La descente aux enfers [Eleanora & John]

☩ Morsures : 418 ☩ Points : 4650

Eleanora & John

“ Je t'ai menti et voilà le jour fatidique où je dois payer... ”

Notre cher vampire commença sa nuit avec entrain. Se levant tôt, chantonnant tout en rangeant l'appartement avec un large sourire sur les lèvres. Il était plus qu'heureux. Il n'eut pas une seule remarque envers son créateur depuis qu'il était levé et celà était un exploit. Joyeux, il parlait avec entrain et s'adonnait à préparer même un encas pour Elyane qui devait passer. La cuisine et Sullivan n'était pas son fort. Il avait laissé tout ca dans le four et avant de partir, souffla à Sullivan, qu'il pouvait récolter le mérite du repas. Seul petit bémol de la soirée: les réserves de sang étaient entièrement vide. Mais rien ne pouvait casser la bonne humeur de John, qui prévu donc d'aller en chercher dans la banque de sang dès son arrivé à l'hôpital.

Avant de partir, il se permit même d'embrasser Sully sur la joue dans un large sourire et lui tapotant l'épaule et en lui souhaitant une bonne nuit en compagnie d'Elyane. Bon, il était clair que John était amoureux. Il monta dans son Austin en regardant l'heure. Il avait prévu son coup et s'arrêta devant un fleuriste pour venir y chercher quelques fleurs avant de reprendre sa route pour le travail.

Il se gara sur le parking, salua ses collègues avant de se diriger vers son casier pour prendre ses affaires de travail. Il se permit de faire un rapide passage dans celui des femmes pour y accrocher les fleurs au casier d'Eleanora avec un simple mot: Je n'ai pas cessé de penser à toi. Je t'aime et j'espère que ces fleurs rattraperont ma grossièreté d'hier soir, dans son habituelle écriture stylisé.

John entreprit donc, avant de commencer toutes consultations de se rendre à la banque du sang, sacoche qui contenait un sac congélation afin de refaire ses réserves. Un médecin vampire affamé est un médecin qui risque de faire de grosses bêtises. Il sortit son badge d'entrée qu'il passa sur la borne avant de pousser la grosse porte. Derrière se trouvait d'énormes frigos où contenait les poches. Il ouvrit le frigo contenant les B négatifs et entreprit de mettre quelques poches. Pour ne pas attirer les soupçons, il fit un peu le tour et en prit un peu de chaque, histoire d'éviter de vider un frigo entier.

Il rangea son sac et attrapa une des poches dans les mains. Il aurait peut-être du attendre d'être dans sa salle de consultation mais John se sentait d'humeur insouciante cette nuit-là. Il ouvrit le bouchon et commença à boire comme on buvait un cocktail à la paille tout en refermant les grands frigos et en reportant les nouvelles demandes de sang sur le grand tableau accroché au mur. Il attrapa sa sacoche pour repartir.

Il entendit la porte claquer derrière lui alors ce qui le fit légèrement sursauter. Il se retourna brusquement et se retrouva face à la seule personne au monde qu'il n'aurait pas voulu voir débarquer à ce moment précis. Sous le choc, il lâcha sa sacoche qui s'ouvrit au sol, les diverses poches de sang s’étalèrent sur le sol. John lâcha de ses lèvres la poche qu'il tenait dans la main. Il était pétrifié alors qu'il sentait la panique monter.

« Eleanora chérie... Je peux... Je peux tout t'expliquer... »

Mais il n'y avait rien à expliquer, c'était évident, qui buvrait une poche de sang de cette manière à moins que ce soit un vampire ? Et cette sacoche sur le sol... C'était le moment de vérité et il sentait qu'il n'allait pas l'apprécier. Sachant, en plus, que c'était clairement un aveux forcé. Il lâcha la poche et s'avança vers elle avec des gestes doux et mesurés.

« Il faut qu'on en parle s'il te plait... On a besoin d'en parler. »

Hôpital

“Je t'aime autant que je te hais”

Je suis de garde ce soir, mais cela ne me dérange pas du tout parce que je vais pouvoir voir John. Penser à lui me rends heureuse et me fait oublier tous mes tracas. Ma colocataire m'a d'ailleurs fait quelques remarques sur la couleur de mon teint et de ma joie de vivre inhabituelle. Je suis sur mon petit nuage et je n'ai pas envie de redescendre sur terre, pour dire la vérité je ne veux plus toucher terre. Ce sentiment, je ne l'avais plus ressentis depuis la perte de Andrew, je me sens revivre. J'embrasse Margot sur les joues avant de la quitter pour la nuit, je sors dans le pénombre sans avoir peur de quoique se soit, je monte dans ma voiture et direction l'hôpital. Je suis heureuse et tous le monde le remarque à l'hôpital même le concierge qui me fait une remarque avec un sourire. Je gagne le vestiaire des femmes en chantonnant, sur la porte de mon casier un bouquet de fleurs s'y trouvent accrocher, se sont des Lys blanc ainsi que des marguerites, mes fleurs préférées. Comment John a pu deviner? Je les prends dans mes mains et humes leurs parfums avant de lire son petit mot écrit de sa main. Il demande pardon, car il n'a pas payé le repas d'hier soir. C'est mignon et tout à fait lui! Je vais devoir aller voir avant de commencer ma tournée de ce soir auprès de mes jeunes patients. J'enfile rapidement mon uniforme et sors du vestiaire avec la ferme intention de retrouver mon amoureux. Il n'est pas dans son bureau et personne ne semble l'avoir vu. Étrange, d'habitude il est toujours à l'heure, une des infirmières du bloc opératoire m'informe l'avoir vu rentrer dans la banque de sang.

Je la remercie tout en trouvant ça plutôt bizarre, John n'a pas d'opération à l'horaire, alors que fait-il? Il ne doit pas faire l'inventaire, car c'est le boulot des internes. Pour en avoir le cœur net, je me dirige vers la pièce où le sang est gardé. Je m'arrête devant la porte hésitant de poser ma carte sur la borne. Mon instinct me dit de faire demi-tour, de ne pas entrer, mais ma curiosité à raison de moi. John est bien là dos à moi, je souris bien contente de l'avoir enfin trouvé, je suis sur le point de l'appeler quand la porte se referme en claquant et le fait sursauter. Ce que je vois me laisse tout simplement sans voix, John une poche de sang à la bouche et toutes ces poches de sang au sol ne me laisse pas grand place à l'imagination.

« Eleanora chérie... Je peux... Je peux tout t'expliquer... »

Sa voix me fait sursauter, et je recule doucement vers la porte. Non, non, non, je ne veux pas le croire, pas lui, non je vous en pris pas lui! Je sens mon cœur s'accélérer une peur atroce me prends aux tripes, car je ne peux que me rendre à l'évidence. John est un vampire. Il veut m'expliquer? M'expliquer quoi au juste? Qu'il c'est joué de moi, comme si j'étais un jouet. Je veux sortir, je veux partir! Je me tourne pour me lancer sur la porte, mais John m'en empêche, je ne l'ai même pas venir. Il a côté de moi, effrayée je m'éloigne de lui pour me retrouver à l'autre bout de la pièce. Comme une souris prise au piège.

« Il faut qu'on en parle s'il te plait... On a besoin d'en parler. »

Parler, il veut parler, je tremble de peur, je porte mes mains à mon visage et éclate en sanglot. Comment a-t-il osé?! Comment a-t-il pu me mentir aussi effrontément, je lui faisait confiance. Je sens sa main sur mon épaule, je ne contrôle plus mes réactions prise de panique je hurle.

- NE ME TOUCHE PAS! TU N'AS PAS LE DROIT DE ME TOUCHER!

Mes yeux se brouillent à cause de mes larmes, pourquoi, pourquoi??!! Pourquoi j'attire autant le malheur, pourquoi je dois toujours dire au revoir à ceux que j'aime! Pourquoi dois-je vivre seule avec mes angoisses et ma douleur.

- Tu m'as menti, pourquoi tu as fais ...ça John...POURQUOI?

J'ai mal, je souffre comme un animal blessée, je ressens de la colère et me met à le frapper tout en hurlant ma douleur.

- Après tout ce que je t'ai dis....je te faisais confiance, tu comprends CONFIANCE!

Notre relation est basée sur un mensonge, comment je pourrais bâtir quelque chose avec lui maintenant? Est-ce que c'est juste sur sa nature qu'il m'a menti ou il m'a menti aussi sur ses sentiments à mon égard? Je ne sais plus, je suis complètement perdue.

- John, je ne crois pas que ça pouvoir fonctionner, on est trop différent et j'ai peur de toi, de ce que tu pourrais faire. J'ai peur terriblement peur.

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Eleanora & John

“ Je t'ai menti et voilà le jour fatidique où je dois payer... ”

Cette douce paix ne pouvait durer éternellement... Mais il ne pensait pas que celà ferait aussi mal. Il avait comme la tête dans un étau, il avait l'impression qu'on lui compressait la poitrine tellement qu'il semblait suffoquer à l'intérieur. Le regard surpris mais surtout effrayée d'Eleanora lui transperça de front comme un poignard. Il voulait qu'elle comprenne. Il voulait s'excuser... Il voulait que tout redevienne comme avant... mais à l'évidence, à partir de cette seconde précise, sa vie allait de nouveau basculer.

La jeune femme voulut fuir. Il se mit entre la porte et elle. Il ne voulait pas lui faire du mal. Il voulait juste lui parler. Juste lui expliquer. Elle le fuit une nouvelle fois. John se rapprocha pour poser sa main sur son épaule pour la rassurer et lui parler. Son visage se crispa quand elle hurla de ne pas le toucher. John leva les mains et fit un pas en arrière. Il ne voulait pas lui faire peur. Il ne voulait pas lui faire du mal. Il s'en voulait tellement. Sa voix était cassé par l'émotion quand il reprit la parole:

« Ecoute moi... Je t'en supplie écoute moi... Je t'aime... »

Il ne pouvait se retenir plus longtemps alors que des larmes de sang coulèrent sur son visage. Non... Pas ca... Il tenta de les essuyer mais elles venaient plus nombreuses derrière.

« Je... Je voulais pas te faire du mal, mais j'avais peur. J'avais si peur que tu ne m'acceptes pas. Je ne voulais pas que tu me regardes comme un monstre. Tu n'aurai jamais accepté si... si tu avais su... Je ne suis pas méchant... Crois moi... S'il te plait... »

John resta impuissant quand elle le frappa. Il le méritait de toute manière et ce n'était rien à la douleur qu'il ressentait à l'intérieur de lui. Il avait l'impression que tout son être se contractait de douleur. Elle lui faisait confiance... Il venait de trahir sa confiance, mais est-ce qu'il aurait pu lui dire d'emblée ? Jamais...

« Pitié... Laisse moi une chance... Je t'ai toujours dit la vérité pour le reste, mais je n'arrivais pas à te dire ce que j'étais... Tu semblais tellement haineuse envers ceux de notre race. Je ne voulais pas te décevoir, je ne voulais pas que tu partes... J'ai besoin de toi... S'il te plait... S'il te plait... »

Ses derniers mots furent insupportables pour John. Non. Pas ca. Elle allait le fuir à jamais. Pas elle. Surtout pas elle. Il l'aimait tellement que ce rejet fut un véritable supplice pour lui. Il secoua la tête de négation en lâchant un lourd sanglot roque.

« Non... S'il te plait... Je t'aime... Je ne veux pas te faire du mal... J'en suis incapable... Je te protégerai... Je suis toujours le John que tu aimes... C'est toujours moi... Je reste le même... Tu n'as pas à avoir peur... S'il te plait mon amour... »

Il allait avancer une main vers son visage mais se reprit. Elle ne le laisserait pas le toucher. Puis dans son désarroi vint une solution à son esprit. Il s'approcha d'elle et capta son regard.

« Regarde moi. Regarde moi Eleanora... »

Il commença à entrer dans son esprit pour l'hypnotiser.

« Rien de tout ca ne s'est passé d'accord ? Tu n'as rien vu, je ne suis pas un vampire mais... »

Il n'allait pas croire qu'il allait faire ca. Mais il le devait. Il ne voulait pas la faire souffrir d'avantage et ce qu'elle devait vivre semblait être aussi sournois que ce qu'il ressentait à l'instant. Sa gorge se serra mais il continua.

« Je veux que tu m'oublies, d'accord ? Je veux que... tu passes à autre chose. Tant pis pour moi. Je ne voulais pas te faire du mal mais je ne veux pas que tu souffres à cause de moi. Tu me verras simplement comme le collègue sympathique... On est jamais sorti ensemble et tu... tu... »

Il eut beaucoup de mal à sortir la fin, son visage se crispa.

« Tu ne m'as jamais aimé. »

John ne connaissait pas la véritable nature d'Eleanora et encore moins qu'elle était insensible à l'hypnose.

Hôpital

“Je t'aime autant que je te hais”

Je ne savais pas que les vampires ont la capacités de pleurer, mais voir des larmes de sang qui s'écoulent sur les joues blanche de John me font perdre mes moyens. Il me demande pardon, pour ce qu'il a fait, la douleur qui me ronge et la colère rends ses suppliques sourd à mon oreille. Je veux retrouver le John d'avant, celui que je croyais humain, mais c'est impossible. Il aura toujours un risque, il est différent et mon sang est nocif pour les vampires. J'ai faillis y passer la dernière fois que l'un de son espèce a croisé ma route. Ils sont devenus fous dès la première gorgée de sang, je ne peux pas prendre le risque avec John. Je pleure ma douleur quand John me demande le regarder, je le vois à peine à travers mes larmes. Son visage est maculé de sang et sa chemise de travail n'est plus d'une blancheur éclatante. Je le fixe tandis qu'il commence à me murmurer des paroles insensés. Qu'est-ce qu'il lui prends? Comment je pourrais oublier que nous sommes sortis ensemble? Que je peux oublier ça comme on claque des doigts? Par contre quand il me dit que je ne l'ai jamais aimé, je vois rouge. Ma gifle claque sur sa joue comme un coup de fouet. Je sens ma paume en feu à cause de la douleur.

- Comment oses-tu me dire ça?

La tristesse fait place à la colère, une colère vive et dévastatrice. Qu'est-ce qui a tenter de faire? Un petit tour de passe passe à la vampire. John semble surpris de quelque chose.

- Comment oses-tu douter de mes sentiments pour toi? Comment oses-tu jouer avec moi de la sorte? Tu crois que je peux t'oublier en claquant des doigts, tu n'es qu'un idiot John Huntingdon!

Je suis furieuse et essuie mes larmes dans un geste rageur. J'ai le goût de hurler et de tout détruire dans cette pièce. Des images viennent en flashback dans mon esprit. Je me vois hurler de colère dans une pièce que je connais pas. J'ai une vague sensation de déjà vue, merde c'est quoi ça? Je perds la raison? Ces images d'un passé révolues dont je ne comprends pas la signification, tout à commencer à cause de lui.

- John, il faut que l'on prenne du recul, on peut pas vivre une relation saine de cette manière. Surtout avec le truc que tu viens de faire.

Je suis perplexe, tandis que je m'éloigne de mon ex amoureux, car maintenant je ne peux plus le considérer comme mon partenaire de vie. Tout semble brisé entres-nous, mais une petit voix à l'intérieur me dit que ce n'est qu'une mauvaise passe et que tout va rentrer dans l'ordre. Je dois peser le pour et le contre, est-ce que j'aurais eu une réaction tout aussi vive face à lui si je n'aurais pas été agressée? Non, bien sûr que non puisque je ne l'aurais jamais rencontrer. Andrew serait vivant et j'aurais ma petite fille avec moi. J'ai mal à l'âme, c'est douloureux trop même.

- J'ai besoin de temps pour réfléchir à tous ça, je suis perdue complètement perdue. C'est comme si il avait deux John, celui que je croyais humain celui dont je suis tombée amoureuse et le John vampire. On va réfléchir, après tout je ne suis peut-être par la personne pour toi, je ne suis pas normale. Je ne sais pas ce que je suis!

Je m'égare dans les méandres de mon esprit, j'ai besoin de calme, de me retrouver seule et faire le point.

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Eleanora & John

“ Je t'ai menti et voilà le jour fatidique où je dois payer... ”

Il ne pensait pas avoir ce retour là. Il ne comprit rien à ce qui lui arrivait. Le regard d'Eleanora au lieu d'imprégner l'information devint perplexe alors qu'il vit une lueur de colère briller. Il se reçut une gifle monumentale de sa part. John laissa tomber sa tête, totalement surpris parce qu'il venait de se produire. Son hypnose n'avait pas marché. Il la regarda d'un air horrifié comprenant qu'il venait d'enfoncer sa situation. Tout prit un malentendu absurde. Les larmes de John revinrent plus forte que jamais, alors qu'il secouait la tête d'un air perdu.

« Non... Je n'ai jamais douté... C'est pas ca... Je n'aime pas... te voir comme ca... J'ai juste essayé d'arranger les choses... »

Mais même... Il venait de tenter d'hypnotiser la femme qu'il aimait. Pourquoi avait-il fait ca ? Il était désespéré et ne réfléchissait plus. Il voulait juste tout arranger... mais il n'y arrivait pas. Il l'aimait tellement... Tout ca lui arrachait le coeur... Il avait beau être mort... Il avait beau être vampire... Il restait humain derrière cette carapace. Le même qu'il avait toujours été et peut être un peu plus dur envers lui-même. Il ne trouvait pas de mot pour ca. Il secouait la tête toujours négativement, ne sachant pas quoi dire, ni quoi faire d'autre. Il avait juste si mal... Comment arrêter ca ? Elle était sa Eleanora, sa Caitlyn... L'amour de sa vie... Celle qui lui avait donné deux magnifiques filles. Il s'effondra à genoux en lui attrapant le bas de sa blouse blanche.

« Je suis le même... Je veux être le même... Je suis toujours John... Cet homme bien que tu as aimé... Je ne veux plus être un monstre... Je veux arrêter tout ca... Tu as peut être raison... Laisse moi... Je ne veux pas te faire de mal... Je ne me le pardonnerai jamais... Qu'importe ma douleur, ca serait égoïste de ma part de te retenir... Je veux que tu sois heureuse mais tout ce que je fais c'est te faire de la peine. »

Ses mains pleines de sang de ses larmes tombèrent sur le sol alors que chaque goutte continuait à couler sur le carrelage blanc faisant des marques rouges vives. Il continuait de sangloter sans pouvoir s'arrêter. Il en était incapable. Il se sentait tellement lamentable et en même temps, il était totalement déconnecté pour le remarquer. Et il s'en fichait... Surtout devant la femme de sa vie. Son corps n'était que la douleur de ses émotions. Il savait qu'il venait de perdre celle dont il aurait fait n'importe quoi. Celle qu'il aimait plus que tout. Alors à quoi bon avoir encore l'air fort et vaillant ? John n'était clairement pas ce genre d'homme et de toute manière, il l'avait aimé tellement fort que la chute a été la plus horrible. Il dit à voix basse:

« J'me suis peut être trompé. Tout ca n'était qu'un rêve après tout... Mais le cauchemar ne fait que continuer... Je ne veux pas qu'on le vive à deux... Alors laisse moi... »

Hôpital

“Je t'aime autant que je te hais”

Il a tenté d'arranger les choses, mais comment ? En essayant de me répéter sur un ton monocorde que tout cela était un mauvais rêve que rien de tout ça c'était produit? Il souffre c'est indéniable, je doute de plus en plus de moi-même est-ce que j'ai prends la bonne décision ou il fait que jouer avec ses pouvoirs de vampires? Il s'accroche à ma blouse et je ne peux que me mettre à sa hauteur. Je suis triste, mes larmes s'écoulent de mes yeux sans que je puisse contrôler quoique ce soit. Je remarque le sang qui s'écoule de ses yeux pour mourir sur le carrelage blanc de la salle. Je voudrais fermer les yeux et oublier toute cette histoire, mais je ne peux pas. Je tends ma main pour lui toucher la joue, mon instinct maternelle reprends le dessus, j'ai envie de le consoler, je veux le voir sourire à nouveau. Je suis sur le point de faire tomber mes barrières quand je l'entends me dire que je dois le quitter. Que tout ceci à été un rêve et que son cauchemar continue, qu'il c'est trompé.

....Alors laisse moi....

Je reste sans voix quand j'attends ses trois petits mots, il est résolus, il abandonne l'idée. Nous ne pouvons rien réparer. Je suis tout aussi responsable que lui de la situation. Pourquoi ai-je réagis aussi fort. Pourquoi j'ai laissé mes peurs gagner et prendre contrôle de moi-même. Je laisse tomber mes bras le long de mon corps assommée et nauséeuse à cause de l'odeur du sang qui m'agresse.

- Je veux juste du temps John, je croyais que tu serais patient, n'est-ce pas cela que tu m'as promis?

La culpabilités me ronge de l'intérieur, pourquoi ne suis-je pas soulagée d'avoir mis la hache dans notre relation. J'ai peur des vampires, je les détestent tous autant qu'ils sont. Pourtant quand je regarde John j'ai l'impression devoir quelqu'un de profondément humain. C'est à cause de moi si il se trouve dans cet état. C'est moi qui lui a brisée le cœur et je suis incapable pour le moment de réparer ce que j'ai brisé. Je me lève doucement et me libère avec délicatesse de ses mains sur ma blouse.

- Je vais partir comme tu le souhaites, je......je vais réfléchir.....

Je me tourne vers la porte et m'arrête avant de sortir de la salle.

- Je t'aime John et je suis désolée que cela se termine ainsi, prends soin de toi d'accord?

Je pousse la porte et me retrouve dans le corridor. Horrifiée par ce que j'ai fait. Mes collègues me regardent inquiet de me voir tâcher de sang, le visage barbouiller de larmes. Je ne réponds pas et préfère prendre mes jambes à mon cou. Je gagne mon bureau à une vitesse grand V, quand la porte se referme derrière moi. J'éclate littéralement en sanglot. Mon bureau va devenir mon nouveau chez moi et peut-être même ma tombe qui sait! J'ai besoin d'un peu de sommeil, je m'écroule sur le sofa et tente de dormir.

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Eleanora & John

“ Je t'ai menti et voilà le jour fatidique où je dois payer... ”

La douleur était tellement forte. Il ne pouvait même pas croire une seconde que la peine pouvait lui tordre les boyaux à se point. Il avait déjà eu mal dans sa vie. Constater la mort de sa femme en était une... Mais la revoir vous regarder comme elle l'avait fait et vous rejeter, était drôlement plus dur au final. Mais au fond de lui, il savait aussi qu'il pouvait faire du mal. Elle lui avait dit... Il en avait fait il y a pas longtemps d'ailleurs. A ce garçon dans ce cinema. Il s'était promis de ne plus tuer mais il avait perdu le contrôle ce jour là. Et si celà avait été Eleanora ? Qu'était-il ? Pourquoi ces instincts le détruisaient ? Il n'acceptait pas ce qu'il était et c'était surement ca la cause. Et plus il le rejetait et plus il souffrait. Mais elle l'avait dit elle-même: Les vampires sont des monstres et il était l'un d'entre eux.

Il voulait qu'elle parte. Il voulait qu'elle ne pense plus à lui. Qu'elle le laisse dans sa douleur. Elle prit de nouveau la parole, essayant d'attendrir son coeur et le faire se libérer. Pourquoi ? Pourquoi ce revirement ? Ca faisait si mal... Il avait fait trop de mal dans sa vie et le mal revenait le faire souffrir. C'est tout ce qu'il méritait... Il le méritait cent fois. Combien d'orphelins avait il créé ? Combien de meurtre avait il commis ? Tout ca avant qu'il ne reprenne raison... Non, il ne voulait pas lui faire du mal...

Il s'était cru humain un moment... Il s'était donné cette illusion... Se construire une vie utopique... Devenir médecin... Tomber amoureux de sa collègue... Penser à fonder de nouveau un foyer doux et chaleureux... Mais comment apporter de la chaleur alors qu'il était la froideur de la mort et qu'aucun rayon de soleil ne pouvait le toucher sous peine de détruire complètement ?

Elle l'aimait. Il avait surement créé des sentiments monstrueux. Il n'osait imaginer ce qu'elle pouvait ressentir. L'aimer lui, John Huntingdon et haïr du plus profond de son être, le monstre qu'il était. Il aurait dû y penser avant... Il aurait dû tilter quand elle lui raconta son histoire. Il n'aurait jamais dû lui imposer ca, mais il avait cru en l'illusion qu'il était encore humain mais il n'était qu'un cadavre ambulant qui devrait croupir sous pied sous terre depuis près de quatre cents ans maintenant. Il aurait voulu lui dire qu'il l'aimait en retour, mais le faire ajouterait de la peine et du malheur dans son coeur.

Quand la porte claqua, il glissa sur le sol en pleurant toutes les larmes de son corps en tentant d'expulser toute la douleur qu'il ressentait. Il aurait pu en finir ce soir concrètement. Eleanora aurait été débarrassé de lui et il aurait arrêté de souffrir le martyr. Mais il gardait une personne qui tenait à lui, et c'est pour lui qu'il s'accrochait encore à la vie. D'une main tremblante, il attrapa son téléphone et appela Sullivan. Quand il l'entendit décrocher, il lui dit en pleurant:

« Sullivan... Je t'en supplie viens me chercher... Avant que je fasse une connerie... »

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