[Flashback] I don't need a guardian angel _ Jules & Rikki
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Iris de Capdevielle
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Sujet: [Flashback] I don't need a guardian angel _ Jules & Rikki Mar 20 Mai - 22:30
Jules W. & Rikki N.
I don’t need a guardian angel. I’m old enough to take care of myself. Leave me alone. I don’t want to talk. I have nothing to say.
Six mois. Ça faisait six mois selon le journal télévisé. Mais six mois, six jours, six heures ou six ans…. Quelle différence ? Quelle différence est ce que cela fait quand vous avez perdu la notion du temps ? Quelle différence quand votre vie se résume à broyer du noir dans votre salon qui ressemble plus à Bagdad qu’à la pièce principale d’une maison de banlieue. Un carton avait été placé à la va vite sur la fenêtre derrière le canapé, et la porte d’entrée condamnée. Pour entrer, il fallait faire le tour par le jardin… La baie vitrée au moins avait été épargnée, ça ferait ça de moins sur la facture finale des travaux. Oh et puis après tout. Quelle différence là encore ? 200, 2000 ou 20 000 dollars, qui paierait la somme ? L’Etat de Louisiane ? La ville ? Elle ? Alcide me ferait bien une ristourne sur le matériel. Enfin quand il aura fini de culpabiliser dans son coin. C’est ma faute. Tout est ma faute. J’aurais dû être plus prudente. Plus soigneuse. Je ne sais pas comment, mais c’est ce que j’aurais du faire. Encore heureux que je ne m’étais pas rendue au QG. Déjà que Kieren avait manqué de se faire prendre. Par ma faute. Et maintenant ? Je ne savais même pas où il était. Je lui avais promis un toit… J’en ai fait un taudis. Un taudis à l’image de mon état d’esprit. Détruit. La destruction, le chaos. Le vide. C’est tout ce qu’il reste de moi et de ma vie, après un séjour chez eux. Chez eux. Une prison. Une cage d’expérimentation. Je n’ai jamais spécialement eut d’avis sur l’utilisation des animaux dans les laboratoires pharmaceutiques entre autre. Désormais je sais. Je sais, mieux que n’importe quel humain ce que ressente ces animaux que à qui l’on injecte une multitude de substances dont on ne connait presque rien… tout ça… tout ça pour savoir. Satisfaire la soif humaine de savoir. Et ça fait quoi si je t’injecte ça ? Et ça ? Et ça fait quoi si je t’appuie sur un bleu ? ça te fait quoi si je remue le fil barbelé dans les écorchures qu’il vient de te faire ? Si je verse de l’eau bouillante sur une de tes brûlures ?
Je tenais plus du zombie que de la louve ou de la forme humaine quand on m’a sortie. Enfin quand elle m’a sortie. Cette… sangsue. Ça m’arrache les dents, les lèvres et la gorge de le dire. Mais elle m’a sauvée. Malgré tout ce que je pourrais en dire. Et depuis elle ne m’a jamais quittée. Je la sens. Je la sens la nuit. Mais je suis trop… trop lassée pour bouger. Et depuis elle n’a pas arrêté. Un groupe de parole. Comme si j’étais du genre à me confier.
Ouais. Comme si. Je sais toujours pas pourquoi elle s’obstine. Un truc de vampire peut-être… pour occuper leur éternité. Toujours est-il que j’ai fini par m’y pointer, à sa séance de groupe. Il y avait plus de gens que je ne l’aurais cru. Et de toute race. Des métamorphes, des sorciers… et quelques vampires qui me hérissèrent le poil. Tous… habillés… négligé. Survêtement troué, jogging trop long, pull trop grand. Le pire c’est quand j’ai vite remarqué que je ne dénotais pas vraiment. Avais-je l’air aussi lamentable que cela ?
mocking jay.
Jules Weasley
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Sujet: Re: [Flashback] I don't need a guardian angel _ Jules & Rikki Sam 24 Mai - 18:57
Rikki ∞ Jules
Debout devant la porte d'entrée de la grande salle, Jules attendait, nerveuse. Ce n'était ni la première ni la dernière fois qu'elle organisait un tel événement, et pourtant à chaque fois elle se retrouvait avec cette sensation qui ne l'avait plus habitée depuis qu'elle n'était plus humaine, cette boule d'angoisse au creux de son estomac. Comme si tout ce qu'il s'était passé il y a six mois l'avait rendue encore plus humaine malgré son intolérance au soleil, son régime sanguinaire et ses crocs qui pouvaient sortir à tout moment. Bientôt, les premiers « invités » arrivèrent. Elle les saluait tous d'un sourire poli et sincère, leur offrant quelques mots, en particulier aux habitués et à ceux qu'elle avait eut du mal à convaincre de l'utilité de ces séances. Quand la salle commença à être pleine, elle quitta sa position près de la porte et disposa quelques chaises supplémentaires dans le cercle, tandis que les derniers arrivants s'installaient à leur tour. Puis elle alla s'assoir elle-même sur une chaise et sourit, attendant patiemment que tout le monde soit confortablement assis, que les derniers regards effrayés se soient familiarisés avec les lieux. Elle-même profita de ce moment pour faire rapidement le tour des personnes, repérant qui elle connaissait et qui elle ne connaissait pas. Elle se raidit une seconde lorsqu'elle aperçut le visage familier de Rikki, aussi éteint qu'à son habitude, aussi éteint que toutes les personnes présentes aujourd'hui. Un sourire tordit ses lèvres, mais il n'était pas adressé à la louve, qui de toute manière ne la regardait pas. Elle se racla la gorge avant de poser son regard sur chaque participant tour à tour. « Bonjour à tous. Merci de vous être joint à nous aujourd'hui, et bienvenue à ceux qui nous rejoignent pour la première fois. » Elle hésitait toujours à la façon de lancer la discussion après cette brève salutation formelle. Elle ponctua son silence d'un sourire, avant de décider de s'adresser à l'un des premiers à être venu aux sessions qu'elle organisait : « Keelan, tu veux commencer ? » Le loup-garou étira un sourire mal à l'aise. Il était de ceux qui reconnaissait facilement l'utilité de ces sessions et qui s'y rendait très souvent, et pourtant il était toujours gêné quand venait son tour de prendre la parole. Pourtant, sous le regard calme et tendre de Jules, il se mit à parler, fixant d'abord uniquement les yeux familiers de son hôte avant de jeter des petits coups d'oeil à ses camarades. Il revenait toujours sur le visage de la vampire, comme si elle était une ancre qui l'empêchait de sombrer dans les souvenirs qu'il évoquait douloureusement. Elle rythmait son récit de signes de la tête, l'aidant à se calmer quand l'expérience devenait trop intense pour lui, et elle finit par lever doucement la main, d'à peine cinq centimètres, mais il ferma la bouche. « Merci Keelan. » Sa voix était douce et apaisante, c'était la raison pour laquelle elle se forçait à assister à ces séances et à les organiser, malgré le nœud qui se formait toujours dans son estomac quand elle les écoutait. Elle s'attarda quelques instants sur le vieux lycan, qui avait du mal à se remettre de son récit. Leurs regards restaient accrochés dans un silence que tout le monde dans le cercle respectait, jusqu'à ce qu'un détail infime changeât dans les yeux sombres de l'homme, et Jules détourna légèrement la tête. Aussitôt, une jeune femme que la vampire ne connaissait pas du tout se mit à parler. « Bonjour, je m'appelle Irène. J'ai vingt-sept ans et je pratique la... la magie... depuis mes dix-sept ans. » L'hôte blonde sourit à la sorcière, penchant légèrement sa tête pour lui montrer qu'elle l'écoutait. Le regard vert de la femme croisa celui de la vampire avant qu'elle ne détourne le regard et se mette à parler en gardant les yeux rivés au sol. Elle ne parla que trois minutes, et pas du tout de son expérience au sein des camps, contrairement à Keelan qui avait parlé de son premier jour. Puis elle se tut et un léger silence flotta. Jules chercha à croiser son regard pour être certaine qu'elle ne dirait plus rien, mais la jeune femme évitait visiblement de la regarder. Retenant un soupire, elle prit la parole de manière rituelle : « Merci Irène. » Quelques sourires flottaient dans le cercle. Elle posa son regard bleu sur chaque participant, à la recherche de la prochaine personne qui prendrait la parole, et s'attarda sur Rikki. Peut-être avait-elle besoin d'être poussée ? Elle hésita sur l'attitude à adopter. Elle savait que certains avaient besoin qu'on leur demande de parler pour oser, mais elle connaissait la louve suffisamment pour savoir qu'un seul faux pas suffirait à la mettre sur ses gardes, et plus jamais elle ne reviendrait à une réunion, encore moins pour partager son vécu. Elle se contenta donc de la fixer, un léger sourire aux lèvres.
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Iris de Capdevielle
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Sujet: Re: [Flashback] I don't need a guardian angel _ Jules & Rikki Jeu 29 Mai - 19:54
Jules W. & Rikki N.
I don’t need a guardian angel. I’m old enough to take care of myself. Leave me alone. I don’t want to talk. I have nothing to say.
Contrairement à ce que je pensais, il y avait plus de monde présent à cette séance de groupe. Et de tout. Sorcier, loups, fées… Toutes les races étaient au rendez-vous. Et on se ressemblait tous plus ou moins. Le même regard vide, le teint blafard, des expressions tirées d’outre-tombe… Quelle joyeuse réunion de zombies dépressifs ! Le premier à prendre la parole fut un loup. J’ai écouté, attentivement au début. Au fil de son récit, sa voix se fit lointaine et mes yeux se perdirent dans le vague…
Des bruits de portes en fers, de grilles qui claquent… Je lève la tête. Je ne suis pas sortie de ce cauchemar. Ils reviennent. Tous les jours. Tout le temps. Ils sont bien protégés. Des renforts aux bras et aux jambes, où il est aisé de mordre. Un col montant sous un casque en titane… aucune ouverture. Il me sera impossible de lui porter un coup fatal sous cette forme. Acculée au fond de ma cage je grogne tellement que ma gorge me brûle. Les dents découvertes, les oreilles baissées… personne n’aurait en temps normal osé approcher un loup apeuré et qui n’attend qu’une erreur de leur part pour déchiqueter cou, main, bras, jambes ou n’importe quel morceau de chair passant à sa portée. Puis tout s’accélère. Sa main est rapide, trop rapide. Je suis tellement fatiguée affamée. J’ai besoin de me reposer. Je suis restée trop longtemps sur le qui-vive. Son poing m’enserre le cou. Je tente de me débattre mais je ne fais que m’écrouler alors qu’il en profite pour me fermer la gueule dans un rouleau d’adhésif.
C’est la voix de Jules, remerciant le loup, qui me tire de mes souvenirs en me faisant sursauter sur ma chaise. Elle n’a même pas le temps de demander un autre volontaire qu’une jeune femme se lance.
Jules. Quelle drôle de sangsue. C’était elle, je crois, qui m’avait sorti des camps… proprement parlant. Dehors, des surnaturels avaient bravé les couvre-feux et s’étaient réunis, organisés. Certains d’entre eux s’étaient même infiltrés dans les camps grâce à leurs connaissances médicales surtout, se faisant passer pour des collègues médecin. Lorsqu’ils avaient attaqué, cela avait été rapide. Très rapide. De nuit, l’obscurité était à leur avantage. J’étais loin d’être capable de me déplacer seule. Leurs expériences de tortures m’avaient poussée à bout de mes capacités. Jules m’avait trouvée et portée… J’avoue que pour une gosse, sa force m’avait impressionnée sur le moment… jusqu’à ce que le signal odorant envoyé par mes narines fasse réagir mon cerveau. Une vampire ! Une de ces sales sangsues ! Malgré tout, elle m’avait ramenée en sécurité et depuis, je pouvais souvent la sentir rôder autour de la maison la nuit, quand mes cauchemars refusaient de me laisser dormir. C’était aussi elle qui m’avait plusieurs fois parlé de ces groupes de paroles qu’elle animait… J’avais toujours refusé de m’y rendre. Comment parler d’un cauchemar pouvait aider à l’exorciser ? Je préférais plutôt l’oublier et éviter d’avoir à m’en rappeler.
La sorcière ne parla pas des camps, seulement de ses débuts en sorcellerie. Son récit fut court. Jules tourna alors la tête dans ma direction. Nos regards se croisèrent… Quoi ? Qu’est ce qu’elle me veut ? que je parle ? De quoi ? Arrête de me regarder… Ma mâchoire se contracta. Elle avait tellement insisté… qu’est ce que ça pouvait me couter, sinon un peu de courage. Tentant de chasser ces images d’horreurs que je ne connaissais que trop bien, et à la fois de rassembler quelques idées, pas trop non plus. Evitons les détails.
« B...Bonjour… hem… Je… Je suis Rikki… je suis une louve… »
Pfff… que c’est ridicule. J’ai l’air le plus idiot de la planète.
« J’ai été capturée dans les camps et… et vous savez ce qu’on y fait. »
Douloureux. Trop douloureux. Pourquoi expliquer et ressasser ce que tous ici ont subis ? Ils savent déjà ce qu’on nous faisait dans les camps. Ils connaissaient, alors pourquoi faire ressurgir ce calvaire ? Cela faisait six mois, mais ces suplices étaient imprimés dans nos mémoires comme sur nos peaux. J’en ai gardé une estafilade au sourcil droit, et quelques autres marques aux bras et dans le dos. D’autres avaient eu moins de chance.
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Jules Weasley
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Sujet: Re: [Flashback] I don't need a guardian angel _ Jules & Rikki Lun 2 Juin - 22:41
Rikki ∞ Jules
Il y avait toutes sortes de profils. Certains ne parlaient jamais, le simple fait d'être présents et de se sentir faire partie d'une communauté, d'abandonner derrière eux le sournois sentiment d'être isolé leur suffisant. D'autres avaient besoin de faire le deuil d'une partie d'eux-même en expliquant en détail ce qu'ils avaient subi dans les camps. Petit à petit, Jules accueillait également les surnaturels victimes d'abus qui ne sortaient pas des camps, et le fait de comparer leurs affreuses expériences aidaient certains à remettre en perspective leur situation. Il y en avait également, comme cette Irène qui s'était exprimée un instant auparavant, avait besoin de commencer doucement et partageait régulièrement des informations sur leur vie présente. Parfois, ils voyaient cela comme un moyen de redonner espoir à ceux qui les écoutaient, leur manière bien à eux de s'écrier : Tout n'est pas perdu, aujourd'hui j'ai entre-aperçu une lueur d'espoir ! Il lui semblait que c'était ceux qu'elle préférait, mais elle ne pouvait pas en être sure. Même eux dégageait un désespoir qu'elle avait du mal à supporter. D'autres encore passaient leur temps à n'écouter que d'une oreille, et parfois Jules tentait de les approcher pour connaître leur histoire, savoir si quelqu'un les forçait à venir à ces groupes de paroles, ou bien si c'était leur façon de procéder. D'autres aimaient utiliser cette plate-forme pour diffuser des idées violentes, et elle laissait alors sortir le vampire en elle, effrayant un instant la moitié de ses invités. Il lui fallait alors reconstruire de zéro, voire de plus bas, et les fauteurs de trouble étaient satisfaits. La vampire haussa les épaules distraitement tandis que la voix d'Irène s'effaçait doucement. Elle ne pouvait pas savoir. Elle n'était pas une professionnelle, dans aucun domaine qui soit et encore moins en psychologie surnaturelle. Elle faisait seulement de son mieux pour aider tout le monde, et pour l'instant c'était la meilleure solution dont elle disposait. Son regard brillant se posa sur Rikki tandis qu'elle scrutait la louve à la recherche d'un indice, d'une indication quelconque : qui était-elle ? Dans quelle catégorie pouvait-elle bien se glisser ? Connaissant la brune flamboyante, ce ne serait sûrement pas aussi simple, pourtant. Elle laissa son regard flotter sur son visage fermé, sans vouloir se faire trop pressante. Elle ne savait pas de quoi elle avait besoin, mais elle ne voulait pas qu'elle s'empêche de parler sous prétexte qu'elle n'osait pas. Cela ne ressemblait peut-être pas au caractère de la lycanthrope, mais étant donné son état actuel, rien n'était strictement impossible. Un léger sourire étira imperceptiblement les lèvres de la vampire quand la femme commença à parler à son tour. Elle avait eut tant de mal à s'approcher d'elle qu'elle considérait déjà comme une immense victoire sa simple présence en ces lieux. Evidemment, elle se doutait qu'elle n'en était pas le motif principal. Ses amis et ses proches avaient du l'en convaincre. Néanmoins, cela lui faisait plaisir – cela la rassurait. Quoi qu'en pense la fougueuse louve, Jules ressentait de l'empathie envers cette personne qu'elle avait tiré d'une cellule blanche aveuglante, dans un état d'apathie qui lui avait brisé le cœur froid qui lui restait au creux de la poitrine. Elle voulait que Rikki aille mieux, quoi que cela implique. Qu'elle fasse partie ou non de ceux qui l'aideraient à reprendre pied lui importait peu dans le fond. Elle voulait simplement que la brune ait conscience des possibilités qui s'offraient à elle. Elle se réajusta donc au sein de la chaise, prête à écouter ce qu'aurait à dire la jeune femme. Quelques voix répondirent au salut de Rikki, telles les petits élèves d'une chorale, avant que la louve ne se présente par son prénom et sa race. Le sourire de Jules s'élargit de quelques centimètres tandis qu'elle entamait sa seconde phrase. Un léger malaise se répandit dans la pièce quand elle apostropha ses compagnons, mais l'hôtesse restait attentive, dans l'attente d'une suite au propos de sa protégée, qui ne vint pas. Au bout d'une longue minute qui semblait peser sur les épaules de tous, elle se racla la gorge. « C'est ok, Rikki, tu n'es pas obligée de partager avec nous aujourd'hui. » Sa voix était douce et chantante, selon la plupart des gens qui lui faisaient retour, elle avait quelque chose d'apaisant dans son intonation. Pourtant un léger frisson se frayait un chemin le long de son échine glacée par la mort humaine : elle était tout sauf certaine de la réaction de la flamboyante lycanthrope.
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Sujet: Re: [Flashback] I don't need a guardian angel _ Jules & Rikki Lun 30 Juin - 13:16
Jules W. & Rikki N.
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Le moins que l’on puisse dire, c’était que Jules faisait preuve d’une douceur qui me surpris. Je me doutais bien que tous les vampires n’étaient pas d’affreuses créatures sanguinaires, mais faire preuve d’autant de douceur… On comprend mieux comment certains se font attraper. Elle ne me forçait pas à parler… et de toute façon, plus on me forçait moins j’y mettais de la bonne volonté. Avec mes démonstrations « d’affection » elle avait peut-être compris ce trait de caractère chez moi.
Une question me taraudait tout de même. Pourquoi ? Pourquoi faisait-elle ça ? Pourquoi mettait-elle tant d’énergie dans cette entreprise ? Pourquoi passer autant de temps à organiser ces séances, à rester assis sur cette chaise, écouter les déballages de sac, les histoires de calvaires… ces contes de Grimm qu’apparemment nombre d’entre nous avaient vécu de l’intérieur. Plus jamais je n’irais faire un vaccin. Chaque aiguille allait me rappeler cette foule de souvenirs cauchemardesques. Et je n’allais pas être la seule dans ce cas.
A défaut de rester concentrée sur les paroles des autres membres de ce club des rescapés anonymes, je détaillais notre hôte, sans vraiment m’en cacher. Elle était jeune, c’était une évidence. Une gosse encore… Elle avait quoi… 17 ans à tout casser. Se faire transformer si jeune… J’imaginais aisément le contexte. Une soirée de lycéens pas très portés sur la légalité… Un peu trop d’alcool, rentrer seule ? Ou peut-être s’était-elle isolée suite à… un truc de lycéen. Genre le copain avec une autre. Isolée pour pleurer sur la trahison d’un pauvre connard et le vampire qui passait par là … ne vallait certainement pas mieux que ce copain.
Mais je me fais peut-être, et sans doute des films. Pour une fois que je me fais des histoires sur autre chose que mes camps. Alors quoi ? Une fugueuse… elle n’en avait pas franchement l’air. Enfin les apparences… A la regarder on ne parierait pas sur un vampire. Certainement pas sur un loup, elle était trop… soignée. Pas que je veuille stéréotyper ou prétendre que je me fous totalement de mon apparence. Mais faut avouer qu’un loup, ça se reconnait au premier coup d’œil, quand on commence à connaitre la bête.
La réunion prit fin, et je décidais de m’attarder un peu. Ce n’était pas franchement vital, preuve est qu’il avait fallu me pousser ici. Plus de la curiosité personnelle.
« Jules ? Je me disais… Pourquoi tu fais ça ? »
Faut dire que ce n’est pas joyeux comme occupation, et ça pouvait rapidement pourrir le moral. Surtout pour une jeune.
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Jules Weasley
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Sujet: Re: [Flashback] I don't need a guardian angel _ Jules & Rikki Mer 16 Juil - 22:07
Rikki ∞ Jules
Rikki ne voulait pas partager. Pas aujourd'hui, peut-être jamais ; mais dans le fond, ce n'était pas ce qui comptait pour Jules. Son seul désir était d'aider chaque individu qui se présentait à sa porte. Ils arrivaient, implorant pour une once de soutien, trop fiers pour avouer avoir besoin d'aide, ou encore tellement perdus qu'il était difficile de savoir comment ils avaient trouvés leur chemin jusqu'à elle. Et elle s'impliquait dans chacune des existences qui passaient devant elle, offrant un peu d'elle-même pour réparer ces êtres brisés, de la manière qui convenait à chacun. C'était un processus lent, mais dès lors que la louve avait franchi le pas et s'était rendue d'elle-même, malgré ses réticences, à l'une de ces sessions, il pouvait commencer à prendre forme. Sa simple présence suffisait à la blonde. Elle reporta son attention sur un vieux vampire qui avait échappé aux camps, mais qui avait vécu suffisament de choses au cours de sa longue existence pour considérer sa présence bénéfique à tous, lui et les autres. Il s'était en effet raclé la gorge suite à l'échange entre les deux femmes. Jules lui adressa un sourire franc. Depuis le temps qu'ils se cotoyaient désormais, et même s'ils n'avaient jamais échangé en privé, ils savaient tous les deux qu'ils s'appréciaient. Plus important encore, chacun savait apprécier les efforts de l'autre pour aider la communauté qu'ils formaient ; une communauté brisée qu'ils s'efforçaient de réparer, recollant un à un les éclats qu'ils trouvaient, enfouis sous la douleur, la peur et l'incompréhension. La voix de cet homme emplit bientôt l'espace, narrant une histoire qui datait de plusieurs siècles. Une histoire douloureuse et qui semblait sans issue, et pourtant – c'était la magie que produisait cet individu – qui répandait une poudre d'espoir dans la salle. Plusieurs personnes parlèrent ensuite, parfois libérés par l'anecdote narrée avec tant de poésie, avant que l'horloge murale ne fasse signe à tous qu'il était temps de se quitter. Certains s'empressaient de retourner à leur quotidien terrible, désireux de cacher leur besoin de ces séances régulières. D'autres passaient voir Jules et la remercier, ce qui la mettait systématiquement très mal à l'aise. Elle leur souriait et leur expliquait qu'elle ne faisait vraiment pas grand chose, mais qu'elle était ravie si ça leur était bénéfique. D'autres fuyaient, le visage sombre et fermé. La pièce se vidait, jusqu'à ce que la porte se referme sur le dernier fuyard, ne laissant que la vampire, dans la compagnie surprenante de Rikki Naylor. Occupée jusqu'alors à ranger les chaises (à vitesse humaine), et à noter sur son carnet qui avait répondu présent ce jour-là, et quelques informations qu'elle jugeait utile de retenir, elle cessa toute activité et se redressa. Elle s'avança doucement vers la louve, un sourire tangant sur les lèvres. Son expression indiquait son étonnement à voir la fougueuse brune s'attarder en ces lieux qu'elle avait tant décriés. « Jules ? Je me disais… Pourquoi tu fais ça ? » Malgré elle, l'intéressée laissa échapper un court rire, entre soulagement et amusement. C'était donc cela. Elle avait eu peur de devoir affronter à nouveau la lycanthrope, qui lui paraissait parfois plus lionne que louve. Pour une raison qu'elle ignorait, elle sentait qu'elle n'aurait pas été capable de soutenir les mots durs que Rikki crachait souvent quand on lui parlait d'espoir et d'optimisme. Elle disposa deux chaises face à face, s'installa sur l'une et montra l'autre à sa camarade, l'invitant silencieusement à s'y assoir – si elle le désirait. « Je déteste me sentir inutile. Mais à vrai dire, il ne s'agit pas de moi ; je veux dire, c'est la moindre des choses. Si ça peut aider... » Dans le fond, et elle ne l'aurait jamais avoué à voix haute puisqu'elle se l'avouait à peine à elle-même, elle dévouait autant d'énergie à cette cause pour noyer un sentiment ambigu qui l'oppressait depuis l'histoire des camps. Elle était totalement atteinte du syndrome du survivant, culpabilisant d'avoir échappé aux camps.
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