Intrigue Part One - Kieren B. Darwin & Rikki Naylor

Intrigue Part One

“ Kieren & Rikki”

C'est le soir de l'Halloween, je suis de sortie avec Rikki, bien entendu ce n'est pas pour récolter des bonbons, nous sommes beaucoup trop vieux pour ça! Pour dire la vérité, je ne voulais pas sortir ce soir, le canapé et la télévision me tentait bien, mais Rikki en a décidé autrement! Il a tout un tas d'enfants qui se promène dans les rues pour la chasse aux bonbons, un jeu d'enfant pour des vampires mal intentionnés. La jeune femme n'était pas du tout d'accord sur le fait que la police serait en mesure de protéger ces petits bout de choux. C'est bien malgré moi que j'ai du la suivre dans sa lubie et que j'arpente en ce moment les rues de Shreveport avec ma "grande soeur".

- Rikki tu crois sérieusement que les dents longues peuvent tenter quoique ce soit? Il a tout pleins de flics!

Les policiers me rendent nerveux, je ne sais jamais si ils sont avec nous ou contre nous. À la façon qu'ils réagissent face aux vampires, leurs réactions risquent de ne pas être particulièrement différente envers notre espèce. Je pousse un profond soupire quand je flair l'odeur de plusieurs vampires. Tous se bouscule par la suite, j'entends les cris d'enfants, des rires horribles et bien entendu des coups de feu tirer par nos très chers amis les policiers. C'est plus fort que moi, mais mon instinct de loup remonte à la surface. Je pousse des grognements très peu humain et la couleur de mes yeux deviennent luminescents, un signe que ma transformation risque d'être imminente. J'ai une envie folle de sauter dans la masse et massacrer quelques vampires, mais Rikki me tire derrière une voiture.

- Putain que fais-tu? Il a des sangsues à tuer!

Ah ces jeunes, plantés devant leurs écrans. J'avais dur faire le forcing avec Kieren pour qu'il m'accompagne faire un tour le soir du 31. Je ne l'avais même pas forcé à se déguiser, on croisait bien trop de monstres dehors ces derniers temps.
Il n'y avait cependant pas mal d'enfants dans les rues, déguisés en tout. Les parents avaient beau se montrer très prudent, il n'était guère aisé de protéger ces petites têtes blondes de ses abominations aux dents longues. La sécurité avait été renforcée, les policiers étaient postés à tous les coins de rues, armes certainement chargées avec balles d'argent et des matraques en forme de pieu, bien que je doute qu'en cas d'attaque ils aient le temps de les sortir.
Kieren a apparemment lui aussi remarqué l'arsenal puisqu'il me fait part de ses doute par rapport à une éventuelle attaque vampirique.

Soudainement, l'air se fait plus électrique, en même temps qu'une odeur pestilentielle de mort me chatouille les narines. Une demi seconde plus tard, la soirée dérape. Des cris et des odeurs de sang nous parviennent de toute part.
Je me tourne vivement vers Kieren pour se mettre d'accord sur un comportement commun. Mais quand je vois ses yeux virer à l'or, je m'empresse de le tirer vivement par la manche entre deux autos.

« - Putain que fais-tu? Il a des sangsues à tuer!
-Mais oui jetons nous joyeusement sous leurs crocs ! Tu vois bien qu'ils sont trop nombreux. Nous sommes deux. »

Au même moment, le flic le plus proche pousse un hurlement alors qu'il se fait déchiqueter la gorge. Je le désigne du menton :

« Si tu veux finir comme lui je t'en prie, mais très peu pour moi. Essayons de tirer les gosses de là. Je pense que ça demandera un certain contrôle, les flics vont tirer sur tout ce qui ne leur paraît pas humain alors fais attention. »

Je jette un coup d'oeil dans la rue. C'est l'anarchie totale, le bain de sang. Non loin, un vampire tient une gosse en larme par le bras. Il s'apprête certainement à en faire son repas.
Contrastant avec ce que je venais de dire, je me saisis de la matraque du flic mort et je me jette sur la sangsue.

Intrigue Part One

“ Kieren & Rikki”

Rikki me rappelle gentiment à l'ordre, nous ne sommes que deux et nos ennemis sont nombreux. Je suis sur le point de protester et de pester contre ma "soeur" quand j'entends le dernier cris d'un policier qui se fait "amoureusement" déchiqueter la gorge par une sangsue. Rikki le désigne du menton avant de poser son regard de nouveau sur moi en me signifiant que si je veux bêtement finir comme lui, de ne pas me gêner en me jetant dans la foule. Je pousse un soupir comme un adolescent blasé d'entendre les remontrances de ces parents. Je ne peux que me rendre à l'évidence Rikki à raison sur toute la ligne. Nous devrions aider les enfants à ce mettre à l'abris sans trop attirer l'attention des vampires et des humains qui commencent sérieusement à perdre le nord!

- Tu as raison nous serons plus utile vivant que mort.

Mon regard se porte sur le cadavre du policier abandonné par son bourreau. Au moins, il ne souffre plus et il ne risque pas de devenir vampire à son tour. C'est le chaos total autour de nous, l'air empeste le sang et le cadavre. Une fillette attire l'attention de Rikki, la jeune demoiselle est en larme et au prise avec un vampire qui rigole de sa proie. Finalement, tout ce que m'a dit ma compagne n'est que de la poudre aux yeux, elle se jete dans la mêlée bien décidé a en découdre avec le vampire. Je la vois sauter sur le vampire avec la matraque en bois du policier. Je ne vais certainement pas lui laisser le plaisir de s'amuser toute seule!
C'est avec un certain amusement et le sourire aux lèvres que je saute sur le vampire à mon tour. Je l'écrase de tout mon poids et lui appose mon genou sur la gorge, de mes mains je lui attrape les bras pour les immobiliser.

- Sale sangsue! On fait moins le malin hein?! Tu prends ton pied là?

C'est un jeune vampire, il n'est pas très fort, mais il a beaucoup d'énergie. J'ai un petit sourire sadique sur les lèvres et fait signe à Rikki de lui porter le coup fatale. Les dames d'abords après tout! Le vampire pousse un dernier cris de douleur avant de se liquéfier et devenir un amoncellement sanglant d'immondice.

- J'espère qu'il va pourrir en enfer! Beurk, j'ai de la bouillie de vampire sur mes chaussures!

Okay, j'étais pas le modèle de la sœur parfaite. Fais ce que je dis mais pas ce que je fais. C'est peut-être pour ça que j'ai jamais eut de frère et sœur. Mes parents avaient peut-être senti ça au fur et à mesure que je grandissais. D'un coté, j'en était pas mécontente. Ma propre peine avait été suffisamment lourde à porter, et voir une sœur ou un frère dans le même état ne m'aurait pas aidée à mon avis, même si, je le reconnais, ils peuvent aussi se révéler d'un grand soutien, et de bons conseils.
Kieren saute sur le vampire tandis que je lui arrache la fillette des mains, et montre à la fillette terrorisée la maison la plus proche :

« Cours te réfugier dans cette maison et surtout, il ne faut laisser entrer personne d'accord ? »

En état de choc, elle acquiesce vaguement de la tête et court dans la direction indiquée. Je me retourne vivement, pour voir que Kieren maîtrise totalement la situation. Je ne peux m'empêcher de lâcher un rire nerveux :

« Je ne veux pas savoir comment t'as appris à te débrouiller de la sorte, mais je t'en félicite ! »

Ma nervosité se transformant soudainement en jubilation, je plante la matraque en bois en plein dans le ventre de la sangsue. Une gerbe de sang jaillit alors que le corps se liquéfie. Je regarde Kieren, qui était aux premières loges, avec un dégout amusé :

« Ahah ! Je te préviens t'enlèveras ces fringues dégueulasse avant d'entrer dans la maison. Il est hors de question que tu souilles le carrelage et le canapé. »

Au vu de la situation et de la panique qui nous entoure, la blague intervenait dans un mauvais timing. Mais Kieren détestait les vampires presque autant que moi, la tentation était trop forte.
Les vampires viennent de toutes parts, et il est impossible de tenir un compte exact, la police est complètement dépassée, des centaines de corps d'enfants et d'adultes jonchent la rue. Replongeant dans l'ambiance, je ne peux me retenir :
« Mon dieu... C'est un carnage... »

Lentement je reviens au milieu de la rue. Je n'ai tué qu'un vampire, mais mes vêtements sont tâchés de sang... Imbibés serait plus correct. Je riais de Kieren, mais je ne suis guère mieux. Toujours armée de la matraque du flic, j'en brise un bout pour embrocher plus facilement ces sangsue, j'avise un autre corps de flic :

« Kieren ! Les flingues des flics ! »

C'est alors qu'une balle fuse à mon oreille. Je plonge derrière une autre caisse.

« Putin mais j'hallucine, ils nous canardent aussi ces crétins ! »

Dans ma course j'ai perdu Kieren des yeux et regarde de tous les cotés, essayant de ne pas me prendre une balle. Je priais intérieurement pour qu'il ne lui arrive rien.

Intrigue Part One

“ Kieren & Rikki”

Rikki me félicite de mon habilité a tuer un vampire, mais elle ne veut pas savoir où j'ai appris mes techniques. Elle ne voudrait pas découvrir cette partie sombre de ma vie de toute façon. Nous sommes tous les deux couvert de sang de sangsue, je ne peux m'empêcher de rire qu'elle elle m'informe qu'il n'est pas question que je rentre à l'intérieur de la maison dans cet état et elle alors? L'apparition de policiers nous rassure, mais ce n'est que de courte durée, car ces enfoirées se mettent à nous canarder à leurs tours. Je suis séparé de Rikki, je trouve refuge derrière une voiture. J'entends siffler une balle et une douleur vive se fait ressentir à l'épaule. Putain! Ce n'est qu'une balle qui m'a frôlé, mais ça fait un mal de chien.

- Tu as des dernières paroles avant de mourir vampire?

Je lève les yeux vers mon agresseur, vient-il de me traiter de vampire le con? Mes iris prennent une couleur dorée, là je suis vraiment fâché!

- Je ne suis pas un vampire espèce de crétin!

L'imbécile de policier se met à rigoler, il me prends vraiment pour une merde celui-là! Il va moins rire quand je vais lui déchirer la gorge. Un grognement sort de ma gorge et je retrousse les lèvres sur mes dents. Il va bien remarquer que je ne possède pas de canine comme ces abrutis de sangsues!

- Tu es quoi alors le petit? Tu cherches ta maman?

- Je suis quelque chose de bien pire....

C'est à ce moment, que je me transforme en loup et lui saute à la gorge. L'homme hurle à l'aide, mais personne va lui venir en aide cette fois-y, car mes dents s'enfoncent dans sa gorge et je lui arrache littéralement les cordes vocales. Je les crachent sur le bitumes, je ne vais certainement pas mangé cette viande avariée. Le policer rends l'âme peu de temps après. Je le tué par légitime défense, je n'avais pas le choix de le faire. Je hume l'air et tente de retrouver Rikki, je tente de me faire discret dans la foule en panique. Je retrouve ma sœur de substitution, je reprends forme humaine à côté d'elle. Le sang de l'humain s'écoule de ma bouche et me barbouille le visage et le cou. La blessure par balle saigne un peu, mais rien d'alarmant.

- C'était de la légitime défense, je n'ai pas eu le choix...

Kieren finit par me retrouver derrière une voiture. Mes émotions font le yoyo en l'espace de trois secondes. La première : je manque de lui crier dessus puisque je l'avais défendu de toute transformation. La deuxième : j'ai une montée de stress. Sa machôire à l'air de saigner. Et la troisième : je respire. Ce n'est pas son sang, rien de grave. Il vallait mieux qu'il se soit transformé et vivant, que resté humain, et mort. Je m'en serais voulu.
Et face aux vampires, et aux humains surexcité de la gachette par tout ce qui bouge, ça s'annonçait tuer ou être tué.

Passant sur son meurtre et sa transformation, je proposais finalement :
« Y a pas grand chose à faire, sinon rentrer à la maison, en essayant de ne pas se faire descendre ça va de soi. »

Rentrer, attendre que le soleil se lève et qu'avec un peu de chance, il grillera quelques sangsues. Je jette un coup d'oeil par dessus le capot. Pour me prendre un contenu de chargeur, façon de parler. Les flics avaient du voir Kieren, ou nous voir tuer le vampire de tout à l'heure. Quoi qu'il en soit ils nous ont dans le collimateur, et le viseur.

« Merde de putin de bordel de chiotte ! »

Pourquoi j'ai tant insisté pour sortir ? Ah oui, parce que je voulais filer un coup de main aux flics. Pff tu parles d'une idée. Voilà qu'ils nous canardaient, au même titre que les sangsues. Je me retourne vers Kieren :
« La prochaine fois que j'ai une idée à la con, tu me le dis. Histoire qu'on évite de se faire tuer. »

Je souris de nervosité. Bel exemple. Ça devait être ma pire idée depuis la fois où j'ai débarqué chez Alcide pour lui faire une scène. Ou alors cette dernière restait la pire. Là n'était pas la question.
Il nous fallait rentrer, je pense que c'était encore la plus sage décision... Quoi que, vu mes derniers exploits, il vallait mieux que j'attende l'avis de mon compère.
D'un signe de tête je lui indiquais un espace entre les deux maisons dont les jardins donnaient sur le trottoir où nous étions.