Sujet: You can trust me, sister.. | Alana & Freya Lun 18 Nov - 9:28
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You can trust me, sister..
« Freya, petite Freya.. » Les doigts d’Adam étaient en suspension prêt du visage de sa progéniture, la faisant doucement tressaillir. Il venait de lui faire raconter la soirée de retrouvailles qu’elle avait passées avec John, dans les moindres détails. « Tu as gâché ma soirée, avec tes ressentiments. Du grand art. » Les doigts d’Adam se refermèrent fermement sur le menton de Freya « Tout ce que je te demandais, Freya, c’était de gagner la confiance de ton géniteur. Pas de t’énerver. Pas de régler tes comptes. Simplement de gagner sa confiance. Est-ce trop dur à te mettre dans la tête ? Tu m’as beaucoup déçu. » Les mots furent comme un coup de poignard au plus profond de la vampire, et une larme de sang roula sur sa joue, jusqu’à venir toucher un des doigts d’Adam. « Tu pleures ? Katherine, regarde, elle pleure ! » Un rire, provenant du sofa où Katherine était allongée, accompagné par celui d’Adam, fit doucement trembler Freya, avant qu’Adam ne vienne coller ses lèvres contre l’oreille gauche de sa dernière progéniture, pour venir lui murmurer quelques mots « C’est plutôt moi qui ai toutes les raisons du monde de pleurer, ma chère Freya. » Il se recula. « Encore un faux pas comme celui que tu as fait, Freya.. Encore un, et tu sais très bien ce qu’il arrivera. » Adam n’avait pas besoin d’être plus explicite que cela pour créer une certaine panique dans le regard de sa progéniture. Le fait était que, non, elle ne savait pas avec exactitude ce qui arrivait si elle décevait encore une fois son créateur. Et elle n’était pas tout à fait certaine de vouloir le savoir. « Pardonne-moi, Adam. Il n’y aura plus de faux pas. » La voix de Freya tremblait légèrement. Un grand sourire, pas tout à fait joyeux, étira les lèvres de l’allemand « Très bien. Tu y retournes. Et cette fois-ci, ne me fait pas honte. » Elle acquiesça. « John m’a dit où trouver Alana.. » Le regard d’Adam s’éclaira « Eh bien, trouve là. Que fais-tu encore ici ! »
Elle sortit, nettoya le sang qui avait coulé lorsqu’elle n’avait pas su ravaler ses larmes et déambula quelques minutes dans les rues. Elle avait déçue son créateur. Cette simple idée la rendait folle.. Il fallait qu’elle se rattrape, elle le savait. Qu’elle garde ce rôle de la petite dernière de la famille Huntingdon, qui avait vécu des événements traumatisants et qui avait désormais et plus que jamais besoin de sa famille pour s’en sortir et remonter la pente. John était étonnement facile à manipuler, et cette facilité avait une certaine tendance à déstabiliser la vampire.. Elle s’était attendue à tellement plus de difficultés.. A autre chose qu’aux mots qu’il lui avait dit.. Il lui avait parlé de sa sœur. Et d’une femme, Eleanora. Freya devait gagner la confiance de ces deux femmes, également.. Après plusieurs longues minutes de marche, l’irlandaise trouva une proie.. Il fallait qu’elle se nourrisse.. Adam lui avait dit que les fées avaient une odeur à rendre fou même le plus solide des vampires.. Et Freya ne voulait pas perdre le contrôle. Surtout pas. Elle s’approcha d’un homme, la quarantaine, certainement père de famille et employé respectable.. Elle n’avait même pas le goût de jouer, ce soir. Gentiment, elle l’interpella. Et, rapidement, elle plongea son regard dans celui de sa future victime. L’hypnotiser était facile.. « Nous allons aller jusqu’à ta voiture. Et lorsque nous serons à l’intérieur, tu ne te débattras pas et fera ce que je te demande. Tu ne crieras pas non plus.. » L’homme hocha positivement la tête. Freya l’attaqua rapidement, une fois à l’abri des regards dans la voiture, plantant ses crocs dans la jugulaire de sa victime qui ne pu s’empêcher de tressaillir sous la douleur. Adam ne lui avait jamais appris à mordre sans faire mal.. Elle vida l’homme, laissant son cadavre dans la voiture. Puis, repue, elle prit la direction de l’adresse que John lui avait donnée. Elle toqua trois coups à la porte. Trois coups assurés. Et fit mine d’être peu à l’aise, attendant que sa sœur ne vienne lui ouvrir.. L’odeur d’Alana était absolument délicieuse, et Freya eut peur, l’espace de quelques secondes, de l’avoir regardé comme l’on regarde une sucrerie, lorsqu’elle avait ouvert la porte.
« Alana.. » Tout en sachant qu’elle ne pouvait pas encore entrer, Freya fit mine de vouloir se jeter dans ses bras.. Mais elle fut bloquée lorsqu’elle essaya d’entrer, et baissa le regard, mimant la honte d’être devenue une vampire.. « Je.. Je suis si heureuse de te revoir.. Je t’ai cherché pendant si longtemps.. Pardon.. Je.. Alana, c'est moi.. C'est Freya.. Père a dû te dire que je viendrais te rendre visite.. Je suppose.. »
bohemian psychedelic
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Sujet: Re: You can trust me, sister.. | Alana & Freya Lun 18 Nov - 17:15
"You can trust me Sister"
&
Je gardais la maison ce soir. Liam m'avait proposée de venir mais j'avais poliement refusé, sans totalement lui donner la véritable raison. Je voulais, si ma sœur débarquait, que nous soyons toutes les deux seules. Dans le cas où cela se passait bien, je voulais ce moment pour nous deux, juste pour elle et moi, qu'on puisse se parler librement. Dans l'hypothèse inverse, celle où cette réunion se finirait dans un bain de sang, je ne voulais pas que Liam soit là. Qu'il voit ou qu'il risque sa vie, en gentleman qu'il était. J'avais donc prétexté que les retrouvailles avec mon père et la rencontre d'Eléanora avaient été éprouvantes, pour qu'il sorte, sans trop se faire de souci. Rester à la maison, à cocooner devant la télé, était une mission peu productive certes, mais tellement agréable et sans doute un des meilleurs repos qui soit.
Lorsque mon père m'avait appelée au téléphone pour m'annoncer que Freya était en vie, j'avais manquée de m'évanouir. M'imaginant toute sorte de scénario, père m'avait rapidement fixée sur sa condition.
Père m'avait aussi prévenue que Freya allait certainement venir me voir. C'était aussi, et surtout, la raison pour laquelle je voulais rester à la maison le plus possible, pour ne pas la manquer. Ma petite sœur chérie que j'avais tellement regretté d'avoir laissée en ce monde, si jeune. En vie aujourd'hui... Père m'avait prévenue qu'elle avait été transformée, et que souvent, les vampires avaient bien du mal à résister au sang de fée :
« Alana ? -Oui Père, je vous promets d'être prudente. -Appelle-moi si jamais il y a un problème.»
Alors ce soir, quand on frappa à la porte, mon cœur fit un bond dans ma poitrine et se mit à battre comme s'il voulait sortir. Je me suis ruée sur la porte, et l'ai ouverte à la volée.
Devant moi se tenait une jeune adolescente, un peu plus petite que moi, les cheveux du même blond que les miens, des yeux si particuliers aux Huntington, une sorte de réplique de moi-même en miniature. La gorge serrée, je restais interdite alors qu'elle se présentait. Inutile, je crois que je l'aurais reconnue entre mille, malgré le fait que la dernière fois où je l'ai vue, elle était encore bébé et ne savait pas marcher.
« Oh mon Dieu... Par tous les Saints, soufflais-je »
Dans le même élan, je la pris dans mes bras, la serrant contre moi si fort que je crois que je lui aurais brisé des côtes si elle avait été humaine. Me rappelant soudainement la mise en garde de Père, je la repoussais un peu l'air embarassé :
« Oh excuse moi, tu dois avoir du mal à te controler... Désolée j'aurais du te prévenir. Oh mon Dieu ma petite chérie... C'est... C'est dingue comme tu as grandi... Je t'en prie, ne reste pas dehors. »
Les larmes me montèrent aux yeux. Un autre gouffre de ma vie se rebouchait. Elle était bien là, vivante... Enfin... pas enterrée. Ma petite sœur. Je ne savais comment me comporter. Nous ne recevions jamais ou très peu de vampires à la maison, aussi, je n'avais rien n'a lui proposer. Lui indiquant le canapé je m'assis avec elle, la détaillant du regard. J'avais l'impression de me revoir à son âge. Oh certes, j'étais habillée totalement différemment, mais je me serais crue devant un miroir. Attendrie, je lui écartais une mèche qui lui tombait sur le visage. Des larmes de joie continuèrent à rouler en silence sur mes joues tandis que je poursuivais :
« Si tu savais combien je m'en veux d'avoir du te laisser... J'espère qu'ils se sont bien occupés de toi... Tu sais, je rêvais de pouvoir revenir te voir, mais on m'en empêchait. »
Emportée par l'entousiasme de la revoir, je n'avais même pas remarqué l'effet que ça lui faisait de me revoir, qui plus est, elle ne devait pas avoir beaucoup de souvenir de moi... Sans compter le fait qu'elle semblait avoir été transformée très jeune. Figée, à l'âge pénible. Elle devait avoir entre douze et quatorze ans, et ne grandirait plus jamais. Je ne réalisais pas encore si elle devait souffrir de sa conditi ou pas. J'étais juste, euphorique, bercée par l'émotion des retrouvailles d'une famille complète. Une famille que j'avais si souvent rêvée de garder entière et unie, pour que rien n'arrive, que tout soit comme avant.