Je suis né le 25 Décembre 1985, en Russie. Lieu : Bogotol. Une ville de misère où seules les âmes des Damnés ont encore leur place dans cet enfer. Je vivais là, dans un petit appartement, avec ma jeune sœur Natasha, et notre père, Ivan. Nos relations n’ont jamais été aussi mauvaises que lorsque j’ai appris la mort de ma mère. Je crois que j’ai toujours su, au fond, qu’il n’était pas humain, et qu’elle n’était pas décédée comme il le prétendait souvent, d’un cancer. On m’a aidé, c’est vrai. Ces voix que j’entends constamment depuis que j’ai 10 ans. Ce sont elles qui m’ont fait prendre conscience de la dangerosité de l’homme qui vivait sous notre toit. Un homme qui, à mesure que les années passaient, buvait de plus en plus, et se mettait peu à peu à délirer. Les premières fois, les premiers coups, je n’ai rien dit. J’ai laissé faire. Honte sur moi qui était censé la protéger d’un être qui au fond, avait depuis longtemps cessé de nous considérer comme sa progéniture. Je n’avais jamais su si cette transformation fut le fait de la disparition de sa femme, ou d’un mal plus profond, plus pernicieux, qu’il avait contracté lorsqu’il se rendait dans ces bars, le soir venu. Je n’ai pas non plus cherché plus loin, à dire vrai. Il m’a fallu trop longtemps pour réagir. C’est que … je n’étais encore qu’un enfant. Et comme tous les enfants, non les Russes n’échappent pas à la règle universelle, j’avais peur, et je ne comprenais pas ce que ces voix me voulaient. Les visions elles, ont commencé bien plus tard, ainsi que mon don inné pour l’occulte et la magie noire. Lorsque je me suis réveillé en sueur dans ce que d’autres qualifieraient de lit, ce que moi j’appelle un matelas de paille, après avoir entendu les  cris de ma jeune sœur pendant que notre père l’étranglait de sa ceinture, les yeux injectés de sang et la langue pendante.

Ce rêve, ne s’est jamais réalisé. Ce qui me conforta dans l’idée que je me faisais de moi-même, malgré mon jeune âge. J’étais fou. Et sans doute que cela relevait de la génétique quand je le regarde lui, et ses habitudes d’alcoolique délirant. Ma sœur n’est donc pas morte sous ses coups, et ils en pleuvaient souvent, mais de fatigue. Lassitude, chagrin, peur, froid… je ne saurais réellement le dire. Elle a juste cessé de respirer, un matin. C’est ce jour-là, que j’ai pris conscience de mes ‘compétences’. Lorsque mon père est rentré à une heure si tardive que le soleil lui-même s’en était allé. Lorsqu’il a contemplé le petit corps de sa fille, et mon visage baigné de larmes – les premières de ma triste et sinistre existence – et s’est mis à rire en buvant une nouvelle gorgée d’alcool. Ce jour-là, mon père est mort. Bien que quelques détails me reviennent parfois, j’ai peine à m’en souvenir. Comme si la cruauté de mon geste ce jour-là me terrifie moi-même par la violence dont j’avais fait preuve. Le plus étrange, et je ne l’ai conçu que plus tard, eut été que je n’avais pas eu besoin de l’approcher ou de la toucher de quelques manières que ce soit, pour que son cœur ne cesse de battre. C’est arrivé comme ça. J’ai simplement senti mon âme se frayer un chemin jusqu’aux portes de l’Ombre, mes yeux croiser les siens, meurtriers, avant qu’il ne pousse son dernier soupir. Ce jour-là, je me suis évanoui. Les médecins ont pensé qu’il s’agissait d’une réaction de peur et de panique justifiée par la mort de ma famille. Je sais au fond de moi qu’il n’en est rien. Que seule la démonstration de ce ‘pouvoir’ que je peine toujours à utiliser aujourd’hui, a puisé dans mes dernières forces et m’a rendu aussi faible, sur le moment.

Pourquoi suis-je aux Etats-Unis ? Je ne pouvais plus me regarder dans la glace après ce que j’avais fait et ce que j’avais vécu. La mort de mes parents, ma petite sœur. La seule femme que je n’ai jamais aimée. Et puis, je m’imaginais naïvement que les voix ne me suivraient plus, là où j’irais. Tu parles ! Un beau rêve, oui. J’ai eu beau venir m’installer dans votre charmant pays, les voix m’ont suivi, se montrant plus fortes jour après jour. Je suis obligé de boire, comme mon père avant moi, lorsque je veux dormir. Les médicaments ne me font aucun effet. Pas plus que l’épuisement causé par une dure journée. Oh, je suis détective, est-ce que je vous l’ai dit ? J’ai d’abord voulu entrer dans la police, mais les lois ne sont pas faites pour moi. Je n’aime pas obéir, à personne. Ce qui d’ailleurs me vaut pas mal d’ennuis, pour tout dire. Même si je les aide à tuer ces charognes, certaines personnalités de cette ville apprécient moyennement le soutien d’un homme qui peut prévoir une action avant qu’elle ne se réalise, qui, à défaut de les prévenir, travaille seul. Et mon travail ne porte pas uniquement sur la défense des intérêts de ceux que j’estime ‘bons’. Je me fais une joie d’envoyer l’un de ces créatures, vampires, démons ou abrutis déguisés en chou fleurs si ça leur fait plaisir, dans l’au-delà. Tu passeras le bonjour à Lulu de ma part, comme ça.


Hello ! Derrière mon personnage qui ressemble à deux gouttes d'eau à Keanu Reeves, je suis en réalité un concombre de mer, j'ai 24 printemps. Je m'appelle Homer Simpsons mais on me nomme aussi the God sur la toile. Ma présence sur le forum sera de 3,5/7. Je fais environ vingt lignes. J'ai connu le forum grâce à un top-site. Mon mot de la fin sera j'espère pouvoir m'intégrer à votre petite famille. Hâte de commencer