Appartement de Sullivan & John

Il pleut ce soir, ce qui complète parfaitement mon humeur. Cela fait deux semaines environs que je n'ai pas pris contact avec John. Il ne sort plus de chez lui et est d'une humeur massacrante. Je suis assise dans ma voiture devant la maison de John depuis environ une heure. Je n'arrive pas à me décider à sortir pour aller sonner à la porte. Cela m'a fait du bien de parler avec Henry et Amalia, ils m'ont fait comprendre que ma peur n'est pas causer par John, mais par mon traumatisme. Je ne devrais pas laisser mes préjugés gagnés sur l'amour que j'ai pour lui. Je sors de ma voiture avec mon parapluie, d'une main je récupère la glacière que je ramène de l’hôpital. C'est une sorte de cadeau de trêve, je me voyais plutôt mal d'arriver avec des fleurs, surtout que Henry m'a expliqué que si John refuse de se nourrir il risque de vouloir me mordre contre son gré. Je monte les petites marches qui conduit à la porte d'entrée et appuie doucement sur la sonnette. Je tremble à l'idée de ce que je me prépare à faire. C'est à mon tour de me mettre à genou au pied de John. Dire que je n'ai pas pris mes médicaments, j'aurais peut-être du avant de me pointer ici. Un homme très grand à l'air sombre m'ouvre la porte. Naturellement, je tente de capter une pensée, mais rien silence radio. Merde, j'aurais du me douter que le colocataire de John est un vampire.

- Bonsoir, est-ce que John est là?

L'irlandais me laisse entrer sans même broncher, je referme mon parapluie pour ne pas inonder le plancher de l'appartement. Je replace mes cheveux derrières mes oreilles avec nervosités. Je garde la glacière précieusement dans mes bras en évitant de trembler plus que nécessaire.

- Je suis Eleanora, je ne suis pas très fière de ce que j'ai fait, je suis venue voir John pour tout arranger.....

Honteuse, je baisse la tête, pourquoi je me justifie envers son meilleur ami? Parce que je me sens coupable de l'avoir mis dans une situation pas possible?

- Est-ce que je peux le voir?

Je sens le regard du vampire sur moi et m'indique la direction à prendre vers la chambre de son ami. La porte est bien sûr close, Sullivan dit quelque chose à son occupant dans du gaélique avant de rebrousser chemin et me laisser en plan. Génial! Vraiment sympathique de sa part! Je souffle un bon coup avant de cogner et d'ouvrir la porte doucement.

-...John?

Il fait sombre et j'arrive à peine à voir quelque chose, je referme la porte derrière moi et dépose la glacière qui contient des poches de sang de B négatif. Je distingue une forme d'une personne assise sur un lit. John ne bouge pas et cela m'effraie, mais je continue de m'approcher.

- John, je suis désolée, pardonne-moi...

Je m'assis à ses pieds en attente d'une réaction de sa part, violente ou pas je m'en fiche. Tous ce que je veux c'est de le revoir et de lui dire que plus rien n'a d'importance maintenant. Je me risque à caresser ses cheveux puisqu'il a toujours la tête baisser.

- Je t'en pris dis quelque chose, n'importe quoi, mais dis quelque chose!

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Les choses ne pouvaient aller plus mal. C'était à la petite cuillère que Sullivan avait récupéré John à l'hôpital quelques jours plus tôt. Il avait entendu son appel désespéré à des kilomètres et était donc venu pour le sortir de là. John n'eut même pas besoin de lui expliquer, avec ce qu'il baragouinait en pleurant sa douleur, le vieux vampire comprit d'où venait tous ses tourments. Cette petite imbécile d'humaine qui soit-disant ressemblait à son ancienne femme, Caitlyn. Sully ne l'avait jamais rencontré et pourtant, il ne l'aimait pas déjà. Pourtant, il avait promis à sa progéniture qu'il ne ferait jamais rien contre elle, en même temps, il était amoureux et même s'il était jaloux et en colère, il fallait qu'il s'y fasse.

Ce soir-là, John continuait à déprimer dans sa chambre et pour une fois, Sully n'essayait pas de l'y déloger. Les précédents résultats avait été plutôt catastrophique et il commençait à se faire de plus en plus de soucis pour lui. Il refusait de se nourrir, et cela n'allait quand même pas durer éternellement. Il faudra qu'il l'oblige à se nourrir. Et Dieu qu'il détestait ça. Autrefois, il y a plusieurs centaines d'années, ils s'étaient tout deux retrouver dans ce cas et cela avait été un véritable calvaire pour le vieux créateur. Sullivan soupira, normalement Elyane devait passer ce soir-là mais il ne voulait pas laisser John tout seul ou même ne pas avoir un oeil sur lui, il risquait de faire une connerie et cela angoissait le vampire. Qu'est-ce qu'il donnerait pour avoir la tête de cette peste qui l'avait rejeté et le lui faire payer ...

La sonnerie de la porte d'entrée retentit alors. C'était trop tôt pour que se soit Elyane, il se leva alors, intrigué, et alla ouvrir. Quelle ne fut pas sa surprise quand il se retrouva nez à nez avec le portrait de Caitlyn. Pour l'avoir vu quelques-fois dans des vieilles tavernes avant la révolte, il en était certain, ce n'était pas encore un autre délire de John mais bel et bien son sosie. Il en resta pantois et saisi mais n'en laissa absolument rien paraître, la toisant de haut avec son regard froid. Elle se présenta, c'était bien elle. Elle venait voir John. Sullivan arqua un sourcil. Tiens, les choses prenaient une nouvelle tournure. Mouais, tant mieux, il quitta alors la porte d'entrée laissant la pauvre jeune femme sur le pas de la porte. Si elle avait un peu de jugeotte, elle le suivrait. Il atteingnit la chambre de John et frappa à la porte avec un sourire, il lui parlait en gaélique ancien, histoire que l'intruse ne les écoute pas :

« Il y a quelqu'un pour toi. Plutôt mignonne, dommage qu'elle ressemble tant à Caitlyn ça gâche le tableau et renforce tes délires ... Elle a un cadeau pour toi d'ailleurs. Elyane passe soir, essaye de prendre exemple sur nous, nous au moins on s'amusera ce soir. »

Et il retourna dans le salon comme si de rien n'était, il n'allait quand même pas faire la visite de l'appartement à cette femme qui se permettait de faire souffrir son ami. Il préférait la snober, l'indifférence et le pire des mépris paraissait-il, même si elle avait une odeur particulièrement alléchante.

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Peut-être était-ce ca l’enfer après tout ? Souffrir dans le noir le plus complet. Se sentir totalement vidé et sans intérêt. Ne plus trouver une raison de vivre valable pour se lever. Sullivan l'avait récupéré en piteuse état à l'hôpital et heureusement qu'il l'avait récupéré car sinon il aurait fait surement n'importe quoi pour abréger ses souffrances. La douleur physique est si douce à côté. John s'était fait mal plusieurs fois depuis qu'il restait enfermé. Espérant en vain faire éteindre la douleur de son coeur dans celle de la douleur physique. Sullivan avait à ce moment-là redoublé de vigilance, car il pouvait prendre n'importe quelle idée à John. Il n'avait pas réellement attenté à sa vie, soyons clair. Il n'avait fait que des choses qu'il savait qu'il guérirait. Se bruler une main sur une plaque chauffante, jouer avec des lames dans le creux de son poignet, regardant inlassablement pendant des heures sa plaie se refermer alors qu'il replantait la lame pour refaire accroitre la douleur... Jusqu'à ce que Sullivan le surprenne à faire celà et le traite d'imbécile.

Il savait que ce qu'il faisait était fou, mais ne pouvait on pas le laisser tranquille ? Il tentait en vain de faire saigner son corps plutôt que son âme... Il ne voulait plus sortir. Pour faire quoi d'ailleurs ? Croiser des gens ? Non, personne n'était elle et il n'avait vraiment pas envie de se sociabiliser. Le noir, l'odeur d'humidité et de renfermé dans sa chambre qui n'avait pas été ouverte depuis près de deux semaines étaient son lot quotidien.

Il pouvait rester calme et silencieux comme un mort, mais il lui arrivait que certaines crises lui reprenaient. Il se mettait alors à pleurer et il fallait bien la présence de Sullivan pour le calmer... D'ailleurs, il ne voulait voir personne d'autre. Il ne voulait pas croiser leurs regards désolés ou pleins de compassion. Il voulait juste vivre son enfers seul, il se lamentait déjà bien assez. Même la mort était plus douce.

Celà faisait plusieurs jours que la faim l'avait quitté... Il ne trouvait plus la force de se nourrir, ce qui accentuait la douleur qu'il ressentait au fond de son être. Il savait que Sullivan allait surement l'obliger à boire de nouveau du sang pour ne pas qu'il meurt de faim, même si pour l'instant, il le laissait tranquille. Bien qu'il lui hurlerait dessus pendant des heures, il ne lui en voudrait pas. Il lui donnait encore tellement de soucis...

Allongé dans le noir, comme mort, mais les yeux grands ouverts. Son ouïe entendit le bruit de la sonnette. Elyane surement. Il ferma les yeux, restant toujours immobile. Son odorat ne le trompa pas ainsi que la voix familière qu'il entendit à l'autre bout de l'appartement. John se redressa sur son lit, il entendit Sullivan toquer à sa porte. Il ne répondit pas. Quand celui-ci lui parla en gaélique, celui confirma ses suppositions. Il ne préféra pas se réjouir. Il avait trop peur d'être déçu une nouvelle fois. Que faisait-elle ici d'ailleurs ? Il ne lui en voulait pas de sa peur, de ce qu'elle avait fait. Le seul fautif c'était lui et rien d'autre de toute manière.

La porte s'ouvrit de nouveau. John ferma les yeux. Son parfum sucré lui remontant jusqu'à ses narines. Il avait oublié à quel point elle sentait bon. Elle l'appela. John fut incapable de répondre. Il baissa son visage, se rendant compte dans l'état où il se trouvait. Voulait-il qu'elle le voit comme ca ? Certes non... Mais c'était déjà trop tard. Il ne s'était pas rasé depuis des jours, il portait un vieux jogging et un T-Shirt délavé. Il avait des restes de sang séché sur son visage, dû aux larmes qu'il avait versé.

Il la sentait approcher. Il ferma les yeux. Cette odeur. Bon Dieu. Pourquoi il fallait que Sullivan ait fait ca ? Il savait qu'il était affamé merde ! Il serra la mâchoire et les poings. Il devait se contrôler sinon il risquait de faire une grosse bêtise. Le coeur d'Eleanora battait la chamade, elle restait craintive. John était totalement tendu et ne bougeait pas.

Mais un élément le fit se détendre et John respira longuement à la suite. Quand il sentit son contact dans ses cheveux. L'homme attrapa son poignet de façon extrêmement rapide et releva les yeux vers elle. Elle pouvait maintenant voir son visage, et ses traits tendus. Il fixa son regard et força son cerveau à commander son corps coute que coute.

« Elea... S'il te plait... Tu devrai sortir... J'ai rien mangé depuis des jours et... et... »

Il ne voulait pas lui faire peur. Il ne voulait pas lui faire du mal. Il ne savait pas qu'elle avait apporté de quoi le nourrir.

« J'ai faim... »

Ses crocs sortirent sous l'impulsion. John se plaqua une main sur la bouche. De sa vitesse vampirique, il s'éloigna d'elle pour aller se mettre dans le coin inverse et alla agripper au bord d'un meuble pour se contrôler. La sueur lui perlait sur le front et son regard était figé dans le vide.

« S'il te plait... Sors ! Et demande à cet idiot Sully de me ramener une poche de sang. Je ne veux pas... te faire du mal... »

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Il se trouve dans un piteux état et je suis la seule responsable. Je caresse doucement sa chevelure pour le détendre et qu'il daigne me regarder. Je ne fais aucun mouvement brusque, mais quand il attrape mon poignet pour sentir mon odeur, je ne peux m'empêcher de sursauter. Il est tendu, ses yeux sont rougis par les larmes de sang, d'ailleurs je peux voir les larmes de sang coagulées sur ses joues. Je ne tente pas de m'enfuir quand je comprends que John a faim, ces crocs sortent sans même qu'il puisse faire quoique ce soit. Surpris, il se plaque la main sur la bouche pour ne pas que je vois ce qu'il est réellement. Il se déplace pour se trouver à l'autre bout de la pièce haletant et m'ordonne de sortir retrouver Sully pour qu'il apporte une poche de sang. Non, je ne partirais pas, je me lève tranquillement et me déplace vers l'endroit où j'ai déposé la glacière. Avec l'aide de Henry, j'ai pu subtiliser une quinzaine de poche de sang aux yeux de Andy. J'ai eu l'intuition que John aurait tenter de ne plus s'alimenter pendant nos deux semaines de séparation. À son allure, je comprends que cela été aussi difficile pour que pour moi. Je me tourne vers lui avec une poche de sang dans les mains et je la tends vers John. Je m'approche de lui tranquillement comme on approche une bête sauvage. Mes mouvements sont doux, je le sais qu'il est dégoûté par ce qu'il est et ne veut pas forcément se nourrir devant moi. La première fois n'a pas été un succès....

- Je t'en pris John, nourris-toi, je ne veux pas te perdre une seconde fois.

Je dépose la poche dans ses mains avant de me détourner pour lui donner une certaine intimité avec son repas. J'ai accepté qu'il soit un vampire et que je dois vivre avec ça condition, mais le voir se nourrir est encore un peu trop pour moi. Je l'entends boire le liquide tandis que je lui tourne le dos c'est seulement quand je suis sûr qu'il a terminé que je me permet de lui faire face à nouveau. Il est moins blême, mais toujours cet air aussi triste sur le visage.

- Il faut que l'on parle, John je crois que c'est essentiel que l'on le fasse.

Je m'assoie sur son lit et tapote doucement le matelas pour l'inviter à s'asseoir à côté de moi. Je lui prends la main entres les miennes pour le rassuré et tenter le consoler. Je lève la tête vers lui et lui fait un sourire, un sourire qui se veut rassurant. Mon regard s'accroche au sien, le voir dans cet état m'est tout simplement insupportable. J'efface du bout des doigts une larme qui est encore humide sur sa joue. Que c'est curieux de voir un vampire pleurer du sang.

- Je suis venue m'excuser, je n'ai pas été correct avec toi. Tu n'as pas a porter le blâme de mon agression par tes congénères. Ce n'est pas juste....

Je n'ai pas été juste avec lui, j'ai reporté ma haine et ma peur sur John quand il en est aucunement responsable. Qu'il soit un vampire ne change rien à ce qu'il est, John a toujours été gentil avec moi et prévenant. Lors de notre sortie, je pouvais lire tout l'amour qu'il avait pour moi et ce genre de sentiment on ne peut pas jouer double jeu. Le vrai amour ne peut pas être imité. Certes, il m'a caché sa condition, mais moi j'ai aussi mes secrets, comme la particularité de lire dans les pensées. Les images d'un passé révolues qui me hantent depuis son arriver dans ma vie. Mes doigts glissent sur ma tache de naissance au poignet, elle a une forme particulière, elle est en forme de cœur. Je me rappelle avoir vu la même sur la jeune femme qui me ressemble dans mes sortes de visions.

- Tu es quelqu'un de bien et je sais que tu es amoureux de moi, je ne doute pas de tes sentiments à mon égard parce que j'arrive à le voir dans tes yeux aussi triste que tu es en ce moment. Je ne voulais pas te faire du mal, je ne voulais pas te faire souffrir...

Je ne vais pas l'accabler avec mes larmes, je ne vais pas le faire souffrir plus que nécessaire. je me blottis dans ses bras et le serre le plus fort que mes muscles me le permettent. Je me fous qu'il soit habillé d'un vieux t-shirt passé de mode, qu'il ne sait pas raser, depuis des lustres et que sa barbe me chatouille les joues.

- Je t'aime John, dis moi que tu veux encore de moi dans ta vie, malgré mon caractère horrible.

Je lui fais un faible sourire avant de déposer mes lèvres timidement sur les siennes. Juste pour lui faire comprendre que c'est réel et que je suis profondément désolée de ma conduite. Sera-t-il me pardonner?

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Il refuse de m'entendre m'excuser pour une faute que je n'ai pas commise selon lui. Son amour pour moi est toujours vivace et inchangé malgré l'épreuve que nous avons venons de traversées. Quand je l'embrasse du bout des lèvres, il me rends mon baiser à plusieurs reprises sans pouvoir s'arrêter. Il me qualifie de femme forte et intelligente, de belle et de lumineuse, je ne peux que rougir et rire à ces mots. Cependant, John arrête de parler les yeux rivés sur mon poignet. Que regarde-t-il? Il me prends le poignet délicatement pour observer ma tâche de naissance, elle est étrange par sa forme, mais je crois que c'est tout. Le visage de John exprime de la perplexité, tandis qu'il me demande si je crois aux coïncidences? Je le regarde sans trop comprendre, j'y crois dans une certaines mesures, mais quand les évènements étranges s'enchaînent, il faut tenter de voir plus loin que le bout de son nez.

- J'y crois dans une certaine mesure, pourquoi?

John m'invite à me lever du lit et je me recule un peu pour lui laisser la chance de se pencher pour récupérer une vieille malle qui se trouve sous son lit. Il veut être honnête envers moi et veut me montrer quelque chose d'important. La malle est très vieille, je lui donne plusieurs siècles. Perplexe, je pose mon regard sur John tandis qu'il s'affaire à récupérer une toile noircie par le feu et l'âge. John a quel âge? Avec amour, il déroule la peinture pour que je puisse la voir dans son entier. Le visage de John apparaît, il est facilement reconnaissable malgré la différence de coiffure et de vêtements. Une jeune femme apparaît et je reste sans voix devant mon double, deux adorables enfants complètent le tableau. Je porte ma main à ma bouche et ferme les yeux sous l’émotion. Tout s'explique maintenant, mes visions, ma ressemblance avec la jeune femme: c'est moi. John plonge ses yeux dans les miens, il m'explique que la jeune femme du tableau s'appelle Caitlyn, c'était sa femme à l'époque. Les enfants sont leurs deux filles, toutes les trois sont décédées dans un incendie. Mon regard se porte à nouveau sur le tableau, mon esprit scientifique tente de trouver une faille, mais le tableau est d'origine c'est certain.

- C'est la femme de mes visions....

Devant l'air perplexe de John, je me décide de me confier à lui. Nous devons être honnête l'un envers l'autre si on veut que notre relation ne soit basée que sur des mensonges, Je n'ai pas été totalement honnête moi non plus. Je m'assoie sur le bord du lit tandis que John s'accroupit devant moi toujours ma main dans la sienne.

- Ma mère voulait m'appeler Caitlyn, mais mon père préférait le prénom de Eleanora, j'ai comme deuxième prénom Caitlyn même si je ne l'utilise très peu. J'ai perdue ma mère très jeune, je ne sais pas si elle morte, mon père m'a juste dit qu'elle était partie...

Je marque une pause fouillant dans mes souvenirs de mon enfance,  tous se bousculent dans mon esprit, je tente de faire appelle à ma raison, mais c'est trop étrange pour que mon esprit scientifique prenne le contrôle.

- Ce que je vais te dire est vraiment étrange, je suis capable de lire dans les pensées. Mes anti-dépresseurs bloquent ce don un peu étrange, j'ai toujours cru que c'était une maladie. Depuis deux semaines, j'ai été négligente, j'ai oublier de les prendre alors cette tare est revenue. Avec toi c'est le silence radio parce que tu es un vampire, je l'aurai su dès le début si je n'aurais pas pris mes médicaments....

Je tourne les yeux vers la toile pour regarder mon visage, parce que c'est bien le mien. Il n'y a aucun doute là-dessus. J'ai maintenant les cheveux court, mais si on prenait une photo de moi il y a de cela quelques années et on l'appose à côté, il n'y a aucun doute possible.  

- Depuis, que tu es arrivé à l'hôpital, j'ai des sortes d'images qui m'apparaissent en flash dans mon esprit, je la vois elle, je revois la maison dans laquelle elle vivait, j'arrive même parfois à ressentir ses émotions. C'est étrange, mais j'ai l'impression de revivre mon passé. Est-ce que c'est possible?

Mon esprit scientifique est complètement en déroute, il me crie que ce n'est pas possible, que tout peut s'expliquer de façon rationnelle, pourtant mon âme me crie de voir les choses telle qu'elle le sont: Je suis l'âme de Caitlyn, j'ai été Caitlyn dans une vie antérieure. Je décide d'accepter la deuxième options. Ma main glisse sur le visage de John et mes yeux se brouillent de larmes, mais des larmes de joie cette fois-y.

- John, je t'ai enfin retrouvé! Tu m'as été enlevé, mais je te retrouvé...

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Il n'est pas surpris et encore moins effrayé par mon don peu commun. Sa femme avait la même faculté à l'époque, pour moi c'est encore une autre preuve que je suis bien la réincarnation de Caitlyn. Je suis quelqu'un d'exceptionnel? Je suis sceptique à l'idée, ce don m'a toujours causer plus de problème que de bonne chose. Pouvoir lire dans les pensées des gens n'est pas forcément une bonne chose. Ce que les gens pense devraient leurs appartenir à eux seuls et non pas craindre qu'une tierce personne puisse intervenir dans leurs esprits. J'étais probablement en mesure de les lires les pensées de John à l'époque où il était encore humain, mais aujourd'hui je ne perçois rien, silence radio. Pendant mes études de médecines j'ai appris que le cerveau humain envoi des signaux sous forme de pulsation électrique aux cellules. Le fait que les vampires sont des êtres mort, il n'a pas ce genre de pulsation donc je ne peux pas les capter. C'est apaisant de pouvoir se détendre et ne pas tenter de bloquer les pensées des gens, car j'ai perdu aussi l'habitude de me protéger de ce genre d'attaque depuis que j'ai commencé à engloutir de nombreux médicaments. Quand j'éclate en sanglot, John ne peut retenir ses larmes, il me prends dans ses bras, il me prends le visage dans ses mains. Oui, de nombreuse questions sont encore sans réponse et probablement qu'elles ne seront jamais résolues. Il faut profiter du moment présent. Profiter de cette deuxième chance qui nous est offerte.

Mes yeux se posent sur ma robe dont je remarque quelques gouttes de sang. John s'excuse de sa maladresse, les larmes de sang ce n'est pas génial pour la lessive. Ma robe est blanche à cette endroit je pourrais mettre de l'eau de javel pour détacher le sang. Quand on travaille dans le milieu hospitalier on découvre pleins de trucs pour venir à bout du sang qui tache. Je suis sur le point de lui dire que ce n'est pas grave quand il me montre un vieux coffre à bijou. Je suis sans voix quand il me montre le bijou qui si cache. Ce n'est pas possible, un bijou d'une telle valeur historique et monétaire devrait se retrouver dans un musée. Je caresse le cygne du bout des doigts, des images me reviennent en mémoire. John retire le bijou de son écrin et me l'appose sur ma robe à l'endroit où se trouve le sang.

« C'est à toi. Je te l'avais offerte pour notre anniversaire de mariage, je veux que tu l'aies de nouveau. »

Je ne vais pouvoir que la porter lors d'évènements spéciaux. Je vais devoir me munir d'un coffre de sécurité pour pouvoir la garder précieusement. Ça serait idiot, d'attirer des voleurs! Je me retrouve à nouveau dans les bras de John, je croule sous ses baisers que je lui rends amoureusement sinon plus. Je commence a avoir la tête qui tourne, j'ai le cœur et le corps tout chamboulé il faut que l'on s'arrête sinon nous allons franchir une ligne que je ne veux pas forcément traverser tout de suite. John est passé de tempérament très dépressif proche du suicidaire à un tempérament heureux et amoureux. Il va prendre une douche et je suis loin d'être contre l'idée. Il m'embrasse une dernière fois avant de quitter la pièce. Je ne partirais pas, pendant son absence je peux aisément me familiariser avec la pièce. Il y a de nombreux objets appartenant à différentes époques. La chambre de John est un musée en soit! Je m'approche de la fenêtre pour regarder à l'extérieur, il pleut encore, mais la température extérieur n'est plus en symbiose avec mon humeur. Du bout de mon doigt je fais le chemin d'une goutte qui s'écoule doucement sur le verre de la fenêtre. Quand cette dernière est hors de ma portée j'en choisis une autre et recommence mon petit jeu. John revient dans la pièce, je peux sentir ses bras qui m'entourent à nouveau.

- Tu sens bon, promet moi de ne plus faire ce genre de bêtise, tu n'as plus de raison de te faire du mal maintenant.

Je lève ma tête pour pouvoir le voir en souriant. Je lui donne un baiser papillon sur le bout du nez. Bon il a été enfermé dans sa chambre depuis 2 semaines, il serait peut-être temps qu'il en sorte!

- Que veux-tu faire?

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John embrassa une dernière fois Eleanora avant d'entreprendre d'aller prendre une douche. Il sortit de sa chambre un grand sourire aux lèvres. Croisa Sullivan au passage en lui faisant un clin d'oeil rapide avant d'aller vers la salle de bain. John chantonnait même sous la douche. Il se dépêcha à se laver et retirer le sang qui lui collait encore à la peau, avant de se raser aussi rapidement qu'un vampire pouvait le faire. Si bien qu'il se coupa légère à un moment donné. Blessure qui cicatrisa sur le champ. Il se frotta sa tête blonde avant de prendre des habits plutôt basiques mais efficace. Il sourit en voyant le slip propre qui trainait là et qui n'était autre qu'un des fameux slips ringards dont il avait parlé à Jessica. Bouarf. De toute manière. Il s'habilla.

Il enfila sa chemise rayée sur son dos, tout en sortant vers le salon. Il revint dans la chambre alors qu'il finissait de la boutonner. Il vit Eleanora près de la fenêtre à regarder les goûtes tomber sur le carreau. Il passa ses deux bras autour d'elle dans un grand sourire.

« Arrête de t'inquiéter pour moi. »

Elle l'embrassa sur le nez. John sourit tendrement. Elle lui demanda ce qu'il voulait faire. John leva ses yeux vers la vitre immaculée d'eau. Il fronça les sourcils.

« Il fait un temps de chien dehors mais la pluie ne me fait pas peur. Après tout, je viens du pays où il pleut tout le temps et je vais t'avouer que j'aime ca. C'est rafraichissant. »

Il l'embrassa dans le creux de son cou, tout en caressant ses bras. Il continua:

« Je peux t'inviter au restaurant, bien que tu seras la seule à manger... A moins que... »

Après les derniers évènements, John n'aimait pas l'idée d'inviter Eleanora au Silver Queen mais c'était un endroit assez classe où on pouvait encore trouver des rares bouteilles de True Blood. Rowena avait d'ailleurs renforcé la sécurité et l'hôtel était bien surveillé. Il la fit tourner pour qu'elle soit face à lui. Il la regarda dans un sourire et ajouta:

« J'ai une amie qui tient un hôtel et il se trouve qu'elle a aussi un restaurant ouvert. Ils font de très bons plats gastronomiques et ils gardent encore quelques bouteilles de True Blood en réserve. »

Il l'embrassa.

« Cette fois, c'est moi qui paye. Tu pourras me poser pleins de questions si tu veux et j'aurai encore pleins de choses à te dire. On profitera de cette soirée pour parler de tout ce qui nous a échappé et tout ce qu'on doit rattraper. Tu veux bien ? »

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Il est vrai qu'il fait un temps de chien à l'extérieur, mais je ne veux pas qu'il reste une seconde de plus dans sa chambre. Il a assez profiter de ces quatre murs pour un bon moment. La pluie ne le dérange pas ce qui est typiquement Londoniens, il m'invite à aller manger au restaurant. Un endroit plutôt classe appartenant à l'une de ses amies et l'un des rares endroits où on peut trouver du Tru:Blood. Il m'embrasse tendrement pour ensuite me dire que c'est lui qui va tout payer et que l'on va pouvoir rattraper le temps perdu lui et moi. Je fais mine de réfléchir question de le faire languir un peu avant d'accepter son offre. Avant de partir, je lui indique que la glacière contient plusieurs poches de sang, mais j'ignore combien il en a besoin pour tenir une semaine. Je fais des efforts pour accepter ce qu'il est devenu par amour pour lui. Il me remercie et on sort de sa chambre, son ami est en compagnie d'une jeune femme dans le salon. Je fais un sourire timide aux deux protagonistes qui me regardent avant de suivre John vers la sortie. Je récupère mon parapluie et l'ouvre dès que nous sommes à l'extérieur, la pluie s'écoulent doucement sur la toile.

- Je crois que ton ami m'en veut...

Le regard de l'Irlandais n'était pas très amicale si je compare à celui de sa copine. D'un autre côté il ne faut pas que je me plaigne d'être traiter durement après ce que j'ai fait enduré à John. On prends la voiture de John pour se rendre à l'endroit où nous allons passé une bonne partie de la soirée. Je regarde par la fenêtre le paysage défilé doucement quand l'hôtel le Silver Queen apparaît dans mon champs de vision. J'ai entendue parler de cette endroit à de nombreuses reprises, plus souvent en bien qu'en mal. Ce seras un bon test pour moi, car il risque d'avoir des vampires puisque c'est un hôtel conçue spécialement pour eux. John gare la voiture dans le stationnement intérieur, de cette manière nous ne serons pas incommoder par la pluie. Comme un parfait gentleman il vient m'ouvrir la portière pour m'aider à descendre de sa voiture. Je m'accroche à son bras, tandis qu'il me guide pour gagner le restaurant de l'hôtel. C'est en effet très classe, un serveur humain, nous installe a une table dans un coin plutôt tranquille. Aimable et serviable, il me fait la liste des plats les plus aimés de la clientèle humaine. Je lui commande une assiette du pêcheur avec un verre de vin blanc. Je me permets cette petite folie, car j'ai décidé d'arrêter ma médication. John quand à lui se commande une bouteille de Tru:Blood.

- Pas de Guinness ce soir chéri?

Je le taquine sur sa petite mésaventure d'y a deux semaines. Ce rendre malade pour impressionner une fille c'est bien un homme. L'endroit est agréable et beaucoup moins effrayant que je le pensais. J'ai une idée un peu glauque des vampires et très stéréotyper. Un endroit qui regorge de cercueil, de gothique et de toile d'araignée bref un décors plus "Halloweeness" que celui-ci. Je souris à John et penche doucement la tête sur le côté en le scrutant du regard. Par quels questions je vais commencer.

- Tu as quel âge? Car je suis sûr que l'information actuel que j'ai est erronée.

Quand il m'informe de son âge, je ne cache pas ma surprise. Hé bien! Plutôt bien conservé pour son âge. D'un autre côté je m'y attendais depuis que j'ai posée les yeux sur la toile de notre vie passé.

- Comment était notre vie passée? Mes visions ne sont pas toutes très claires. Tu veux bien me la décrire?

I love you more and more

John voulait profiter de la soirée. De leur retrouvailles... Bon, ils étaient passés du stade dépressif au stade heureux de vivre. Mais après cette libération comment ne pas être content pour eux ? John était si heureux à cet instant. Il était avec la femme qu'il aimait et qu'il avait perdu bien des siècles plus tôt. Que demander de plus ? Eleanora fit semblant de réfléchir, le taquinant un peu. John eut un sourire malin en la regardant, la tenant toujours dans ses bras. Eleanora lui montre ensuite qu'elle avait ramené une glacière avec plusieurs poches de sang. John la remercia de ce qu'elle avait fait mais qu'elle devrait éviter de le faire pour éviter de se faire taper sur les doigts par Andy. Il s'affaira à ranger les poches dans le réfrigérateur afin de les garder au frais avant de saisir sa veste.

Ils passent dans le salon. Elyane les regarde, plutôt satisfaite de voir que John et Eleanora sont ensemble. Il croisa le regard de Sullivan qui restait de marbre, mais John sentait bien sa désapprobation. Il ne voulait pas mettre Sullivan de côté. John savait qu'il avait encore besoin de lui. Il lui fit un sourire de remerciement, mais à croire que celui-ci s'en fichait royalement. Il détourna simplement le regard.

En arrivant dehors Eleanora vint à lui poser une question. Etant légèrement plus grand que sa compagne. Il attrapa le parapluie pour plus de confort et serra Eleanora près de lui. Il lui dit:

« Non, il ne t'en veut pas. Sullivan a un caractère très... spécial, comme je te l'ai déjà dit. Disons qu'il est du genre possessif et qu'il n'aime pas qu'on touche à ses affaires. En l’occurrence, ses affaires: c'est moi. Il n'est pas simplement mon colocataire et mon meilleur ami, il est aussi mon créateur. Celui qui m'a transformé et on reste lié quoi qu'il arrive. Mais ne t'inquiètes pas, c'est un gentil mais il ne n'assume pas totalement ses sentiments... »

John fit embarquer Eleanora avant de prendre le volant jusqu'au Silver Queen. La route n'est pas longue mais avec ce temps de chiotte, la voiture était surement le meilleur moyen d'arriver sec là bas. Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent. John fit descendre Eleanora tout en la protégeant du parapluie. Il la conduisit jusqu'au restaurant. Un serveur les accueillit et les conduisit jusqu'à leur table. John laissa le parapluie à l'entrée. Ils s'installèrent. Il laissa son invitée donner sa commande avant de demander une bouteille de True Blood B négatif en retour et si les stocks en contenaient encore. Eleanora le mit en boite quand à sa dernière commande. La Guiness. John fit la moue en fronçant les sourcils. Oui... Bon... Elle avait deviné et alors ? Il lui répondit:

« D'accord... C'était idiot de ma part ce jour là... Je suis désolé. J'ai juste... tenté. Je ne savais même pas ce que ca faisait si je prenais de la nourriture humaine. Maintenant je sais, et je ne recommencerai plus. Promis. »

La jeune femme lui posa alors sa première question. John eut un sourire amical. Il se demanda depuis combien de temps ne s'était-il senti aussi bien. Aucun soucis, juste le bonheur de partager un moment avec celle qu'il aimait. Même de sa vie, il n'a jamais été aussi tranquille. Le cercle vicieux de la politique... Il lui répondit agréablement:

« Pas tellement... En fait, j'ai trente huit ans... mais disons que j'ai trente huit ans pour l'éternité. On garde l'apparence du jour où on est transformé en vampire. Sinon réellement, j'ai quatre cent quinze années. Oui, je suis plutôt bien conservé. Ce qui est bien quand on commence à avoir un âge avancé, c'est qu'on est craint par les autres vampires, donc on gagne plus de respect. Ce qui est pratique quand on veut avoir la paix. »

Eleanora fut étonnée par son âge. John posa sa main sur la sienne délicatement et la regardait avec des yeux amoureux. Elle continua dans ses questions.

« On était heureux. Bien que cela partait mal... Notre mariage était arrangé, comme ça l'était la plupart dans des familles aristocratiques de cette époque. Mais je t'ai aimé à l'instant où je t'ai vu dans l'église. Toi, tu m'as testé, mais à l'évidence j'ai réussi à tous passer tous les tests, parce que tu m'as accepté pleinement... Même si je n'étais qu'un sale colon anglais. »

Il eut un large sourire attendri à cette pensée.

« Plus sérieusement... j'étais sous les ordres du roi Charles premier et j'étais envoyé pour la colonisation sur les terres irlandaises afin de donner de l'ordre dans tout ce qui se passait là bas. Toi, tu étais la fille d'un riche clan qu'on m'a offerte en mariage. Oui, ca ne sonne pas si romantique que ca, et ca partait mal et pourtant... J'ai toujours voulu ton bonheur et j'ai trouvé injuste qu'on nous oblige à nous marier. Surtout pour toi. Je n'ai jamais cherché à forcer les choses, tout s'est fait naturellement, comme si c'était écrit. Bien qu'on a tout fait à l'envers pour le coup, en commençant par le mariage. Mais on a été heureux. Très heureux. »

Devait-il parler de leurs filles ? Il n'arrivait toujours pas à digérer le fait qu'ils les aient perdus. Elle avait la chance de ne pas se souvenir de ce qu'il s'était passé et il ne voulait pas ajouter une horreur en plus dans ses souvenirs. John se fit plus tendu, ce qui se sentit. Il l'avait retrouvé elle, mais jamais il ne retrouverait Alana et Freya. Jamais... Elles étaient mortes, c'est tout. Tout comme Eleanora avait perdu son enfant. Perdre son sang était quelque chose de très difficile. Bien qu'il eut plusieurs moments de délire -comme dit Sullivan- alors qu'il attestait qu'elles n'étaient pas mortes, qu'elles ne pouvaient pas l'être, car c'était impossible pour lui. Intuition paternelle surement... Mais au final, il s'était rendu à l'évidence: ses filles ne reviendraient jamais.

« On... On... avait deux filles... mais je ne préfère pas en parler car c'est surement ca le plus dur et je ne veux pas raviver tes peines non plus... Perdre un enfant, c'est surement ca le plus difficile à supporter. »

Il essuya vivement une larme de sang avant qu'elle ne laisse de trace sur sa joue. Il avait assez pleuré pour l'éternité. Le serveur revint avec leur commande. John le remercia et laissa Eleanora manger alors qu'il porta une première fois son verre de True Blood à ses lèvres.

« Si tu as d'autres questions, n'hésite pas. »

Appartement de Sullivan & John

Ma petite boutade à propos de son moment de folie avec une Guinness atteint sa cible. Il n'avait jamais tenter auparavant de boire ou de manger de la nourriture humaine, mais vu l'effet que la boisson avait eu sur son estomac, il est prêt à ne plus recommencer pendant encore quelques siècles. Bonne chose, car se rendre malade pour impressionner une fille ce n'est pas une formule gagnante. Je comprends que plus qu'un vampire est vieux plus il peut avoir de l'emprise sur les vampires plus jeunes. Les plus jeunes vampires doivent respecter leurs aînés j'imagine, quoique je suis sûr qu'il y a certains écarts de conduites comme les humains peuvent avoir envers les personnes plus âgées qu'eux. Il accepte volontiers de me décrire notre vie d'avant. Un mariage arrangé pour ça je ne suis pas très surprise, les mariages de l’époque étaient conclues à des fins pratiques. La jeune fille était tout simplement une monnaie d'échange. Aucun doute possible, John est quelqu'un de bien surtout qu'il n'a jamais voulu forcer les choses, tous ces fait en envers, mais nous avons été heureux. Quand il me parle de test, je ne peux que pouffer de rire.

- Je me reconnais bien là, j'ai fais la même chose avec Andrew et avec toi encore.

Je ne voulais pas forcément parler de mon maris, mais John est en droit de savoir ce que ma vie a été avant lui. Je ne suis pas dupe, je sais très bien que John n'a pas été abstinent pendant les siècles qui nous ont séparés. Je suis sûr qu'il a du avoir de nombreuses aventures plus folles les unes que les autres. Ces moments de sa vie n'appartient qu'à lui et je n'ai pas le droit de lui reprocher ces écarts de conduites, comme il n'a pas le droit de le faire à mon endroit.

- On dirait que plus sa change plus c'est pareil. Dans mon ancienne vie je n'ai eu qu'un partenaire et dans cette vie aussi. Je suis vouée à appartenir qu'à un seul homme....

Parler de sexualité ne me dérange pas vraiment, je ne suis pas frigide au contraire, j'ai un côté de moi qui aime jouer. Margot ne comprends pas comment cela peut être possible de passer deux ans de sa vie sans avoir de rapport charnels avec qui que se soit. Je devrais me faire nonne selon elle, j'ai vraiment la tête de l’emploi. Je regarde John en souriant quand il vient à parler d'un sujet un peu plus délicat: nos filles que nous avons perdues. Le sentiment de perte est beaucoup plus présent chez lui que chez moi, car je ne me souviens pas du tout de cette période. Puisque je suis décédée en même temps qu'elle. Je pose une main sur celle de John et la serre doucement.

- Je confirme, perdre un enfant c'est horrible, dans mon cas je suis devenue stérile suite à l'agression. Ne soit pas triste, j'ai accepté ce petit soucis de la vie. Mon travail m'aide à assouvir mon instinct maternelle.

En effet, mes petits patients sont mes petits trésors que je chéris plus que tout au monde. Souvent je me porte volontaire pour remplacer un père ou une mère épuiser au chevet de leur enfant. Je leurs offrent mon bureau pour qu'il puisse s'y reposer tandis que je veille leur petit trésor. Le soir lorsque l'un de mes patients n'arrivent pas à dormir, je m'installe auprès de lui et lui raconte une histoire pour l'aider à s'endormir. Pour qu'il puisse oublier la douleur et le côté horrible de la maladie qui le ronge. Andy n'aime pas ma façon de faire, car je m'implique trop selon lui. C'est au-dessus de mes forces d'être insensible à leurs douleurs. J'ai souvent eu des mots durs envers mon patron à ce sujet et il a toujours capitulé à un moment ou un autre. Le serveur arrive avec mon repas et la bouteille de Tru:blood pour John. Je prends une huître et la porte à mes lèvres, on dit que les huîtres ont un effet aphrodisiaque sur l'être humain. John me dit que je peux lui poser d'autres questions si j'en ai, de surtout pas me gêner.

- Tu vas vouloir d'une relation platonique ou avec des rapports qui vont nous faire grimper dans les rideaux?

C'est hilarant de voir John s'étouffer avec sa gorgée de Tru:Blood. Le voir mal à l'aise de la sorte. Il s'imagine quoi au juste que nous allons vivre d'amour et d'eau fraîche? Je pose ma tête sur mes mains tout en regardant mon amoureux reprendre un peu sur lui.

- Je crains de devoir te tester à nouveau, retour à la case départ, ne pas réclamer go!

Fière de ma petite taquinerie, je porte à ma bouche la nourriture qui est franchement exquise. Je n'ai jamais manger des fruits de mers aussi frais que ceux-là. Pour aider à faire descendre le tout je prends mon verre de vin et le porte à mes lèvres. Le goût mi-sucrés, mi-amer me chatouille les papilles tandis que je dépose mon verre sur la table.

- Toi aussi tu peux me poster des questions si tu en as bien sûr.

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C'était une belle nuit et John profitait de chaque instant passé avec elle. Des instants simples mais tellement forts et profonds. Chaque moment passé représentait un bonheur sans nom. Pas de soucis, juste l'instant présent. John discutait de l'ancien temps. Et Eleanora fut surprise d'entendre des choses qu'elle faisait encore aujourd'hui. Elle ne changeait vraiment pas.

Elle semblait avoir vécu une histoire forte avec ce Andrew. John n'aimait pas trop l'entendre parler de ca, mais il ne pouvait que se réjouir qu'elle ait eu une vie heureuse avant son arrivée... Enfin... jusqu'à ce qui lui arriva. Il n'avait pas été bien net depuis la mort de sa femme. Il en avait fait des bordels, il avait aussi violé à une époque dont il ne veut plus se souvenir, et il avait eu d'autres aventures plus fortes. Amalia... Mais aussi Sullivan... Au début il n'était pas du genre à s'intéresser aux hommes, mais Sullivan lui a fait goûter de nouveaux plaisirs intimes que seul un homme pouvait lui apporter et qui l'avait rendu totalement accroc à une époque. Si bien qu'il ne s'était plus basé sur cette limite qu'on disait Homme/Femme et vaqua à des horizons bien plus vastes en matière sexuelles. Non, il ne devait pas lui en vouloir, elle avait été la plus honnête des deux. John ne voulait pas lui en parler concrètement comme ca. Bien qu'elle devait se douter que pendant Trois cent ans, il n'avait pas été très abstinent. C'était un homme après tout et un vampire de surcroits aujourd'hui. Il la pensait morte...

Elle parlait de n'avoir qu'un seul partenaire de vie dans chaque vie. John eut un léger sourire en coin et ne put s'empêcher de répondre à celà:

« Deux dans cette vie... Enfin j'espère bien que tu aies encore envie de me compter dans cette vie présente. »

Il dit ca avec un léger sourire malin. Oui, il revenait dans sa vie et il espérait qu'il devienne aussi important que ce qu'il avait pu être. Elle n'oubliera jamais Andrew, ca c'est sûr mais John avait envie de lui apporter le bonheur qu'elle avait eu, il a des siècles de celà et qui lui avait donné sans limites. La discussion tourna autour des enfants. John aussi avait une forte fibre paternelle et même les gosses le sentaient. Il avait le visage d'un père bienveillant qu'il avait été il y a bien des années de celà.

« Devenir vampire, rend stérile aussi. Nous sommes morts, donc comment donner la vie, ce qui est purement logique au final. Mais l'amour des enfants ca reste... Et quand on en perd un, il devient encore plus fort. J'aime jouer à la baby-sitter. Jessica déjà, c'est la fille vampirique d'un ami, c'est une adolescente encore et j'essaye de jouer à l'oncle protecteur... Les ados c'est vraiment quelque chose. Et je connais un petit garçon qui s'appelle Lorenzo et c'est un sacré petit gars celui-là. »

Il avait retrouvé le sourire après avoir parlé de ces enfants-là. Comme quoi, oui, on pouvait retrouver nos humeurs dans le sourire de plus jeunes. Il comprenait vraiment Eleanora... Mais ca ce n'était pas nouveau. Après tout leurs âmes avaient autant souffert et ils étaient peut être les mieux placés pour se comprendre l'un et l'autre. Au final, pas besoin de lire dans les pensées, celà venait naturellement. Il avait passé ses doigts entre les siens pour attraper sa main dans un geste fort et tendre. Il la regardait avec un sourire amoureux sur les lèvres.

La commande arriva, ce qui lâcha John à la contemplation du visage de sa belle. Ils se concentrèrent tous les deux sur ce qu'ils allaient manger, bien que John invita Eleanora à la discussion. Il s'étrangla à moitié quand elle lui balança sa prochaine question. John toussota un peu en se reprenant. Il ne s'attendait strictement pas à celle-là, mais il fut amusé par ca. Il fronça les sourcils d'un air faussement perplexe et tenta de répondre au mieux à ce qu'elle avait posé:

« Heu... Je... »

Que dire ? Une relation platonique ? John était heureux de l'avoir avec elle, mais il n'était pas non plus insensible à ses charmes et en vouloir plus était dans sa nature d'homme. Mais il pouvait être patient avec elle, plus que n'importe qui d'autre. Elle continua sur sa lancée. Il prit sa taquinerie sur le ton de la rigolade et continua:

« Tu es dure avec moi... Tu le sais ca ? Je ne suis pas ce genre de gars à vouloir forcer les choses quand ma partenaire ne se sent pas prête. Et je te respecte bien trop. J'ai conscience de ce qu'il s'est passé. J'en ai vu des choses en quatre cent ans et pas forcément des choses que je voudrai garder en mémoire, crois-moi. »

Il venait à parler de choses plus difficiles mais se reprit. Il releva le menton et porta ses lèvres à son verre, tout en reprenant:

« De toute manière, j'ai l'éternité pour te convaincre et j'ai bien passé le test une fois, je le repasserai bien une seconde fois. Bien que j'ai envie de te dire qu'il se peut que tu ne manques pas mal de choses en attendant, car devenir vampire fait accroitre certains plaisirs que tu n'as surement jamais vécu. Même dans ma vie, je ne pense pas avoir été aussi... performant. »

Il but sa gorgé en lui faisant un clin d'oeil coquin, avant un grand sourire charmeur. Il la savait curieuse et il avait envie d'attiser sa curiosité sans pour autant vouloir accélérer le pas. Il rit doucement tout en posant son verre.

« Oui et là, tu regrettes le temps où tu pouvais lire dans mes pensées, et tu te demandes bien ce qu'il se passe dans ma petite tête. Mais je te rassure, je n'ai rien à te cacher là dessus. »

Elle lui demanda si il avait des questions en retour. John se mordit la lèvre, et la regarda intensément, se demandant ce qu'il pourrait lui poser comme questions. La minute était passée aux jeux de séduction et John voulait bien en profiter. Il but une gorgée.

« D'accord... Je ne réclame pas, c'est ca le deal ? Mais je peux toujours te tenter ? »

Il se passa la langue sur la lèvre inférieure pour récupérer une goutte de Tru:Blood laissée là, de façon assez ostentatoire, puis se mordit la lèvre, un sourire aux lèvres, pour accompagner les paroles aux gestes. Bon il avait commencé ca depuis le coup du "tu rates quelque chose". Ce n'était pas méchant, ni même pervers, il installait une complicité entre eux intime et John pouvait se montrer très convaincant... Et encore plus depuis qu'il avait acquis son charisme vampirique.

Appartement de Sullivan & John

Les questions banales font place à un petit jeu de séduction entres John et moi. L'alchimie que nous avions par le passé est revenue bien rapidement reprendre ses droits. Je ne peux m'empêcher de sourire et de rougir légèrement quand monsieur se flatte sur ses capacité à rendre une femme complètement aux anges. Il est sûr d'être en mesure de passer le test une seconde fois sans problème, il y a l'éternité pour le faire. Je fais une moue boudeuse tandis que je tente d'entendre une parcelle de ses passées, mais chose vraiment impossible. Comme si John avait lu dans mon esprit à son tour il me lance une boutade à propos de mon petit don qui ne fonctionne pas sûr lui. Enfin plus maintenant, le serveur m'apporte mon troisièmes verres de vin de la soirée. Cela fait un moment que je n'ai pas pu d'alcool alors j'ai un petit peu le tournis. Ce seras mon dernier verre de la soirée, car je me sens suffisamment à l'aise. J'offre à John la possibilité de me poser des questions à son tour.

« D'accord... Je ne réclame pas, c'est ça le deal ? Mais je peux toujours te tenter ? »

Je fais mine de réfléchir, tandis qu'il passe sa langue sur sa lèvre inférieur. Un geste qui se veut délibérer de sa part. Il veut jouer à ce petit jeu? Je m'accote doucement sur la table et me penche vers lui pour lui donner une légère vue qui fait place à l'imagination. Je plonge mon regard dans le sien, un regard charmeur et légèrement tentateur.

- Si tu crois en être en mesure de le faire, prouve-le moi.

Le défi est clairement lancé et pas question de revenir en arrière, je termine ma consommation et dépose ma coupe de vin sur la table. Le serveur vient nous débarrasser et m'offre un dessert que je refuse poliment. Mon dessert, je le prendrais à la maison. Pendant que John paye notre repas, je fais un saut à la salle de bain. L'image que le miroir me renvoie, me chamboule. J'ai les joues rouges, le sourire aux lèvres et les yeux brillants. Ce visage que je ne croyais ne plus jamais voir. Vais-je trop vite? Une petite voix me dit que j'ai quand même attendu 2 ans de ma vie et que Margot était sur le point d'envoyer ma candidature chez les sœurs. Je me remets du "gloss" sur les lèvres et sort pour rejoindre John qui m'attends à la porte. Il m'ouvre le parapluie pour pas que la pluie m'incommode et on se dirige vers la voiture. L'ambiance dans la voiture de John est bien différente, le désir est palpable entres nous. Mon défis n'est pas tomber dans l'oreille d'un sourd. La voiture s'arrête devant chez moi, je me tourne vers John et lui demande doucement si il a envie de rentrer. Il ne refuse pas l'offre bien au contraire, on se retrouve donc dans mon appartement. Joueuse, je fais exprès de frôler John tout en récupérant le parapluie qui tient dans sa main. Je cligne des yeux en souriant pour lui signifier que le défis est tout aussi valable pour moi.

- Je reviens, je vais aller déposer le parapluie dans le bain pour qu'il sèche. Fait comme chez toi!

Je disparais dans la salle de bain pour m'acquitter de ma tâche. Quand je me relève je remarque la présence de John dans l'encadrement de la porte.

- Ma présence t'es essentiel on dirait!

Je pose doucement mes lèvres contre les siennes pour un baiser qui allait définitivement mettre le feu aux poudres. Sa langue rencontre la mienne et je retrouve une douceur que j'avais oublier. Je sursaute quand je sens les crocs de John sortir et me recule. Je ne ressens pas de la peur, mais bien de la curiosité, est-ce l'alcool qui m'aide à me sentir plus à l'aise. Probablement, joueuse je reprends possession de la bouche de mon amoureux et fait délibérément glisser ma langue sur ses crocs. La tension monte, mais je ne veux pas m'arrêter.

- Je t'aime John...

Ce n'est qu'un murmure, mais je sais qu'il m'a entendu et cela même parfaitement.

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La soirée prenait une drôle de tournure ce qui n'était pas pour déplaire à John. Bien au contraire. Eleanora avait envie de jouer avec lui. Elle le chercha en lui demandant de prouver ses dires. John eut un large sourire provocateur et finit son True Blood. Le serveur revint et les débarrasse. John ne quitte plus des yeux celle qui faisait battre de nouveau son coeur. Elle refuse poliment un dessert. Il était temps de partir. John alla payer comme il se doit avant d'emmener Eleanora dans sa voiture. Un silence s'installa mais un silence pleins de sous-entendu. John posa sa main sur la jambe de sa passagère et lui fit un petit sourire. En arrivant, la jeune femme demande si il a envie de rentrer chez elle. John accepta. Il ne savait pas si c'était une invitation ou si c'était par politesse, mais il sentait qu'elle n'avait pas plus envie que lui de finir cette soirée.

Il entra derrière elle. Elle lui frôla la main en reprenant son parapluie, ce qu'il lui laissa la marque d'une caresse douce. Elle disparut jusque dans la salle de bain. En vu du regard qu'elle arborait, John devina qu'elle avait envie de jouer. Le faire craquer ? Il savait qu'il était faible dans ce domaine surtout face à celle qu'il aimait plus que tout.

John l'avait suivit discrètement et posa un bras nonchalant contre l'encadrement de la porte sans rien dire. Quand elle se releva, elle remarqua sa présence. Elle lui fit une petite remarque sur le fait qu'il ne pouvait plus se passer d'elle.

« On a 377 ans à rattraper. Je ne veux pas laisser une minute de plus nous échapper. »

Il entra alors qu'elle vint l'embrasser. John déposa des mains douces dans le creux de sa nuque avant que ses mains ne descende à sa taille afin de la ramener contre lui. Les baisers devinrent plus passionnels et John avait envie d'aller plus loin, de lui montrer tout l'amour qu'il avait pour elle. Le goût fruité de sa langue et cette douce chaleur le faisait chavirer toujours un peu plus. A cette idée, il ne contrôla pas ses crocs qui sortirent. Eleanora se recula et John crut un instant qu'elle n'appréciait pas. C'est vrai... Elle n'aimait pas les vampires, mais c'est un petit défaut qu'ils devront gérer.

« Désolé. C'est pas de ma faute... C'est pas un truc que je contrôle... »

Mais sa belle revint dans ses bras et avança de nouveau son visage près du sien. John chavira totalement quand il sentit sa langue courir sur ses crocs. Elle lui souffla des mots d'amour. John avait le souffle court, il était pleins de désir. Oui, c'était elle qui venait de le faire craquer littéralement à l'instant. Ses yeux étaient fous d'amour et de passion. Jamais une autre femme n'avait réussi à le chavirer ainsi.

« Moi aussi je t'aime... Je t'aime tellement... Je ne veux plus perdre une seconde... »

Il l'embrassa de nouveau à pleine bouche avant de passer ses mains dans son dos pour faire glisser la fermeture éclair de sa robe délicatement. Il la souleva pour qu'elle passe ses jambes autour de lui et lui souffla d'une voix passionnelle:

« C'est toi qui choisi. Tu viens de gagner largement le pari. Je ferai tout ce que tu veux. Douche, lit, canapé... ou abstinence, bien que là, tu viens carrément de mettre le feu au poudre. »

Il n'avait pas besoin de lire les pensées pour sentir ce qu'il se passait dans son pantalon à l'instant présent et qui était passablement visible. Il embrassa ensuite sa nuque doucement en remontant jusqu'à son lobe pour le mordiller légèrement de ses crocs sans pour autant la blesser.

Appartement de Sullivan & John

J'ai gagné mon petit défis, il a tout simplement craquer face à moi. Je ne suis pas peu fière de mon coup cela va s'en dire.Il me soulève pour que je m'accroche à sa taille avec l'aide de mes jambes. Ma température corporelle le réchauffe et je peux sentir que ma robe glisse doucement sur mes épaules lui dévoilant mon soutient gorge couleur marine. Il m'offre le choix, mon lit, la douche, le canapé et même l'abstinence si je le désire. Ses lèvres glissent sur ma nuque avant de ce glisser à mon lobe d'oreille. Je me sens fondre sous cette caresse, il se souvient d'un l'un de mes points faibles. Je le laisse languir avant de lui indiquer le fond du couloir, l'endroit où se trouve ma chambre. Comme une princesse, John me porte jusqu'à mon lit, ma robe gagne le plancher de ma chambre sans plus de cérémonie. Je ne tente même pas de cacher mes cicatrices sur mon corps ce sont les derniers vestiges d'un long cauchemar qui prends fin ce soir. Je tire sur le col de la chemise de John pour qu'il me rejoigne dans les draps de mon lit. Les vêtements nous quittent peu à peu tandis que nous pouvons détacher nos bouches l'une de l'autre. Je pousse quelques gémissements de plaisir quand je sens les mains de John ma peau. Cela fait si longtemps, mais mon corps n'a pas oublier comment apprécier les caresses d'un homme. Mes mains s'attaque à la boucle de sa ceinture pour libérer l'objet de mes tentations quand je remarque le boxer de mon amant. Curieuse je retire son pantalon et remarque la présence d'un adorable renne de noël.

Je me retiens pour ne pas éclater de rire, mais c'est plus fort que moi au risque de le vexer. C'est mignon, mais aussi très ringard. Je savais que John avait des goûts en matière de mode plutôt douteux, mais à ce point? Je m'écroule de rire dans mes oreillers, ce boxer est vraiment le tue amour de la soirée. Je tente de m'excuser, mais c'est plus fort que moi.

- Je suis désolée John, je ne m'attendais vraiment pas à ça!

Mon amoureux retire le sujet de mon hilarité et l'envois de toute ces forces à l'autre bout de la pièce hors de mon champ de vision. Plus aucune raison pour moi de rire, il faut revenir au chose sérieuse! Mes lèvres retrouvent la douceur des siennes et le désir de posséder l'autre remonte doucement entre-nous. Je peux sentir mon corps tout contre le siens et la pression de sa virilité contre mon bas ventre. Son désir pour moi est indéniable. Ces mains glissent pour me retirer mes sous-vêtements pour que je me retrouve aussi nue que lui. Une légère panique me gagne.

- Pas de morsure, je ne veux pas que tu me mordre....pas tout de suite.

Son sourire me rassure tandis qu'il se glisse sur moi, il ne va pas me mordre. Juste rattraper le temps perdu pouvoir s'aimer à nouveau en toute quiétude. Je gémis quand les caresses de John se font plus intense et bien il en a appris avec les années. Mon corps réponds positivement à ce plaisir retrouvé. John me soulève pour que je me retrouve assise sur lui, on reste quelques secondes accrocher l'un à l'autre sans pouvoir détacher nos regards. Il attends que je prenne la décision d'aller plus loin encore. Comme seule réponse je le laisse rentrer en moi. Un plaisir me gagne quand mes hanches réponds avec plaisir au assaut de mon amant.

- Seigneur, John, j'ai tellement envie de toi....

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Eleanora l'invita à rejoindre sa chambre. John en est totalement retourné. Il la porte comme ca jusqu'à cette pièce alors qu'il continue de l'embrasser encore et encore. Il ne croyait pas ce qu'il vivait. Il ne pensait jamais le revivre... Doucement la robe de sa belle tomba au sol. John la dépose sur le lit alors qu'elle vient à lui tirer son col pour la ramener contre elle. John commence à déboutonner sa chemise pour la retirer rapidement. Il revient sur elle, l'embrassant de nouveau avec passion alors que ses mains parcourent son corps, dessinant ses courbes, passant sur sa poitrine. Tout son être réclamait cet échange intime avec elle. Juste elle, plus rien d'autre. La jeune femme s'attaqua alors à son pantalon qui ne resta pas longtemps sur lui.

Et il avait oublié un petit détail, ce fut l'éclat de rire d'Eleanora qui lui rappela sa boulette. Zut... Il l'avait oublié. Quel idiot. Un léger rosé prit les joues de John mais ne put s'empêcher de sourire face à la réaction de sa partenaire. John s'empressa alors de retirer l'objet de distraction pour l'envoyer balader à l'autre bout de la pièce. Bon ben au moins... elle ne s'inquiétera plus de voir ce genre de chose trainer dans les armoires maintenant.

Il décida de repartir à l'assaut. Il se colla contre elle en l'embrassant. Leurs peaux nus frottant l'une contre l'autre réchauffait encore plus l'atmosphère. John passe ses mains sur son corps la caressant délicatement. Alors que doucement les sous-vêtements d'Eleanora glissèrent. Ils se retrouvèrent nus l'un contre l'autre. John lâcha un profond soupir. Retrouver le corps de celle qu'il aimait après tant d'années le rendait fou d'amour. Ce n'était pas qu'un acte charnel, c'était aussi un acte purement amoureux et profond.

Elle se recula à un moment donné pour lui demander de ne pas la mordre. John ne le ferait pas. Il ne voulait pas que ca se passe comme ca. Il s'était rendu à l'évidence qu'il devrait se nourrir de sang humain maintenant mais il n'était pas prêt à mordre la femme qu'il aimait. En retour, John fit glisser sa main vers le bas en lui disant doucement:

« Je veux juste t'aimer de la manière la plus totale possible... »

Il fit glisser son nez contre sa joue et posa son front contre le siens quand il glissa sa main entre eux délicatement. Il ne voulait pas être brusque non plus. Il savait qu'elle avait subit des opérations alors autant y aller d'abord en douceur. Et il ne voulait surement pas la brusquer non plus. Mais elle en désirait plus, tout autant que lui. John la soulève alors et la place sur ses genoux. Il posa son regard amoureux et passionnel sur elle. Ses yeux attendrie et si doux étaient plongés dans les siens. Il ne voulait pas brusquer les choses et il n'attendait que son feu vert pour commencer leurs ébats concrets.

Elle l'incita à entrer en elle. John laissa échappé un gémissement sonore et se redressa quand il la sentit prendre possession de son objet de plaisir. Elle lui souffla des mots qui fut une sorte de départ pour lui.

« J'ai envie de toi aussi... »

Il l'attrapa plus fermement alors que son bassin commença à faire des vas et viens de manière de plus en plus intense. Il finit par la faire glisser sur le dos pour venir de nouveau se blottir entre ses jambes. Ses lèvres accrochèrent les siennes avant de descendre dans son cou, ses mains parcouraient sa poitrine, sa taille. Il voulait goutter à sa peau, la toucher, la sentir contre lui. Il attrapa de nouveau sa bouche, lui mordillant légèrement sa lèvre avec ses crocs sans pour autant la blesser. Sa langue vint à parcourir sa nuque pour arriver derrière son oreille d'une façon délicieuse. Il ralentit doucement ses vas et viens pour faire durer le plaisir. Il souffla.

« Eleanora... » Il recula son visage pour la regarder droit dans les yeux. Il eut un sourire malicieux avant d'ajouter. « Je veux que cette première fois dans cette vie te reste en mémoire à jamais... Mais... si ca ne va pas... Si j'y vais trop fort... Tu me le dis, d'accord ? »

Il descendit ses baisers le long de son cou, parcourut de ses lèvres sa poitrine et poursuivit sa descente. Ses lèvres passèrent sur ses cicatrices et il les embrassa délicatement et avec tendresse. Elle gardait les marques de ce qu'elle avait vécu, et John voulait lui montrer qu'elle n'avait plus à s'en faire. Il lui guérissait ses blessures intérieures. Il se redressa de nouveau pour la regarder avec tout l'amour qu'il avait pour elle. Et continua de descendre jusqu'à son entre jambe.

Il noya de baiser sa partie intime, d'y faire glisser sa langue délicatement. Il rentra ses crocs pour ne pas la blesser et commença à user de ses expériences et capacités pour commencer à exciter ses sens. Sa main attrapa la sienne et il la serra doucement. La sentir ressentir du plaisir augmentait le sien et John se montrait encore plus avenant.

Appartement de Sullivan & John

Un sentiment de plaisir intense me parcours, mais je ressens une certaine nervosité vis-à-vis de notre première fois dans cette vie. On peut facilement se laisser emporter et un vampire assez de force pour me faire du mal même si c'est contre son gré. John est toujours en moi tandis qu'il murmure mon prénom avec tendresse. Il veut que je lui dise si quelque chose ne va pas, je fais un léger signe positif de ma la tête pour lui informer que j'ai compris. Pour le moment, mes peurs sont bien contrôlées. John commence tout doucement à descendre en n'oubliant aucune des parcelles de ma peau. Des baisers et des caresses plus que délicieuse me parcours l'échine. Quand il atteint finalement son but, il se redresse pour me regarder, ces crocs se rétractent dans sa bouche quand il se penche pour me donner encore plus de plaisir. Au contact de sa langue je me cambre, sa main attrape la mienne et je la serre à force que le plaisir me gagne.

- John...n'arrête pas.....

Ces quelques mots que j'arrive à peine a articuler tellement que le plaisir revient avec intensité. Je ne retiens pas mes gémissements quand un premier orgasme me terrasse. John abandonne sa petite besogne pour revenir m'embrasser, plutôt amusé d'avoir réussis à me faire grimper dans les rideaux si rapidement. Gênée , je tente de couvrir mon visage de mon oreiller, que vont penser les voisins? Je viens de les traumatiser à vie! Surtout que Margot a eu la brillante idée de leurs dires que je voulais rentrer chez les sœurs. John me réprimande doucement, je ne dois pas avoir honte et encore moins d'être gênée de la sorte.

- J'ai oublier comment c'était agréable, j'ai quand même 2 ans d'abstinences.

Ma gêne est vite chassée quand ma main glisse doucement vers le membre viril de mon amant. C'est à mon tour de lui faire plaisir, je lui mordille doucement le lobe d'oreille tandis que ma main fait des va-et-vient de façon régulière. Je quitte son cou pour descendre doucement vers le bas pour lui administrer des caresses, mais cette fois avec ma langue. C'est à son tour de se cambrer comme je l'avais fait quelques minutes plus tôt. Au moment, qu'il s'en attends le moins, je m'empale à nouveau sur lui ce qui lui arrache un cris de plaisir. La cadence augmente tous ce qui compte c'est d'en retirer un maximum de plaisir. Les gestes deviennent presque animal, on fonctionnent à l'instinct. Nos cris se font de plus en plus fort, je ne sais pas ce qui me pousse à lui ordonner ces quelques mots.

- Mords-moi!

Devant l'air incrédule de John, je l'embrasse avec une force que je me connais pas. Je veux être toute à lui rien qu'à lui. Je veux prendre mon pieds comme jamais auparavant.

- John, je t'en pris mords-moi je veux être à toi rien qu'à toi.

Je sens ses crocs qui me frôlent la peau avant de la percer de façon net et sans bavure. Une seconde vague de jouissance me gagne et je crois ce qui achève mon amant par la même occasion. Les endorphines font leurs effets tandis que je m'écroule dans mon lit, de nombreux frissons me parcourent et je me sens terriblement bien. Ma main se porte à mon cou et quand je retire mes doigts quelques gouttes de sang s'y trouvent. Avec douceur je me blottis contre mon partenaire pour lui signifier que tout va bien.

- Tout va bien John, tout est parfait maintenant...

I love you more and more

John faisait en sorte qu'Eleanora passe le meilleur moment possible. Il voulait qu'elle se sente bien et à nouveau en harmonie avec elle-même. Il était heureux qu'il lui laisse goûter avec tant de confiance à ces plaisirs intimes. Il la sentit se tendre, sentant qu'elle était au bord de l'orgasme. Elle lui demanda de continuer. John s’exécuta jusqu'à ce qu'elle lâche un gémissement sonore, signe qu'elle était grimpée au septième ciel.

John eut un sourire amusée en la voyant se cacher dans son oreiller. Il remonta doucement, retirant l'objet de ses mains. Elle avait les joues rosées par le plaisir et la gêne d'avoir crié aussi fort.

« Chuuut... Tu n'as pas à avoir honte. »

Il lui caressa délicatement la joue avant de poser ses lèvres sur les siennes délicatement. Deux ans d'abstinence ? Et bien, avec John, cette abstinence a bien vite volée en éclat. Ses crocs revinrent quand elle passa sa main sur son entre-jambe. Elle l'embrassa et passa sa langue en descendant. John se laisse glisser sur le dos. A chaque mouvement de sa main, John se tendait. Il profitait de chaque sensation qu'il ressentait. Des sensations intenses. Elle remonta jusqu'à lui, John se saisit de ses lèvres, il ne s'attendait pas à ce qu'elle revienne si vite à la charge. Si bien qu'il ne put se retenir de lâcher un gémissement profond. Il attrapa ses cuisses pour la serrer contre lui. Le ballet reprit de nouveau.

Leur cadence augmente, et son être ne devint qu'un plaisir intense. Il se saisit d'elle et la remis sur le dos tout en la tenant fermement contre lui. Leurs baisers étaient intenses et leur caresse passionnelle. Et c'est là qu'elle lui demanda quelque chose qu'il n'aurait jamais cru d'elle.

« Quoi ? »

John ne put s'empêcher de reculer son visage en la regardant d'un air perplexe. Avait-il entendu ? Les mouvements continuaient et sa raison s'en allait en même temps. Elle se saisit de ses lèvres brutalement. Elle lui souffla d'autres mots alors que les lèvres de John se glissèrent dans son cou. Il savait que leur échange serait encore plus intense si il venait à la mordre. Il hésita pourtant, ses crocs caressant sa nuque, il finit par craquer en les enfonçant de manière propre et mesuré.

John ne s'attendait pas à un extase pareil. Son sang n'était pas simplement bon, il était aphrodisiaque comme pas possible. Ce goût, cette chaleur, cette sensation. Jamais il n'avait goutté à un pareil délice. Jamais il n'avait connu un plaisir comme ca. Il arriva au bout de son orgasme alors qu'il finit par reculer ses lèvres en lâchant un cri plus intense que le reste. Il s'agrippa à elle pour la garder un maximum contre lui. Il l'embrassa avec passion ensuite.

Il se laissa glisser sur le côté, il se sentait totalement à l'ouest avec le flux inatendu de plaisir qu'il venait de ressentir. Il regarda Eleanora et eut un rire joyeux alors que quelques larmes de joie ne coule sur ses joues. Il l'embrassa de nouveau alors qu'elle se blottissait contre lui.

« Ho oui... Tout est parfait... » Il l'embrassa encore. « Tellement parfait. Je t'aime. Je t'aime tellement. »

Il regarda les marques qu'il avait laissé dans son cou. Il ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait. Elle l'avait totalement envouté. Son amour ne faisait que grandir. Il passa son pouce sur ses crocs afin d'y laisser une entaille et le fit glisser sur les deux petites marques qui s'effacèrent.

« Et rectification: je ne veux pas que tu sois à moi. Je veux que nous soyons l'un à l'autre. Je suis à toi autant que tu es à moi. Ca l'a été, et ca le sera pour l'éternité. »

Appartement de Sullivan & John

Je reprends mon souffle, blottis contre John. Je n'avais pas ressentir pareil plaisir depuis des lustres, mais je dois dire qu'il n'a aucune comparaison possible entre faire l'amour avec un vampire et faire l'amour avec humain. Les deux actes ne peuvent être comparable. De son pouce John caresse mon cou et ma blessure se referme aussitôt. John a plutôt apprécier nos ébats, car il n'arrête pas de dire que tout a été parfait. Il m'embrasse avec une douceur infinie. Comment j'ai pu penser de l'exclure de ma vie de façon aussi cavalière. Je ne voulais que lui appartenir et l'entendre me dire que nous nous appartenons l'un à l'autre et ça pour l'éternité à le don de me rassurer, car je le crois. Je profite de ce petit moment de détente pour reprendre sur moi, mais aussi pour respirer son odeur. Une odeur de bon sexe flotte dans ma chambre chose qui ne sait pas produit depuis des lustre. Je dois prendre une douche, car je ne serais pas en mesure de fermer l’œil de la nuit sinon. Je me soulève sur mes coudes pour regarder John dans les yeux.

- Tu veux m'accompagner dans la douche?

Un petit sourire sur les lèvres tandis que je n'attends pas sa réponse pour sortir du lit hors de son atteinte. Je gagne la salle de bain en riant comme une enfant et active la douche pour que l'eau gagne la température idéal pour nos corps en sueurs. Je suis déjà sous le jet quand John me rejoins, je me plaque tous contre son corps en cherchant ses lèvres pour y cueillir un autre de ses baisers. Nous avons tellement de temps à rattraper après tout, je suis surprise quand je sens tout contre ma cuisse l'objet de plaisir de John. Je le regarde avec incrédulité.

- Tu ne te fatigues donc jamais?

Je voulais avoir une certaine confirmation de sa part, car bon certaines de nos collègues de travail étaient des mordus. Des humains qui aiment avoir des rapports sexuels avec des vampires en échange de leurs sangs. L'une d'entre elle m'avait dit qu'elle avait du subir les assauts d'un vampire pendant des heures. Une vrai machine, infatigable et elle avait bien pris son pied. Si John voulait mettre le feu aux poudres à nouveau je n'allais certainement pas lui refuser ce petit plaisir. Je prends le savon et commence doucement à le savonner aux endroits propice, comme un jeu qui pourrait avoir des conséquences de plaisir à nouveau. Il m'avait bien dit qu'il ferait tout ce que je voudrais non? Douche, canapé, lit je n'avais juste à choisir. Je le sens qui me colle contre la céramique de la douche. Amusée, j'entoure sa taille de mes jambes, je viens de lui prouver que je suis loin d'être frigide. Mes lèvres rencontrent à nouveau ses lèvres et c'est repartie pour un tour. J'ai soif de plaisir et j'ai envie d'atteindre le septième ciels à nouveau. Nous restons sous la douche jusqu'à ce que la chaudière ce vide et que l'eau froide nous coule sur la peau.

Je suis comblée et complètement lessivée. Je gagne mon lit avec difficulté et quand je me glisse sous les draps, John me rejoins. Je me blottis contre lui, je sais qu'il va devoir partir bientôt. Je n'ai pas de cache pour un vampire.

- Je ne veux pas que tu me quittes, même si je sais que tu vas devoir rentrer chez toi....

Je sais bien qu'il va venir me voir le lendemain soir, mais ça me semble bien loin. Je lutte contre le sommeil, mais je rends rapidement les armes. Je gagne le royaume des rêves dans les bras de mon amoureux, cette nuit je n'ai pas fait de cauchemar une première en deux ans.

I love you more and more

John était épris d'amour et il ne voulait plus quitter Eleanora. C'était une nuit magique pour lui. LA nuit qui le faisait revivre. Il ne voulait pas que celà finisse. Jamais. La jeune femme se redressa pour le regarder dans les yeux. John lui sourit. Elle lui demanda si il veut prendre une douche. John prit un air faussement perplexe avant d'accepter. Elle se leva l'emmenant avec lui en riant jusqu'à la salle de bain. John était aux anges.

John la rejoignit sous la douche doucement alors qu'il sentit le jet d'eau bienfaisant lui couler sur le corps. Il s'approcha d'elle et la serra contre lui. Ils s'embrassèrent de nouveau passionnément. La situation le plongeant de nouveau dans un désir hardent. Il se sentait de nouveau prêt à faire d'autres choses sous la douche. Eleanora sentit que l'objet de ses plaisirs revenait à la charge. John la regarda avec un air coquin quand elle lui demanda si il ne fatiguait jamais. Il lui répondit:

« C'est l'avantage d'avoir un petit copain vampire, il n'aura jamais de panne dans ce genre. »

Elle l'embrassa. John passa ses bras autour d'elle pour la ramener plus fortement contre lui. Il la plaqua contre le mur alors qu'elle commençait à passer ses jambes autour de lui. John attrapa ses cuisses et la souleva avec facilité pour pouvoir recommencer leurs effusions. John s'inséra rapidement en elle alors que leurs cris recommencèrent. Leurs ébats continuèrent jusqu'à ce que l'eau froide eurent raison d'eux.

Ils regagnèrent ensuite la chambre. Eleanora était fatiguée et il la comprenait. Le jour allait se lever bientôt et John allait devoir rentrer chez lui. Il la prit dans ses bras et caressa ses cheveux d'un geste bienveillant. Il ne voulait pas plus la quitter qu'elle.

« Moi non plus je ne veux plus te quitter, bien qu'il va falloir. Je reviendrai demain et tous les autres jours si il faut. »

Il l'embrassa tendrement et la serra contre lui.

« Repose toi maintenant. Tu dois être fatiguée. Tu dois dormir. Je resterai le plus longtemps que je peux avant de repartir. »