“ Quand j'essaye d'être un type ordinaire, je n'y arrive pas... ”
C'était John qui faisait les courses cette nuit là... Bien entendu ! Ne demandez pas à Sullivan d'aller se fourrer dans un supermarché pour aller s'acheter le peu de choses que les vampires avait besoin. Pas que ca gênait John... Il s'en fichait mais disons qu'il était le seul à penser à toutes ces choses de survie. Sullivan se contentait de se servir dans tout ce que John rapportait. Bien entendu...
Notre vampire venait d'attraper un caddie et sorti sa liste de courses de sa poche, tout en entrant dans la zone commerciale. Sully lui avait laissé un mot comme quoi il serait bien si il achetait quelques petits encas humains au cas où il recevrait des gens. Et du... formol ? John plissa les yeux avant de lire à la suite. Ha je vois déjà ta tête mon cher John ! Je marque ca, c'est si tu en trouves bien entendu. John releva la tête en roulant des yeux avant de se diriger vers les premiers rayons.
Bien entendu les premiers trucs qui remplissaient le caddie, était du True Blood. John s'arrêta devant le rayon remarquant que le stock était beaucoup moins gros que d'habitude. Avec cette usine qui venait d'exploser, certains vampires faisaient leur provision. John fut d'ailleurs tenté. Il dû donc se baisser et aller dans le fond pour attraper les packs qui restaient. Il n'avait pas forcément les Rhésus qu'il souhaitait mais il s'en contenterait. Il continua dans les rayons, prenant de la lessive, de la mousse à raser et du shampooing.
Il remarqua certains passants qui regardaient dans son caddie et finissaient par le dévisager. Il aurait peut être dû finir par le True Blood pour ne pas éveiller les soupçons. Car à l'instant, il avait la crainte de rencontrer Eleanora. Bien qu'il savait qu'elle était de service de nuit à l'instant. Il répondait aux passants par un sourire à la fois gêné et amical, pour montrer qu'il n'était pas du genre agressif.
Il se dépêcha à se diriger vers le rayon alimentaire et regarda ce que Sully lui avait demandé pour ses invités humains. Peut être que celà lui donnera meilleure présentation. Il prit plusieurs paquets de chips et d'autres biscuits apéritif. Il ne sait pas si ca conviendrait... John ne connaissait même pas le goût des chips. A son époque et quand il était encore vivant, celà n'existait tout simplement pas. Alors il prit les parfums qui lui semblaient les meilleurs.
Il se dirigea ensuite doucement tout en poussant son caddie vers le rayon des alcools. Alors qu'il passait à côté d'un autre caddie un petit garçon le regarda et lui sourit en lui faisant un signe. Vampire ou pas, John avait toujours eu la côte avec les enfants. C'était peut être dans sa façon d'être, son visage ou encore parce qu'il avait été père et que l'instinct paternel ne l'avait jamais quitté et même après 350 années d'écoulées. La jeune mère semblait être occupée à chercher un produit. John les regarda un instant, car ils dégageaient tous les deux une odeur qui n'était pas coutume chez les humains.
Il se posta non loin et commença à regarder les produits quand une autre odeur et un mouvement suspect attira son attention. Un homme s'était approché du caddie, et John capta tout de suite qu'il était un de ses congénères. Il s'approchait doucement du caddie où était le petit garçon. John vit une lueur dans ses yeux qui ne présageait rien de bon et il savait quel était le but de ce vampire.
Le petit bonhomme ne semblait pas farouche mais il semblait quand même se méfier de ce nouvel arrivant. Tout se passa ensuite très vite. Il retira l'enfant du caddie et avant même que le petit garçon ne puisse appeler sa mère, il fila à toute vitesse.
John en oublia ses courses. Il ne pouvait pas laisser faire ca et qu'importe si il ne connaissait pas ces gens, il avait la responsabilité d'éviter un massacre. Il se mit à courir après lui. Son ennemi ne semblait pas l'avoir vu. Arrivé à sa hauteur, il le poussa sur le côté si bien qu'il tomba contre un rayonnage de boites de conserve. John voyant que le mont allait s'abattre sur le vampire et l'enfant, il attrapa le garçon, profitant de la surprise du vampire, pour le protéger de son corps.
Mais la surprise passée, l'autre attrapa John par le bras et le fit voler à travers le supermarché. Tenant toujours l'enfant contre lui, il atterrit dos dans un grand frigo au milieu de marchandise de la mer. Le gars en face de lui revenait à la charge, il avait sorti ses crocs et venait de se poster sur le rebord juste devant lui. John se redressa rapidement. Il ne pouvait pas combattre proprement tant qu'il avait l'enfant dans les bras, et il préférait assurer sa sécurité.
En retour et pour montrer qu'il n'était pas du genre à le laisser se pavaner sans rien faire. John lui montra les crocs en retour. Autour d'eux des hurlements se faisaient entendre et beaucoup de monde courrait dans tous les sens. John lui lança:
« N'essaye pas de jouer à ca avec moi. Tu sais que je suis plus vieux que toi. »
Le type en face se mit à rire et répondit:
« Mais toi, tu as un fardeau dans les bras. Tu le poses, il sera à moi et plus jamais tu ne le reverras. Un vampire qui défend la veuve et l'orphelin, c'est touchant et pathétique à la fois. »
John s'élança pour toute réponse, tout en gardant le garçon contre lui d'un bras. De l'autre il attrapa le type pour l'envoyer balader contre un nouveau rayon qui s'effondra. Mais à partir de ce moment, tout lui échappa. Une horde de vigile fit irruption. Ils les braquèrent de leur arme.
« Lâche l'enfant, vampire et tout ira bien. Nous avons de balles spéciales pour les vôtres. »
John les regarda, surpris et inquiet. Le vampire au sol commença à rire.
« T'es un vampire mec... Tu croyais quoi ? Que tu allais avoir une médaille d'honneur ? Lâche le gosse pour que je puisse m'en aller avec et que toi, tu te fasses arrêter par ces gugusses. »
John se figea, il était prit au piège dans cette situation. Il ne voulait pas lâcher l'enfant, qui avait comprit quant à lui, qu'il était de son côté et qui s'agrippait farouchement à son épaule. Il regarda à la fois les vigiles et le vampire à terre. Puis John prit une décision. Il recula alors doucement, il était aux aguets. Il allait s'enfuir avec l'enfant... Il risquait d'avoir une mise en recherche sur sa tête mais tant pis. Du moins pour les minutes à venir. Il cherchait la mère des yeux et la trouva. Il la regarda avec un regard désolé et il fit un signe de tête pour lui dire que ca irait bien.
Il ferma les yeux, fit un pas en arrière avant de se mettre à courir à vive allure. Peut être n'était il pas si rapide que celà alors que plusieurs coups de feu retentirent, il sentit une douleur atroce le prendre à l'épaule. Mais il continua encore jusqu'à sortir du supermarché. Il alla se laisser tomber derrière une grande benne en serrant les dents. Saleté de balle en bois et argent. Ces humains devenaient de moins en moins dociles et ca à cause de type comme cet énergumène dans le supermarché...
Il ne bougeait plus, ne respirait plus et tentait de faire abstraction de la douleur. Il avait oublié le garçon qu'il tenait dans les bras et jusqu'à ce qu'il sentit une petite main sur sa joue. Il baissa les yeux, s’adoucit, rentra ses crocs, et lui sourit.
« Sérieux, t’es chiant Matt ! … Mais je t’avais juste demandé d’aller faire quelques courses pendant que j’étais au travail, et t’as rien fait !! … Tu rentres maintenant à la maison … Oui, maintenant, oui ! … Mais j’en ai rien à faire que tu sois avec des amis ou non. Je ne vois pas pourquoi je t’autoriserais à aller t’amuser, alors que toi tu n’as pas fait ce que je t’avais demandé. … Me tape pas sur le système, Matt, je suis pas d’humeur, ma journée a été assez chiante comme ça … T’as vraiment intérêt à être à la maison quand je reviendrais des courses, sinon je te renvois à la meute. C’est clair ?! … Non, je plaisante pas ! C’est comme ça, point final ! … T’as que 17 ans, Matt, mets-toi bien ça en tête ! … Ouais, à tout à l’heure, c’est ça, oui. »
Visiblement furieuse, Amalia mit un terme à la conversation téléphonique qu’elle venait d’avoir avec son demi-frère de 17 ans, Matt. Ce dernier, dans une période visiblement difficile, n’en faisait qu’à sa tête en ce moment, oubliant presque que c’était à sa sœur qu’il devait sa situation actuelle bien plus stable que lorsqu’il était dans la meute de Shreveport. Il passait ses journées à ne rien faire ou à trainer avec ses pseudos amis dans la ville, jouant au grand sans accepter de prendre ses responsabilités. Autant de choses qui commençaient à sérieusement agacer la mère de famille, qui avait accepté de le loger, de le nourrir et de prendre soin de lui par amour fraternel. Et aujourd’hui avait été la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase de la patience d’Amalia. Elle lui avait simplement demandé d’aller faire quelques courses, car le frigo était presque vide. Et il n’avait pas bougé son postérieur de devant la télévision de la journée, prétextant qu’il avait oublié lorsque sa sœur le lui avait fait remarqué en revenant du travail, avant de prendre la fuite et de sortir. Mais c’était très mal connaitre la métamorphe que de penser qu’elle allait laisser passer ça.
Néanmoins, la jeune mère avait bien dû se résoudre à se débrouiller seule pour aller faire ses courses, obligeant son fils de deux ans à ressortir alors qu’il était bientôt l’heure pour lui d’aller dormir. Et si le petit Lorenzo semblait particulièrement ravi de pouvoir accompagner sa mère au magasin, Amalia, elle, était d’une humeur massacrante. Parcourant les rayons avec le plus de méthode et de rapidité possibles, elle cogitait sur ce qu’elle devait faire avec son frère qui devenait de plus en plus insupportable à mesure que les semaines passaient. Le renvoyer dans sa meute ? Elle ne pouvait s’y résoudre. Pas tant que leur mère en faisait toujours parti.. Elle savait ce que signifiait vivre avec elle. Et tant qu’elle pouvait subvenir aux besoins de son frère, elle ne voulait pas qu’il soit en contact avec cette femme. Mais là n’était pas la question. Essayant de penser à autre chose qu’à son frère, Amalia alla déposer un petit bisou sur la joue de son fils en souriant.
« Tu ne deviendras pas comme Tonton quand tu seras grand, hein ? Tu resteras toujours le petit bonhomme à Maman.. » L’espoir fait vivre, disait-on et pour l’heure, Lorenzo se contenta de rire en regardant sa mère. Celle-ci ne pu s’empêcher de sourire, tout en déposant un baiser sur le front de son fils « Je t’aime mon cœur. »
Son fils était sa plus grande fierté. Et sa plus grande réussite.. Et chaque prétexte était bon pour lui dire qu’elle l’aimait, pour l’envelopper de l’amour dont elle avait elle-même manqué pendant son enfance. Un amour que le petit bonhomme lui rendait bien, d’ailleurs. Amalia passa une main dans les cheveux de son fils, avant de s’éloigner un peu du caddie, les yeux plantés sur sa liste de course. Elle poussa un profond soupire, cherchant du regard quelques nouvelles boissons sucrées et gazeuses qu’elle n’avait pas encore testées, sans trouver son bonheur. Elle lisait attentivement tous les noms de soda qui s’étalaient devant ses yeux, tournant le regard de temps à autre vers son fils pour s’assurer qu’il aille bien. Elle le vit adresser un grand sourire à un parfait inconnu, dont le caddie était rempli de True Blood, et resta quelques secondes à fixer la scène. Lorenzo n’était pas un enfant difficile, bien au contraire. Il avait hérité de la sociabilité de sa mère, c’était un fait, et avait toujours tendance à « faire du charme » aux adultes qui avaient des visages sympathiques. Et il était vrai que l’homme – vampire ou non – avait ce type de visage qui mettait tout de suite en confiance. D’autant qu’il ne s’approcha pas de Lorenzo.. Amalia repartit donc dans sa contemplation des bouteilles de soda, se demandant encore laquelle elle allait bien pouvoir prendre..
Elle n’eut pas le loisir de réagir, alors qu’elle se retournait à nouveau, deux bouteilles à la main, pour que son fils fasse un choix à sa place – c’était habituel, lorsqu’elle n’arrivait pas à choisir.. Elle présentait les deux bouteilles à l’enfant, qui choisissait généralement celle qu’il trouvait la plus jolie – mais lâcha les deux. Son fils. Il n’était plus dans le caddie. « Lorenzo ?! LORENZO ?!! » Abandonnant là ses courses, elle chercha des yeux l’enfant. Il n’avait pas pu sortir tout seul du caddie.. Et les pires scénarios se bousculèrent dans l’esprit de la jeune femme. Bouleversée, elle sortit son portable, commençant à composer le numéro de son ex-fiancé – et accessoirement père de l’enfant – lorsqu’un grand fracas attira son attention. Sans hésitation, elle se précipita vers le lieu dont venait le bruit.. et resta figée sur place. L’homme de tout à l’heure tenait Lorenzo dans ses bras. Et la seconde d’après, il vola à travers le magasin, s’écrasant contre un frigo. Dans ses bras, le fils d’Amalia pleurait et se cramponnait à l’inconnu de toute sa petite force. « SEIGNEUR ! LORENZO !! » Alors que tout le monde tentait de fuir le combat de deux vampires, Amalia s’y précipita, hésitant à se transformer en public, mais évaluant très rapidement les risques.. Si elle s’interposait, elle avait plus de chances d’y laisser sa peau qu’autre chose, même en prenant l’apparence d’une lionne.. D’autant que les deux vampires avaient sortis leurs crocs.. Et que celui qui tenait Lorenzo dans ses bras semblait le protéger.. Elle n’arrivait plus à réfléchir, le cœur battant tellement fort dans sa poitrine qu’il lui faisait mal et n’arrivant à percevoir que quelques brides de la conversation entre les deux vampires, avant qu’une horde de vigiles ne fassent irruption dans le magasin, menaçant le vampire qui tenait Lorenzo. Son cerveau sembla se reconnecter à cet instant, alors qu’elle se voulut se précipiter vers le vigile.. Mais le regard que lui lança le vampire voulait tout dire. Lorenzo était blotti dans ses bras, le visage caché, son corps secoués par des sanglots qui déchirèrent le cœur d’Amalia. Elle resta sans bouger. Tétanisée. Incapable de faire un geste, alors que celui qui avait son fils dans les bras s’enfuyait. Elle sursauta à peine lorsque des coups de feu furent tirés.
« Madame ? Est-ce votre enfant ? Madame ? Madame ? Vous m’entendez, Madame ? S’il s’agit de votre enfant, nous avons besoin de son identité. Madame ? »
Le vigile mit une main sur l’épaule d’Amalia. Ce fut le geste qui la reconnecta à la réalité. Paniquée, elle regarda le vigile, incapable de répondre. Et, sans réfléchir, se mit à courir dans la direction où le vampire avait fuit. Les larmes coulaient malgré elle sur ses joues.. Et si elle avait mal interprété les agissements de l’homme ? S’il n’avait fait que s’enfuir avec l’enfant pour lui faire les pires atrocités possibles avant de le tuer ? Un haut-le-cœur lui souleva la poitrine, au moment où l’air de dehors lui fouettait le visage. Et elle resta plantée là, son portable qu’elle n’avait pas pensé à ranger encore dans la main. Rapidement, ce ne fut pas le numéro de son ex-fiancé qu’elle composa, mais celui de son frère. Tremblante, elle porta l’appareil à son oreille. L’attente, avant d’entendre la voix de Matt, lui parut interminable.
« Viens.. Je t’en prie Matt, viens.. Vite.. Au supermarché.. Derrière.. S’il te plait.. Je t’ex.. »
« On va trouver ta maman, ne t'inquiètes pas. »
Sans finir sa phrase, Amalia raccrocha, laissant un Matt plus inquiet que jamais au bout du fil. Sans la moindre hésitation, elle se dirigea vers la source du bruit ; une grande benne.. Et elle lâcha un immense soupire, accompagné de nouvelles larmes en y trouvant derrière, Lorenzo. Le bonhomme ne se fit pas prier pour quitter les bras du vampire en voyant sa mère, se précipitant dans les bras de la femme tombée à genoux, qui l’accueillit en remerciant intérieurement tous les Saints, tous les Dieux et toutes les Étoiles qu’elle pouvait remercier. Attentivement, elle étudia le visage de son fils. Il n’avait rien. Ses joues étaient seulement trempées de larmes.
« Tu as été courageux, très courageux mon amour.. Ça va aller, je suis là.. Je suis là mon bébé.. Maman ne laissera plus jamais une telle chose arriver.. C’est promis.. »
« Maman.. Il a bobo, lui ! »
Ce fut la seule réponse de Lorenzo, alors qu’il essayait de montrer le vampire, serré par les bras de sa mère qui ne semblait plus vouloir le lâcher, et qui déposait sur son crâne de longs baisers. Comme pour se rassurer elle-même. Des yeux, elle suivit le bras de son fils, posant le regard sur le vampire au sol. Cela lui revint. Le coup de feu, la balle.. Il avait sûrement dû être touché.. Son téléphone sonna, la faisant violemment sursauter, mais elle ne décrocha pas. Elle savait que c’était son frère. Elle décrocherait plus tard.. Voyant que sa mère ne bougeait pas, Lorenzo insista, répétant que l’homme avait « bobo » jusqu’à finalement se détacher de l’emprise de sa mère pour retourner dans les bras du vampire. Une certaine forme de colère commençait à pointer le bout de son nez chez l’enfant, qui s’impatientait de voir que sa mère – qui était une super-héroïne, comme toutes les mères, c’était bien connu ! – ne faisait rien. Voyant que son fils ne craignait pas le vampire, Amalia ne pu qu’en déduire que ce dernier ne lui avait rien fait. Et n’avait même rien tenté de faire. C'était le plus logique. Sinon, pourquoi l'enfant aurait-il essayé de lui venir en aide ? Doucement, elle se releva, pour s’approcher, tremblante.
« Laissez.. Laissez-moi voir.. Votre dos.. Vous.. Vous avez été touché dans le dos, il me semble, je crois.. Enfin, si.. Si vous le voulez bien.. Je ne suis pas experte en blessure vampirique mais je pourrais.. Je pourrais sûrement jeter un œil et essayer de vous aider.. Je.. » Elle marqua une petite pause, s'humidifiant les lèvres tout en regardant successivement le vampire, puis son fils, avant d'ajouter, en essayant de retenir ses sanglots « Merci. Merci d’avoir protégé Lorenzo.. Merci milles fois.. Si je peux.. Si je peux vous aider à mon tour.. Je.. Dites-moi comment faire.. »
Dernière édition par Amalia N. Bridgestone le Mar 3 Sep - 11:08, édité 3 fois
John Huntingdon
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Qui suis-je ? Race: Vampire Pour ou contre les Vampires ?: Neutre Relationships:
“ Quand j'essaye d'être un type ordinaire, je n'y arrive pas... ”
John gardait l'enfant près de lui, il avait la crainte que l'autre fou revienne à la charge et profite de son instant de faiblesse. Ne vous arrêtez pas à la première vision que l'on peut avoir de John. Du mec petit, faiblard et bienveillant contre celui du vampire qui lui avait fait face. Plutôt baraqué, grand et déterminé. John aurait pu l'écraser en moins de deux. La force chez les vampires ne se situent pas à la carrure mais bel et bien à la vieillesse de ceux-ci. Mais cette balle mettait bien en difficulté le vampire face à ce type si il venait à les attaquer de nouveau.
Il voulut rassurer le petit garçon quand il se détacha d'un seul coup de lui en voyant sa mère qui s'approchait. John eut un léger moment de surprise avant de se sentir rassuré. Il eut un sourire en les observant, mais pour l'instant, il était aussi incapable de se relever seul. Cette douleur dans le dos le lançait terriblement alors qu'il sentait que sa chemise était collante de sang et il sentait le coeur en argent de la balle faire son effet et lui bruler les chairs.
Le garçon semblait s'inquiéter de son état. La mère semblait perplexe, à la fois réticente et admirative de John. Il ne pouvait l'en blâmer après ce qu'il venait de se passer. Il devrait peut être appeler Sully en renfort mais rapidement l'idée lui échappa. Il devait se débrouiller seul, surtout si il voulait que son créateur lui lâche les basques une bonne fois pour toute et qu'il le libère. Il avait quand même 415 ! Est-ce normal d'ailleurs de mettre autant de temps à se libérer de sa progéniture ? Mais John savait que Sullivan était profondément attaché à lui et c'était surement une des raisons pour laquelle il ne voulait pas se défaire de John.
Le petit garçon revint vers lui. John ouvrit les yeux et le regarda. Il poussait sa mère à l'aider en retour. La jeune femme finit par s'approcher de lui et lui demanda si il voulait de l'aide pour sa blessure. John se redressa pour se donner meilleure allure en lâchant un râle de douleur avant de dire.
« La balle... La balle va finir par ressortir et ca va cicatriser... Sauf que ca met beaucoup plus de temps qu'une balle normale et c'est beaucoup plus douloureux dans le sens où ca m’affaiblit en même temps. Je vais vous épargner de vous demander pour y mettre vos doigts. Ca ne doit pas être joli en plus. »
Elle le remercia. John secoua la tête et sourit de manière bienfaisante tout en répondant.
« Je ne veux pas de remerciement, j'ai fait ce qui me semblait juste. J'ai moi aussi été père et je sais ce que c'est de ressentir l'horreur de perdre un enfant. Si je peux vous conseiller, c'est de partir maintenant. L'autre vampire va se mettre à ma recherche et avec le sang que j'ai perdu, il doit me suivre à la trace. Prenez votre voiture et allez vous en ! Je saurai me débrouiller seul. »
Et là, il voyait clairement Sullivan lui dire qu'il est complètement fou et suicidaire de faire ca. Qu'il était un idiot de premier rang et qu'il ne mesurait pas les dangers. La seule chose que pouvait faire John ensuite, c'est d'attendre le vampire en espérant très fort que cette foutue balle soit sorti d'ici là. Sinon... c'était donner la hache au bourreau pour qu'il l'achève définitivement. Sachant qu'il était à peu près sûr que le vampire en question serait furax contre lui en lui privant de son encas du soir.
Il essaya de repousser le petit garçon pour le donner à sa mère et disant:
« Prenez votre petit garçon et fuyez... Je vous en prie. »
Le vampire voulu se redresser, lâchant un râle de douleur qui poussa Amalia à se mettre à sa hauteur pour l’aider instinctivement. L’homme lui expliqua que la balle qu’il s’était pris était différente des balles normales. Plus dangereuse et plus douloureuse. Non, décidément, la jeune mère ne pouvait pas se permettre de laisser cet homme souffrir le martyre. Surtout pas alors qu’il s’était pris cette balle précisément pour sauver la vie de son fils. Le remerciant, elle fronça les sourcils à la réponse qu’il lui donna. Fuir et le laisser là, blessé, alors qu’il y avait un autre vampire visiblement complètement timbré dans les parages ? Cet homme se mettait le doigt dans l’œil jusqu’au coude s’il espérait que la métamorphe fasse ce qu’il venait de lui dire. Il en était tout simplement hors de question et à voir comme Lorenzo s’accrochait au vampire alors que ce dernier essayait de le repousser, le petit garçon semblait sur la même longueur d’onde que sa mère. Le vampire insista. Et la métamorphe sécha une larme qui était resté accrochée à ses cils.
« Il est hors de question que je vous laisse là. Ce vampire ne m’effraie pas. Et croyez bien qu’il ne pourra pas m’avoir par surprise deux fois. » elle reporta son attention sur Lorenzo « Amour, viens là mon bébé.. Ecoute-moi.. Tu as le droit de te changer en Asia si tu sens l’odeur de l’autre vampire. Tu comprends mon chéri ? »
Asia était le petit chat de leur voisine. Le seul animal que Lorenzo était capable de copier, du haut de ses deux ans. Ce qui était déjà beaucoup pour son âge, à vrai dire et ce qui avait permis à Amalia et à son ex-fiancé de comprendre que l’enfant était un métamorphe. Le garçon répondit simplement un petit « oui » timide, en regardant sa mère. Jamais il n’avait eu le droit, auparavant, de devenir Asia devant des inconnus.. Mais il était bien trop petit pour remettre en cause les paroles de sa mère.. Il avait comprit l’essentiel et c’était le principal. Cela rassura d’ailleurs la mère qui reporta son attention sur le vampire.
« Maintenant, vous allez me suivre. Et je ne veux pas entendre que vous pouvez vous débrouiller seul ou quoi que ce soit d’autre dans le même style. Vous serez bien plus en sécurité chez moi que derrière une poubelle. Et me demander de vous laisser là n’est pas quelque chose que je suis capable d’entendre, car je serai incapable de vous laisser à votre sort. Compris ? »
Amalia était une femme avec un fort tempérament. Ça avait toujours été.. Sans vraiment laisser le choix au vampire, elle le fit se relever, le soutenant du mieux qu’elle le pouvait d’un bras, ployant un peu sous le poids de l’homme mais ne se décourageant pas pour autant. Après tout, elle était habituée à devoir porter des charges bien trop lourdes pour sa corpulence, en travaillant au zoo.. Sa main libre alla attraper celle de l’enfant, le forçant à marcher à un bon rythme. Tous ses sens étaient en éveil. Elle faisait attention à tout ce qu’elle pouvait sentir, pensant à son objectif qui se trouvait être, pour le moment, sa voiture. Soutenant fermement le vampire, elle ne lui laissait pas grand choix d’avancer.
« Nous y sommes presque.. Encore un petit effort.. Avance Lorenzo, allez ! » Sa voiture n’était plus très loin et fort heureusement. A devoir à la fois surveiller les alentours, faire attention à ce que son fils arrive à suivre le rythme et soutenir le vampire que sa blessure semblait considérablement affaiblir, Amalia commençait à sincèrement avoir du mal.. Les derniers mètres lui semblèrent les plus difficiles, alors que ses jambes tremblaient sous l’effort et qu’elle commençait à être essoufflée. Il fallait dire ce qui était ; même si la jeune femme avait une carrure plutôt athlétique, elle n’en restait pas moins une femme d’une taille moyenne qui n’avait aucunement une force herculéenne.. Et lorsqu’enfin elle arriva à la voiture, ouvrant la portière côté passager pour y faire s’assoir le vampire, elle se plia en deux quelques secondes, essayant de retrouver un semblant de souffle. Mais l’odeur qui lui monta au nez suffit juste à la faire se redresser. Dans la même seconde, Lorenzo disparut, laissant place à un petit chat tigré qui miaula en direction de la femme. Sans vraiment hésiter, Amalia prit son fils – sous sa forme animale – dans ses bras, sauta dans sa voiture et ne se fit pas prier pour démarrer l’engin. Elle quitta le parking à pleine vitesse, le petit chat sur ses genoux et ne ralenti l’allure qu’une fois arrivé devant son immeuble.
« Vous, vous restez là. » dit-elle au vampire, juste avant de sortir de sa voiture et de courir jusqu’à la porte. Mettre Lorenzo en sécurité avant toute chose. C’était le principal. L’autre vampire ne semblait pas les avoir suivi, mais Amalia ne voulait prendre aucun risque. Elle ouvrit rapidement sa porte, déposant son fils – qui reprit sa forme humaine presque immédiatement après – sur le sol. « Tu vas dans ta chambre. Tu n’en bouges pas jusqu’à ce que j’arrive. » déclara-t-elle avant de refermer sa porte pour retourner chercher le vampire qu’elle avait laissé dans l’auto. A nouveau, elle l’aida à se mouvoir, jusqu’à sa porte d’entrée, où elle déclara en serrant les dents « Je vous invite à entrer » avant de passer le pas de sa porte. Ce ne fut que lorsqu’ils furent tous bien en sécurité dans l’appartement d’Amalia que cette dernière se permit enfin de souffler..
« Bon Dieu.. Cette journée n’aura donc jamais de fin.. » déclara-t-elle plus pour elle que pour le vampire, en le faisant s’assoir sur le canapé « Vous ne bougez pas. Je vais juste voir mon fils dans sa chambre et je reviens. Je vais m’occuper de cette balle qui est logée dans votre épaule.. »
Elle fit précisément ce qu’elle venait de dire, laissant enfin le vampire dans son salon pour se rendre dans la chambre de Lorenzo. Elle l’aida à se mettre en pyjama, lui glissant qu’il était plus que temps pour lui de se mettre au lit. Elle prit le temps de lui faire un bisou, passant pour ce soir sur l’histoire, avant de retourner dans son salon.
“ Quand j'essaye d'être un type ordinaire, je n'y arrive pas... ”
John essaya de repousser l'enfant mais en vain. Le garçon nommé Lorenzo lui sautait toujours au cou. La jeune femme ne semblait pas vouloir partir et en vu de sa détermination, elle resterait auprès de John. Beaucoup d'humain aurait récupéré son enfant et aurait fuit à toute allure. Après tout, il n'était qu'un vampire. Et en ce moment les vampires n'avaient pas réellement la côte.
Il ne protesta pas au final. Il en était incapable. Il avait juste mal à l'épaule et c'était affreux. Cette femme était une personne bienveillante. Il se reconnaissait à une certaine époque. Elle ne voyait pas en surface mais constatait par les actions. Et cette odeur... John restait perplexe sans parler des paroles qu'elle avait dite à son enfant. Il ne comprenait pas tout.
« Je... Je ne veux pas que vous souffriez par ma faute... »
Sa voix était faible mais distincte. Ensuite la jeune femme le souleva comme elle le pouvait et John tenta d'y mettre du sien pour l'aider. Ses jambes avaient du mal à le soutenir et il glissait plus sur le bitume qu'il ne mettait un pas devant l'autre. Le trajet jusqu'à la voiture sembla interminable. Il sentait que la jeune femme peinait à l'y conduire et tenta de mettre plus d'effort à se redresser.
Elle le déposa sur la banquette arrière et John s'allongea de tout son long. Bien que faible, il sentait la même odeur que les deux autres. Il releva le menton et sortit de nouveau ses crocs. La blonde qui avait capté le danger accéléra ses mouvements pour entrer dans la voiture avec... un chaton ? John fronça les sourcils et chercha l'enfant du regard... Son esprit eut du mal à faire le lien et il se laissa de nouveau tomber sans chercher à comprendre plus. Réfléchir lui donnait mal au crane.
Une fois arrivé, la jeune femme lui donna un ordre sans appel. John se redressa en s'aidant du dossier pour s'asseoir. Il grimaça sous la douleur. Il comprit qu'elle voulait mettre son fils -le chaton ?- en sécurité chez elle. Tant qu'un vampire n'avait pas l'autorisation de rentrer chez l'habitant, il restait à la porte. John vit revenir la jeune femme et ouvrit la portière de la voiture. Il se dressa comme il pouvait sur ses jambes et se laissa guider par la jeune femme. Elle l'invita à entrer juste avant de passer le pas de la porte. John se sentait déjà mieux, la balle devait être moins profonde mais l'argent le brulait toujours.
Elle fit une remarque sur sa journée bien chargée en l'installant sur le canapé. John s'y laissa tomber. Il tenta de respirer longuement pour calmer la douleur et la rendre plus facile à gérer. La jeune femme revint rapidement. John la regarda longuement avant de sourire et de dire:
« Vous n'avez pas peur... de faire entrer un vampire inconnu chez vous comme ca... Avec les temps qui courent ce n'est pas bien prudent vous savez... »
Il se redressa face à elle, prit une grosse inspiration et commença à déboutonner sa chemise pour que la jeune femme puisse inspecter sa blessure. Il finit par la passer sur ses épaules, non sans grimacer avant de continuer en plaisantant.
« Et là... vous venez d'inviter chez vous un vampire qui laisse tomber sa chemise comme première entrée. Vous devriez fuir. »
Il tenta de rire mais son souffle se bloqua. Il ajouta:
« Blague à part, j'ai un nom. Je m'appelle John. Et depuis le temps, la balle a commencé à sortir. Vous n'aurez pas beaucoup de mal à la retirer. »
Il montra son épaule, où on pouvait voir un léger filet de fumé caractéristique des brulures à l'argent, sortir de la plaie et qui continuait à bruler les chairs. Il regarda rapidement la plaie avant de lever les yeux vers la jeune femme.
« C'est à moi de vous remercier à mon tour vous savez... Je crois que sur ce plan là on peut être quitte... Bien que je n'aime pas la notion de se rendre des comptes mutuellement. Je pense qu'il faut juste se dire de faire ce qu'il y a à faire... »
Il fronça ensuite les sourcils, perplexe. Il avait des questions à poser à la jeune femme. En commençant par son odeur... Et tout le reste... Cette femme n'était pas si humaine que ca, pas plus que l'enfant qui l'accompagnait.
« Dites moi... Cette question va peut être vous sembler étrange mais... j'ai l'impression que vous n'êtes pas... totalement humaine... Enfin vous et votre enfant... Ai-je tord ? »
« Bonne nuit mon poussin. Tu as été très courageux, ce soir. Maman est très fière de toi. » Amalia remonta la couverture sur son fils, déposant un baiser sur son front avant d’allumer la petite veilleuse de nuit et d’éteindre la grande lumière. Sans nul doute, l’enfant devait être fatigué et il était grand temps pour lui de se laisser glisser dans les bras protecteurs et réconfortants du sommeil. Elle ferma la porte, le plus doucement possible, avant de retourner dans son salon où le vampire était toujours assis sur le canapé. Aucune trace de Matt. Le cœur de la métamorphe se serra légèrement. Certainement avait-il dû partir à sa recherche, suite au coup de téléphone qu’elle lui avait passé.. C’était un grand garçon. Et un loup qui savait se défendre.. Elle n’avait pas à se faire de soucis. Néanmoins, elle sortit tout de même son téléphone portable, rédigeant un texto rapidement en lui disant qu’elle était à la maison, qu’elle allait bien. Et elle ajouta « Si tu avais la possibilité de ramener du True Blood en rentrant, s’il te plait. » qu’elle effaça presque aussitôt avant d’envoyer son texto. Son frère n’aimait pas les vampires. Et lui dire ça aurait été le meilleur moyen pour qu’il débarque en moins de deux et qu’il fiche le vampire blessé à la porte.. En relevant les yeux, elle vit le vampire sourire. Et ce qu’il lui dit ne pu que la faire sourire à son tour.
« Avec les temps qui court, le simple fait d’être un humain n’est pas bien prudent, vous savez.. Mais je ne crains pas vraiment un vampire affaibli qui a risqué sa vie pour sauver celle de mon fils. Et quand bien même vous tenteriez quoi que ce soit, je peux vous assurer que vous seriez vite surpris.. »
Il se redressa. Et Amalia alla jusqu’à sa cuisine pour prendre une canette de bière, laissant ainsi le vampire enlever sa chemise. Après la journée et la soirée éprouvante qu’elle avait eu aujourd’hui, elle pouvait bien se permettre cette petite douceur.. Retournant dans son salon, la jeune femme vit le vampire qui semblait bien souffrir en passant le tissu sur son épaule blessée et elle masqua la légère grimace qui s’était peinte sur son visage du mieux qu'elle le pu. Ce fut ensuite un rire, sincère et spontané qui s’échappa de ses lèvres. Elle porta la boisson à sa bouche, et en prit une grosse gorgée, alors que le vampire poursuivait, ajoutant qu’il se nommait John. Et que la balle avait commencé à sortir. Amalia s’approcha de l’homme. Et regarda la plaie.
« C’est terriblement barbare.. » murmura-t-elle en voyant le léger filet de fumée. Créer une balle capable de brûler en profondeur la chair d’un vampire ? Quel être humain était capable de créer une telle atrocité ? Certes, les vampires étaient le vrai sommet de la chaine alimentaire. Mais ce n’était pas une raison pour se montrer aussi.. barbares. C’était de la torture. De la torture pure et simple. La jeune femme posa sa bière sur la table basse, grimaçant légèrement avant d’enlever ses bagues. Elle avait déjà plongé ses doigts dans la chair à vif d’une lionne pour lui extraire un bout de verre.. Extraire une balle de la chair d’un être humain ne devait pas être plus différent.. « Serrez les dents.. » dit-elle, avant de plonger ses doigts dans la plaie, attrapant la petite balle en bois et la retirant d’un coup sec. Pendant quelques secondes, elle regarda l’objet avec un dégoût certain. Non pas à cause du sang qui recouvrait la balle.. Mais à cause de la barbarie d’un tel dispositif. Elle se releva, alla jeter la balle dans la poubelle, se lava les mains et retourna s’assoir auprès du vampire qui la remercia..
« Je ne vous serais jamais quitte, John. Vous avez sauvé la vie de l’être qui compte plus que ma propre vie à mes yeux. Je ne pourrais jamais faire quoi que ce soit qui serait quitte face au geste que vous avez fait pour moi.. Et pour Lorenzo. Il va vous voir comme un héros, vous en êtes conscient j’espère ? » Elle ponctua sa phrase d’un léger rire, avant de prendre une nouvelle gorgée de bière « Et j’ai un nom, moi aussi. Je m’appelle Amalia. Et je suis vraiment navrée, mais je n’ai pas de True Blood à vous proposer.. »
Amalia ne pu s’empêcher de regarder la blessure commencer à se cicatriser. C’était un spectacle terriblement fascinant, elle devait bien l’admettre.. Cependant, elle revint vite à la réalité, lorsque John reprit la parole. Presque imperceptiblement, la métamorphe se raidit. Il avait vu juste.. Et Amalia n’aimait pas particulièrement cela. Elle qui mettait une énergie monstrueuse à cacher sa véritable nature, pour ne pas avoir le moindre ennui.. Mais la question du vampire était légitime. Et logique. Après tout, Lorenzo s’était transformé en chaton juste devant ses yeux quelques minutes plus tôt.. Seul un sot n’aurait pas compris que quelque chose n’était pas « normal » chez cette jeune mère et son enfant.. Reportant une nouvelle fois la bière à ses lèvres, avant de la poser sur la table, Amalia se leva en soupirant, allant fermer tous les volets. Puis elle se planta devant John. Et retira l’intégralité de ses vêtements, sans un mot. Mieux valait lui monter, plutôt que de se lancer dans de grandes explications.. Complètement nue, la femme ne resta pas longtemps sous sa forme humaine face au vampire. En quelques secondes, elle passa d’une femme, une humaine tout ce qu’il y avait de plus banal, à une lionne. Imposante. Fièrement assise au milieu d’un salon banal. A fixer le vampire, dont elle s’approcha doucement pour venir frotter sa tête sur lui, avant de se diriger dans le couloir, vers sa propre chambre. Lorsqu’elle retourna dans le salon, elle était vêtue d’un pyjama bien peu féminin, un grand sourire sur les lèvres.
« Il y a des loup-garous. Et il y a nous. » dit-elle, comme une explication à ce qu’elle venait de lui montrer « On nous appelle métamorphes. Et je vous fais assez confiance pour garder cette information pour vous. Les gens deviennent fous, dehors. S’ils savaient le nombre de créatures surnaturelles qui peuplent la Louisiane, ils deviendraient carrément psychotiques. Et les conséquences seraient.. Enfin, je ne préfère pas y penser. » Elle le fixa, le regardant droit dans les yeux. « Je peux compter sur votre discrétion ? »
Du fond du cœur, elle espérait que oui. C’était la seconde fois qu’elle confiait son secret à quelqu’un. La première fois avait été avec son ex-fiancé, qui avait gardé ce secret pour lui.. Et qui continuait à le faire, malgré leur rupture. Elle espérait simplement ne pas s’être trompé en ayant placé sa confiance entre les mains du vampire..
Dernière édition par Amalia N. Bridgestone le Mar 3 Sep - 11:09, édité 1 fois
John Huntingdon
☩ Morsures : 418
☩ Points : 4654
Qui suis-je ? Race: Vampire Pour ou contre les Vampires ?: Neutre Relationships:
“ Quand j'essaye d'être un type ordinaire, je n'y arrive pas... ”
La jeune femme n'avait pas tord. Être humain avec tous ces vampires qui rodent autour n'était pas le plus rassurant qu'il soit. John en était conscient... Bien que de son côté aussi et depuis quelque temps, les rues n'étaient pas non plus très sûre pour les vampires. Il ne comptait plus les tags, les insultes, et autres désagrément dans ce genre qu'il avait pu croiser. Non, à l'évidence celà ne présageait rien de bon. Et John semblait avoir bien raison... Cette balle dans son épaule était surement le meilleur exemple du monde. John sourit à la jolie blonde tout en lui répondant:
« Les rues ne commencent à n'être plus sûr pour les vampires non plus... Je suis quand même le type blessé avec une balle en argent dans l'épaule. En même temps, notre race l'a cherché. Que certains ne s'étonnent pas qu'il y ait des représailles bientôt. »
John ne disait que la vérité. Déjà les vampires qui se montrent au grand jour était un risque mais les humains possédaient maintenant la technologie et si ils le souhaitaient, ils pouvaient créer assez de monstruosités pour tous les décimer. Loin était l'age d'or où ces êtres de la nuit pouvait tuer dans l'ombre sans se faire prendre... John savait de quoi il parlait. Il n'avait pas été tout à fait saint à une époque et Sullivan n'était pas là pour l'encourager à faire les choses bien. En même temps, qui pourrait l'en blâmer ? Il savait que son créateur n'avait pas eu la vie facile, et John s'estimait heureux d'être aussi proche de Sullivan. Il ne voulait même pas imaginer l'horreur qu'il avait pu vivre avec Adam. John avait croisé sa route une fois, et aujourd'hui il le craignait plus que tout. Rien que penser à lui réveillait des angoisses profondes. Ce type était un vrai malade, dans le sens du terme. La folie était d'ailleurs inscrite dans ses traits et sa nonchalance monstrueuse. Ses phrases n'avaient ni queue ni tête et il voyait en son existence un jeu perpétuel qui lui donnait l'occasion de faire les pires horreurs.
Il revint à la réalité quand Amalia vint se remettre prêt de lui, un canette de bière à la main. Elle inspecta la plaie. John la laissa faire. L'argent l'empêchait de toute manière de retirer la balle lui-même. Il se brulerait les doigts au contact du métal. La jeune femme ne put s'empêcher de faire un commentaire. John lui répondit:
« C'est surtout impressionnant. Les vampires ont été bien plus barbares que les humains. Pourquoi leur reprocher d'avoir peur et de se défendre en retour ? »
Et là vous vous demandez pourquoi... Pourquoi avoir de tels propos alors qu'on est victime dans l'histoire ? John n'était pas irréprochable. Bien qu'il ne s'attaquait guère aux enfants à une époque, il n'était pas tout blanc et il se sentait responsable en sorte de ce qui pouvait se passer aujourd'hui. Il avait commis des horreurs, décimant des familles entières et participé à des actes de barbarie qui aurait pu faire couler son âme depuis bien longtemps. Non, il ne reprochait pas aux humains d'avoir peur. Et cette balle n'était rien en retour face aux actes immondes qu'il avait pu commettre dans un lointain passé. La jeune femme lui demanda de serrer les dents. La douleur le prit quand elle passa ses doigts dans la plaie pour extraire la balle. John ne put retenir un léger cri alors que sous la douleur ses crocs sortirent.
Puis il se sentit enfin libéré d'un poids quand la balle sorti de son épaule. Par convenance, John se dépêcha de rétracter ses crocs. Amalia termina de se débarrasser de la balle avant de revenir près de lui. Elle parla de son fils, qu'il le verrai surement comme un héro maintenant. John ne put s'empêcher de sourire à celà. Il apprit enfin le nom de cette femme mystérieuse qui lui annonça qu'elle n'avait pas de True Blood.
« Ho ca... J'ai été père vous savez et pour moi la vie d'un enfant est sacré. Je sais ce que c'est de ressentir l'horreur de perdre sa chair et son sang... Malheureusement... C'est quelque chose qui vous dépasse et vous êtes à la limite de devenir fou... Aucun enfant sur terre ne mérite de souffrir. Pour ce qui est du True Blood, ne vous en faites pas, et je ne vais pas abuser de votre hospitalité et je suis enchanté de faire votre connaissance, Amalia. »
L'habituelle courtoisie anglaise qui était rare tout court et encore plus dans ce pays. Mais John ne perdait pas ses vieilles manières. Il posa sa question sur la véritable identité d'Amalia. Elle semblait se crisper à cette demande. John fronça légèrement les sourcils. Elle se leva ensuite. John la suivit du regard. Et ses yeux s'écarquillèrent quand elle se mit à se déshabiller. Il sentit une bouffée de chaleur monter en lui, en se demandant ce qu'il se passait à l'instant présent. Il aurait voulu détourner le regard par politesse mais comme tout homme qui se respecte et se trouvant en compagnie d'une sublime créature, il en fut totalement incapable. Il reprit pourtant un semblant d'intelligence et se redressa sur le fauteuil, en bafouillant quelques mots:
« A... Amalia... Je... Qu'est ce que vous... »
Elle se retrouva alors totalement nue devant lui. John suivit du regard le dernier habit qui la couvrait. Les joues rosées et la bouche à moitié ouverte. Il ne manquait plus que les crocs qui sortaient et il aurait l'air totalement d'un abruti profond. La seconde d'après, John comprit encore moins la situation quand la jeune femme se transforma en lionne devant lui. Son air benêt ne le quitta pas, il était même un peu plus prononcé.
« Seigneur Jésus Marie Joseph ! » Jura-t-il.
La situation était d'autant plus comique car plus personne n'utilisait cette formule. A croire que dans des situations de choc, l'éducation et le naturel revenait au galop. La lionne vint à le frôler. John la suivit du regard jusqu'à ce qu'elle disparaisse dans un couloir. Alors c'était donc ca son secret ? Elle pouvait se changer en animaux ? Celà éveilla la curiosité de John.
Amalia revint, habillée d'un pyjama cette fois. Il se redressa alors qu'elle commençait à lui fournir des explications sur sa transformation. Elle lui demanda alors de jurer de ne rien die à personne.
« Bien sûr que je ne dirai rien ! Je sais trop bien ce que c'est de devoir garder un secret. La situation ouverte des vampires n'est que nouvelle. Nous avons d'ailleurs longtemps gardé le silence... Et je dois avouer que je continue sur ce chemin là dans mon travail. Je n'aime pas quand on me regarde de travers. Après un vampire médecin, je ne pense pas que c'est si bien vu par la population. Ils vont croire que je fais ce métier là pour pouvoir boire le sang dans la discretion des hôpitaux. Je ne leur en veux pas de penser celà d'ailleurs... Après tout, nous autres, les vampires, sommes des armes de destruction massive. »
Il la regarda avec des yeux brillants, avide d'en savoir peut être un peu plus, si Amalia lui permettait. Dans un sourire il continua:
« C'est... fantastique ! Et vous pouvez vous changer en n'importe quel animal ? Lorenzo aussi est comme vous, d'après ce que j'ai compris. Désolé si je pose beaucoup de questions... C'est surement très indiscret. Après... Si vous en avez concernant les vampires, n'hésitez pas... Enfin... Si ca vous intéresse... »
Il remarqua ensuite qu'il était encore torse nu et que ce n'était pas forcément une tenue devant une dame. Il baissa les yeux un instant avant de demander:
« Ma chemise est encore humide de sang. C'est peut être beaucoup vous demander, mais vous n'auriez pas quelque chose à me prêter s'il vous plait ? »
« Les actes passés des uns ne justifient pas la barbarie actuelle des autres. » répliqua simplement la blonde à ce que venait de dire John, sur le fait que les vampires avaient été bien plus barbares que les humains. « On fait tous des actes plus ou moins acceptables.. Ce n’est pas une raison pour créer des armes qui finiront par n’avoir comme but que la torture. Soyons sérieux.. Ces balles ne serviront jamais à vous tuer, ou dans de très rares cas.. Ca amusera bien plus les cons qui ont créés de telles absurdités de s’en servir pour faire souffrir les vampires.. Toutes les armes qui auraient pu servir à donner la mort rapidement et proprement ont toujours finies par servir d’objets de torture.. »
Elle en était particulièrement persuadée. Les hommes avaient cette fascination pour la douleur par nature. Et même la peur n’était pas capable d’occulter cette fascination. A créer des armes capables de brûler les vampires de l’intérieur, fallait-il vraiment s’attendre à ce qu’elles servent à tuer ? Oh, bien entendu que certains s’en serviront pour ça.. Et les autres ? Les psychopathes, qui se vengeront de telles ou telles bêtises, n’utiliseront probablement pas ce genre de balles juste pour faire exploser un vampire. Et c’était très précisément ce que craignait Amalia. Le monde devenait fou. Avec l’annonce de la fermeture d’une usine de True Blood, les gens finissaient par se barricader dans leur folie. Le monde ne tournait plus rond.. Elle sortit enfin la balle, sursautant légèrement en voyant John sortir ses crocs. Mais elle n’avait pas peur. D’ailleurs, le vampire rétracta ses canines une fois la balle délogée, prouvant encore une fois à la métamorphe qu’il ne lui voulait aucun mal..
La suite des événements fut bien plus.. comique. Oui, c’était précisément le bon mot. Alors que John lui demandait ce qu’elle était, réussissant à la crisper légèrement, Amalia décida de se montrer plutôt directe. Et la réaction du vampire, lorsque la jeune femme se mit entièrement nue, manqua de la faire exploser de rire. Par nature, elle n’était pas très pudique et se mettre nue devant un inconnu ne lui posait pas le moindre problème.. Mais il fallait bien avouer que la réaction de ce vampire, certainement vieux, l’amusait beaucoup. Tout autant que ses mots, qu’il balbutia, visiblement peu préparé à ce qu’une femme qu’il venait à peine de rencontrer tombe les vêtements devant lui aussi rapidement. Et, au fond, c’était une réaction des plus logiques.. Lorsqu’elle se transforma, elle eut une chance infinie qu’une lionne ne puisse pas rire. Car l’exclamation qu’il lâcha aurait sérieusement déclenché un fou rire incroyable chez la jeune femme. Seigneur Jésus Marie Joseph.. De quel siècle venait-il pour utiliser cette exclamation avec autant de sérieux ? Elle alla disparaitre dans le couloir, sous sa forme animal, manquant une nouvelle fois de rire en se retransformant avant d’enfiler rapidement le premier pyjama qui lui passa sous la main. En l’occurrence, un vieux t-shirt qui avait appartenu à son père et un jogging troué, qui appartenait à son petit frère. Elle dû garder tout son sérieux en revenant dans son salon, même si un sourire amusé persistait sur son visage.
Elle lui expliqua ce qu’elle était, brièvement, tout en retournant s’installer à côté de lui. Elle chercha également à lui faire promettre qu’il garderait ce secret pour lui. S’il lui disait que oui, elle était prête à le croire sur paroles.. Et ce qu’il lui dit eut le mérite de la convaincre. Elle apprit au passage qu’il était médecin. Et lui lança un regard signifiant très clairement qu’elle n’avait pas apprécié ce qu’il avait dit sur sa propre race. Une arme de destruction massive ? Aux yeux de la métamorphe, les vampires étaient juste des gens comme tout le monde, à la différence qu'ils possédaient des crocs et qu'ils ne pouvaient pas sortir en plein soleil sous peine de finir en grosse flaque sur le sol. Avec des gens biens et des personnes un peu fréquentables dans leur communauté. Rien de plus.. Mais, très vite, le sujet divagua, pour en revenir à Amalia et à ses compétences. Et, visiblement, le vampire en était fortement impressionné.. Elle s’amusa des questions qu’il lui posait, appréciant toujours beaucoup la curiosité chez les autres. Elle-même était une personne très (voir parfois trop) curieuse, alors elle n’allait pas reprocher à John ses quelques questions.
« Absolument n’importe quel animal.. A la seule condition d’avoir vu l’animal en question, en vrai. Pour ma part.. Je dois avouer que mon travail m’aide à pouvoir me transformer en beaucoup d’animaux disons.. exotiques. Je travaille en tant que soigneuse dans un zoo.. Et je peux vous assurer que la lionne n’est pas le seul félin que je peux copier.. » Elle eut un petit rire « Et, en ce qui concerne Lorenzo.. Il est encore trop petit pour vraiment comprendre comment fonctionne son don.. Et pour le moment, il n’arrive qu’à copier le petit chat de notre voisine. C’est déjà beaucoup à son âge, d’ailleurs.. Je ne crois pas avoir été capable de me transformer en quoi que ce soit lorsque j’avais deux ans ! » Un nouveau petit rire s’échappa de ses lèvres, pour ponctuer cette constatation « Et ne vous inquiétez pas.. Vous pouvez me poser vos questions, j’y répondrais avec plaisir ! »
Amalia avait tout simplement oublié le fait que le vampire était torse nu. Question d’habitude.. Elle vivait avec un adolescent, qui passait la moitié de son temps presque à poil.. Ainsi, elle mit quelques secondes à percuter ce que venait de lui dire John, restant un peu perplexe avant de se rendre compte de la situation. Elle avait un homme torse nu chez elle, autre que son frère.. Ca n’était plus arrivé depuis.. Depuis sa rupture avec le père de Lorenzo, elle s’en rendait compte maintenant. D’ailleurs, elle se rendait compte également qu’elle n’avait plus été réellement intime avec un homme depuis cette même rupture, qui remontait à plus d’un an et le rose lui monta légèrement aux joues. Pourquoi pensait-elle à ça maintenant, très sincèrement ? Brusquement, elle se leva, faisant signe à John de simplement attendre avant de disparaitre à nouveau dans sa chambre. Là où se trouvait la valise de Matt. Au hasard, elle prit un t-shirt et resta quelques secondes dans la pièce, à essayer d’évacuer de son esprit le fait qu’un homme se trouvait à moitié nu dans son salon. Un homme charmant, qui plus est. Oui, bon, lorsqu’on a 27 ans, plus d’un an d’abstinence, quelques gènes et façons de réagir purement animal, et qu’un bel homme se trouve torse nu dans la pièce d’à côté, il semble plutôt logique que certaines pensées traversent l’esprit.. Cependant, elle rangea ses pensées bien au fond de sa tête, pour ressortir de la chambre en agitant le t-shirt et en l’envoyant au vampire.
« Vous n’aurez qu’à me le rendre plus tard.. » lança-t-elle avant de s’approcher pour finir sa bière et se laisser tomber dans le canapé « Je décrète que je ne me relèverais plus jamais de ce canapé ! » plaisanta-t-elle, avant de tourner la tête vers John « Dites-moi.. Qu’est-ce que vous ressentez quand vous.. euh.. quand vous mordez quelqu’un ? Est-ce que c’est agréable ou au contraire, est-ce que c’est plutôt une sensation dérangeante pour vous ? Enfin, j’imagine que ça doit avoir quelque chose d’assez.. comment dire.. excitant, au fond, non ? Je veux dire.. Enfin.. » Elle eut un rire gêné « Je suis désolée, c’est profondément stupide comme question.. » Elle se mordit le creux de la joue, hésitant quelques secondes, avant de dire « Si je vous demande, là, maintenant, de me mordre disons parce que je suis curieuse de nature et que je me suis toujours vraiment vraiment vraiment demandé ce que ça faisait de se faire mordre par un vampire, est-ce que vous accepteriez ? » Instinctivement, elle s’était un peu redressée « Je veux dire.. Ça doit forcément être agréable pour qu’il y ai des gens qui soit.. addicts aux morsures de vampires.. Et puis.. » Elle soupira « Désolée, cette conversation est absolument surréaliste et je n’arrive pas moi-même à croire que je suis en train de vous demander une chose pareille.. »
D’autant que s’il acceptait et que Matt rentrait à ce moment précis, les choses risquaient de dégénérer assez rapidement.
John Huntingdon
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Qui suis-je ? Race: Vampire Pour ou contre les Vampires ?: Neutre Relationships:
“ Quand j'essaye d'être un type ordinaire, je n'y arrive pas... ”
Le débat amenait de différents points de vue. Amalia n'avait pas tord dans un sens, mais elle ne savait pas le sadisme certain que pouvait faire preuve les vampires. John n'était pas du genre à vouloir défendre quiconque... Mais c'était ce qui arrivait quand un parti cherchait la bagarre: il la trouvait surement.
« Ce n'est pas une raison, d'accord... Mais vous ne savez pas ce que sont capables les miens et ce que j'ai été capable de faire. Il n'y a pas de mots à celà. Quand on cherche la guerre, on la trouve. Ne me dites pas que vous n'auriez pas éprouvé des envies de vengeance face au vampire qui vous aurez arraché votre enfant, en lui faisant payer le triple. C'est humain de ressentir ca. On a tous une raison d'en vouloir à certaines personnes plus qu'à d'autres. Je vous dis celà en état de cause. Je ne vais pas vous étaler ma vie, mais quand la haine vous ronge, vous êtes prêt à faire souffrir n'importe qui... Trouver un moyen d'abréger nos souffrances intérieures en faisant payer à ceux qui sont responsables... Puis quand la violence s'est installée en vous, vous ne venez plus à discerner le bien du mal... Et c'est à ce moment là que vous commettez les pires horreurs. Je ne dis pas que c'est normal ce qui arrive, mais c'est logique et tout à fait humain. De toute manière, nous vampires... Nous sommes humain et nous avons un comportement humain... mais donnez des pouvoirs de destruction à un humain et voyez ce qu'il peut en faire avec... »
Il pouvait encore parler des heures sur les comportements agressifs. Il en connaissait un bout et la profondeur de ses mots reflétaient bien la connaissance qu'il avait de l'être humain. Il n'était pas un jeunot. Il était vieux... Très vieux... Non pas par son âge, mais aussi par son âme et la profondeur qu'il dégageait. John avait été adeptes des idées de Godric. Un vampire qui avait compris le vrai problème.
Après la petite transformation, John brûlait d'impatience d'en savoir plus sur les métamorphes. Il écoutait Amalia avec délectation. John avait toujours eu soif de connaissance. C'était un scientifique de base et il aimait comprendre certaines choses. Alors les métamorphes fonctionnaient comme celà. Il souriait à chaque phrase de son interlocutrice.
« Ca doit être... Impressionnant ! Vraiment ! Donc je n'avais pas rêvé tout à l'heure. Lorenzo s'était vraiment transformé en chaton... Il est donc doué, à ce que j'ai compris... Celà doit être pratique aussi non ? Vous faufiler où vous voulez... Vous envoler dans les airs... »
Il demanda ensuite à Amalia un nouveau maillot. Elle fut dans ses pensées un instant, John sembla capter un rythme cardiaque différent à un moment donné qui l'interpella sur le coup. Ses sens étaient à l'affut depuis un moment maintenant, car son corps réclamait du sang, suite à sa blessure. Mais John savait se maitriser dans ces cas là. Il n'avait pas 415 ans pour rien. Mais il pouvait entendre jusqu'à la petite goutte dans l’évier qui tombait à rythme régulier dans la cuisine à l'autre bout.
Pendant son absence, il en profita pour mettre sa chemise sur le dossier d'une chaise pour permettre le séchage. Bien qu'à l'heure actuelle, il pouvait clairement la mettre à la poubelle. La jeune femme revint avec un T-Shirt qu'elle lui tendit. John la remercia tout en s'asseyant de nouveau. La jeune femme vint s'asseoir de nouveau près de lui. John lui fit un large sourire.
La suite, le figea alors. Son sourire disparut un instant alors qu'elle lui posait des questions sur les morsures. John détourna le regard et respira un grand coup. Elle lui demanda si c'était plaisant de mordre une personne ou pas. Deux parts se scindèrent en lui. Une partie qui lui hurlait qu'il était fou de nier qu'il avait toujours pris son pied à boire au creux du cou de quelqu'un son sang et en même temps, il avait ses valeurs qui reprenaient le dessus. Il ne voulait plus considérer les humains comme simple nourriture... Sa respiration s'était faite plus courte.
« Amalia... Je... »
Il releva son regard vers elle. Elle se proposa à lui comme expérience. Elle lui tendait sa jugulaire et John fut captivé par celle-ci. Un bonheur qu'il s'était privé pendant tellement de temps et elle lui donnait. Le bonheur... C'était une chose exquise... Il était clair que John était fichtrement en manque... C'était comme vous mettre au régime drastique pendant plus de quatre années et d'un seul coup, on vous proposez un steak fritte bien gras qui vous avez attendu pendant tout ce temps.
Il releva les yeux vers la blonde, et la regarda avec profondeur. Elle lui demandait, en quoi était-ce un mal ? Il n'allait pas partir à la chasse ni tuer quelqu'un. Et dans un sens, elle n'avait pas tord. Une morsure faite avec conviction pouvait donner un plaisir au delà de ce que la majorité des humains ne connaissaient. Être mordu par un vampire, c'est un peu comme faire l'amour. Quand il y a consentement mutuel, celà pouvait donner un feu d'artifice, mais à contre coeur, celà devenait une horreur effroyable.
« Je ne veux pas vous forcer et je ne suis pas du genre à profiter de la situation... Je ne me nourris pas d'humain depuis le True Blood, mais cette blessure... et votre nuque... »
Dans un geste irréel, il s'approcha d'elle et caressa de ses doigts le creux de son cou. Son visage était proche du sien et il pouvait sentir ce souffle chaud et vivant contre son visage. Il n'avait pas enfilé encore le t-shirt, pris au dépourvu par la question de la métamorphe. Il continua à lui souffler dans l'oreille, tout en caressant sa joue de la sienne.
« Le plaisir... Nous les vampires nous le connaissons en centuple... et nous vous l'insufflons. Que celà soit par des morsures, par l'odeur, les caresses ou le sexe, nous devenons votre plaisir si bien que vous finissez addict de nous. »
Il fit glisser ses lèvres dans le creux de son cou, sentant battre son coeur. A chaque pulsion, il se sentait défaillir un peu plus. Les crocs de John sortirent sous l'effet de l'excitation du moment. Un combat puissant se manifestait en lui. Il était si proche, et celà serait une vraie bénédiction pour lui. Sentir le flot de sang chaud couler dans sa gorge, ressentir un plaisir au combien attendu depuis des années. Cette situation était différente. Il avait été blessé... Elle lui offrait son sang, était-ce un crime ? Si Sullivan venait à le savoir... Il s'amuserait à lui mettre sous le nez... Mais devrait-il le savoir ? Le plaisir d'un soir... Juste une fois, rien qu'une... Et il avait cette curiosité: le sang d'un métamorphe était si différent du sang humain ?
Mais il devait se décider. Maintenant. Hésiter n'était pas la meilleure solution. Son esprit de chasse reprenait le dessus. Il avait tellement faim et cette peau chaude était tellement tendre et alléchante. Dans un geste irréel, il l'allongea sur le canapé, se posant au dessus d'elle. Maintenant sa nuque d'une main, il releva le visage, son souffle était haletant et son cerveau ne réclamait qu'une chose: se nourrir, ressentir de nouveau se plaisir indescriptible.
La seconde d'après, ce fut trop tard pour faire marche arrière. Il planta ses crocs dans le cou de la métamorphe. Un coup sec mais bien dosé, celui qui donnait des frissons jusqu'au creux du ventre. La première gorgée fut une sorte de bénédiction pour John qui ne put s'empêcher de lâcher un gémissement profond de bien être. C'était si bon ! Tellement bon ! Cette chaleur, cette douceur, ce goût. Un frisson parcouru son corps.
Une autre envie s’empara de lui. Il la ressentit même comme une envie commune. D'une main, il se mit à déboutonner son pantalon pour le faire légèrement glisser avant de se coller fougueusement à elle, venant à se nicher entre ses cuisses, alors qu'une de ses mains remontait le long de son abdomen sous son maillot. Il restait encore une faible épaisseur de tissus entre eux, mais John ne pouvait s'empêcher son corps d'onduler dans des vas et viens, ce qui fit monter l'excitation encore plus.
Ses lèvres humides de sang se décolèrent un instant de son cou pour plonger dans le regard d'Amalia. Il lui caressa doucement la joue avant de lui demander dans un souffle:
« Jusqu'où ta curiosité veut aller ? Je te laisse faire ton choix... »
L’envie de vengeance et la haine n’étaient pas des notions inconnues pour Amalia, loin de là. Et bien sûr qu’elle aurait souhaité le pire pour l’autre vampire, si ce dernier avait fait du mal à Lorenzo. Elle l’aurait sûrement traqué, sans relâche et en serait devenue folle. Mais en vouloir à une race entière parce qu’un seul être nous a fait du mal ? De ça, elle en était totalement incapable. Sinon, il y aurait bien longtemps qu’elle aurait cherché à décimer celle des loups-garous. Mais ils n’étaient pas tous comme sa mère. Et elle restait persuadée que tous les vampires n’étaient pas des bêtes assoiffées de sang, prêtes à tout détruire sur leur passage. Ceci dit, elle ne connaissait que peu cette race.. Mais elle était d’accord avec John sur un point ; lorsqu’on cherche la guerre, on la trouve forcément. Et sûrement que les vampires faisaient trop peur, éveillaient trop de méfiance, trop de haine pour ne pas déclencher une guerre. Elle restait persuadée, néanmoins, que les actes passées de ces créatures de la nuit n’étaient pas seuls responsables de cette haine qui rendait les rues des villes dangereuses.. Mais, non, décidément, elle n’avait pas envie de se lancer dans un débat qu’elle perdrait sans nul doute avec cet homme. Pas ce soir. Pas après cette journée éprouvante, et cette soirée qui aurait pu se terminer beaucoup moins bien.. Par la suite, elle se transforma suite à ce qu’il lui avait demandé, l’impressionnant au passage. Et elle parla un peu de ses capacités de métamorphe, ainsi que de celles de son fils. Brièvement. S’amusant de l’intérêt qu’il portait à sa race et se souvenant avec un sourire à quel point son ex s’était lui aussi intéressé à ce qu’elle était capable de faire.
« Il est vraiment doué, oui.. » On pouvait sentir la fierté dans la voix de la jeune mère « Et c’est effectivement assez pratique.. Et au fond, c’est assez plaisant, également. Si l’envie me prend de voler, je peux me transformer en oiseau. Si je veux rassurer mon fils, je n’ai qu’à me transformer en chat et venir ronronner contre lui.. Et puis en cas de danger, il est bien plus simple de fuir sous forme animal que sous forme humaine.. »
Les pensées qu’elle eut par la suite envers le vampire, en se rendant compte qu’il était toujours torse nu, ne furent pas très.. chastes. Et son rythme cardiaque pouvait en témoigner. Disons clairement que l’homme lui plaisait, physiquement et de ce qu’elle avait pu en voir, moralement.. Et qu’elle s’était mise de côté, elle, en tant que femme, pendant pas mal de temps. Et que, naturellement, il y a des pensées qu’on ne peut pas s’empêcher d’avoir. D’autant plus lorsqu’on a une curiosité exacerbée et que le bel homme torse nu dans son salon se trouve être un vampire.. Cela avait de quoi faire travailler l’imagination de la jeune femme qui s’éclipsa rapidement dans sa chambre quelques instants pour essayer de reprendre un peu ses esprits. Elle ne connaissait rien de lui, ou presque.. C’était presque malsain d’avoir ce genre de pensées pour un type que l’on vient tout juste de rencontrer.. Et pourtant, lorsqu’elle retourna dans le salon avec un t-shirt pour lui, elle ne pu retenir sa question. Bien sûr qu’elle sentit le trouble chez le vampire.. Mais elle passa outre, pour faire une demande qui la fit même légèrement rosir. Néanmoins, soutenant le regard de John, Amalia paraissait particulièrement sûre d’elle.
Il parla et la métamorphe n’eut guère l’occasion de rétorquer quoi que ce soit. Déjà, il s’était rapproché d’elle, caressant le creux de son cou dans un geste qui arracha quelques frissons à la femme. Son souffle se fit légèrement plus rapide, tout comme l’étaient les battements de son cœur.. Et la suite n’arrangea rien. Lorsqu’il lui murmura à l’oreille à quel point les vampires pouvaient être doués pour donner du plaisir. A cet instant, elle n’en doutait pas le moins du monde.. A cet instant, tout son être semblait réclamer ce plaisir dont John venait de parler, de son cœur qui battait de plus en plus irrégulièrement sous le coup d’une excitation naissante, à son corps qui se tendait. Jamais Amalia n’aurait cru un jour avoir autant l’envie de se donner à un vampire et à un inconnu, de surcroit. Même il fallait bien une première fois à tout, après tout.. Elle eut bien du mal à contenir un long soupire d’envie, en sentant les lèvres de John glisser dans son cou. Et senti son hésitation. Comme pour l’encourager, elle repoussa un peu plus ses cheveux sur le côté, lui laissant l’accès à sa jugulaire plus libre encore qu’auparavant.. Elle se retrouva allongée sur le canapé, lui au-dessus d’elle.. Et son envie de se faire mordre, là dans la seconde, se mêla violemment avec le manque de sexe dont elle souffrait depuis de nombreux mois..
Elle sursauta imperceptiblement, lorsque les crocs du vampire se plantèrent dans son cou. Et un frisson irréel, presque insupportable, parcourut tout son être, lui faisant fermer les yeux. Ses mains allèrent se poser dans le dos de John, presque comme si elle recherchait un appui, et un gémissement, léger, s’échappa de ses lèvres. Les yeux fermés, elle le sentit déboutonner son pantalon.. Elle ne pouvait elle aussi s’empêcher de bouger, accompagnant les vas-et-vients du vampire, qu’elle aurait voulu sentir sans le tissu. C’était comme une sorte.. d’explosion de sensations qu’elle n’avait plus l’habitude de ressentir. Ou qu’elle n’avait même probablement jamais ressenti de sa vie. A cet instant, elle redevenait femme, entièrement. Et c’était une sensation divinement agréable. Presque autant que la morsure qu’elle venait de subir.. Elle eut peine à rouvrir les yeux, en sentant la main de John lui caresser la joue et ne pu s’empêcher de sourire à sa question. Jusqu’où sa curiosité voulait aller ? Par pure provocation, la métamorphe se redressa, jusqu’à pouvoir se lever du canapé. Et le fixa droit dans les yeux.
« Je crois.. » dit-elle en commençant à enlever son pantalon, cachant encore tout ce qui devait normalement resté caché avec son t-shirt « .. que ma curiosité.. » continua-t-elle en souriant, faisant glisser son t-shirt avec une lenteur calculée pour découvrir chaque parcelle de son corps doucement « .. veut aller bien plus loin.. » son haut alla rejoindre le sol, la laissant à nouveau nue devant John « que ce que tu m’as déjà montré. » Avec une démarche presque féline, Amalia retourna rejoindre le vampire, pour se mettre à califourchon sur lui, avant de venir lui murmurer à l’oreille « Et je crois aussi qu’il y a encore trop de vêtements, entre toi et moi.. »
Il venait d’enflammer Amalia. Littéralement. Et elle n’avait strictement aucune envie de lutter contre ses pulsions à cet instant. Après tout, son fils dormait déjà sûrement.. Et elle s’était privée pendant bien trop longtemps.. En quelque sorte, elle n’était qu’en train d’évacuer tout le stress qu’elle avait accumulé au fil du temps.. Elle laissa son corps bouger contre celui de John, lui laissant encore tout libre accès à son cou. Son cœur battait à un tel rythme qu’elle en était presque à en avoir des palpitations. A cet instant, elle n’en était plus à penser à son frère qui pouvait rentrer d’un moment à l’autre. Elle ne pensait qu’à elle. Et était plus que curieuse de découvrir encore un peu plus de ce plaisir dont le vampire lui avait parlé quelques instants plus tôt..
John Huntingdon
☩ Morsures : 418
☩ Points : 4654
Qui suis-je ? Race: Vampire Pour ou contre les Vampires ?: Neutre Relationships:
“ Quand j'essaye d'être un type ordinaire, je n'y arrive pas... ”
Avait-il perdu la raison ? C'était certainement le cas et ca le serait toujours dans ces moments-là. Il n'aurait pas dû la mordre, c'était un fait, mais il était trop tard maintenant pour faire machine arrière. Une partie de lui ne le regrettait pas. Celà faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas ressenti cette chaleur vivante au fond de ses entrailles. Cette chaleur qui se mêlait à celle qui le terrassait à l'instant précis. Il était enivré par ce qu'il se passait et tant d’abstinence lui soufflait d'en réclamer encore plus.
Mais il se retenait. Car il savait que si il se lâchait à l'instant présent, totalement, il pourrait y avoir de lourdes conséquences. Il ne parlait pas sexuellement parlant, mais plutôt vis à vis du sang qu'il venait de boire. Il ne voulait pas la forcer bien qu'il sentit son désir hardent monter tout comme le sien. Ce corps brulant qui réchauffait le sien d'une nouvelle vie. C'était un peu celà que recherchait les vampires dans leur quête de relation sexuelle avec les mortels. Être au contact du vivant pour se sentir de nouveau renaitre.
Dans son fort intérieur, il ne voulait pas qu'elle se refuse à lui, même si il savait qu'elle n'attendait que ca. John la vit se reculer. Son corps la suivit un instant jusqu'à ce qu'elle se lève et se mette en face de lui. Le souffle court, il la regarda retirer son pantalon doucement ainsi que ses autres habits, ce qui le mettait encore plus dans tous ses états.
Sexy était le mot pour décrire la féline qui était devant lui. Il la regardait avec un désir non dissimulé et il n'attendait que de fondre en elle pour sentir sa chaleur se répandre dans son propre corps. Lui qui était parti faire des courses, se retrouvait dans la maison d'une inconnue, prêt à lui faire l'amour. Comme quoi la vie pouvait réserver de drôles de surprises.
Elle vint s'asseoir sur lui, la respiration de John était courte mais profonde. Il pouvait sentir chaque fibre de son corps tressaillir face à ce corps nu sur ses genoux. Trop de tissus... Bien entendu qu'il y en avait de trop. John ferma les yeux et sentit son odeur si envoutante. Il pouvait sentir toutes les pulsions sexuelles qui se dégageaient à l'instant. Ses mains se posèrent sur ses épaules et vinrent à glisser le long de ses formes pour venir caresser ses fesses puis ses cuisses. Il releva son visage vers le sien pour saisir ses lèvres qu'il n'avait pas encore goûté.
Il embrassa de diverses manières. D'abord doucement pour devenir plus brusque, et saisir sa lèvre en la mordillant légèrement, sans pour autant la blesser avec ses canines. Plongeant ensuite sa langue dans un élan passionné, il devint aussi plus ferme avec ses gestes. Ses hanches se soulevaient régulièrement contre elle. Trop de tissus, elle avait raison. Il n'arrivait plus à attendre une minute de plus, il bouillait intérieurement.
Il retourna la métamorphe d'un geste surnaturel sur le dos dans le canapé de nouveau. Il se redressa, termina de retirer son pantalon avant de rapidement faire suivre ses sous-vêtements. Il se retrouva nu devant elle. Il ne put s'empêcher de sourire en la regardant, une lueur dans les yeux. Il s'avança sur elle, et la redressa contre lui. Leurs corps nus se frottèrent un instant l'un contre l'autre. Il lui dit d'une voix sensuelle.
« Comme ca ? Mais je sens que tu en veux plus... »
Ses lèvres parcoururent encore sa nuque. Il lécha le sang qui avait coulé de la plaie, passant sa langue autour des deux trous formés par la blessure. Il savait que le plaisir absolu d'un orgasme vampirique demeurait le combiné d'un duo érotique si particulier. Par l'échange sexuel mais aussi par la morsure. John releva le visage vers la jeune femme, alors qu'il frotta sa partie intime nue contre celle de sa compagne. Il la regarda longuement, un sourire aux lèvres, les frôlant de temps à autre contre les siennes, faisant monter la pression entre eux, laissant leur corps réclamer jusqu'à leur apogée cette fusion ultime. Il fit plusieurs vas et viens à la surface, tout en disant dans un souffle:
« Laisser monter le plaisir pour qu'il devienne incontrôlable. C'est ce que je vais te donner... Aucun autre contact physique ne te semblera aussi intense après celui que je vais te donner... »
Son visage glissa contre le sien, caressant son visage de son nez, de sa bouche de sa joue, pour venir y cueillir des baisers. Puis John finit par se laisser emporter sur les deux fronts. Il recula assez le bassin pour venir se plonger en elle. Une chaleur fulgurante se répandit dans tout son corps. Il ne put s'empêcher de lâcher un gémissement profond avant de plonger son visage dans son cou et de la mordre de nouveau. Le délice était complet. Son corps n'était plus que plaisir à des extrêmes peu imaginables pour un être humain normal. Il avait commencé sa danse avec elle, se laissant porter par des instincts primaires. Il finit par reculer son visage de sa nuque pour venir cueillir ses lèvres sauvagement, se redressant en agrippant à ses hanches. Il ne pensait plus à rien. Il ne se doutait même pas que cet échange allait surement se terminer bien vite et de façon inopportune, tel à le laisser totalement sur sa faim.
Il était hors de question pour elle de faire machine arrière. Ses instincts primaires prenaient le dessus sur sa raison, en cet instant. Et après tout, elle ne faisait rien de mal. Ils étaient deux adultes consentants, animés par un désire commun qu’elle sentait parfaitement. Son corps réclamait celui de John. Ce ne serait qu’une histoire d’un soir, et elle voulait en profiter au maximum. Sans la moindre gêne. Sans le moindre malaise. Juste avec cette envie qui montait en elle, de plus en plus, qui venait la dévorer doucement. Et elle adorait ça. A cet instant, elle ne regrettait absolument pas d’avoir invité le vampire à entrer chez elle. Et pour rien au monde elle ne voulait lever cette invitation.. Oh non, elle entendait bien profiter de la présence de John. De tout ce qu’il avait à lui offrir.. Elle se laissa embrasser, sans la moindre résistance, plongeant ses mains dans les cheveux de l’homme et collant encore plus son corps contre le sien. L’attente devenait torture.. Mais une torture douce.. Et les doigts d’Amalia se crispèrent dans les cheveux de John.
Mais elle se retrouva bien vite sur le dos, dans le canapé, lâchant un petit rire amusé sous le coup de la surprise. Aucun doute possible ; elle allait s’amuser ce soir. Se faire plaisir. Elle le regarda enlever le reste des vêtements qu’il avait sur lui en se mordant la lèvre légèrement, une lueur plus que provocante brillant dans ses yeux. Elle était joueuse, le provoquant et le défiant du regard, avec cette passion qui enflammait son corps. Elle se laissait faire, dominer par cet homme qui à cet instant la rendait complètement folle, profitant de la position dans laquelle il la mettait pour caresser sa peau, parfois griffer légèrement lorsque l’envie de le sentir plus proche encore s’emparait d’elle. Souriant à ses mots, fermant les yeux au moindre de ses gestes.. Se permettant même de rire doucement lorsqu’il lui promit encore ce plaisir qu’elle attendait. Tremblant déjà en réponse à ce qu’il lui faisait.
« Cesse de parler et prouve-le.. » lâcha-t-elle dans un murmure, sensuellement. Presque sauvagement, elle alla cueillir à nouveau les lèvres du vampire, avant de le laisser continuer ce qu’il faisait. Et elle dû venir lui mordre l’épaule pour étouffer un cri lorsqu’il se décida enfin à ne faire qu’un avec elle. Le second, cependant, lorsqu’il la mordit de nouveau, ne pu être étouffé. Elle ressentait trop de choses.. Trop de plaisir. Un plaisir presque insoutenable, mais divin. Son corps réagit en conséquence, en demandant plus. Elle ne voulait pas que ça cesse. Elle voulait sentir son corps se tendre encore, répondant brutalement au baiser sauvage qu’il lui offrit, priant presque que cet instant dure éternellement. Le temps semblait s’être suspendu au-dessus d’elle. Et tant mieux. Elle ne faisait attention qu’à son plaisir, ressentant parfaitement celui du vampire. Et plus il appréciait cet instant, plus elle se sentait défaillir. Totalement incapable de retenir son corps de bouger au rythme de leurs ébats..
La porte de l’appartement s’ouvrit à l’instant même où Amalia essayait – en vain – d’étouffer un nouveau cri. Et il lui fallut quelques secondes pour sentir subitement l’odeur familière d’un loup dans sa maison. L’odeur plus que familière de Matt. Et ce dernier ne tarda pas à réagir, sans même qu’Amalia ne puisse faire quoi que ce soit, ses yeux changeant subitement de couleur lorsqu’il les posa sur le spectacle qui se jouait dans le canapé. Dans un grognement, il s’avança, décollant sans grand ménagement les deux amants avant de saisir le vampire à la gorge. Matt était clairement dans une posture agressive, prêt à la transformation. Prêt à se battre. Et Amalia le savait parfaitement. Ce fut à son tour de réagir au quart de tour. Elle se leva, attrapant son frère par l’épaule pour le décoller violemment du vampire. Et lui mit une gifle monumentale.
« Pour qui tu te prend, Matt ?! » Son ton vibrait d’une colère qui força l’adolescent à écouter « Tu crois vraiment pouvoir débarquer, comme ça, et essayer d’imposer ta loi ?! Tu te crois où ? Dans ta meute ? Si y’a que ça, je peux t’y renvoyer ce soir même !! Retiens bien que tu es chez moi, ici ! Et que je t’interdis de menacer ainsi mes invités ! » Il voulu ouvrir la bouche, mais elle lui colla une nouvelle gifle « Tu la fermes et tu écoutes !! C’est comme ça que je t’élève, peut être ?! A attaquer le premier qui couche avec moi ?! Dégage dans la chambre, maintenant ! Et tu n’as pas intérêt à me désobéir, Matt, ou je te promets que ça va sérieusement chauffer pour toi ! »
D’un geste, elle le poussa vers le couloir. Il jeta un regard qui en disait long sur ce qu’il pouvait penser sur les deux petites plaies dans le cou d’Amalia. Et ses yeux se colorèrent à nouveau lorsqu’il posa le regard sur le vampire. Néanmoins, il obéit, sans une parole, à l’ordre que sa sœur venait de lui donner. Il savait qu’il ne fallait pas mettre Amalia en colère. Il l’avait déjà vu sortir de ses gongs.. Et il n’avait pas spécialement envie que ça se reproduise. La porte de la chambre d’Amalia claqua et la jeune femme dû se mordre la lèvre presque à sang pour lutter contre son envie d’aller lui en foutre une. Si avec tout ce boucan, Lorenzo n’était pas réveillé, elle avait vraiment beaucoup de chance.. Rageusement, elle alla remettre ses vêtements, avant de tourner le regard vers John.
« Je.. Je suis désolée.. C’est.. C’est mon frère. » Elle était un peu honteuse d’avoir offert un tel spectacle au vampire « Il a 17 ans, il se croit le roi du monde.. Je suis désolée.. Je ne l’ai pas élevé comme ça.. Ou du moins, j’ai essayé de l’élever autrement.. » Oh oui, elle avait honte du comportement que venait d’avoir Matt. Réellement. « Rhabilles-toi.. Le temps.. Le temps que j’aille lui parler pour qu’il vienne te présenter des excuses. Il n’a pas à agir comme il l’a fait.. Je suis vraiment désolée, John.. »
Pour le coup, elle regrettait amèrement d’avoir à élever non seulement un gamin de deux ans mais également, et surtout, un adolescent de 17 ans en pleine rébellion. A grand pas, elle alla dans la chambre, trouvant son frère en train de bouillir de colère. Il lui lança un regard de dégoût qui serra le cœur d’Amalia.. Mais elle ne se démonta pas. Sans un mot, elle le prit par le poignet pour le faire sortir de la pièce, après avoir laissé le temps au vampire de se rhabiller. Elle le traina au milieu du salon, le lâchant et allant s’assoir sur le canapé.
« Fais tes excuses à John tout de suite, Matt. »
« T’es devenue folle, ‘Lia ? Tu crois que je vais.. m’excuser face à.. ce truc ?! »
« Ce truc, comme tu dis, a sauvé la vie de ton neveu ce soir, espèce de crétin de lycanthrope à la con ! » cracha Amalia en plongeant son regard dans celui de son frère « Tu lui dois non seulement le respect, puisqu'il est de loin ton aîné, mais en plus tu lui dois la vie de Lorenzo ! Alors fais pas chier, pas ce soir, pas maintenant. »
Matt se permit d'éclater d'un rire froid.
« Tu sais quoi, Amalia ? Je me casse. Je te laisse bien gentiment avec ton petit vampire adoré et je me barre. Je reviendrais quand t’auras plus ces.. trucs dans le cou ! »
Sans rien ajouter de plus, il quitta l’appartement. Laissant sa sœur profondément blessée dans son égo, assise sur son canapé. Et le seul réflexe qu’eut Amalia à cet instant fut de tout simplement fondre en larmes. Elle était fatiguée. Fatiguée d’avoir ce rôle de mère pour un adolescent de 17 ans. Fatiguée de devoir encaisser ses remarques, parfois blessantes. Fatiguée de devoir assumer seule un foyer de trois personnes. Et, en plus de tout ça, lorsqu’elle essayait de simplement décompresser, de simplement redevenir une simple femme sans l’étiquette « Mère » collé au visage, il fallait encore qu’on lui en fasse la remarque. Elle n’en pouvait tout simplement plus..
« Je ne vais pas t’imposer le spectacle d’un ras-le-bol général.. Avoir une relation fusionnelle avec un frère de 10 ans son cadet donne souvent ce genre de.. scène.. » lâcha-t-elle en écrasant une larme qui coulait sur sa joue « Tu.. Tu ferais sûrement mieux de rentrer chez toi.. Je suis désolée, John. J’ai vraiment honte du comportement de mon frère.. Je.. J’aurais vraiment voulu qu’il se comporte autrement.. Vraiment. Voir même qu’il ne débarque pas, tout simplement.. »
Elle n'osait même plus regarder le vampire en face..
John Huntingdon
☩ Morsures : 418
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Qui suis-je ? Race: Vampire Pour ou contre les Vampires ?: Neutre Relationships:
“ Quand j'essaye d'être un type ordinaire, je n'y arrive pas... ”
Quand on voyait John pour la première fois, on ne s'attendait jamais à voir un homme si à l'aise quand il s'agissait de sexe et pourtant... Comme on dit l'habit ne faisait pas le moine et John se montrait toujours doué en ce qui concernait ses prouesses au lit. Après 400 ans d'expérience me direz vous... Et après toutes les femmes et les hommes qu'il avait pu rencontrer depuis qu'il était vampire, il avait eu le temps de peaufiner la chose. N'oublions pas les capacités vampiriques qui plus est...
Quoi qu'il en soit... Ce soir là il avait craqué. Etait-ce à cause de toute cette tension qu'il avait accumulé. Les usines de True Blood qui venaient à être détruite une à une... Sa frustration quant à sa relation avec Eleanora qui n'avançait pas... Et pas à cause d'elle mais simplement parce qu'il était incapable de lui dire la vérité... Le stress du travail... Avoir Sullivan sur le dos... Son régime radical au True Blood... Beaucoup aurait déjà pété un plomb bien avant. Amalia n'avait fait qu'embraser un feu dont les braises étaient déjà rougeoyantes.
Toutes les tensions accumulées venaient à se perdre à chaque mouvement de leur corps, et John continuait à onduler du bassin, variant la rapidité et les mouvements. Il voulait garder le meilleur pour la fin, voulant lui montrer ce qu'aucun humain pouvait lui apporter par des gestes puissants et incroyablement rapide. Mais il ne put pas aller jusque là. Pour l'heure, son corps était parcouru de frisson et les simples gémissement et cri poussé par Amalia le rendait encore plus avenant dans ses mouvements et ses gestes.
Il ne remarqua pas l'odeur tout de suite car il était prit par ce plaisir sans limite. Ce fut le bruit qui l'interpella. Il pensa d'abord à Lorenzo mais rapidement, il comprit que ce n'était pas lui. Cette odeur il la connaissait car il avait déjà croisé une ou deux créatures identiques. Un loup garou.
Prenez par surprise un homme en plein ébat, qu'il soit humain ou vampire. Le temps que John capte un éventuel danger, le loup le projeta en arrière et était déjà sur lui. Ses yeux brillaient d'une lueur dorée. La réaction de John en retour fut tout aussi agressive sur le coup. Il montra ses crocs de manière mauvaise, ne comprenant pas totalement la situation. Et John était à l'instant comme un chien à qui on avait retiré son os de façon brutale et sans raison. Une bagarre sanglante aurait pu éclater à l'instant. Il était dans cet état d'esprit de chasse qu'il avait mis tant d'années à maitriser.
Pour le coup, heureusement qu'Amalia vint à intervenir, car au final, John aurait surement regretté un geste de trop. Le loup vint à reculer par la force des choses, et John, à terre, regarda la scène se dérouler devant ses yeux. Amalia vint à le gifler violemment en retour. Son corps s'était détendu un peu trop brutalement face à cet excès d'émotions qui venaient de le prendre. Ses crocs se rétractèrent et là vint à le submerger une grosse frustration. Il regarda l'adolescent repartir alors qu'Amalia se rhabillait. Elle lui parla.
Un air confus s'afficha sur le visage de John. Il comprenait maintenant la situation et se sentait honteux et déstabilisé. Elle lui demanda de se rhabiller. John ne rechigna pas mais ne dit aucun mot. Il laissa repartir la métamorphe avant de se relever et trouver ses affaires sur le sol pour les enfiler. Il se demanda à l'instant, si il n'avait pas la poisse. Amalia revint avec son frère. John, gêné, baissa un instant les yeux. La jeune femme le força à s'excuser.
L'appellation qu'avait le jeune homme pour John, le blessa intérieurement mais il commençait à en avoir l'habitude. En même temps, il n'était qu'un cadavre ambulant, capable de se mouvoir. Pouvait-on encore l'appeler une personne ? Mais il ne voulait pas d’ennuis. C'était lui l'étranger, et c'était lui qui avait provoqué cette situation. John revint totalement à la réalité cinglante quand le gamin fit remarquer à sa soeur la morsure qu'elle avait dans le cou.
Qu'avait-il fait ? Il n'aurait pas dû la mordre. Il regarda l'adolescent d'un air désolé et entrouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais le temps qu'il cherche ses mots, Matt avait déjà quitté l'endroit. Un silence tomba. John leva les yeux vers Amalia qui fondit en larmes. Son coeur se serra. Qui dit que les vampires ne pouvaient avoir d'émotions et ne pas ressentir ce genre de choses ? Peut être que leur corps semblait mort, mais ces ressentis étaient bien là.
John alla s'asseoir près de la blonde. Il se sentait tellement désolé. Il finit par passer un bras autour de ses épaules pour la ramener contre lui et la consoler. Il posa sa joue sur le haut de sa tête.
« Chuuut... Ce n'est pas grave. C'est moi qui suis désolé. J'ai peut être aussi été un peu trop loin. Regarde moi. »
Il se recula un peu, lui releva le visage. Il sortit ses crocs avant de mordre son pouce qu'il passa ensuite sur les traces de morsure qu'il avait laissé.
« Voila... Plus de traces... Et je ne vais pas te laisser seule dans cet état-là. »
Il releva le menton pour regarder l'heure.
« Il est une heure du matin, il reste cinq heures plus ou moins avant le lever du soleil. »
Il essuya ses larmes dans un sourire agréable et bienfaisant.
« Et ne t'en fais pas, il ne pense pas ce qu'il dit. Les adolescents sont souvent durs dans leur propos quand ils ne comprennent pas. Mais tu verras, ca lui passera. Je parle en connaissance de cause. »
Matt disparaissait déjà, refermant la porte furieusement derrière lui. Et Amalia ne pu que craquer. Entre frustration et fatigue, elle ne pouvait pas faire autrement que de se mettre à pleurer. Elle voulait se montrer forte, n’avait pas l’habitude de montrer ses larmes devant qui que ce soit.. Mais l’intervention de Matt avait été la goutte de trop. Celle qui avait fait déborder le vase du ras-le-bol d’Amalia. Elle pouvait comprendre la réaction du loup, pour plusieurs raisons.. Mais elle ne pouvait pas l’accepter. Pas alors qu’elle se démenait pour offrir à l’adolescent une vie et une famille digne de ce nom. Pas alors qu’elle se mettait constamment de côté pour lui apporter tout ce dont il avait besoin pour vivre correctement et être heureux. Se rendait-il seulement compte des sacrifices qu’elle faisait pour lui ?
Bien sûr qu’elle aurait voulu refaire sa vie après sa rupture avec son ex. Trouver un compagnon, penser un peu à elle.. Mais elle ne pouvait tout simplement pas. Par manque de temps. Parce qu’elle consacrait tous ses moments libres à l’éducation de Lorenzo et au bonheur de Matt. Mais, visiblement, ça ne suffisait pas à l’adolescent, qui arrivait encore à lui pourrir l’existence dans un moment dont elle avait eu terriblement besoin pour ne pas exploser. Elle s’excusa auprès de John, à la place de son frère qui avait fuit en sachant pertinemment qu’il n’aurait pas pu tenir tête à sa sœur. Et, en réponse, le vampire l’invita contre lui. Elle n’hésita pas, se blottissant contre lui, en l’écoutant. Levant les yeux vers cet homme si gentil avec elle. Il fit disparaitre les marques de morsures qu’elle avait dans le cou, essayant par la suite de la rassurer sur le comportement de son frère..
« Oh bien sûr que non, ça ne lui passera pas. Je le connais par cœur. Il est aussi rancunier que moi, si ce n’est plus.. Et il va certainement prendre ce qu’il a vu ce soir comme la plus haute trahison que j’aurais pu lui faire. Dans sa meute, on lui a appris à haïr les vampires.. Je sais très bien ce qu’il a ressenti en me voyant avec toi. Et je sais qu’il va me le faire payer pendant des semaines.. »
Elle était réaliste. Et elle connaissait son frère par cœur. Bien sûr qu’elle allait en prendre pour son grade pendant les semaines à venir. Bien sûr qu’il ne se passerait pas une seule journée sans que Matt ne lui remette en pleine face qu’elle s’était donnée à un vampire, entièrement. Et elle savait aussi qu’il saurait le faire de sorte de la rabaisser, de la faire se sentir coupable d’avoir fait ce qu’elle avait fait. Autant dire qu’elle allait passer de durs moments dans les semaines à venir. Et que cette perspective ne l’enchantait pas particulièrement. En pensant à ça, Amalia ne pu s’empêcher de se blottir encore un peu plus contre le vampire. Non pas qu’elle était effrayée par ce que son frère pouvait bien lui faire.. Car elle savait pertinemment qu’il n’oserait jamais la toucher. Mais il était fort, très fort pour la blesser psychologiquement. Sûrement sans le vouloir.. Mais il le faisait. Et elle se sentait terriblement obligée d’encaisser. Parce qu’il n’avait que 17 ans, qu’il ne se rendait pas forcément compte du mal qu’il pouvait lui faire.. Elle fini par se redresser, enfin.
« T’es.. vraiment cool de rester avec moi.. Mais t’es vraiment pas obligé, tu sais. J’ai l’habitude des petites crises de Matt, c’est pas nouveau et ce ne sera sûrement pas la dernière.. » Elle lui sourit « Mais je vais bien. J’avais juste besoin de.. de pleurer juste un peu, histoire d’évacuer.. Vu que visiblement, je peux pas évacuer autrement, sans me retrouver à devoir éviter un conflit vampire/loup-garou au milieu de mon salon, qui aurait sûrement mal tourné, en plus de ça. » Ce fut un petit rire qui s’échappa de ses lèvres « Je plaisante.. »
Enfin, pas tant que ça, finalement. Au final, c’était précisément ce qu’elle avait évité.. Elle avait bien vu la réaction agressive de John en réponse à l’attaque de Matt. Et, au final, ça avait été une réaction normale dont la métamorphe ne tenait pas rigueur au vampire. Loin de là. Après tout, il avait été en « danger » l’espace de quelques secondes.. Elle savait très bien que son frère n’aurait pas hésité une seule seconde à lui sauter réellement à la gorge.. Et elle était consciente qu’encore une fois, les choses auraient pu très mal tourner.. Elle soupira, se décollant tout à fait du vampire qui avait eu le tact de la prendre dans ses bras lorsqu’elle avait commencé à pleurer et se leva sans un mot pour aller jusqu’à la porte de la chambre de Lorenzo. Malgré le boucan qu’il y avait eu, le petit garçon dormait à poing fermé.. Et pendant quelques secondes, un sourire doux éclaira le visage de la métamorphe. Elle retourna au salon.
« John.. Est-ce que je peux te demander quelque chose ? » A vrai dire, elle avait déjà l’intention de lui demander la chose en question, lui tendant les deux mains pour l’inviter à se lever « Viens te coucher avec moi. Je dois dormir, je me lève tôt demain pour le boulot.. Et je n’ai pas envie de m’endormir toute seule. Je m’en fous que tu ne sois plus là à mon réveil, et ce sera sûrement le cas en fait. Je veux juste pouvoir m’endormir dans les bras de quelqu’un. » Elle le fixa sérieusement « S’il te plait. Ne crois pas que je vais me faire des films juste parce qu’on a couché ensemble, que tu m’as mordu ou quoi que ce soit. J’ai juste.. J’ai juste besoin d’une présence, ce soir, et l'idée que ce soit ta présence me plait.. Et une fois que je dormirais, tu pourra t’en aller. Et tu sais quoi ? Je t’en voudrais même pas si tu ne me rappelles jamais ! La classe, non ? »
Bien sûr, elle avait ajouté cela sur le ton de la plaisanterie, même s’il était vrai qu’elle n’allait pas être le genre de coup d’un soir à le harceler pour avoir de ses nouvelles. Bien au contraire. Elle savait faire la part des choses.. Seulement, ce soir, elle avait besoin d’une présence. Besoin qu’on la rassure, qu’on soit là pour elle.. Rien de plus. Elle ne demandait rien de plus. Ni promesse d’un coup de téléphone ou d’un nouveau rencart, ni quoi que ce soit d’autre. Juste un peu d’attention, là, tout de suite. Quitte à ce qu’il l’oublie ensuite, ça n’avait finalement pas vraiment d’importance.. Même si, naturellement, la jeune femme ne pouvait qu'espérer voir naitre une amitié entre eux.. Après tout, il était tout de même celui qui avait sauvé la vie de Lorenzo, ce soir..
John Huntingdon
☩ Morsures : 418
☩ Points : 4654
Qui suis-je ? Race: Vampire Pour ou contre les Vampires ?: Neutre Relationships:
“ Quand j'essaye d'être un type ordinaire, je n'y arrive pas... ”
John aurait pu claquer la porte et la laisser là comme le pire des goujats, mais il n'était pas comme ca. On pouvait dire que c'était ce genre de type bien. Ce genre de gars qui voulait arranger la situation pour tout le monde et qui se mettrait en quatre pour ca. Mais malheureusement, quand il tentait ce genre de chose, celà se retournait toujours contre lui. Parlons d'Eleanora. Cette fille à qui il n'ose pas dire qu'il est vampire. Il a peur qu'elle le rejette certes mais en même temps il ne veut pas lui faire de peine... Mais à force de tourner autour du pot, il finit par en perdre la boule et ne plus savoir par où commencer.
A cet instant, John ne voulait pas laisser Amalia tout seul, bien que leurs ébats étaient simplement dû à une pulsion sexuelle qu'ils avaient eu sur l'instant et l'amour ne semblait pas être au rendez-vous. D'ailleurs l'esprit de John se focalisa immédiatement vers la pédiatre qu'il aime, non sans ressentir quelques remords. Mais dans un autre sens, une autre voix lui disait qu'il ne sortait pas encore avec, alors pourquoi se dire qu'il venait de la tromper ? Il verrait bien assez tôt ce petit cas de figure quand il viendrait à sortir avec la demoiselle, mais il était clair que John deviendrait autant à elle, qu'elle ne lui appartiendrait.
John serra Amalia contre lui pour lui faire passer sa tourmente, ou essayer. Elle avait raison aussi dans un sens, les caractères étaient pour beaucoup et dans le cas du loup garou, il voulait se sentir chef de meute. Dans le cas où il faisait référence, celà se passait entre Jessica et lui. Bien entendu, le rapport de force n'était pas le même et dans un seul hurlement John aurait pu faire peur à n'importe quel adolescent rebelle. Dans ce cas là, c'était lui qui avait le rapport de force. Dans le cas de l'éternel adolescent qu'était Sullivan, John pouvait toujours parler, il s'en ficherait complètement. Mais John se sentait désolé de l'avoir mise dans cette situation par rapport à Matt. Mais aurait il pu prévoir celà ?
« Calme toi... J'irai le voir si tu le souhaites pour lui parler... Je te promets d'ailleurs que cette fois, je n'essayerai pas de lui sauter à la gorge, mais disons que j'ai été pris sur un peu par surprise. Dans ces cas là, j'ai mon instinct de survie qui reprend le dessus. Mais tu n'as rien à craindre, je suis un vampire civilisé ! Et pleurer n'est pas une mauvaise chose, il le faut de temps à autre et ce n'est pas une tare, bien au contraire. »
Finit-il dans un sourire. Il est vrai que tous ne faisaient pas des efforts comme John, préférant se laisser tenter par leur pulsion. John en faisait parti il y a une époque, mais aujourd'hui, il n'était plus ce vampire là. Il avait prit conscience de beaucoup de choses. Amalia finit par se lever pour se diriger vers la chambre de Lorenzo pour voir si l'enfant ne s'était pas réveillé. John se leva sans pour autant suivre la jeune femme, ne voulant pas se montrer grossier. A peine une minute après elle revint vers lui. Il l'interrogea du regard quand elle lui annonça qu'elle voulait lui demander un service. Il attrapa ses deux mains qu'elle lui tendit avant de passer ses bras autour d'elle pour la serrer de nouveau.
« D'accord. Je ne partirai pas, ne t'inquiètes pas... » Il soupira longuement avant d'ajouter « Je... ne me fais pas de films. Tu sais... Je ne suis pas du genre... Enfin... Je ne sais pas comment t'expliquer mais... » Il se recula pour la regarder. « Je ne veux pas perdre contact avec toi, ni avec Lorenzo. Disons que dans un sens je me suis attaché à vous deux. Je serai ta présence quand tu le souhaites... ou si je peux me le permettre. » Il lui sourit. « A côté de ca, je dois t'avouer que mon coeur est déjà pris par quelqu'un d'autre... Non, je n'ai trompé personne... C'est une histoire encore très compliqué. Et je ne suis pas ce genre d'homme. Mais notre échange a été... » Il se mordit la lèvre en regardant le plafond. « ...intéressant... On va dire ca comme ca. Malgré celà, j'aimerai qu'on reste amis... dans un sens. Si tu le veux bien. » Il baissa un instant le menton avant de continuer « Si tu veux de nouveau être curieuse, je serais là autant que je peux me le permettre. Mais dans tous les cas, tu pourras compter sur moi et ma protection. »
Se liait-il à cette famille en quelque sorte ? C'était surement ce qu'il faisait. Avoir un vampire gardien n'était pas quelque chose à prendre à la légère et il pouvait devenir un vrai secours lors des pires moments. John suivit Amalia jusqu'à sa chambre ensuite. Il se mit à l'aise... Après tout, ils venaient d'avoir un rapport particulièrement fort juste avant. Et se permis de se mettre en T-shirt et slip avant de se glisser dans les draps près d'elle. Il ne tenterait rien de plus cette nuit, sans qu'Amalia ne l'invite à le faire... De toute manière, John ne se permettrai jamais de forcer les choses. Il prit dans ses bras la jeune femme pour la rassurer de sa présence. John ne dormit pas pourtant, il en était incapable tant que le soleil était encore loin. Il continua à caresser sa longue chevelure blonde, et il attendit que le souffle d'Amalia se fasse plus régulier et que son coeur vienne à battre plus lentement. Une heure et demi passa comme celà. Il finit par se détacher doucement d'elle pour ne pas la réveiller. Il devait rentrer. Il l'embrassa sur le front avant de se rhabiller. Il trouva ensuite un papier et un crayon où il nota dans une écriture stylisée qu'il avait gardé et qu'on ne trouve plus que dans des anciens manuscrits:
Merci Amalia pour cette nuit pleine de surprises. Si tu veux me revoir, voici mon numéro de téléphone et mon adresse. Mais je préfèrerai que tu appelles avant de passer, car j'ai un colocataire très... spécial. J'espère que celà s'arrangera vite avec Matt. Tu embrasseras Lorenzo de ma part. Je te rendrai le T-Shirt rapidement. A bientôt ! John.
Il quitta la pièce à pas feutré puis la maison avant de disparaitre dans la nuit... Ou plutôt à la recherche de sa voiture qu'il avait laissé sur le parking du supermarché.
« J’ai bien trop de fierté pour pleurer devant qui que ce soit, d’habitude. Mais je pense que je ne pouvais pas faire autrement ce soir.. »
Mais elle s’était calmée. Car John avait quelque chose de rassurant, dans sa présence, dans sa façon de parler et dans ses gestes. Il était apaisant. Et c’était agréable. Et, lorsqu’elle lui demanda de rester, de venir se coucher avec elle, juste le temps pour elle de s’endormir car elle ne voulait pas être seule, la réaction qu’il eut en retour la fit sourire. C’était l’occasion, finalement, de mettre les choses au clair entre eux.. Nombreuses étaient les personnes qui pensaient que coucher avec quelqu’un signifiait forcément quelque chose. Amalia ne faisait pas partie de ces gens-là. Et elle fut rassurée de constater qu’il en était de même pour le vampire. Ça n’avait été qu’une pulsion purement sexuelle, un désire purement physique.. Il n’y avait pas de sentiments. Ou si, peut-être. Mais ce n’était pas des sentiments amoureux. C’était une sorte de début d’attachement, d’envie de construire une amitié. Rien de plus. La métamorphe ne pu s’empêcher de sourire sincèrement à l’homme, en le regardant.
« Être amis me va parfaitement. Et sache que tu auras toujours ta place dans cette maison, qu’importe ce qu’en pense mon frère. Que ce soit auprès de moi ou auprès de Lorenzo. Et que j'accepterais toujours ton aide. Ou ta protection. » Elle s’approcha du visage du vampire, déposant un baiser sur sa joue « Et j’espère que ton histoire avec l’élue de ton cœur finira par être moins compliquée. Merci d’avoir été honnête avec moi sur ce point. »
Elle lui adressa un dernier sourire, avant de se retourner, lui tenant toujours la main pour le guider jusqu’à la chambre. Sans aucune arrière-pensée – l’envie était retombée aussi vite qu’était arrivé Matt dans la pièce et la fatigue s’était faite remplaçante – elle enleva son pantalon, se retrouvant vêtue seulement de son t-shirt qui ressemblait davantage à une chemise de nuit. Elle se glissa dans les draps, attendant que John se soit correctement installé avant de se blottir contre lui, lui tournant le dos et ferma les yeux. Les caresses dans ses cheveux, couplées à la présence rassurante et apaisante du vampire, ne tardèrent pas à endormir la jeune femme. Son souffle se fit plus régulier, son cœur ralentit ses battements. Le sommeil lui ouvrait grand ses bras et c’était agréable. Elle s’y laissa glisser, confortablement lovée contre son protecteur. Elle ne sentit pas lorsqu’il se détacha d’elle pour partir, fronçant légèrement le nez en sentant loin dans son sommeil qu’on l’embrassait sur le front. Et elle dormit profondément, jusqu’à ce que son réveil ne la tire de ses rêveries.
En ouvrant les yeux, elle ne pu que sourire. Ses draps avaient l’odeur du vampire à l’endroit où il s’était allongé.. Et, lorsqu’elle leva les yeux, elle vit un mot posé sur un meuble. Elle se leva simplement, prenant le papier entre ses doigts pour lire ce qui était écrit, découvrant une écriture superbe et des mots qui la firent sourire. Avant même de penser à aller réveiller Lorenzo pour le préparer à aller chez la nourrice ou avant même de penser elle-même à se préparer pour le travail, Amalia alla chercher son portable resté dans le salon pour envoyer un sms à John. Elle se doutait bien qu’il ne le verrait qu’à la nuit tombée.. Mais ça n’avait pas vraiment d’importance.
« C’est à moi de te remercier.. Sache que tu es le bienvenu à la maison et que Lorenzo attendra sûrement avec impatience la prochaine fois où il pourra te voir. En ce qui me concerne, je pense que je me suis fait un vrai ami et j’en suis vraiment ravie ! Merci pour tout, John. Amalia. »
Par la suite, elle fit ce qu’elle avait à faire, avec le petit rituel du matin consistant à lutter avec le petit garçon pour lui imposer une tenue. Mais, ce matin-là, le petit garçon semblait bien plus occupé à se rappeler la soirée d’hier et à comparer John à un super-héros. Il fit même rire sa mère et lui disant qu’il était son « super-héros préféré » placé juste avant Buzz l’Eclair et Batman. Ce qui, dans la bouche d’un enfant de deux ans, n’était pas rien.. Tout au contraire.. Ce fut avec le sourire qu’Amalia alla travailler, espérant sincèrement avoir la possibilité de revoir John rapidement. Sans nul doute, il avait su se faire une petite place dans la vie de la métamorphe.