, c'était un peu de tout. Il allait lui manquer. Il lui manquait déjà. Quelle idée il avait eu aussi, jouer à l'idiot comme ça...Draguer la femme d'un autre n'aurait pas posé de problème si ça n'avait pas été celle d'un vampire plus vieux et passablement méchant et rancunier. Ils étaient venus à la Nouvelle-Orléans, c'était le milieu des années soixante, ils voulaient voir un peu le sud du pays. Ils n'étaient pas revenus dans ces terres depuis que leur domaine avait été détruit. Et ça faisait un sacré moment tout ça. Depuis le temps, ils avaient amassé une fortune suffisante pour vivre encore longtemps sans travailler, ils avaient trouvé sans difficulté une chambre dans un hôtel de luxe du quartier français. C'était amusant d'entendre à nouveau du français après tout ce temps pour Seamus, il ne l'avait pas pratiqué depuis des lustres mais s'en souvenait encore assez bien. Assez pour discuter en français avec des natifs de la ville. Ils y avaient croisé un couple de vampires, deux anciens nobles qui s'y croyaient encore. Mais cette femme était si belle que Richard n'y résista pas longtemps. Son mari s'absenta quelques jours, assez pour qu'il la séduise, pas assez pour qu'ils ne soient pas tous les deux pris la main dans le sac à son retour...Seamus surveillait de loin Richard, un peu jaloux de cette femme. Quand le mari les trouva, il aurait aimé être là, il aurait aimé pouvoir faire quelque chose. Le mari était fortuné, puissant et affreusement jaloux, prêt à en tuer les amants qu'il découvrirait. Richard fut battu, torturé, pour être enfin tué des jours plus tard et balancé dans le bayou...Dans l'hôtel, ça avait fait un foin pas possible, tous les vampires vivant là avaient entendu parler de cette histoire. Seamus suivit les gorilles du vampire trompé jusque dans les marais où ils laissèrent Richard. Mort ou agonisant, ça ne changeait rien, le soleil viendrait à bout de lui sitôt qu'il se lèverait. Et il se lèverait vite. Seamus n'aurait jamais le temps de le ramener en sécurité...Il resta là, dans l'eau, avec des alligators dans les parages qui se demandaient si ils feraient un bon repas pour leur petit déjeuner. Et quand le soleil pointa le bout de son nez, il s'enterra rapidement pour y échapper, laissant son créateur là, sans rien pouvoir faire pour l'aider. Et maintenant, il était là, sur ces foutus quais, sans savoir ce qu'il allait faire maintenant. Plus de créateur, pas la moindre progéniture, il avait beau avoir de l'argent, il était seul maintenant...Il se recroquevilla sur le bord du ponton, la tête dans les genoux, pour pleurer un peu. Il était réellement triste, plus qu'il ne l'avait pensé au début. Il n'entendit pas les pas dans son dos, des pas légers, d'une toute petite jeune femme rouquine. Elle vint s'assoir à côté de lui, il releva un peu la tête pour la regarder. Elle n'était pas comme lui, elle n'était pas une vampire. Mais elle ne semblait pas dérangée par les larmes de sang et l'air livide de Seamus. Il ne savait pas qui elle était, elle n'en avait pas la moindre idée non plus sans doute. Elle lui sourit gentiment, sans raison, juste comme ça. Il fit l'effort de sourire aussi, après avoir vaguement essuyé les larmes qui avaient coulé. Les jours suivants, Seamus et cette jeune femme restèrent enfermés dans la chambre d'hôtel du vampire. Elle s'appelait Angela, elle était une métamorphe. Ils vécurent ensemble quelques années, à New-York, Seamus y possédait toujours l'hôtel particulier qu'ils avaient acheté avec Richard, des années plus tôt. Était-ce la chance ou autre chose ? Il n'en saurait probablement jamais rien...

Freaks Show ₪ Il y a un bruit pas possible, des gens qui crient, qui applaudissent, qui sautent. Ça fait un boucan extraordinaire. Ça fait quelque chose aussi dans le bas du dos, comme des chatouilles. L'excitation d'être là, le plaisir de se sentir adulé, l'attente de la fête qui allait durer toute la nuit. Je respire un grand coup, je ferme les yeux et je penche ma tête en arrière. J'adore ça. J'adore ce que je fais. J'adore tous ces fans qui se pressent devant la scène en hurlant. J'adore qu'on m'aime ainsi. Angela arrive dans mon dos et se plante à côté de moi, je la regarde avec un sourire. Elle est comme toujours, avec son costume bizarre d'Harley Quinn, elle adore Batman, allez savoir pourquoi, c'est marrant. Elle est adorable. Il ne nous manque plus qu'un seul membre pour pouvoir y aller, où est donc Thomas...? Il nous fait toujours attendre, il prend son temps, il aime ça. On aime tous se faire désirer, tous les trois, c'est ce qu'on adore. Sinon, on ne ferait pas ça. Mais il se pointe enfin, fichu sorcier vaudou, il adore son folklore de Baron Samedi. On est tous des monstres d'après les dires et les histoires des humains. Angela aime se changer chat, Thomas joue avec des poupées vaudou et moi je suce le sang des groupies. C'est cool non ? Et vous savez la meilleure ? On fait semblant d'être des monstres pour cacher qu'on est des monstres et ça marche. C'est quand même plutôt classe. Enfin passons, il est l'heure d'entrer en scène et de se déchainer pendant presque trois heures. C'est marrant comme ça a marché vite cette histoire. Angela adorait la musique, ce style métal industriel-fusion typique des États-Unis. Thomas, que l'on a rencontré il y a dix ans, est très calé dans ce style si particulier du dubstep. Et moi me direz-vous ? Eh bien à la base, je ne joue que des instruments classiques, mais je sais composer et écrire. Cela dit...Beaucoup nous dirons qu'il n'y a aucune composition artistique dans notre musique, voir même que ce n'est pas de la musique. Je les emmerde moi ceux-là. Je suis là, face à tous ces gens sautillant et criant, peinturluré de la tête aux pieds. C'est comme ça qu'on fait, on se déguise, on ne nous reconnait pas, personne ne sait qui on est une fois à visage découvert. C'est bien le but, au moins, on est tranquille. Et les choses passent, les années aussi, ça fait deux ans qu'on vend des disques. J'avais déjà de quoi vivre sans problème, maintenant je suis Midas. Enfin presque. Mais ce n'est pas important de toute façon...Et puis...Quelque chose se passe. Un chercheur a inventé un sang de synthèse, un truc que nous, les vampires, on peut consommer pour ne pas tuer les humains. Je trouve ça drôle, c'est ridicule, ne pas tuer les humains, on le fait depuis des millénaires et maintenant, voilà que tous les vampires veulent se montrer "au grand jour" et boire de cette saloperie...Bizarre hein ? Moi, ça ne m'intéresse pas, je ne veux pas que les humains me connaissent, je ne veux pas être fiché par eux...Ils commencent comme ça...Mais ce n'est pas important, ce qui l'est, c'est qu'avec Thomas et Angela, on continue d'être juste nous-mêmes. Et ça, c'est top.

TEST RP

Nous souhaitons voir comment tu écris en RP. Nous laissons le choix de sujet que tu souhaites utiliser. 30 lignes minimum pour cette seconde partie. Nous verrons si tu utilises la première, ou troisième personne. Ton style global et comment tu te débrouilles.

SEULEMENT POUR LES PV ET SCENARIO LE DEMANDANT !