Sujet: Meet me in Wonderland [Aliice] Mer 19 Fév - 13:46
Meet me in Wonderland
“ Alice & Andréa "
Un nouveau projet, ça avait toujours été quelque chose d'exaltant pour la jeune artiste. Depuis son travail avec Lou-Anne pour son spectacle burlesque, elle avait eu envie de continuer à peindre des paysages et des personnages oniriques, elle en avait créé quelques-un pour son plaisir mais n'était pas vraiment satisfaite de son travail. Il manquait un un truc, il manquait une influence claire. Et puis, elle retrouva l'inspiration à travers un livre. En effet, elle tomba sur une vieille édition des Aventures d'Alice au Pays des Merveilles dans une librairie du centre ville de Shreveport. Andréa connaissait déjà ce livre pour l'avoir lu plus jeune et puis elle connaissait évidemment l'histoire d'Alice par le dessin animé de Walt Disney et l'avait redécouvert une fois de plus lorsqu'ils en avaient fait un film. Elle relut ce livre avec un plaisir certain et une fois arrivé au bout, elle fut prise d'une folie créatrice. Elle avait trouvé le monde onirique qu'elle voulait peindre. L'artiste avait décidé de faire une énième "adaptation" d'Alice, elle voulait peindre ce monde et ces personnages hauts en couleur. Ayant toujours beaucoup aimé l'oeuvre de Lewis Carroll, elle aurait dû y penser plus tôt. Parce qu'après tout, quel monde était plus poétique et étrange que celui du Pays des Merveilles?
Elle s'y était mise assez vite, noircissant des pages et des pages de son cahier de croquis puis se lançant à la peinture sur ses toiles. Andréa avait également tâté un peu du fusain et puis avait fait une illustration dont elle était extrêmement fière à l'encre de chine. Tout d'abord, Andréa s'était concentrée sur les paysages que l'on pouvait trouver dans le Pays des Merveilles. Elle avait eu l'impression de retomber en enfance, s'amusant comme une folle à peindre tout ces lieux emprunts de magie ou d'absurdité. Mais tout n'était pas rose, même dans ces peintures, on y voyait aussi un certain côté sombre et inquiétant, que ce soit juste un endroit sombre d'une toile ou sa plus grande partie. Mais au final, ce qui avait été le plus amusant pour elle avait été de peindre les personnages. La scène du thé avec le chapelier fou, le lièvre, le loir et bien évidemment Alice est certainement la scène qui lui a pris le plus de temps vu que ce fut un travail de minutie et de grande précision. Dans cette peinture en particulier, les couleurs sont éclatantes, un brin psychédélique.
Cela devait bien faire trois jours entiers que la jeune femme restait quasiment enfermée dans sa petite maison proche de la forêt. Les seules fois où elle avait bien voulu s'arrêter, ça avait été pour se remplir l'estomac de nourriture instantanée ou commandée. Alana était venue lui livrer le deuxième jour, une montagne de nourriture... c'était ses réserves de guerre à notre casanière d'Andréa. Mais après trois jours de nourritures réchauffées, il fallait qu'elle sorte d'ici. En fait, elle avait une but très précis... La ville abritait une petite galerie où elle avait déjà une ou deux fois vendus ses toiles, et elle se disait qu'une jolie expo sur le thème qu'elle développait en ce moment pourrait être super! Toujours en mode artiste, elle garda son jeans tachés de peinture et une large chemise d'homme passée par dessus un genre de camisole noire et puis bien sûre, elle garda également au pied ses sempiternelles converse. Avant de partir, elle avait aussi préparé son portfolio, une grande chemise en carton avec une partie de ses dessins, quelques peintures non cadrées et puis une affiche qu'elle avait imaginée pour faire la promo de cette partie de ses oeuvres. Callahan avait appelé dans l'après-midi et avait exigé qu'elle fasse un saut elle-même à la galerie, il paraît que lui n'avait pas le temps. Après avoir grogné après lui, l'avoir supplié et tenté toute la palette d'émotion, elle avait dû se rendre à l'évidence et se rendre en ville. Parce que son idiot de manager, oui oui, c'est ça qu'elle pense, lui avait pris un rendez-vous. Chris lui avait dit que tant qu'à avoir des idées, elle avait qu'à les assumer et se bouger un peu. Il pouvait être parfois dur pour la faire sortir de son trou!
Elle s'est donc rendue en voiture jusqu'à la galerie et après une longue discussion, le galeriste accepta la mini-expo que je lui proposais. Premièrement, avoir une artiste connue et qui vivait maintenant dans la région lui ferait une bonne publicité et puis les dessins et peintures qu'Andréa avait prise lui plaisait. C'était le milieu de l'après-midi et vu que la galerie avait une partie vide suite à une grande vente, la jeune peintre avait la chance de pouvoir faire la présentation d'une des vitrines et pourrait s'installer dès le lendemain dans la galerie. Depuis la sortie du placard des vampires, cette galerie était ouverte jusque tard dans la nuit et d'ailleurs il y avait un peu de monde cet après-midi. Mais la journée passait et après avoir pris les arrangements avec la galeriste et signer le contrat, Andréa alla s'installer dans la vitrine tandis que la nuit tombait lentement, pour y installer sa présentation de son exposition sur le pays des Merveilles. Elle y mit l'affiche qu'elle avait créées puis le dessin à l'encre de chine, ainsi qu'un portrait du chapelier, la scène du thé et une esquisse de la chenille. Andréa les installe dans un savant désordre puis se recule et s'accroupit pour avoir une vue d'ensemble, elle est appuyée contre la vitre. Puis elle se lève et regarde la rue, des gens passent, certains s'arrêtent curieux de voir une femme dans une vitrine. Souriante, elle retourne tranquillement dans la salle, tous les dessins qu'elle a emmené sont étalés sur une table et il va falloir qu'elle les range avant de partir.
Sujet: Re: Meet me in Wonderland [Aliice] Jeu 20 Fév - 14:36
Andréa & Alice
« Meet me in Wonderland »
Elle chantait. Chantait et chantait encore, un sourire joyeux accroché aux lèvres. Elle avait oublié qu’elle chantait juste, qu’elle chantait bien, et le découvrir la remplissait de joie. Oh oui, elle était heureuse. Qu’importe qu’il n’y ai plus de True Blood dans le frigo de l’appartement qu’elle partageait avec Viktoria. Elle s’en fichait, elle vivait. Elle chantait. N’était-ce pas le plus important ? Seule dans le salon, elle virevoltait, portée par le son de sa propre voix. Mais la Faim la coupa dans son élan, et elle soupira. Doucement. Elle termina sa chanson, et se regarda. Avec son pyjama rose, et ses pantoufles bleues, elle semblait bien pathétique. Oh, que cette pensée la fit rire ! Elle se mit à rire à gorge déployée, sans pouvoir s’arrêter, pendant une bonne dizaine de minutes, tout un tas de pensées grotesques traversant son esprit. Oh ! Qu’elle aurait l’air sotte à demander si elle pouvait se nourrir dans cet accoutrement ! Elle imaginait déjà les gros yeux que lui ferait l’homme – ou la femme – à qui elle poserait la question. Et l’imaginer la fit rire encore davantage, à tel point que des larmes de sang perlèrent à ses yeux. D’autant qu’elle devrait se rappeler comment elle devait faire pour se nourrir normalement. Elle l’avait oublié ! Qu’importe, se disait-elle, ça lui reviendrait en temps et en heure. Pour le moment, il lui fallait se mettre dans une tenue plus convenable ! Elle resta cinq minutes devant son armoire, et opta pour une robe longue, et bleue, qui lui descendait à mi-mollets. Par-dessus, elle mit un gilet blanc en grosse laine. Elle passa un collant tout aussi blanc que son gilet, et ajouta à ses petits pieds des souliers aussi bleu pastel que l’était sa robe. Ainsi vêtue, elle faisait moins que ses 20 ans éternels, c’était un fait. Mais elle s’appréciait beaucoup dans cette tenue. La dernière petite touche fut un serre-tête bleu, venant habiller ses cheveux bruns qui tombaient en cascade de boucles sur ses épaules et dans son dos.
Elle se trouvait tout à fait ravissante. Et, ravie, elle sortit de chez elle en prenant bien soin de refermer la porte à clefs derrière elle, comme le lui avait maintes fois dit Viktoria. Maintenant, il ne restait qu’à trouver de quoi se nourrir, car son ventre lui rappelait qu’elle mourrait de faim. Malheureusement, elle ignorait tout bonnement où chercher. Elle avait entendu parler d’un endroit où des hommes et des femmes se portaient volontaires pour nourrir des gens comme elle – elle refusait toujours d’utiliser le terme « vampire » car elle refusait d’admettre leur existence – et ce fut d’un pas sautillant qu’elle tenta de trouver cet endroit. Ce ne fut pas difficile. On lui attribua un homme d’une trentaine d’années, grand et charmant. Alice aimait beaucoup l’éclat qu’il y avait dans ses yeux.. Son pouls était régulier, et la demoiselle pouvait voir son sang circuler dans ses veines.. Si bien que ses crocs sortirent brusquement et qu’elle se plaqua une main devant la bouche. « Je suis désolée ! » lâcha-t-elle, paniquée. Mais l’homme posa une main douce sur son épaule, et lui adressa un charmant sourire. La proximité physique n’aidant en rien, Alice ne pu s’empêcher de planter ses crocs dans le cou du donneur et de fermer les yeux. C’était délicieux.. Si délicieux.. Elle entendit les battements du cœur de l’homme devenir de plus en plus lents et, prise de panique, se recula violemment. « Je ne sais pas me contrôler, Sir. Mieux vaux cesser tout de suite.. Je.. Je n’ai plus faim.. » L’homme pensa qu’Alice était une bien drôle de personne, mais il se contenta de lui dire que ce n’était rien, et de lui donner raison. Ils se remercièrent, et l’anglaise quitta l’endroit, rassasiée.
Où pouvait-elle bien aller, maintenant ? Qu’importe ! Heureuse de ne pas avoir tué l’homme qu’on lui avait attribué – cette idée sonnait comme quelque chose de très drôle, pour Alice – elle décida de tout simplement se promener. Elle aimait sentir le vent sur son visage, et elle se plaisait à regarder la ville bouger, se mouvoir comme un être vivant dont les organes seraient eux-mêmes vivants et doués de conscience. Ses pas la perdirent quelque part, du côté des magasins, et elle continua à marcher. Elle aurait pu continuer longtemps si une femme, dans une vitrine n’avait pas attiré son attention.. Elle s’arrêta, se stoppant net, ses yeux captant les dessins en vitrine, juste derrière la femme. Wonderland. Là, elle pouvait presque reconnaitre le Chapelier.. Et le Ver à Soie – bon nombre de personnes pensaient à tord qu’il s’agissait d’une chenille, d’ailleurs ! – était très ressemblant ! Et là.. Ce qui attira le plus son attention.. La tea party. Elle resta fixée dessus pendant plusieurs minutes, sans bouger. Pourtant, Alice ne su pas quoi faire de son visage. Il restait neutre, alors que ses yeux s’écarquillaient et que les souvenirs la ramenaient – lui semblait-il – un siècle en arrière.. Elle s’avança lentement vers la vitrine, y colla ses mains et cessa de respirer pour ne faire aucune buée sur la vitre. Une décision s’imposa d’elle-même ; elle voulait entrer. Et avant même d’avoir eu l’impression de bouger, elle poussait déjà la porte de la galerie d’art.
Si son cœur avait pu battre, il se serait emballé en voyant les dessins sur la table. Elle s’en approcha et, sans réfléchir, prit un des dessins entre ses mains tremblantes. C’était.. presque parfait. Presque. Mais elle sentait déjà une triste nostalgie lui serrer la gorge, et ses yeux se remplirent de larmes rouges. Elle serra le dessin contre son cœur, et tomba assise sur le sol. Elle se mit à pleurer, sans le vouloir, en protégeant le dessin du sang qui s’échappait de ses yeux. L’émotion qu’elle ressentait.. C’était inexplicable. Et elle n’aurait guère eu envie de l’expliquer, par ailleurs. Serrant toujours le dessin, tout en prenant soin de ne pas l’abimer – on abime pas les presques-perfections, se disait-elle – elle en avait oublié la femme de la vitrine. Certainement celle qui avait dessiné tout cela. Elle ne se rappela sa présence qu’en sentant une odeur différente de celle d’un humain, et releva ses yeux pleins de larmes. Rapidement, elle posa le dessin à côté d’elle, comme prise en faute, et se releva à vitesse vampirique. Elle lissa nerveusement les pans de sa robe, essaya vainement de faire partir les trainées rouges sous ses yeux et déclara ; « Je ne voulais pas vous offenser, Madame. Je ne veux offenser personne. Mais je.. Vous.. Enfin.. Je me nomme Alice Pleasance Lewis, née Liddell, Madame.. Si vous aimez les œuvres du Voleur de Souvenirs, vous savez qui je suis.. Et vos dessins.. Vos dessins me rappellent tellement mon enfance.. » Et sur ces mots, elle se remit doucement à pleurer, serrant dans ses poings fermés le tissu de sa petite robe bleue.
Dernière édition par Alice P. Lewis le Sam 1 Mar - 0:47, édité 1 fois
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Sujet: Re: Meet me in Wonderland [Aliice] Sam 22 Fév - 21:25
Meet me in Wonderland
“ Alice & Andréa "
En finissant d'installer la vitrine, Andréa n'avait pas remarqué la ravissante jeune fille en robe bleue poser les mains sur la vitre avec de grands yeux écarquillés, elle ne la vit que lorsqu'elle se releva et se retourna pour jeter un coup d'oeil à la rue avant de retourner dans la galerie à proprement parler. Elle sourit, faire sourire et insinuer des sentiments dans le coeur et l'esprit des gens qui regardaient ses oeuvres, était un des buts qu'elle s'était fixé en devenant artiste. Elle aimait voir les yeux rêveurs, la surprise ou tout autre chose qu'elle pouvait y lire. C'était passionnant de voir les visages s'animer. Revenant au moment présent, elle observa la galerie puis se dirigea vers la table où ses dessins étaient posés. Et puis soudain, comme apparue de nulle part, elle vit la jeune fille à la robe bleue devant la table. Elle s'arrêta net et l'observa faire. La jolie brune prit un dessin et se mit à pleurer avant de tomber à genoux. Andréa avait rapidement compris qu'une vampire se tenait devant cette table... le mouvement rapide et son odeur l'avait trahie. Et puis elle vit la jeune Alice pleurer en serrant un dessin contre son coeur puis tomber à genoux. Ouvrant la bouche puis la refermant, elle ne sait pas trop quoi faire, comment réagir! Et puis décidant qu'il fallait faire quelque chose, elle s'avança doucement. Quand Andy arriva près de la vampire, elle releva ses yeux rougis des larmes de sang qu'elle avait versées puis se releva rapidement, posa le dessin sur la table et s'arrangea au mieux.
La jeune fille s'excusa de manière très formelle avant de se présenter. Et là, ce fut au tour d'Andréa de devenoir coite. Elle était Alice Pleasance Lewis, née Liddell... ce n'était pas possible? Si? L'artiste ne trouvait plus ses mots, elle regarda la jeune fille des pieds à la tête alors qu'elle recommençait à pleurer. Avec sa petite robe bleue et son petit gilet blanc, elle ressemblait à l'Alice des Pays des Merveilles. Les dessins lui rappelaient son enfance, était-ce possible que ce pays/dimension existe? Le coeur d'artichaut d'Andréa se brisa en voyant cette jolie petite fille si triste et si perdue. Elle se rapprocha d'elle et déposa doucement une main sur son épaule.
Vous n'avez offenser personner, vous pouvez toucher les dessins, ça ne me dérange pas et ce sont les miens. Tenez, prenez un mouchoir.
Andréa lui tendit un mouchoir qu'elle venait de sortir de son sac et lui sourit pour la rassurer. Et puis la laissant une seconde, elle alla chercher deux chaises qu'elle plaça proche de la table. Elle voulait en savoir plus sur cette fille qui pleurait devant des dessins du Pays des Merveilles, qui parlait de Lewis comme d'un voleur de souvenir et qui dit être la fameuse Alice. Elle a l'impression d'être juste tombée dans une espèce de réalité parallèle étrange. L'invitant à s'asseoir d'un geste, elle s'assit elle-même sur la chaise faisant face à Alice.
Vous pouvez regarder les dessins si vous voulez. Mais vous êtes vraiment LA Alice des livres?
Elle était consciente que ce n'était pas possible que toute cette histoire soit vraie, mais à quelque part elle avait envie de croire que c'était la vérité, que ce pays étrange et merveilleux soit réél et existe bien quelque part. Un petit peu de rêve ne fait jamais de mal et puis dans le fond, les vampires, les métamorphes, les télépathes et les loups garous existent bel et bien... peut-être que d'autres choses existent également. Et puis il fallait avouer qu'un monde avec un chapelier fou était tentant. Elle sourit, amusée du tour que prenait son esprit.
Je peux vous en offrir un si vous le souhaitez, ou alors en créer un pour vous.
Elle ouvrit son sac pour fouiller à l'intérieur et en sortit un sachet de lingettes humides qui s'avéraient très utile lorsqu'elle devait faire partir des tâches de peintures récalcitrantes. Ouvrant le paquet, elle prit une lingette et tendit la main pour lui essuyer la joue en lui souriant tendrement. Elle était tellement adorable, tellement triste. Elle réveillait un instinct chez Andréa, une sorte d'instinct maternel dont elle n'avait pas vraiment conscience.
Sujet: Re: Meet me in Wonderland [Aliice] Mar 25 Fév - 14:19
Andréa & Alice
« Meet me in Wonderland »
La main qui se posa sur son épaule fut d’une telle douceur qu’Alice en oublia momentanément de pleurer, de respirer ou même de parler. Elle écoutait juste la voix qui accompagnait cette main, qui disait de gentilles choses. Elle regardait juste ce visage aux traits si profondément doux qu’elle en oublia pendant quelques secondes les dessins. Elle oublia même de prendre le mouchoir que lui tendait l’artiste, perdue dans la contemplation du visage de cette dernière. Par mimétisme, elle répondit au sourire de la femme. Elle trouvait ce sourire si joli, mettant à peine quelques secondes à se rappeler où il lui semblait l’avoir vu. Le visage d’Andréa se superposa à celui de Lorina dans l’esprit d’Alice. L’espace d’un instant, elle revit sa mère. Sa vraie mère, celle qui l’avait mise au monde et elle sentit de nouvelles larmes rouler sur ses joues.
Ce fut à cet instant qu’elle prit le mouchoir, laissant l’artiste disparaitre quelques instants et revenir avec deux chaises. « Vous êtes gentille.. » souffla Alice, comme une constatation, tout en prenant place sur la chaise en face de celle de la métamorphe. La vampire eut un sourire à la question de la femme et, faisant une petite boule du mouchoir, elle répondit calmement « Alice Liddell, oui. Comme je vous l’ai dit. Lewis Carroll était un ami de mon père. Ce n’était pas son vrai nom, mais je ne m’en rappelle plus.. Tous les étés, il nous emmenait, mes sœurs et moi, faire une ballade en barque. C’est pendant une de ces ballades que je lui ai conté mon étrange histoire. Je crois.. Oui, je crois que cette histoire a beaucoup plu. » Son regard glissa doucement vers les dessins. Son histoire avait fait le tour du monde, et vivait encore. Ça avait quelque chose de très agréable et de très insupportable en même temps. Comme si on lui prenait une part de son intimité à chaque fois qu’un film, qu’un jeu ou qu’un livre sur le Pays des Merveilles sortait..
La voix de la peintre sortit Alice de ses pensées. Et ses yeux brillèrent d’un éclat nouveau. De la reconnaissance et.. De l’amour. Oui, de l’amour. Il ne fallait pas plus de quelques secondes à la brune pour aimer quelqu’un. Et elle aimait beaucoup Andréa. Elle sursauta imperceptiblement lorsque la lingette humide que tenait la femme entre ses doigts effleura sa joue. Et, dans un geste tendre, elle posa sa main sur celle d’Andréa avant de se lever. Rapidement, elle alla sur ses genoux, et se blottit contre la peintre. Elle ferma les yeux. Le son régulier d’un cœur vivant la fit sourire doucement. Elle fit passer sa main derrière la nuque de la métamorphe et attrapa une mèche de cheveux qui passait par là, avec douceur. Mèche qu’elle entortilla sous ses doigts « Vous sentez bon. La peinture, et le fusain. Et.. Et.. Et vous sentez.. Ce n’est pas une odeur descriptible. Presque comme les hommes-animaux, mais c’est plus diffus.. Vous sentez bon.. » Elle se redressa, piqua un bisou sur la joue de la peintre et la regarda avec un grand sourire « Je crois que j’aimerai un dessin de la Reine Blanche. Tout le monde l’oublie, mais elle est la plus importante. Celle qui m’a bercée lorsque j’étais triste, et qui m’a essuyé les joues lorsque je pleurais. Elle vous ressemble un peu. » Beaucoup. Mais Alice se garda bien de le lui dire. « Elle avait de très longs cheveux bruns, et des yeux.. des yeux pétillant de gentillesse. Je ne me rappelle plus la couleur.. Elle avait un visage très doux, et elle sentait la poibelle. J’aimais lui toucher les cheveux. Entortiller mes doigts dans la douceur de ses cheveux.. Elle me manque tellement.. » Elle se bourlingua à nouveau contre Andréa, se recroquevillant dans une position de petite fille.
La Reine Blanche n’était ni plus, ni moins que l’incarnation dans le Pays des Merveilles de Lorina Hannah Liddell, la défunte mère d’Alice. Et les souvenirs éparpillés et transformés de la demoiselle lui jouaient encore de vilains tours.. Mais, qu’importe. A cet instant, elle se contentait de fermer très fort les yeux à la recherche de l’odeur de poibelle.. Une odeur de fraise ou de poire ferait l’affaire, pensait la petite Alice. Et elle en venait doucement à penser que la poire avait certainement une odeur de peinture et la fraise une odeur de fusain. Après tout, les mots commençaient par les mêmes lettres.. Et ses doigts qui jouaient encore dans les cheveux d’Andréa lui donnait l’impression de jouer dans les cheveux de la Reine Blanche. Se pourrait-il que .. ? Alice se redressa d’un bond, se remettant sur ses jambes en fixant la peintre intensément. Un grand, un immense, sourire éclaira le visage de la demoiselle et elle déclara, le plus sérieusement du monde « Comment avez-vous pu ne faire que de la presque perfection, ma très chère, ma très aimée, ma véritable reine !? Vos cheveux sont plus courts que dans mes souvenirs.. C’est fâcheux. Mais ça ira. Vous savez, le Chapelier n’a plus son chapeau, n’est-ce pas un sacrilège ? Oh qu’importe.. Je vous ai retrouvé ! Peut-être pourrez-vous me montrer le chemin qui mène au Pays des Merveilles ? Votre Majesté, ce monde me fait si peur.. Mais le Lapin Blanc ne s’est pas montré, il m’a abandonnée.. Vous êtes venue me chercher, n’est-ce pas ? »
Et elle planta son regard maintenant plein d’espoir sur Andréa. Il fallait qu’elle soit la Reine Blanche. La Reine Blanche ne pouvait pas être quelqu’un d’autre.. Et Alice était convaincue, au plus profond de son être, d’avoir retrouvé sa très chère Reine. Celle qui l'avait tant bercée et tant rassurée lorsqu'elle était enfant.. Oui, ça ne pouvait être qu'elle..
Dernière édition par Alice P. Lewis le Sam 1 Mar - 0:58, édité 1 fois
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Sujet: Re: Meet me in Wonderland [Aliice] Jeu 27 Fév - 10:23
Meet me in Wonderland
“ Alice & Andréa "
La soirée promettait d'être étrange, cela ne faisait aucun doute. Andréa était juste venue signer un nouveau contrat et puis installer son exposition... et voilà qu'elle se retrouvait avec une jeune femme triste et adorable. Alice devait avoir une petite vingtaine d'année, mais elle paraissait bien plus jeune que cela. Elle était vraiment ravissante et avait l'air tellement fragile. Et puis ce qui touchait encore plus la jeune artiste, c'était de voir à quel point ses gestes tendres avaient l'air de lui faire plaisir et peut-être même l'étonner un peu. Lorsqu'elle lui sourit en lui tendant un mouchoir, le temps eut l'air de se figer durant un instant. Plus un mouvement ne se laissait voir sur le visage de l'enfant, parce que même si ce n'était plus vraiment une enfant, Andréa ne pouvait pas s'empêcher de la considérer comme telle. Une fois installées sur les chaises, elle répondit à ma question et me confirma être la vraie Alice. Elle parla de l'écrivain de la première édition d'Alice au Pays des Merveilles, anecdote connue de sa biographie. Elle touchait la métamorphe qui se rendait tout de même compte que la jeune Alice devait vivre dans une sorte de réalité parallèle, ce qui lui sera plus fortement confirmé un peu plus tard.
Lorsqu'elle lui proposa de lui offrir un dessin ou de lui en faire un rien que pour elle, le visage d'Alice s'éclaira. Andréa lui sourit tout en allant essuyer doucement les larmes de sang qui avait maculé ses joues. La vampire déposa sa main sur celle de la peintre puis vint soudainement se blottir contre elle, sur ses genoux. La métamorphe fut quelque peu étonnée mais referma doucement ses bras autour de la jeune fille. Certes, c'était une vampire mais elle avait l'air inoffensive et surtout, elle avait l'air d'avoir besoin de cette tendresse qu'Andréa était toute disposée à lui prodiguer. En fait, depuis que la jeune femme fréquentait régulièrement Jack et Lorenzo, elle s'était rendue compte qu'elle avait un solide instinct maternel et elle rêvait secrètement d'avoir des enfants. Et vu qu'elle n'en avait pas encore, elle avait tendance à laisser s'épanouir son instinct avec d'autres personnes... avec Lorenzo qu'elle considérait à certains moments presque comme son fils et puis maintenant avec Alice qui avait l'air d'en avoir tant besoin. Elle sourit tendrement en sentant la main de la petite sur sa nuque puis jouer avec ses cheveux, elle la berçait doucement en la tenant étroitement serrée contre son cœur.
Je n'ai pas fait son portrait encore, mais tu pourras passer chez moi et me décrire la Reine Blanche comme tu t'en souviens pour que je puisse faire ce portrait rien que pour toi et aussi vrai que possible.
Les mots qui sortirent ensuite de la bouche de la jolie brune la fit sourire et lui fit fondre le coeur. Elle parla de sa bonne odeur et puis de la Reine Blanche qui lui manquait tellement et qui ressemblait un peu à Andréa. Un moment de silence s'étira agréablement entre elles. Et puis soudain, Alice se redressa d'un coup. Debout devant Andréa, elle lui offrit un sourire gigantesque et se mit à parler. L'artiste comprit au fur et à mesure des paroles de la jeune fille que son vécu au Pays des Merveilles ne pouvait être qu'un trouble psychologique et qu'Alice vivait dans un genre de monde créé par elle. Elle continua malgré tout à lui sourire avec plein de tendresse. Elle la prenait pour la Reine Blanche, ne comprenait pas comment elle avait pu faire pou ne peindre que de la presque perfection. Elle parla ensuite du Chapelier qui avait perdu son chapeau et de la disparition du Lapin Blanc. Elle voulait qu'Andréa lui montre le chemin pour y retourner, et souhaitait qu'elle soit là pour venir la chercher et l'y ramener. Oh seigneur, elle se demandait comment elle allait pouvoir se sortir de cette situation. Est-ce qu'il fallait la laisser dans ces illusions? Elle était vampire et si elle était vraiment Alice Liddel, alors elle devait avoir plus de cent ans... Et si cela faisait plus de cent ans qu'elle vivait dans cette illusion, ce n'était en tout cas pas la petite Andréa Kristenssen qui pourrait l'en sortir! Elle regardait la peintre de ces grands yeux candides et plein d'espoir, cela lui serrait le cœur d'avoir à la décevoir. Fallait-il lui dire qu'elle n'était pas la Reine Blanche? La croirait-elle? Ou au contraire, fallait-elle lui dire qu'elle était bel et bien la Reine Blanche? Andréa ne voyait pas quelle solution était la meilleure... Elle opta pour un compromis. En même temps, la fillette avait l'air tellement sûre d'elle, tellement sérieuse. Elle était vraiment convaincue qu'elle avait devant elle la Reine Blanche du Pays des Merveilles. Il n'aurait pas été vraiment sage de la contredire...
Suis-je vraiment la Reine Blanche? Je ne veux ni la décevoir, ni heurter ses espoirs... que faire? Je crois que le chemin du Pays des Merveilles a été perdu ou en tout cas, je ne sais plus le trouver.Et ce monde n'est pas si effrayant que cela mon ange. Et tu sais quoi? Si tu as trop peur, une place chez moi te sera toujours réservée, tu y seras toujours en sécurité.
N'était-ce pas étrange de faire une telle promesse alors qu'elle venait de rencontrer cette jeune vampire? Oui, certainement. Mais elle voulait la rassurer et la protéger, même si elle ne savait pas bien de quoi Alice avait besoin d'être protégée. Il ne faisait aucun doute que son imagination s'était étroitement liée avec sa réalité, mais vivait-elle moins bien que le reste du monde? La réalité lui était certainement bien plus douce. Se relevant, la métamorphe vint déposer un baiser sur le front d'Alice. Le temps passait tranquillement, la galerie était maintenant presque vide, elle n'allait certainement pas tarder à fermer. Elle ouvrait assez tard, mais tout de même pas toute la nuit, ou du moins pas encore.
Sujet: Re: Meet me in Wonderland [Aliice] Sam 1 Mar - 2:02
Andréa & Alice
« Meet me in Wonderland »
L’idée d’aller chez Andréa plaisait beaucoup à Alice. Terriblement. Elle l’aimait déjà de tout son être, de tout son cœur, même si elle ne la connaissait qu’à peine. Mais elle était gentille. D’une gentillesse qu’Alice avait du mal à retrouver dans ce monde de fous. Une vraie gentillesse, celle qui fait sourire et qui réchauffe le cœur. Qui panse les petites blessures et qui fait penser à la douceur d’une mère. Parce que cette femme, cette peintre, avait cette douceur en elle. Et Alice ne serait pas étonnée de trouver chez elle un petit bambin. Avait-elle des enfants ? Qu’importe, elle sentait bon. Alice elle-même ne comprenait pas très bien le rapport entre les deux choses, mais ça n’avait pas d’importance. Il lui semblait qu’il y avait un rapport infime, délicat. Mystérieux. Et, dans son esprit, enfant et odeur se mélangèrent. Odeur, enfant et Reine Blanche. La Reine Blanche lui manquait. Mais une mère digne de ce nom manque toujours à son enfant.. Surtout après tant et tant d’années.. Plus de cent ans. Comment pouvait-on avoir plus de 100 ans ? Il lui semblait avoir déjà soulevé cette question avec Alexander. Le gentil Alexander.. Pas aussi gentil que cette femme. Personne n’était aussi gentille que cette femme, pas même le Chapelier. Tout était décousu dans l’esprit de la brune. Et, pourtant, il lui semblait que tout avait un sens ; celui qu’elle voulait bien donner à ses pensées sans queue ni tête.
Comment, exactement, en arriva-t-elle à la conclusion que la femme en face d’elle était la Reine Blanche ? L’instinct. Elle le ressentait.. Même si ce n’était que son esprit malade, grignoté par son trouble de la personnalité et par sa perception toute particulière de la réalité, qui lui faisait ressentir cela. Elle le ressentait aussi fort qu’elle sentait que Viktoria était la Reine de Cœur et qu’Adam était le Chapelier Fou. Elle avait besoin de le ressentir, c’était essentiel pour elle.. Et les mots se bousculèrent dans sa bouche, s’écoulant avec cet espoir de petite fille. Retournée au Pays des Merveilles.. Était-ce seulement possible ? Son Pays des Merveilles n’existait plus depuis longtemps, après tout.. Ses parents, ses frères et sœurs.. Tous étaient décédés depuis bien des années.. Même son Angleterre avait changé, même si elle gardait son accent d’un autre temps. Son Pays des Merveilles s’était effondré le jour où son père l’avait mise à l’asile. Et pourquoi ? Qu’avait-elle fait de mal, si ce n’était croire en ce qui était impossible ? Elle stoppa ses pensées, pour se relever, pour faire face à sa nouvelle Reine Blanche avec le sourire d'une enfant bercée par la joie. Elle pouvait trouver des Reines Blanches à chaque époque.. Mais celle-ci était plus vraie que toutes les autres.. Que toutes celles qui avaient été de passage et qui avait prit peur dès qu’Alice avait ouvert la bouche. A la question d’Andréa, Alice ne pu s’empêcher de rire doucement. Était-elle la Reine Blanche ? Cela semblait évident.. Mais le reste des mots de la femme meurtrirent profondément Alice.. Avant de refaire naitre la flamme de l’espoir en elle.
« Toujours ? » Reprit-elle en question en fixant Andréa « Je le souhaite. Vous l’êtes, la Reine Blanche. La plus douce et la plus belle des Reines. Qui pensez-vous pouvoir être, si ce n’est elle ? Vous êtes trop douce et trop gentille pour ne pas l’être.. » Alice regarda la métamorphe se lever. Elle lui attrapa les mains doucement et fronça le nez en souriant lorsqu’Andréa déposa un baiser sur son front « Nous nous en allons ? Oh ! S’il vous plait ! Attendez.. Vous m’avez prouvé que vous étiez la Reine Blanche. Mais je ne vous ai pas prouvé que je suis Alice. Est-ce que vous m’attendrez ? Je ne serai pas longue.. » Elle attendit la réponse d’Andréa, lui sourit et embrassa le dessus de sa main droite. Et, à vitesse vampirique, elle sortit de la galerie d’Art, retrouvant le chemin de l’endroit où elle vivait avec Viktoria. Rapidement, elle lui griffonna un petit mot. « Je suis chez la Reine Blanche. Ne m’attendez pas, Votre Majesté. Je me protégerai du soleil, je vous le promets. Je vous embrasse. Votre Alice. » et chercha tout aussi rapidement ce pourquoi elle était revenue ici. Elle le trouva alors.
Le livre. Celui que le Voleur de Souvenirs lui avait offert à Noël. Le livre était à peine abîmé, même si l’encre avait éclaircit. Les rares couleurs n’étaient plus, ou d’une pâleur à en faire jalouser les morts. Mais, qu’importe. Ce livre était authentique. Vieux de plus de 100 ans. Délicat, et fragile. Seule la vraie Alice Liddell pouvait être en possession de cet ouvrage. Du vrai, du premier.. De celui qui avait été à l’origine de tout le reste. Son petit trésor à elle, la preuve formelle qu’elle disait la vérité. Il n’y avait pas de doute ; la couleur des pages, la couleur de l’encre.. Même un amateur pouvait voir qu’il s’agissait de l’original, écrit de la main de Lewis Carroll lui-même, que la vampire tenait entre ses doigts. Elle trouva un sac, et rangea le livre à l’intérieur avec minutie. Elle ne voulait pas l’abimer. Elle le trainait avec elle depuis trop longtemps, elle avait prit trop de risques pour le récupérer.. C’était le seul lien matériel qui la maintenait à l’époque où elle avait été vraiment heureuse.. Elle repartit, usant à nouveau de sa vitesse vampirique pour retourner à la galerie d’Art. « Je n’ai pas été trop longue ? Pardonnez-moi.. » Elle tendit le sac à Andréa « Vous trouverez ici la preuve que je suis Alice. Et non une usurpatrice. Alice Pleasance Lewis, née Liddell le 4 mai 1854 à Londres, dans le quartier de Westminster. » Elle avait presque récité cette dernière partie.. « Mais, faites attention, s’il vous plait. Je sais que votre douceur ne l’abimera pas.. Mais il est fragile. Extrêmement. Ce livre a plus de 100 ans, vous savez ? » Elle du se retenir de sautiller. Elle aimait toujours la réaction des gens qui se rendaient compte qu’elle était vraiment cette petite fille qui avait jadis côtoyé Charles Dodgson..
« Pourrais-je aller chez vous, cette nuit ? Ma mère travaille. Et je n’aime pas être seule. Je ne ferai pas de bruit, si vous souhaitez dormir.. Le Père des Poupées dort beaucoup, lui aussi, lorsque je vais chez lui la nuit. Mais je reste dans ses bras, ou devant la télévision, et il fait attention à ce que la lumière du jour ne me blesse pas. Je crois que c’est normal que vous dormiez la nuit.. Vous vivez le jour, votre beauté doit être plus époustouflante encore dans la lumière du soleil.. » Dans un geste tendre, Alice passa sa main sur la joue d’Andréa, avant de lui sourire à nouveau. Jamais elle ne se lasserait de lui offrir des sourires, elle le savait..
Sujet: Re: Meet me in Wonderland [Aliice] Lun 3 Mar - 1:23
Meet me in Wonderland
“ Alice & Andréa "
Toute cette histoire était bien étrange pour la jeune femme, mais ça n'avait pas vraiment d'importance dans le fond. Andréa avait trouvé dans cette jolie petite fille perdue, quelqu'un à protéger et à s'occuper. Ce besoin maternel, elle le ressentait maintenant de plus en plus souvent et elle savait également qu'il ne serait pas satisfait avant très longtemps. Certes elle était amoureuse, mais il fallait être en couple pour avoir un enfant et c'était encore loin d'être le cas. Et puis il fallait aussi être deux à le vouloir... est-ce que l'homme qu'elle aimait voudrait des enfants? Elle l'espérait de tout son coeur et de toute son âme. Il lui semblait que ne pas pouvoir elever son enfant serait une grande déchirure pour elle. Son coeur se brisait à la pensée de ne jamais avoir de petit être à chérir et à aimer. Mais pour le moment, elle reportait cet amour sur Lorenzo et puis elle sentait qu'Alice aurait également droit à cette part d'elle-même. Andréa hocha la tête en souriant lorsqu'elle demanda si ça serait vraiment toujours. Elle avait remarqué la grande tristesse qui avait traversé le visage de la belle fillette puis la joie qui l'avait suivie. Elle était heureuse d'avoir pu ramener aussi vite le sourire et le bonheur sur ce visage si doux. La suite lui permit de garder le sourire. Alice confirma qu'Andréa était bel et bien la Reine Blanche, parce que ce n'était tout simplement pas possible qu'elle soit quelqu'un d'autre. Elle parla de sa douceur et de sa gentillesse qui expliquait qui elle était. La petite présentait les choses d'une manière tellement logique et innocente, elle en était désarmante. Et puis dans l'idée de s'en aller et d'emmener la jolie Alice avec elle, Andréa se releva et déposa un baiser sur son front, cela lui fit plisser le nez de façon adorable. Mais la jolie brune ne l'entendait pas de cette façon, vu que la Reine Blanche avait prouvé qui elle était, Alice voulait à son tour lui prouver qui elle était.
Je ne bougerais pas de là, je t'attends ici et prends ton temps mon ange.
Un baiser sur la main de l'artiste et pouf, Alice disparut aussi vite qu'elle était apparue. Une fois la petite partie, Andréa continua à sourire, elle était amusée par tout ce qui venait de se passer. Et puis dans le fond, même si cette jeune femme était à n'en pas douter sujette à des troubles psychologiques, elle était flattée d'être devenue la Reine Blanche du Pays des Merveilles. Qui ne le serait pas? C'est le personnage le plus doux et le plus gentil du Pays des Merveilles, quelqu'un de juste et de tendre. Andréa profita de l'absence de la vampire pour ranger le reste de ses dessins et peintures dans son portfolio puis prenant son calepin, elle fit une esquisse de la fille qu'elle venait de rencontrer pour l'attendre. Elle lui avait promis de rester ici et Andréa n'était pas une personne à se dédire de ses promesses. Et puis soudain, elle fut de retour, s'excusant déjà d'avoir été trop longue.
Ce n'est rien, ça ne me dérange pas d'attendre et tu as été plutôt rapide.
Le tutoiement était venu automatique depuis un petit moment déjà et cela même si Alice continuait à lui dire vous. La façon dont elle parlait était vraiment charmante, elle avait un accent très british et elle parlait comme au siècle passé, ce qui n'était pas vraiment illogique vu son âge. Prenant le sac qu'elle lui tendit, elle disait que c'était la preuve qu'elle était bien Alice. Ouvrant doucement le sac, Andréa y vit la tranche d'un livre qui paraissait ancien. Et quand la jeune vampire lui dit de faire attention et que le livre était fragile, Andréa hocha doucement la tête. Elle le sortit délicatement du sac et caressa d'un geste respectueux la couverture. Et puis enfin, elle l'ouvrit. Les yeux grands ouverts et pétillant de bonheur enfantin, elle tourna doucement les pages. La couleur était passée, l'écriture s'était éclaircies, mais on pouvait clairement voir que c'était un livre écrit à la main et la signature de la fin confirmait tout ce qu'avait dit Alice, enfin ce qu'elle avait dit sur le monde réél... soit qu'elle était Alice Liddel. Refermant doucement le livre, elle releva les yeux sur la petite fille tout excitée qui lui faisait face.
Je te croyais avant que tu me montres ce livre, mais je te remercie d'avoir partager ce trésor avec moi.
La peintre rangea le livre dans le sac avec délicatesse puis sourit tendrement à la demande de la jeune fille. Alice voulait venir dormir chez elle pour cette nuit. Sa mère travaillait et elle n'aimait pas être seule. Et son babillage continua, elle parla du père des poupées, ce qui ne disait rien du tout à Andréa, il ne lui semblait pas se souvenir de ce personnage. Et puis le compliment sur sa beauté époustouflante dans la lumière du soleil fit rire Andy. Personne ne lui avait jamais dit qu'elle était belle, certes on lui avait dit qu'elle était mignonne, charmante, mais jamais belle. Ali déposa sa main sur la joue de l'artiste et lui fit un beau sourire. Elle souriait toujours et c'était vraiment une joie de le voir. Se relevant, elle prit la main d'Alice dans la sienne et l'entraînait doucement avec elle.
Oui, tu peux venir passer la nuit et la journée chez moi, ça me ferait même plaisir. Viens mon ange, on va prendre ma voiture et rentrer chez moi. Je prendrais soin de toi et on va te trouver un endroit confortable pour pouvoir te reposer à l'abri du soleil durant la journée.
Elle l'entraîna tranquillement à sa suite pour aller rejoindre sa voiture, son portfolio sous le bras et son sac sur l'épaule. Une fois arrivé à la voiture, elle déposa ses affaires sur le siège arrière et fit monter Alice sur le siège passager avant d'aller s'asseoir à la place conducteur.
J'habite près de la forêt et j'ai deux chambres, si tu veux on pourra en arranger une pour toi. On pourrait bloquer les fenêtres pour empêcher le soleil de rentrer et comme ça tu pourras y dormir tranquillement. Et puis ça sera ta chambre quand tu viendras dormir chez moi. Ça te va, mon ange? Et puis ne t'en fais pas, on va passer un peu de temps ensemble avant que j'aille me coucher. Et je travaille à la maison demain, donc je veillerais sur ton sommeil.
Elle ne savait pas pourquoi, elle avait tant l'impression qu'Alice avait besoin d'être protégée et rassurée, mais c'était le sentiment qu'elle avait et elle suivait toujours ses impressions. Conduisant tranquillement, elles finirent par atteindre la maison d'Andréa qui se situait en lisière de forêt. C'était une charmante bâtisse de deux étages. Sortant de la voiture, elle reprit la main d'Alice et l'entraîna vers la maison. Dévérouillant l'entrée, elle ouvrit la porte et fit signe à la jolie brune d'entrer.
Et voilà, tu es chez moi et ça sera un peu chez toi désormais. Tu peux visiter.
Au rez-de-chaussée de la maison, il y avait le salon et la cuisine ainsi qu'une salle de bain. Et puis à l'étage, il y avait trois pièce, deux chambres et une dernière pièce très lumineuse qui avait été adaptée en atelier. Rentrant à mon tour, je pose mon sac et mon portfolio que j'avais récupéré dans la voiture et je referme la porte derrière nous.
Sujet: Re: Meet me in Wonderland [Aliice] Lun 3 Mar - 2:58
Andréa & Alice
« Meet me in Wonderland »
Parfois, Alice rêvait de sa mère. Sa vraie mère. Celle qui lui avait conté des histoires lorsqu’elle était enfant. Celle qui lui avait maintes fois dit de se tenir correctement à table, mais qui riait en secret de ses quelques bêtises enfantines. Celle qui avait donnait la vie à ses neufs frères et sœurs, et qui n’avait jamais – oh grand jamais – cédé sous la pression de devoir gérer autant d’enfants. Sa douce mère. Parfois, elle se souvenait de son visage. De ses douces caresses sur ses petites joues, rosées à cette époque. De sa tendresse. Et de ses cheveux qui, le soir, venait chatouiller le visage d’Alice lorsqu’elle recevait un baiser sur le front. Parfois, les détails lui revenaient comme des gifles. Dans un rire, dans une image. Parfois, il lui semblait voir Lorina – sa sœur – et Henry, son frère. Et, parfois, elle avait l’impression de pouvoir apercevoir le visage de son père. Son doux, son merveilleux père. Celui qui avait toujours cru à une possible guérison, qui s’était battu pendant cinq années pour ne pas condamner sa fille à subir quelques atrocités que ce soit. Elle l’avait deviné. Elle se souvenait parfois de cette petite lueur au fond du regard de son père, lors de ses visites à l’asile, lorsqu’elle ouvrait la bouche. Et de la désillusion dans ce même regard, lorsqu’aucun son ne sortait. Oh oui, parfois, elle se souvenait de ses parents. Et c’était étrange. Car elle ne savait pas où les mettre dans ses souvenirs déformés. Parfois, sa mère devenait la Reine Blanche, et son père le Lapin Blanc. Celui qui avait guidée la petite fille.. Et celle qui l’avait épaulée.. Et puis, tout lui paraissait trop dingue. Il était difficile de faire cohabiter la réalité et la fiction.. Elle y songea brièvement sur le chemin. Alice aimait philosopher, et il lui semblait que ce sujet était parfait pour cela..
De retour auprès d’Andréa, Alice fit ses excuses, souriant à ce que lui répondit la Reine Blanche. Puis, elle partagea son plus grand trésor. Certainement une des choses qui comptaient le plus pour elle, dans le monde entier.. Elle le partagea avec cette femme, avec une joie et une excitation visible et claire. Ce n’était pas qu’un livre. Ce n’était pas que l’histoire d’« Alice au cœur de la Terre » .. Non, au yeux de la brune, c’était tellement plus que ça. Le commencement de la fin. Et la fin du commencement, probablement. Mais tout cela lui paraissait être quelque chose de foncièrement bon. Alice observa Andréa. Elle observa la douceur avec laquelle la peintre tournait les pages, et son expression dans le regard. Ce bonheur, dans les yeux foncés de la Reine Blanche, gonfla le cœur d’Alice d’une fierté peu commune. Et cela ne fit qu’accentuer l’excitation enfantine de la demoiselle. Ses grands yeux posés sur Andréa, elle répondit le plus simplement du monde ; « Je partagerai encore milles trésors avec vous, pour voir ce bonheur au fond de vos yeux, Votre Majesté ! » Elle regarda la façon dont Andréa rangea le livre, avant de reprendre le sac avec une infinie précaution. Et avant de parler, à n’en plus finir. Comme souvent. Elle savait qu’elle parlait beaucoup, mais il lui était si difficile de rompre le fil de ses pensées et de ses paroles ! Elle avait toujours été particulièrement bavarde. Sauf, bien entendu, lorsqu’elle s’était tut pendant des années.. La main d’Andréa prenant la sienne fit rire Alice, doucement. D’un rire tout en douceur et en légèreté. Et elle se laissa entrainer, tout en écoutant son interlocutrice avec une attention exemplaire et surnaturelle de sa part. Elle se laissa guider jusqu’à la voiture, lissa sa robe avant de s’assoir sur le siège – pour ne pas froisser la dite-robe – avant de placer méthodiquement le sac contenant le livre sur ses genoux, et écouta encore la peintre, acquiesçant à sa question. Bien sûr que ça lui allait.. Elle n’aurait pas pu rêver mieux, à vrai dire ! Et, la première question qui lui vient alors à l’esprit fut ;
« Pourrais-je décorer ma chambre ? Je dessine, moi aussi.. Pas comme vous.. Mais je dessine. Et j’aime voir les murs se parer de mes dessins.. » Ce qui était vrai. Elle dessinait beaucoup de choses, souvent avec des couleurs et des formes étranges. Dans l’appartement qu’elle partageait avec Viktoria, les murs de sa chambre étaient tapissés par ses dessins. Tous comme les portes de son placard, sa tête de lit et tout autre meuble présent dans la pièce. Même les lourds rideaux qui couvraient les fenêtres n’avaient pas échappés aux dessins d’Alice. « Je suis si heureuse, Votre Majesté ! Si contente de vous avoir retrouvée.. » rajouta-t-elle tranquillement, tout en regardant le paysage défiler à travers la vitre. Et, heureuse, elle l’était à cet instant. Indéniablement. Elle ne pouvait nier qu’elle passait une des plus belles nuits de son existence.. Et, elles arrivèrent devant la maison. Et les yeux d’Alice étincelèrent de bonheur « C’est une si jolie maison ! » s’exclama-t-elle « Regardez comme elle est belle ! Attendez ! Arrêtez-vous quelques secondes pour voir comme elle est si jolie ! Prenez-vous encore le temps de regardez votre maison, Votre Majesté ? Elle est si somptueuse ! » Elle sautilla sur place, en riant légèrement sous le coup d’une joie dont seuls les enfants ont le secret « Je suis terriblement heureuse ! Je pourrais rester devant cette bâtisse, à observer, jusqu’au levée du jour, tant votre maison est belle ! » Elle serra la main d’Andréa, d’une légère pression, avant de la suivre jusqu’à l’entrée. L’invitation à entrer fut subtile, mais Alice passa le pas de la porte sans le moindre problème. « Votre maison est plus belle encore à l’intérieur ! Je ne pensais pas cela possible !! » Sa voix trahissait toute sa joie, partant sur certains mots dans les aigus. Alice posa le sac contenant son livre juste à côté des affaires d’Andréa. Et, déjà, elle partit en exploration, gagnant chaque pièce à vitesse vampirique et s’y arrêtant pour regarder.
Dans chaque pièce, on pouvait entendre ses exclamations et ses rires enfantins. Et, chaque fois qu’elle repassait devant Andréa, elle sautillait sur place en tapant dans ses mains. Une véritable enfant. Sa seule déception fut de constater que sa Reine Blanche n’avait pas de bambins.. Mais cette déception fut balayée par la pièce dans laquelle elle pénétra après avoir encore répandu des « Oh ! » et des « Comme c’est joli ! » à l’étage. L’atelier d’Andréa. Ses yeux pleins de curiosité s’attardèrent sur chaque chose et son esprit vagabondait déjà.. Là, elle s’imaginait assise en tailleur à regarder la Reine dessiner. Et là ! Là, elle s’imaginait essayer de la reproduire en dessin, avec les drôles de couleurs et de formes qui n’appartenaient qu’à Alice.. Elle aimait tellement cette pièce ! Comme elle aurait voulu la voir en plein jour ! « Votre Majesté !! » cria-t-elle, sans cesser de regarder la pièce.. Mais, impatiente comme une enfant, elle n’arriva pas à attendre plus de quelques secondes avant de redescendre à vitesse vampirique pour prendre Andréa dans ses bras. « J’aime cette maison. Et je vous aimes. Plus que je n’aime cette maison, probablement.. » Elle se décolla d’Andréa « Je sais comment condamner une fenêtre. Ma mère.. Oh, enfin.. Me voilà embêtée.. Comment.. Ah oui ! Je parle naturellement de ma créatrice, Viktoria Elizabeth Grimm.. Il me semble important de faire les distinctions qui s’imposent, sans quoi vous serez vite perdue dans mes discours.. Voyez, je parle de ma mère, mais vous ignorez alors si je parle de Lorina ou de Viktoria.. Où en étais-je ? Je parlais de condamner.. Croyez-vous que l’on peut condamner une carte, même si celle-ci est fort agaçante ? Cela me semblerait illogique. Pourtant, l'on peut couper la tête de ces pauvres et stupides cartes.. … Oh non, je ne crois pas que j’étais en train de parler de cela.. Mais de quoi alors.. Des fenêtres, bien sûr ! » Elle se mit à rire tout en levant les yeux vers le plafond et en mettant ses mains dans son dos, comme une petite fille, et elle ajouta alors, toute fière d'elle en faisant glisser un regard malicieux sur Andréa ; « Je disais donc que je savais condamner une fenêtre, parce que ma créatrice m’a montré comment faire. Avez-vous des volets à ma fenêtre ? Et de lourds et longs rideaux, en velours, ou d’une épaisseur imitant celle du velours ? »
Puis, elle se mordit la lèvre et fronça les sourcils, comme une petite fille que l’on gronde, ou qui réfléchit.. « Me voilà embarrassée.. » murmura-t-elle, comme pour elle-même « Je suis une jeune fille bien sotte.. Votre Majesté.. Je crains d’avoir oublié ma chemise de nuit.. »
Sujet: Re: Meet me in Wonderland [Aliice] Lun 3 Mar - 9:38
Meet me in Wonderland
“ Alice & Andréa "
Ces instants passés auprès de la jolie Alice étaient unique, il fallait bien l'avouer. Entre flots de paroles ininterrompus et décousus sur un monde imaginaire et moments d'amusement et de tendresse extrême. Il allait sans dire que malgré l'étrangeté de cette rencontre, Andréa était ravie de cette soirée, elle avait tant hésité à sortir de chez elle... elle savait à présent qu'elle avait eu milles fois raisons. Au fond, ce n'était pas tous les jours qu'on pouvait se targuer de rencontre en chair et en os, une jeune fille ayant inspiré un conte connu de tous et dans le monde entier. L'artiste-peintre appréciait la candeur et la générosité d'Alice, deux qualités qui ne se trouvaient plus suffisamment dans cette société blasée et individualiste. Alice était une bouffée d'air frais. Parce que malgré le fait que la jeune femme soit relativement terre-à-terre pour les choses qui le nécessitaient, de l'autre côté elle était restée un peu naïve et rêveuse, et son métier qui était plus un hobby d'ailleurs, l'aidait à rester une petite fille par certains côtés. Andréa voyait avec quel plaisir la demoiselle Liddel lui faisait découvrir son trésor, la preuve de qui elle était et un souvenir qui devait lui être cher. Que garde-t-on de plus de cent ans d'existence? Après toutes ces années, il ne reste certainement plus que les objets les plus important et quelques souvenirs. Mais même les souvenirs doivent s'estomper avec les années. Dans le fond, la métamorphe a du mal à appréhender l'éternité et elle-même est heureuse de la brièveté de la vie, de sa vie. N'était-ce pas cela qui faisait justement la valeur de la vie?
Le sourire ne quittait plus les lèvres d'Andy, elle aimait voir la jolie vampire qui n'était pas loin de sautiller sur place tant elle était enjouée. Main dans la main, elles quittèrent la galerie pour prendre la voiture qui les emmèneraient jusqu'à la "tanière" de l'artiste. Pourquoi tanière? En fait, c'était son agent qui avait renommé ainsi sa maison pour souligner le fait que sa protégée hibernait souvent pendant de longue période seule. Christopher avait parfois un humour douteux. Le trajet en voiture se passa agréablement, Andréa lui parla un peu de la maison et de l'endroit où elle pourrait dormir, lui expliquant également qu'elle serait à la maison la journée du lendemain lorsque la vampire se reposera. La première question d'Alice fit rire la conductrice de la voiture. Elle voulait décorer sa chambre. Ça ne posait pas vraiment de problème dans le fond, même si la chambre avait plus été prévue comme chambre d'amis que comme chambre d'une seule personne. Mais il y avait toujours le sofa-lit dans le salon et un lit d'appoint dans son atelier, donc même si elle devait accueillir d'autres personnes, cela ne posait pas trop de problème. Si Alice voulait sa chambre, Andréa pouvait bien la lui offrir.
Oui, bien sûre. Tu pourras la décorer comme tu le veux. Je t'aiderais à la décorer, si tu en as envie. J'ai assez de matériel pour peindre ou dessiner autant que tu le pourras.
Alice avait à coeur de partager sa joie et elle fit savoir à la jeune femme qui allait l'accueillir chez elle à quel point elle était heureuse de l'avoir retrouvée. Et même si c'était leur première rencontre, Andréa sourit. Une fois arrivée sur place et descendue de la voiture, la demoiselle ne tenait plus en place. Elle sautillait, riait, s'extasiait. Elle aimait la maison, demandait à s'arrêter pour admirer la demeure somptueuse... Andy trouva cela charmant, car certes elle adorait sa petite maison en lisière de forêt, mais de là à dire qu'elle était somptueuse, il y avait un monde. Malgré le fait que la vampire affirma pouvoir rester à admirer la splendide demeure jusqu'au lever du jour, la jeune femme l'attira tranquillement avec elle et l'invita à visiter. Elle avait appris il y a peu que les vampires avaient besoin d'une invitation pour entrer dans une maison, mais elle avait oublié cette information, ne se rendait pas vraiment compte du fait qu'Alice était en effet une vampire. Pour la métamorphe, elle était juste une petite fille pleine de joie rencontrée au hasard d'une galerie. La demoiselle avait l'air encore plus jeune en ce moment, on aurait pu croire à une fillette de cinq ans qui découvre un nouveau jouet... elle adorait la maison. Et puis, elle se mit à se déplacer à la vitesse surnaturelle des vampires, allant de pièce en pièce, découvrant la maison de fond en comble. Andréa resta au rez-de-chaussée, souriant des exclamations et des éclats de rire de la fillette.
Et puis un cri plus fort que les autres lui fit lever la tête. Alice l'appelait de l'étage, elle se dirigea tranquillement vers l'escalier quand soudain la petite brune se retrouvait devant elle et la serrait dans ses bras. Amusée, Andréa resserra ses bras autour de la fillette et caressa doucement ses cheveux tandis qu'elle lui disait qu'elle aimait la maison et qu'elle l'aimait elle. Aimer était aussi spontané chez la douce jeune fille que chez une jeune enfant, elle était vraiment restée en enfance et avait oublié de grandir, ce qui n'était pas vraiment grave. Desserrant son étreinte, lorsqu'elle se détacha, elle lui sourit tendrement et essaya de suivre son discours une fois de plus décousu. Il fallait rester concentrer pour être capable de la suivre. Elle passa du fait de condamner une fenêtre à sa mère qui était en fait sa créatrice et pas Lorina, puis de condamner une carte, couper la tête des cartes et revenant au fenêtre. Ouf, il fallait s'accrocher. Andréa compris l'histoire de la mère, fut perdue avec l'histoire des cartes, mais récupéra le fil une fois qu'elle parla de couper la tête vu qu'elle était revenue au Pays des Merveilles. Un rire fusa tandis qu'elle mit ses mains dans son dos et observa Andréa avec un éclat espiègle dans ses jolis yeux bruns, toute fière, elle annonça qu'elle savait condamner une fenêtre et posa quelques questions précises.
Il y a des volets aux fenêtres et pour les rideaux, ils sont épais mais laisse filtrer un peu de lumière. Mmh, pour la journée de demain, je préférerais que tu dormes dans ma chambre. Les rideaux y sont épais et pas un rai de lumière n'entre dans la chambre. Et je ferais installer les mêmes rideaux dans l'autre chambre pour toi.
Elle allait proposer à Alice de monter lorsqu'elle celle-ci se mordit la lèvre et fronça les sourcils. Elle avait soudain l'air empruntée ou même coupable. Ne comprenant pas trop ce qu'il se passait, Andréa la regarda attendant le fin mot de l'histoire. La petite princesse était embarrassée mais l'artiste ne comprenait toujours pas de quoi il en retournait. Et puis Alice annonça presque gravement qu'elle était sotte et qu'elle avait oublié sa chemise de nuit. Une envie d'éclater de rire monta en Andréa, mais elle se retint et regarda avec gravité mais aucune sévérité la jeune fille qui lui faisait face.
Ce n'est pas grave, Alice. Nous trouverons bien quelque chose dans mes affaires qui pourront t'aller. Par contre, j'ai bien peur de ne pas avoir de belle chemise de nuit comme celles que tu as certainement.
Et oui, si elle avait pour habitude de porter des chemises de nuit du style du siècle passé, elle ne trouverait rien dans les placards de cette maison. Andy avait quelques nuisettes en soie et en dentelles, des petites choses sexy qui était plus faite pour dévoiler que caché... Mais à part cela? Elle avait toujours dormi nue ou avec des t-shirts ou des chemises d'hommes beaucoup trop grands pour elle. Elle devait avoir peut-être quelques vraies chemises de nuit dans ses affaires à Copenhague, mais n'ayant pris ici que le nécessaire, elle n'avait rien de ce style. Emmenant tranquillement Alice à l'étage, elle pénétra dans sa propre chambre pour ouvrir son armoire en grand. Réfléchissant, elle en sortit un grand t-shirt sans tâches de peintures, ce qui était un petit miracle dans sa garde-robe. Et si cela ne convenait pas, elle pourrait toujours lui prêter une de ses robes d'été en coton, ça pouvait peut-être ressemblé pour elle à une chemise de nuit...
Est-ce que cela t'irait, sinon, je peux te donner une robe en coton.
Elle lui montra le t-shirt et une jolie robe en coton rose, elle avait le choix. Et qu'elle choisisse l'un ou l'autre, elle pourrait garder ce vêtement de nuit. Andréa bailla légèrement, la fatigue se faisait légèrement ressentir, mais pas encore trop intensément. Il y avait une télévision dans la chambre, Andy eut dans l'idée qu'elles pourraient toutes les deux s'allonger pour regarder un film et comme ça si par hasard elle s'endormait, ça ne serait pas grave...
Tu aurais envie de regarder un film ici? Comme ça, si je m'endors ce n'est pas grave. Sinon on peut aller peindre un peu.
Sincèrement, elle se sentait de faire les deux. Il lui était déjà arrivée de passer des nuits entière à peindre. Quand l'inspiration ne la lâchait pas, elle ne ressentait pas la fatigue et ne se rendait même pas compte du moment de la journée. S'affairait tranquillement dans la chambre, elle sortit un caleçon pour elle et un t-shirt pour dormir. Alice resterait cette nuit et la prochaine journée dans cette maison et donc Andréa n'y dormirait pas nue. Elle avait déjà dormi sous le même toit que des enfants et en général, s'il voulait soudainement vous voir... il venait... et nu ou pas, eux s'en fichait. Vu l'attitude enfantine de la jeune Liddel, Andy ne doutait pas une seule seconde qu'elle serait capable de débarquer sans penser à mal à n'importe quel moment. Elle finit par s'éclipser dans la salle de bain pour enfiler les vêtements qu'elle avait choisi pour dormir et retourna dans la chambre et s'assit sur son lit.
Si jamais tu t'ennuies cette nuit, tu peux aller dans l'atelier pour y peindre, sois juste prudente avec les toiles terminées ou en cours. Et puis sinon, il y a une télévision ici dans ma chambre et une en bas, dans le salon.
Sujet: Re: Meet me in Wonderland [Aliice] Ven 7 Mar - 0:03
Andréa & Alice
« Meet me in Wonderland »
Décidément, Andréa avait tout de la Reine Blanche si parfaite et si délicate. De la douceur de son rire, aux charmes de ses paroles, tout plaisait à Alice. Elle, le chemin qu’elles empruntèrent.. La petite brune avait l’air d’être dans un rêve éveillé.. Elle songea quelques secondes à Viktoria, et à la réaction qu’elle aurait en lisant le mot qu’elle lui avait laissé. Est-ce qu’elle serait jalouse qu’Alice ai trouvé une Reine Blanche ? Sans nul doute. La Reine de Cœur était jalouse bien trop rapidement. Et ce n’était pas une qualité ! Mais quelle qualité Alice arrivait-elle à trouver à celle qui avait été – un temps – sa nourrice préférée ? Elle balaya cette question d’un signe de main discret, tandis qu’elle souriait à la réponse d’Andréa. Elle aurait sa chambre. Sa propre chambre, son petit univers. Elle se fit la promesse de ne pas déborder en dehors de cette pièce qui lui serait réservée, comme elle en avait l’habitude.. Après tout, elle n’oubliait pas qu’elle allait être chez la Reine Blanche, et non chez elle. Cela faisait toute la différence. Lorsqu’elles arrivèrent devant la maison, Alice s’extasia. Et elle ne pu contenir toute sa joie enfantine, tous ses éclats de rire, tout son bonheur de l’instant présent.. Elle aimait cet endroit. Elle s’y sentait bien. Elle n’avait pas besoin de connaitre Andréa depuis bien longtemps ; elle avait l’impression de la connaitre depuis toujours. Dans un sens, c’était le cas. Si Lorina Liddell – non pas la sœur, mais bel et bien la mère d’Alice.. Comme son arbre généalogique était compliqué ! – avait pu se réincarner, nul doute qu’elle l’aurait fait sous les traits d’Andréa. Elle lui ressemblait tellement ! De divagations en divagations, Alice en arriva au point où elle fut fière de dire à la peintre qu’elle savait condamner une fenêtre.
« Bien. Très bien. Je ne bougerai pas, pour vous laisser dormir. Et vous pourrez bouger, vous. Lorsque je dors, c’est comme si j’étais morte. Mais peut-être serez-vous déjà levée lorsqu’il sera l’heure pour moi de dormir ! » Et puis, elle se prit elle-même en faute. Elle avait pensé à prendre son livre, oui.. Mais elle avait complètement oublié de prendre une chemise de nuit ! Quelle sotte faisait-elle ! C’était, dans son esprit, un problème très grave, il fallait bien l’avouer. Elle s’en tenait pour responsable, et se sentait prise au piège. Ainsi, ce fut de la surprise pure qui se lut dans son regard lorsqu’Andréa prit la parole pour lui dire que ce n’était pas grave. La demoiselle s’apprêtait à dire que si, ça l’était – bien qu’elle ne voulait pas contredire la sacro-sainte Reine Blanche – mais Andréa poursuivit, en disant qu’elles trouveraient bien quelque chose dans ses affaires à elle. C’était une possibilité qu’Alice n’avait pas imaginé ! Et pourtant, c’était une solution si simple et si séduisante ! Elle eut un petit rire gêné, avant d’ouvrir la bouche « Mes chemises de nuit ne sont pas si jolies qu’avant. Le temps a abimé celles que je portais à l’Asile de Londres.. Ma créatrice a dû m’en racheter, mais je ne les trouve pas très jolies.. Enfin, ce n’est qu’un vêtement pour dormir.. » Alice se laissa guider jusqu’à l’étage, et jusqu’à la chambre d’Andréa. La peintre ouvrit son armoire en grand, pour en sortir un grand t-shirt qui fit sourire Alice, puis une robe en coton. Lui laissant le choix, Alice se mit à réfléchir à ce qu’elle préférait porter, avant d’avancer sa main vers la robe en coton. « Je préfère le bleu. » déclara-t-elle en se ravisant « Je vais prendre ce grand.. ce.. enfin.. Ça. » Elle montra le t-shirt tout en le prenant doucement pour ne pas le froisser. Et elle resta là, avec le t-shirt qui serait probablement dix fois trop grand pour elle dans les bras, à ne pas savoir quoi en faire. Elle ne pouvait pas se changer devant Andréa, c’était impoli.. Andréa qui proposa par ailleurs deux activités, faisant sourire Alice.
« Je.. J’aime beaucoup regarder des films. Ma créatrice m’a acheté tous les.. Je ne sais plus comment ça s’appelle. Disnoy ? Ou peut-être Disney.. Qu’importe.. Mon préféré est la Petite Sirène. Mais j’aime aussi autre chose. Des fois, je regarde les films de Viktoria. Il y a beaucoup d’action, et parfois c’est très drôle. Peut-être pourrions-nous peindre la nuit prochaine ? » Elle lui offrit un sourire « Et vous avez l’air fatiguée, Votre Majesté. Je veillerai sur votre sommeil, comme vous l’avez tant fait pour moi auparavant. » Et puis, en détournant le regard, elle ajouta « Maintenant.. Sans vouloir vous paraitre offensante, Votre Majesté.. Si je dois changer de vêtements, j’aimerai le faire seule.. Parce qu’enfin.. Ma nudité.. Enfin, ce n’est pas poli, lorsque l’on est une jeune fille de bonne famille - comme c'est mon cas, naturellement, mon père était tout de même doyen d'Oxford - de se montrer nue devant une femme.. » Elle vit Andréa s’affairer à prendre quelques affaires, et bien vite, elle se retrouva seule dans la pièce. Elle ôta son serre-tête, qu’elle posa sur la table de chevet, puis enleva son gilet, puis sa robe, avec une infinie précaution. Elle passa le t-shirt d’Andréa avec la même précaution, et termina par enlever ses collants, tout en gardant son sous-vêtement. Elle ne pu s’empêcher de rire en se voyant vêtue de ce vêtement qui lui tombait sur les genoux, sans forme. Elle bougea les bras, riant de plus belle. Elle n’avait jamais porté une telle chose.. Elle se força à se calmer, pour plier sa robe, ses collants et son gilet et attendit tranquillement qu’Andréa ne revienne.
« J’ai l’air ridicule, n’est-ce pas ? » lâcha-t-elle avec un grand sourire amusé « Oh ! Mais regardez-vous ! Nous sommes joyeusement ridicules ! Je suis certaine que le Chapelier en rirait pendant des heures entières ! » Andréa poursuivit, et Alice secoua doucement la tête « C’est très gentil. Mais je ne peindrai pas cette nuit. Je crois que je préférerai rester avec vous. J’aime beaucoup entendre les gens dormir. Je ne m’ennuie jamais comme ça ! Les personnes bougent tellement dans leur sommeil ! C’est distrayant ! » Alice sauta alors dans le lit, soulevant les couvertures pour s’y glisser. Le lit avait l’odeur si particulière de la peintre, et la vampire s’y sentait incroyablement bien. Elle attendit que sa Reine Blanche se glisse à son tour dans les draps, la laissa s’installer confortablement, et s’installa contre elle. La tête posée contre la poitrine de la femme, et une jambe remontée sur son bas-ventre. Elle aimait être ainsi. Elle faisait pareil lorsqu’elle dormait chez Esteban, sans arrière-pensée aucune.
« J’ai en tête l’histoire de l’oiseau, qui rencontre le griffon. Bien sûr, le griffon lui raconta l’histoire de la Tortue-à-la-Noix, et l’oiseau ne la comprit pas, bien entendu. Cela mit la Reine de Cœur dans une telle colère qu’on la vit rouge pendant des jours et des jours. Saviez-vous que la Reine de Cœur était également la Marquise des Tortues-à-la-Noix ? Oui, bien sûr que vous le savez, que je suis sotte.. Enfin.. Où en étais-je ? Ah oui ! Alors, naturellement, elle prit très mal le fait que ce pauvre petit oiseau – je crois que c’était un merle, ou un pigeon. Peut-être un goéland. Les trois se valent. – ne comprenne donc pas. Comme à son habitude, la Reine hurla ; « QU’ON LUI COUPE SON INGRATE ET ARROGANTE PETITE TÊTE ! » de toute la puissance de son indélicate petite voix toute agaçante. Enfin, vous savez la voix que possède la Reine de Cœur.. Mais l’oiseau, fier de savoir voler, nargua la Reine, qui fit couper la tête de quiconque osait sourire. Cela dura un moment, avant que l’oiseau ne revienne se poser prêt du griffon pour lui dire qu’il avait comprit ce qu’était une Tortue-à-la-Noix. Et, alors que les infâmes et stupides cartes de cœur essayaient d’attraper l’oiseau, vous êtes arrivée.. Oh ! Que vous étiez jolie, ce jour-là ! Dans cette robe somptueuse ! Vous m’avez alors dit « Alice ! Chérie ! Attrape l’oiseau et laisse le se poser sur ton épaule pour qu’il ne lui arrive rien. » Voilà comment vous avez mit un terme à l’hystérie de la Reine de Cœur. Bien sûr, elle ne pouvait pas attraper l’oiseau, puisqu’il était sur mon épaule. Et puis - je le sais, car elle me l'a confié un jour - elle a peur de vous. Alors, comment aurait-elle pu vous tenir tête ? » Alice eut un petit rire, calme et tendre « Pouvons-nous allumer la télévision ? »
Oui, son grand monologue n’avait eu visiblement aucun but, ni aucune provenance. Mais ça lui avait plu de raconter cela à Andréa. Elle se lova un peu plus contre elle. « Dormez, Votre Majesté. Votre cœur bat lentement, et votre respiration est calme. C’est le bon moment pour fermer vos jolis yeux. N’ayez crainte. Je veille sur votre sommeil. Je vous le jure.. Vous ai-je déjà menti ? Non, je n'aurais pas osé, bien entendu.. » Alice se remonta doucement, juste pour venir poser un baiser sur la joue d’Andréa avant de se remettre exactement dans la position qu'elle avait quitté quelques secondes plus tôt, tandis que la télévision en fond sonore diffusait un film quelconque. « Je peux vous chanter une chanson, si vous le voulez. Vous m’en avez appris beaucoup.. » ajouta-t-elle à voix basse, comme pour ne pas troubler l’éventuel repos de la peintre. Elle ne voulait pas déranger. Elle voulait juste être bien, aimée, choyée. Et pouvoir rendre, à son tour, un peu d’amour..