Advice [John Huntingdon]:

Sujet: Advice [John Huntingdon]: Jeu 29 Aoû - 23:01

Ce soir, Jessica Hamby avait prévu de passer chez John Huntingdon. Mais d'abord, elle détenait une course à effectuer. En effet, elle devait s'assurer que Jason allait bien, qu'aucuns dangers ne pouvaient le guetter. Si elle s'inquiétait, c'était peut-être parce qu'elle était accrochée à lui bien évidemment mais également à cause des soucis qu'il entassait derrière lui. Jess avait mal vécu sa rupture avec Hoyt. Elle l'imagina à sa manière. Dans ses rêves les plus fous elle détenait le monopole de la situation. Elle dirigeait les opérations. Hoyt demeurait une loque et elle, une femme forte qui sait ce qu'elle désire. La réalité fut autre, son ex petit-ami la vira de chez eux sans pitié. Qui pouvait deviner s'il se vengerait ou non de son ancien meilleur pote. Après tout, il l'avait trahi. Après avoir vérifié si rien ne viendrait ennuyer son.. ami... la jeune femme se dirigea illico presto, après un second arrêt, chez John, son tonton de cœur.

La rouquine tenait réellement à cet homme. Quand Bill ne pouvait pas s'occuper d'elle, il l'envoyait chez son fidèle allié : le fameux anglais. Bien-sûr, il ne sollicitait pas John que pour cela, ni tout le temps, les deux se rendaient des services quand ils le pouvaient. Ils demeuraient solidaires. Aussi, Hamby restait assez grande pour se débrouiller seule. Le seul hic se caractérisait par le fait qu'elle était une vampire un peu trop jeune pour se contrôler, puis elle refusait de se priver : elle avait du mal à ne pas céder à ses pulsions. « Son oncle » essayait parfois de lui inculquer les bonnes manières.

Présentement, elle avait rendez-vous avec lui afin de lui donner quelques leçons. Il éprouvait des sentiments pour une jeune femme mais il ne savait pas comment l’aborder. Cet homme était aussi poli que coincé quelque part mais pleinement respectueux : un élément admirable. Jessica avait l'intention d'offrir des conseils à un ami. Il s'agissait de cette façon qu'elle visualisait la scène : pour une fois, elle allait se montrer plus expérimentée sur un sujet. Il était souvent difficile de s'imposer face à une figure comme Huntingdon. Le but de Jess ne se qualifiait pas par se vanter de ses exploits mais juste de soutenir une bonne connaissance, même plus que cela : un proche important aux yeux de la rousse.

Elle arriva quelques heures après la tombée de la nuit. Elle se permit un détour avant d'arriver chez John. Elle récupéra des accessoires qui lui serviraient à illustrer les propos qu'elle détiendrait envers l'anglais. Rien n'était écrit mais le sujet semblait à peut près maîtrisé. La progéniture de Compton frappa à la porte de la demeure de John comme une personne civilisée. Elle gardait des habitudes humaines. Elle commençait à déteindre sur John. Ce détail la fit sourire. Elle attendit qu'on vienne lui ouvrir. En patientant, elle observait le coin, en balayant du regard les alentours.

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John avait un programme chargé ce soir là. En effet, Jessica devait le rejoindre afin de l'aider pour faire du shopping pour revigorer un peu sa garde robe. John ne savait toujours pas pourquoi il s'était confié comme ca à Jessica. Ou plutôt si, il le savait. Notre vampire avait toujours eu un fort instinct paternel, car si vous connaissiez son histoire, vous comprendriez qu'il avait été père de deux petites files. Et un instinct comme celui-là ne s'en allait pas si facilement. D'ailleurs, il n'avait jamais fait de mal à quelconque enfant depuis sa situation. Il avait déjà tué et fait ce genre de joyeuseté dans un passé lointain, mais il avait toujours fait en sorte de protéger les enfants.

Quoi qu'il en soit, John avait demandé conseil à Jessica. Progéniture de son ami Bill et qui avait choisi John comme étant une sorte de parrain vampirique. Entre Jesse et John ce n'était pas tous les jours la fête, détrompez vous. Ils avaient deux caractères bien trempés et des fois, il venait à y avoir des confrontations. Mais au delà de ca, il s'appréciait beaucoup et n'hésitez pas à venir en aide à l'un et à l'autre. Venant même à se confier.

Du shopping... Quelque chose qui n'était pas vraiment évident pour John en réalité. Il était un homme du 18ème siècle et pas du tout accoutumé à la vie moderne. Sans oublier qu'il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas courtisé une femme aussi sérieusement. D'ordinaire ce n'était pas bien grave et très souvent c'était pour un plan cul. Mais là, tout était différent sachant que la personne en question n'était pas qu'une simple amourette mais bien plus que ca. Il ne savait pas si c'était dû au fait qu'elle ressemblait à sa défunte femme ou si c'est parce qu'elle lui avait sauvé la vie ou encore son odeur si alléchante et irrésistible. Ou les deux... Mais elle était devenue une véritable obsession pour lui. Il pouvait faire ce qu'il voulait mais son esprit était totalement tourné vers elle.

Il passait sa veste en regardant l'heure quand il entendit quelques coups à la porte. Celà devait être Jessica. Il se dirigea vers celle-ci et l'ouvrit. Il lui fit un large sourire.

« Jessica ! Je t'attendais ! Si tu veux tu peux entrer un instant. J'ai quelques bouteilles de True Blood. Quant à Sullivan, il vient de partir pour... je ne sais où en fait... Mais quelle importance ! »

Il la laissa passer jusqu'au salon que John avait tenté de ranger tant bien que mal. Mais dans un sens il avait toujours peur de fouiller dans les affaires de Sullivan sous peine de tomber sur des choses peu ragoutantes... Et c'est en ouvrant le frigo pour prendre des bouteilles de True Blood que John tomba sur un pot contenant des doigts humains. John n'était plus choqué de rien mais à n'importe qui, qui entre dans cette appartement chaotique où l'on pourrait s'attendre à trouver un cadavre sous le canapé, aurait surement des envies de fuir le plus vite possible. John sorti le bocal et alla le jeter à la poubelle la plus proche, avec une légère once de dégout.

« Si il n'est pas content c'est la même chose... Je me demande d'ailleurs si ce n'est pas lui qui m'a piqué mon pass de l'hôpital pour aller récupérer des horreurs pareilles à la morgue. Et encore, tu n'as pas vu la merveille tête coupée dans le réfrigérateur. »

Il lui proposa une des deux bouteilles avant de s'asseoir à côté d'elle dans la cuisine. Il lui fit un large sourire en lui disant:

« Il parait que cette nuit est ma nuit de gloire. Je te préviens d'avance que tu vas avoir du travail avec moi. »

(c) AMIANTE

Sujet: Re: Advice [John Huntingdon]: Sam 31 Aoû - 19:50

Jessica Hamby se situait derrière la porte d'entrée de l’appartement de John Huntingdon et Sullivan Moore. Ce soir, elle s'attendait à voir son tonton de cœur. La rousse savait qu'il aurait préparé le terrain car sa venue restait connue. Sullivan ne serait pas de la partie. Le sujet demeurait réellement personnel. Si le créateur de John venait à l'apprendre, il jugeait mal les intentions de sa progéniture. Premièrement, il mettrait en avant le fait que l'anglais ne se serait pas servi de lui pour être éduqué sur le sujet. Moore était son maître ! Deuxièmement, il évoquerait la question de confiance et leur attachement mutuel que John bafouait. Il pouvait en effet caractérisait cette acte de trahison. Alors, les deux amis se feraient discrets.

Présentement, Huntingdon ne tarda pas à ouvrir la porte : séparation matérielle qui l'empêchait d'apercevoir Jess et inversement. Le British annonça qu'il attendait la rouquine. Avait-elle trop tardé ? Un peu sûrement, elle culpabilisait légèrement. Or, des courses assez pressantes la retinrent. John invita Jessica à entrer. Elle hésita un instant. Pourquoi ? Elle avait peur de croiser Sullivan, ce type l'impressionnait. Mais elle céda. Puis, Huntingdon s'aventura sur le sujet : Moore, il n'était pas présent. Le deal était respecté. Ils pourraient discuté librement.

- Salut John. Euh.. je te remercie. Elle passa le seuil de la porte. La jeune femme le suivit jusqu’au salon. Ce dernier détenait sa propre identité. Sullivan régnait, ses affaires jonchaient la pièce. Jess connaissait le goût et les bonnes manières que son « oncle » possédaient. D'ailleurs, John ne tarda pas à soulignait les blagues peu sympathiques de son créateur : comme dans une chasse au trésor, il dissimulait des bouts d'énigmes un peu partout, en l’occurrence de corps humains. Il exagère ! Comment tu peux vivre avec cela ? Par la suite, Jessica refusa la bouteille de True Blood ne sachant pas ce que Sullivan pouvait exercer avec... . Puis, la discussion sérieuse pointa le bout de son nez. En parlant de cela, j'ai apporté des tenues avec moi. Elles appartiennent à Bill, il a parfois du goût. Elle ouvrit les trois housses et en sortit des vêtements qu'elle étala sur la table basse déjà surchargée. Voilà, j'aimerai ton avis sur ce que tu observes ? Des pulls aux couleurs sobres et unies, des jeans bien coupés, des chaussures de ville, il s'agissait d’éléments qui décoreraient peut-être John... il y aurait sûrement d'autres fantaisies quand ils sortiraient et en dehors de cette garde robe appartenant à Compton.

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John ne réfléchissait plus quant aux expériences de Sullivan mais aussi ses petits vices. Bon parfois ce n'était pas des plus plaisants mais après tant d'années de vie commune... Jessica, quant à elle, semblait choquée des manières du colocataire de John. Alors que Jessica refusait la bouteille, John l'ouvrit et commença à boire le liquide qui se trouvait dedans avant de répondre à sa première remarque.

« Après près de 400 ans de vie commune, on peut dire que la routine s'installe. En ce moment, Sullivan est très sage, je ne te parle pas de sa période de gloire qui était bien plus glauque celle actuelle. Bon d'accord à l'époque, je n'était pas non plus des plus... respectables. C'est peut être ca qui fait la différence aujourd'hui. »

Jessica semblait avoir amené des habits de Bill et les exposa devant John. Bouteille à la main, il regarda un peu ce qu'il avait devant lui. Jessica demanda son avis. John haussa un peu les épaules.

« Sympa. Je pense que c'est simple mais efficace. Tu crois que ca va m'aller parce que je ne fais pas vraiment le même gabarit que Bill. Déjà, il fait un bon 10 cm de plus que moi et je ne parai pas mais je suis en forme là dessous. »

Il se mit à rire en faisant un clin d’œil à Jessica et en se frottant le ventre pour illustrer.

« Je faisais parti de l'aristocratie du 18ème siècle. On mangeait bien à mon époque dans ma résidence. J'aurai bien aimé perdre ces légers kilos en trop depuis ma transformation mais comme tu le sais on garde l'apparence et toutes les caractéristiques d'à notre mort. Sinon j'aime beaucoup la chemise marron foncé mais... je sais pas... je me verrai plus dans quelque chose d'un peu plus clair... Comme du bleu ou ce genre de chose. Tu en penses quoi ? »

John savait quand même ce qu'il voulait mais il était toujours plus dans l'aspect pratique de ses vêtements plus que dans l'aspect esthétique. C'était surement pour celà qu'il gardait des pulls avec des motifs improbables de rennes qu'il avait eu à noël. -bon c'était aussi une tradition en Irlande: Les pulls moches de Noël... Une tradition que Sullivan aimait mettre en pratique sur John qui acceptait tout ce qu'on lui donnait en matière de vêtement.- Dois-je vous faire un cours sur ses sous-vêtements ? Ou encore ses chaussettes ! Il les portait d'ailleurs aujourd'hui. A cette pensée absurde, il ne put s'empêcher de soupirer et de dire:

« Jessica... j'ai vraiment besoin de toi, parce que sinon j'espère qu'elle aime les rennes de noël, car Sullivan s'est amusé à m'offrir toute la collection... Jusqu'au caleçon... et chaussettes... »

Il remonta une de ses jambes de pantalons pour montrer l’immondice qui se trouvait sur ses pieds.

(c) AMIANTE

Sujet: Re: Advice [John Huntingdon]: Lun 2 Sep - 18:21

Quatre cent ans de vie commune... ! Jessica devrait-elle tenir aussi longtemps avec son créateur ? Elle se sentait liée à lui. Mais, elle ne s'imaginait pas vivre autant. La rousse souhaitait rester en vie. Or, elle savait que ses erreurs la rattraperaient. Son enseignement religieux lui avait sûrement marqué au fer rouge la notion de pêché. Elle campait en plein dedans. Hamby demeurait la plus infidèle, la moins loyale des compagnes. Elle cédait trop facilement à ses pulsions. Le paierait-elle un jour comme elle se l'imaginait ? Présentement, John n'hésitait pas à rappeler ses travers. Jessica devait-elle se blâmer pour moins pire ? Sullivan Moore et sa progéniture étaient bien plus à craindre. Sullivan dépassait des sommets. Il fallait accepter une nature peu facile à assumer, surtout quand on ne l'a pas choisi.

- Et tu tolères ses folies ? Participer ou s'habituer à des extravagances : deux refrains bien différents qui rejoignaient un degré d'aliénation similaire. L'anglais affichait une personnalité plus complexe qu'il n'y paraissait. Influençable ou juste aussi barge que son créateur ? Tu penses qu'il y a une différence ? Tu vis toujours avec la même personne et tu acceptes ses méfaits. Je sais que l'on évoque Sullivan, ton créateur, mais bon, il s'agirait de le raisonner de temps en temps... tu es complice de ses actes d'une certaine manière... !

Bon il fallait passer aux choses sérieuses. Les vêtements de Bill parsemait le salon. Jess opta pour les tenues les plus sobres et modernes. Bien évidemment, elle devrait replacer tout cela à temps dans la garde-robe de Compton. Huntingdon et elle, avaient prévu d’effectuer un peu de shopping. Des magasins étaient ouverts la nuit. Avec l'arrivée de vampires, il avait fallu revoir quelques règles. Les commerces fleurissaient sans soucis avec ces visiteurs nocturnes. A l'instant, John donna un avis sur ce qui était exposé face à lui. Il se dirigeait à côté du sujet annoncé, oui il appréciait ce genre d'habillement mais il prenait le temps de contourner le problème en indiquant des vérités inutiles pour le moment.

- Le sympa me convient. Je n'allais pas te demander de porter cela. Elle rit. Tu vas essayer des vêtements de ce style dans une vraie boutique. Elle se permit de rire. Puis, l'anglais apporta des éléments nouveaux concernant sa silhouette. Vraiment intéressant. Il exprimait une manière de voir les choses et de penser dans une époque révolue depuis des lustres. La vérité faisait mal. En effet, les vampires gardaient leur apparence qu'ils possédaient à leur décès. Jessica resterait éternellement une jeune fille, physiquement : une ado de 17 ans encore vierge... pour la jeunesse, ce détail était plaisant mais pour le reste, rien de bien glorieux... enfin, cette caractéristique semblait appréciée par les hommes. Le bleu, bonne idée ! Cela suivrait avec tes yeux et ta couleur de cheveux mais il faut rester sobre. Ne pas trop en faire, tu connais ? Elle sourit. Par la suite, l'homme demanda l'aide de « sa nièce ». Il était sérieux. Jessica comprit mieux le pourquoi de cette réclamation soudaine. John, non ! C'est moche, tu dois jeter ou bannir ces horribles sous-vêtements ! Imagines-toi au lit avec elle, si tu commences à faire tomber la chemise et qu'elle découvre le reste... plus ringard tu meurs ! C'est un tue l'amour John ! On va régler cela, tu peux mieux faire. La jeune vampire ne mentait pas, elle se devait de soutenir Huntingdon au mieux : du boulot l'attendait.

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Ne pas tenter d'avoir raisonné Sullivan ? C'était peine perdue. Le vampire faisait ce qu'il voulait quand il le voulait et ce n'est pas sa progéniture qui allait l'en empêcher... Surement pas. Alors John avait fini par laisser couler et laisser faire Sullivan. Tant qu'il n'y avait pas de meurtre... Bien qu'il est vrai que des fois, John venait à piquer des crises quand Sullivan en faisait de trop. Souvent une bagarre éclatait et c'était à celui qui aurait le mieux raison... John perdait souvent, car Sully finissait par utiliser ses talents de créateur pour le faire taire, ce qui faisait enrager John. Dans un demi-sourire, il répondit à Jessica:

« Bof... Ne crois tu pas que je n'ai pas essayé de le raisonner à une époque ? C'est vain. Sullivan est une tête de lard. Jamais je ne lui ferai entendre raison... En attendant, je me suis habitué à ses frasques. Tant qu'il n'y a pas de meurtre, comme je dis toujours... »

Puis vint le moment de faire son choix. John donna son avis à Jessica et se confia même sur l'aspect de certains de ses sous-vêtements. Il ne put s'empêcher de rire en pensant à tout ca. Il regardait Jessica d'un air malin et lui fit un clin d'oeil tout en lui répondant:

« Tu ne sais pas quel effet ca peut faire un renne de Noël sur un slip devant une femme... Surtout venant d'un vampire, elle ne s'y attend pas. Et puis comme on dit femme qui rit, femme qui... »

Il s'arrêta dans sa phrase tellement explicite, face à Jessica. Il la considérait un peu comme sa fille et il n'allait pas partir dans ce genre de discussion avec elle de toute manière. Il se racla la gorge en prenant un faux air innocent avant de boire dans la bouteille de son True Blood. Mais on se demandait bien où était passé le vampire de plus de 400 ans quand il venait à faire ce genre de mimique.

« Tu connais l'expression... Enfin c'est ce qu'on dit... Je vais t'éviter un détour fastidieux dans ma garde robe, qui doit être pour toi le musée des horreurs. A une certaine époque je pouvais dire que j'étais à l'aise... L'époque Victorienne ma préférée ! Les femmes portaient des robes plus belles les unes que les autres... Et les costumes... Enfin bon... Je ne vais pas me balader avec un costume du début 19ème... »

Il posa sa bouteille de True Blood vide avec les autres qui étaient consignés avant de se tourner vers Jessica en ajoutant:

« Très bien ! Trouvons quelque chose de classe et de sobre... Sans motifs étranges et variés. Je pense que ca peut se trouver ! »

Il prit téléphone, clef et porte monnaie qu'il enfila dans sa veste avant de lui ouvrir la porte et lui tendre le bras comme un gentleman, tout en disant:

« Les hommes ne font plus ca de nos jours et ne me dis pas que ce n'est pas un avantage dans mon cas. Le fou, l'amoureux et le poète sont farcis d'imagination. »

Finit-il dans un vieil anglais, en citant William Shakespeare tout en souriant. Il ferma ensuite la porte et fit une grimace.

« Ne me dis pas que Shakespeare ne joue plus dans la cours des grands en matière de romance, sinon je vais devoir rendre un hommage mémorable au plus grand dramaturge, poète et écrivain britannique... ... Je te laisse me montrer le chemin et me faire la surprise de l'endroit où tu m'emmènes. »

(c) AMIANTE

Sujet: Re: Advice [John Huntingdon]: Mar 3 Sep - 19:38

Jessica détenait le don de sortir des inepties. Elle demeurait d'un naturel naïf. Évidemment, John avait pensé à raisonner son créateur avant. En quatre cent ans, il en détint tout le loisir. Quelle pure connerie de croire qu'il n'eusse rien tenté ! La rousse était réellement née de la dernière pluie. Il s'agissait de sa surprise qui prenait le dessus. Elle était même choquée. Comment un homme aussi droit que John se permettait de rester aux côtés d'un fou ? Sullivan Moore représentait le seul membre de la famille de Huntingdon alors il fallait bien qu'il l'accepte comme tel, et ne pas le blâmer tout le temps pour ses extravagances demeurait un point à prendre en compte : le quotidien de ces hommes deviendrait alors invivable si l'anglais se mêler sans cesse des affaires de Sullivan. Jess devait être plus tolérante et s'imaginer à la place de son oncle. Elle ne posait aucunes questions à Bill. Elle le laissait tranquille alors qu'il pouvait très bien faire des meurtres, des massacres, des choses immondes sans qu'elle le sache. Elle était comme John au final, elle ne cherchait pas les ennuis.

La suite devint plus cocasse. Il fallait se rendre compte de la situation : John confia à Jessica le type de sous-vêtements qu'il portait, ringards à souhait. Un sujet risqué et un peu gênant. Sans honte, le british semblait fier de ce qu'il portait. Son interlocutrice ne pouvait admettre cela. Elle le lui fit comprendre par de simples paroles. Or, John en rajouta. Laborieux. Il s'enfonçait... . Son humour était plaisant, certes, mais un peu lourd. Il campait dans une position d'homme dépassé par son siècle, par la mode... . Hamby préférait en rire. Elle n'était pas présente pour fustiger son ami à cause de ses goûts non, elle venait juste le conseiller. A sa propre blague, John affichait une mine embarrassée et des dires qui traduisaient cet effet.

- Euh... oui je vois : pas mal trouvé mais ça ne fonctionne pas dans ce cas. Elle garda le sourire. Les explications de Huntingdon sur ses préférences intéressaient la rousse qui lui faisait face. Elle voulait bien comprendre le point de vue de John : des reportages, des reconstitutions, des films affichaient les caractères d'une époque révolue. Justement, il se situait là le souci : Huntingdon évoquait une période qui datait sérieusement. Désormais, les nouvelles technologies, la modernité surtout, avait envahi le monde. John, nous sommes au 21ème siècle. Eleanora est née dans ce dernier. Tu dois la séduire avec des termes actuels. Tu vas paraître dépassé sinon. Les vieilleries peuvent faire effet mais cela ne dure qu'un temps car la réalité nous rattrape. Nous vivons dans un monde dynamique et frais : on utilise des voitures, l'ordinateur, le portable... . Par la suite, John se montra prêt à attaquer les festivités. Il usa de galanterie et de vers démodés certes, mais plaisants à entendre. Intéressant ! Pour un commencement, elle appréciera. Tu fais étalage d'une culture et de finesse ! Bien joué ! Elle sourit. Ok, je vais te guider, ce n'est pas loin de chez toi. Elle s'exécuta. Ils arrivèrent en quelques minutes à l'endroit voulu : une galerie de boutiques restait ouverte. Cela ressemblait à un centre commercial lambda, des vampires et des humains s'y baladaient, ces magasins ne fermaient pas. Des relais s'effectuaient entre les professionnels de la vente, du commerce. Un bon business ! Une fois le contact coupé, Jess descendit du véhicule de John. Le ciel était infesté d'étoiles. La rouquine l'admira puis elle se tourna vers les vitrines illuminées. Allez viens, je vais t'emmener dans une boutique homme plutôt bien fréquentée. Tu connais cet endroit ? On dirait un centre commercial quelconque ouvert de nuit, ça déchire non ?! Ah la jeunesse éternelle... .

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(verlaine) ▽ Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville, Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ?

Oui bon... Il se faisait vieux et alors ? Quand on avait quatre cents quinze années, il fallait aussi savoir en jouer... Bon, autre point: Eleanore ne savait pas qu'il était vampire. Enfin, pas pour l'instant, car au final, si il voulait une relation sérieuse avec la jeune femme, il allait devoir lui dire la vérité un jour ou l'autre. Déjà lors de leur premier potentiel rapport. Chérie, j'ai oublié de t'annoncer, j'ai des canines qui risquent de sortir à tout moment lors de notre rapport sexuel, ne t'inquiète pas, c'est tout à fait normal... Ben parce que je suis un vampire. Celà faisait de nombreux mois qui tournaient autour de la belle sans vraiment profiter de certaines situations. Beaucoup de femmes verraient celà comme de la galanterie. Sachant que la jeune pédiatre semblait avoir aussi des attirances pour lui. Il ne lui en faudrait pas grand chose pour sauter le pas. Mais connaissant le réel problème... Parce qu'au final, John brûlait d'envie d'aller plus loin. Il était comme une bombe à retardement...

Pour revenir à nos moutons: la partie n'était pas gagnée d'avance. Sachant qu'il avait une peur bleue de la réaction de la jeune femme quant à ses aveux... qui viendraient surement bien plus vite qu'il ne voudrait. Jessica lui montrait bien ce que les nouvelles dispositions technologiques pouvaient lui apporter. John était loin d'être un as avec l'informatique, bien qu'il était souvent pendu à son téléphone pour le travail.

« La voiture... J'ai ! Bon, ce n'est pas une toute neuve mais c'est un beau modèle ancien. Le téléphone ca marche ! L'ordinateur... Ca, ca reste un grand mystère technologique. Et très souvent je finis par m'énerver dessus quand je comprends rien. Et au final: je dois me trouver un nouvel ordinateur ! »

Il montra les restes d'un PC totalement détruit qui se trouvait sur un coin de bureau. L'écran était éventré et ne parlons pas du reste. Ils décidèrent ensuite de sortir afin de trouver à John de nouveaux vêtements. En même temps, c'était le but. Jessica le félicita de sa bienséance, mais il avait été élevé comme ca. C'était une chose rare au 21éme siècle, et celà semblait plaire aux femmes. Cette attitude montrait que la personne se souciait du bien être de sa compagne.

Jessica décida de lui montrer la route. Ils embarquèrent dans sa vieille Austin pour arriver devant un magasin. Elle lui dit que c'était un très bon magasin. Elle lui demanda aussi si elle connaissait le lieu. John la regarda avec un air sous entendu: je suis un cas désespéré tu sais... Moi je m'habille chez GAP.

« Non mais tu vas me faire découvrir ! »

Il descendit de la voiture et suivit la jeune femme jusqu'au magasin. John parcourait des yeux les rayonnages. En effet, le style y était et celà allait surement faire bonne figure dans sa garde robe vieilli. Il se laissa guider à travers les rayonnages. Son choix se portant sur plusieurs chemises. John appréciait le clair et il proposa à Jessica plusieurs modèles pour lui demander conseil.

John sentit alors une odeur qui ne lui était pas étrangère, mais qui était aussi désagréable pour lui qu'un tas de fumier devant sa porte. Bien entendu ! Ce gars était dans le style du magasin... Il ne pouvait pas le trouver ailleurs ! Il releva le nez et se tourna cherchant le propriétaire de l'odeur. Mais à croire qu'il ne l'avait repérer que trop tard, car il tomba nez à nez sur lui. John eut un air surpris en le voyant.

« Huntingdon ! » lui lança-t-il.

John faisait face à Andrew Marshall, le chef du service où il travaillait. Andrew avait décidé de prendre John comme sa tête de Turc à l'hôpital. Pourquoi ? John était à l'inverse d'Andrew. Pas seulement par son style vestimentaire, mais il était aussi simple et savait se faire apprécier... mieux que lui. Andrew avait peur que John lui prenne sa place et pas seulement... Le dit chef de service avait aussi des vues sur la même femme que John. Sauf qu'elle passait son temps à le repousser alors que John avait sût la conquérir en un sourire. John ne l'avait jamais aimé, il pouvait sentir le dédain se dégager de cet homme, et il lui avait toujours trouvé un air louche... En commençant par son odeur.

Passé la surprise, John fronça les yeux sans lui répondre. L'humain sonda sa dégaine et ne put s'empêcher une exclamation dédaigneuse.

« Vous êtes comme une épine dans une chaussure mon cher John. Vous n'allez pas du tout avec le décors. Vous piquez les yeux ! »

Ca y est il commençait. John serra un poing et respira profondément pour se contrôler. Andrew ne savait pas que John était un vampire. Et il ne voulait absolument pas qu'il le sache. Bien entendu, Andrew était le modèle du type classe et bien sûr lui. Il n'avait pas un pli de travers et il était incroyablement bien soigné.

« Bonsoir Andrew. »

Se contenta John alors qu'il fulminait intérieurement. Le brun remarqua ensuite Jessica et ajouta:

« Charmante demoiselle. Vous ne perdez pas de temps... Je me demande ce que penserait votre chère Eleanora si elle savait que vous sortiez avec des filles aussi jeunes. »

John eut un léger rictus et le fixa intensément. Il avait des images violentes en tête, et il se voyait déjà en train de lui arracher la langue et le regarder s'étouffer avec son sang dans un plaisir sadique. John n'était pas violent mais cet homme avait la manie de le mettre hors de lui. Il lui répondit sèchement:

« C'est ma nièce, Jessica.
- C'est ce qu'on dit tous ! »

Il regarda John avec un air de provocation. Il savait ce qu'il cherchait à faire. Il cherchait la bagarre. Que John lui envoi son poing dans la figure pour pouvoir porter plainte et avoir l'occasion de le foutre la porte. Et même une parole de travers... Il faisait tout pour discréditer John et le foutre dehors. Sauf qu'il n'était pas à l'hôpital et sur leur lieu de travail. Et si il se laisser tenter par...

John rejeta cette idée, même si l'envie l'en démangeait... Il y a des jours où il haïssait cet instinct de chasse qui lui faisait faire des choses irréparables. Des chose qu'il ne voulait même pas se souvenir. Il avait déjà fait une entorse à ses règles alors pourquoi pas une deuxième ? Mauvaise idée... Il avait eu des circonstances atténuantes, mais là, il agirait par pur sadisme. Et avait il envie de goûter au sang répugnant de cet homme ? Il en était pas sûr.

« Ecoutez Andrew... Je suis ici pour faire du shopping avec ma nièce et pas pour supporter vos remarques désagréables que je supporte bien assez tout au long de mon travail alors s'il vous plait... Continuez votre route et foutez moi la paix. »

L'homme se mit à rire, le regarda d'un air dédaigneux et ajouta, avant de continuer sa route:

« Faites attention à vos paroles John... »

John se crispa et le suivit du regard jusqu'à ce qu'il disparaisse au coin. Il ne put retenir plus ses crocs qui sortirent alors qu'il cracha:

« Sale con... Tu as de la chance que... »

Quelqu'un arriva à l'autre bout de l'allée et John se plaqua la main sur la bouche en se tournant vers les produits. Il respira longuement et dit à Jessica:

« Désolé... Il faut que je me calme mais il me met toujours dans tous mes états. J'ai tellement envie de le... Arh ! Je préfère me taire... »

(c) AMIANTE

Sujet: Re: Advice [John Huntingdon]: Mer 4 Sep - 17:09

La nouveauté contre des habitudes désuètes. John détenait une finesse rare, un vrai poète dans l'âme. Il conservait les bonnes manières qu'on lui inculqua dans un passé fort lointain : une certaine galanterie l'accompagnait dans chacun des mouvements qu'il portait envers la gente féminine. Il s'agissait de bons points. Mais attention à ne pas devenir lourd et ringard ! La frontière restait mince. John devait surtout composer avec sa nature et la faire accepter à sa collègue pour laquelle il possédait de forts sentiments. Rien ne pourrait maquiller la vérité sur ce qu'il demeurait : un vampire âgé, pas même de nouveaux vêtements, ni le fait d'être à la page au niveau des dernières technologies. Huntingdon ne changerait pas cet état des faits. Sullivan Moore l'avait rendu ainsi. Ses efforts plairaient sûrement à Eleanora qui penserait certainement que l'anglais faisait systématiquement des efforts pour lui plaire. Elle tomberait plus facilement dans ses filets. Or, le reste n'était pas gagné d'avance : la femme accepterait-elle la nature surnaturelle qui qualifiait son prétendant ?

- Tu as de quoi te déplacer et la contacter c'est parfait. Tu es presque moderne dans ce sens !

Un sourire accompagnait les paroles de la rouquine qui prenait cette situation avec le sourire. Cela l'amusait forcément de conseiller et de rhabiller son oncle. Pour une fille, cette opportunité était saisissante. Avoir carte blanche restait une donnée hyper motivante. John n'était pas récalcitrant. Tout se déroulait à merveille. Jess apprenait à mieux connaître son interlocuteur. Bon elle ne demandait pas non plus à savoir le genre de sous-vêtements qu'il portait, mais maintenant qu'elle avait la réponse : elle corrigerait les fautes de goût assez graves. Sur la route, Hamby s'était montrée plutôt enjouée par cette escapade. Une fois arrivés là-bas, Jess voulait évaluer la connaissance du british concernant les boutiques à la mode. Apparemment, il ne les fréquentait pas. Son habillement traduisait cet effet.

- Avec plaisir ! Jessica désirait faire découvrir à Huntingdon ce paradis vestimentaire.

Ils pénétrèrent à l'intérieur du magasin que Jess visait. John semblait à l'aise. Il s'agissait d'une bonne chose. Il se prêtait au jeu. Il demanda conseils à sa nièce. Pendant ce temps, il s'attardait sur de belles tenues : plutôt classes. Il fallait ajouter un peu de modernité à sa garde-robe. La rousse resta concentrée sur l'apparence de la dernière chemise que John était entrain de montrer. Elle ne vit pas la surprise de Huntingdon quand il croisa Andrew Marshall, ni Andrew d'ailleurs. Or, quand elle entendit le nom de famille de John, elle fut interpellée et elle porta un regard, une sorte d'attention, à cet inconnu qui côtoyait assurément l'anglais. Ce dernier ne semblait pas apprécier l'homme qui venait d'arriver et inversement. Les hostilités étaient lancées. John faisait preuve de self-control. Le type se permit de lancer des inepties... : John sortait avec sa nièce de cœur mais bien sûr ! Ce homme connaissait l'affection qui liait John et Eleanora. L'anglais rectifia les dires de son interlocuteur qui s'obstinait à croire ce qu'il désirait. Un vrai con ! John répondit de manière cinglante, stricte et entièrement justifiée. Pas de grossièretés. John : un personnage droit et noble ! Andrew disparut et John sortit les crocs. C'était un peu rapide ! Que se passait-il ? Il se justifia.

- Pas de soucis, je trouve que tu as bien géré le problèmes. Jessica reprit le shopping. Du moins, elle fit semblant de se diriger ailleurs pour choisir un vêtement surprise à son tonton. Bien évidemment, elle suivit Marshall pour le choper dans un coin. Elle le regretterait sûrement mais elle usa de l'hypnose. Andrew... tu n'es pas un mec sympa avec John Huntingdon, tu sais ton collègue ? L'homme hocha la tête. Ce n'est pas bien. Tu vas oublier ta rancœur et les peurs qui t'accompagnent. En gros, tu vas laisser John tranquille. Il est meilleur qui toi de toute manière et il mérite de gravir les échelons, pas toi. Donc, tu vas désormais éviter de l'importuner, tu le considéreras comme un bon collègue, quelqu'un que tu admires c'est tout, tu ne tenteras pas de lui faire de sales coups. Compris ? Il hocha de nouveau la tête. Je comptes jusqu'à trois et tu vas t'en aller d'ici. 1,2,3. il s'éclipsa. Jessica revint vers John les mains vides. Merde... . Je n'ai rien trouvé, je préfère chercher à tes côtés... .

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(verlaine) ▽ Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville, Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ?

John avait clairement et toujours des envies de meurtre concernant cet homme. Sa simple odeur le dégoûtait. John avait souvent des difficultés à se contrôler en sa présence et plusieurs fois il avait failli craquer. Andrew aimait mettre des bâtons dans les roues à John et il savait que si un jour il venait à découvrir la vérité sur lui, il se ferait une joie de détruire sa carrière et surtout sa vie. Il fut honteux de faire ressortir sa fureur face à Jessica. Enfin... Il était honteux tout court d'être un vampire à certains moments... John réussit pourtant à reprendre son calme rapidement. Ses crocs disparurent alors qu'il suivit de nouveau Jessica. Il avait le regard partout et essayait de ne pas croiser de nouveau son affreux collègue.

Jessica lui dit qu'elle allait voir de son côté. John continua les emplettes sans pour autant être là. Son esprit vagabondait ailleurs. Il s'approcha d'un rayon qu'il entendit Jessica parler et prononcer son nom. Revenant à la réalité, il fronça les sourcils et jeta un œil discret entre les habits. Elle venait de trouver Andrew et elle était en pleine séance d'hypnose. Un sentiment étrange s’empara de lui. Il était touché, attendri mais en même temps, il n'était pas vraiment content de ce que Jessica était en train de faire.

John ne dit rien sur le coup. Il fit demi-tour quand elle en eut fini avec lui et feinta de s'attarder sur des cravates, sans trop les regarder. D'ailleurs il en avait une particulièrement ignoble entre les mains. Il regarda longuement Jessica puis remarqua la chose qu'il tenait entre les mains. Dans un grand sourire, il la reposa et dit:

« Je commence à croire que je dois vraiment avoir des goûts de chiotte. Je ne pense pas que le poussin sur la cravate est à la mode. »

Il ne savait pas trop si il devait parler à Jessica de ce qu'il avait vu ou simplement si il allait laisser passer et réparer son erreur plus tard. Mais quand il était avec la rouquine, il ne pouvait vraiment pas s'empêcher de lui faire des leçons de morale comme un père le ferait.

« Andrew est un sale con, mais je ne pense pas que l'hypnotiser résoudra l'affaire. Ce n'est pas à prendre à la légère. »

Il se tourna vers elle avec un léger sourire pour montrer qu'il n'était pas réellement en colère contre elle.

« J'ai été touché par ton geste mais je préfère résoudre mes problèmes seuls. »

Il montra les affaires qu'il avait dans les mains avant d'ajouter:

« Il est temps pour moi d'essayer tout ca ! Tu en penses quoi ? »

(c) AMIANTE

Sujet: Re: Advice [John Huntingdon]: Ven 13 Sep - 15:27

Jessica Hamby était revenue auprès de son oncle de cœur. Elle venait d'hypnotiser un humain, un collègue de John. La rousse ne se préoccupa pas des conséquences de ses actes. Un tel geste pouvait engendrer la haine et l'exaspération des vivants. En effet, cet acte modifiait le cours d'une vie. La manipulation n'était pas une notion, ni une valeur admise. Or, la jeune vampire restait énervée et ses pulsions prenaient le dessus. Elle ne demeurait pas un vampire purement méchant, contre la race humaine mais quelqu'un de rebelle qui était têtue et qui n'en faisait qu'à sa tête. Ses envies, parfois irrespectueuses, occupaient la place. Évidemment, elle ne tuerait pas gratuitement. Jess ne souhaitait pas l'extinction de la race humaine. Elle gardait une certaine morale en tête. Mais, il était évident que son nouveau statut l'avait changé. Humaine, elle se caractérisait par une jeunesse, une naïveté, une sorte de soumission à des principes, à des personnes, une moindre popularité. Elle n'était pas mauvaise pour un sou. Au contraire, la religion devait dicter ses actes. Désormais, tous ces préceptes étaient bannis. Des valeurs morales restaient gravées en elle, ainsi que le respect. Elle avait juste moins de honte à s'afficher et assumer des actions peu acceptables.
Présentement, il fallait se concentrer sur le relooking de l'anglais. Ce dernier offrait des défis à relever. D'ailleurs, il était attiré par des habits carrément passés de mode et totalement moches. Jessica préférait en rire. L’instant se profilait bien. John était conscient de ses attirances bizarres et il le prenait avec le sourire. Ce moment de pure authenticité se renforça. John reprit Jess sur son comportement avec le fameux Andrew. Il avait raison, il ne fallait pas jouer avec des pouvoirs. Huntingdon se montra calme et raisonné.

- Tu m'as vu alors, pardon... . Je sais que tu es grand et que tu peux résoudre tes soucis seul mais le voir agir comme cela avec toi... je me suis énervée. Tu me connais, je ne suis pas du genre à laisser passer ce genre de remarques. J'ai voulu te défendre, je n'avais pas à le faire... . Enfin tu ne te feras plus embêté à l'avenir. La situation s'inversait. C'était à la plus jeune de défendre un pair. Elle l'avait fait par amitié, par amour, par respect même. John avait le droit à plus de considération. La suite de cette virée s'annonçait plutôt fun. D'abord, je vais te donner quelques conseils niveau drague. Les vieux principes, les courtoisies d'antan si tu veux, sont acceptables et plaisantes mais attention il ne faut pas tomber dans la ringardise comme tu as tendance à le faire. Avoir de la culture c'est bien également, mais tu ne dois pas l'étaler à tout va juste pour te valoriser. Elle marqua une légère pause et se reprit : je sais que ce n'est pas ton cas, ça peut juste être considèré ainsi. Heureusement que tu ne trimbales pas les phrases bateaux avec toi : du style « tu as de beaux yeux tu sais ». Après laisses-toi aller. Elle sera t'apprécier au naturel, tu as de l'humour et tu es réellement une bonne compagnie. Ça se passera bien. Allez maintenant vas essayer tes tenues. Elle retira une chemise affreuse sélectionnée par les soins de Huntingdon, sûrement en cachette... . Pour les sous-vêtements, je ne tiens pas à te montrer ce que tu dois porter pour te sentir à l'aise et bien, car je doute que tes rennes présents un peu partout t'aident... justement privilégies ce qui est simple, uni. Ça t'évitera de passer pour un demeuré. Elle se mit à rire. Je t'attends la star.

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Advice

(verlaine) ▽ Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville, Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ?

Jessica ne voulait pas faire du mal. John le savait. Le problème est qu'elle reste encore jeune et elle agit souvent sous le coup de l'impulsion. Enfin John n'est pas le dernier non plus, mais avec le temps, il a apprit à se maitriser. Il ne voulait pas lui crier dessus mais lui dire que l'on ne pouvait pas régler tous les problèmes par l'hypnose au final. Il lui sourit tendrement comme un peur le ferait tout en passant une main amicale dans son dos. Jessica faisait partie de sa nouvelle famille et il tenait beaucoup à elle. Son instinct paternel ne l'ayant jamais quitté, il aime garder un oeil sur elle.

La voir lui donner des conseils de drague l'amusait aussi beaucoup. John n'était pas non plus le dernier pour séduire une femme, mais disons qu'un nouveau critère entrait en jeu dans le cas avec Eleanora: Il était clairement amoureux d'elle et il avait tellement peur de faire des bêtises, qu'il en faisait un tas. John ne put s'empêcher de rire quand elle lui lança certaines répliques. Il ne put s'empêcher de rétorquer:

« Hey ! Je ne suis pas si has been que ca ! Et puis bon, je fais mon malin, mais j'ai tendance à perdre mes moyens quand je dois lui faire la cours... Ce qui ne se passe généralement pas avec les autres femmes... Et ne penses pas que je ne sais pas mettre une femme au lit, jeune fille... Mais entamer ce genre de conversation avec ton oncle, peut devenir très gênant. Aussi vampirique soit il ! »

Il attrapa ensuite les habits que Jessica lui tendit. Il alla dans la première cabine et entreprit de se changer. Il rit derrière le rideau quand elle lui parla qu'il ira choisir ses sous vêtements tout seul. Il choisit le premier ensemble qui lui plaisait. Un jean plutôt saillant ainsi qu'une chemise bleue claire, avec de légères rayures plus foncés comme il l'avait suggéré une heure plus tôt. Il avait mit sa chemise dans son pantalon, une ceinture marron simple et entreprit de sortir comme ca. Il ouvrit le rideau à Jessica tout en disant:

« Je sais que c'est moche et ne t'inquiètes pas, je pense avoir des slips des plus sobres dans mon armoire... Enfin... Je crois... »

Il leva les bras et tourna sur lui-même. Bon, il faut dire aussi que John n'était pas non plus le mec avec le putain de corps de rêve, avec ses un mètre soixante dix et ses soixante dix kilos, il avait même un léger surpoids qu'il planquait bien. D'ailleurs, il fallait vraiment y faire attention pour le remarquer.

« Qu'en penses tu ? Ton oncle a l'air encore d'une demeuré ? »

Il finit en lui faisant un clin d’œil.

(c) AMIANTE

Sujet: Re: Advice [John Huntingdon]: Lun 16 Sep - 17:06

John Huntingdon pouvait presque représenter un deuxième père pour Jessica : Bill Compton étant le premier. Hamby apprenait réellement beaucoup sur la famille avec ces deux hommes. Avec eux, elle réfléchissait beaucoup plus, leur comportement respectif l'y obligeait. Par le passé, la rouquine possédait un géniteur strict, très croyant, et maltraitant. Autant dire que les pires conneries lui passaient par la tête. Son envie de ne pas respecter les règles s'imposait car son géniteur la poussait sur cette voie en se montrant trop extrémiste. Mais la peur l'empêchait d'agir comme la première des idiotes. Désormais, son moteur demeurait la tendresse et les attentions qu'on lui apportait. La belle se sentait mieux dans sa peau, plus aimée, donc elle avait envie de bien faire. Même si les tentations restaient présentes, Jess avait beaucoup mûri depuis sa transformation. Au départ, elle n'était qu'une punition pour Bill et sa condition, un fardeau pour elle. Maintenant, elle assumait clairement son statut malgré quelques erreurs de parcours, elle vivait à travers la mort et elle détenait des personnes sur qui compter. Présentement, John ne faillit pas à son rôle de rabat-joie qu'il tenait à merveille. Il reprit sa « nièce » sur une action qu'elle venait d'effectuer et qui ne lui plaisait pas des masses : hypnotiser un humain, autrement dit manipuler une personne bien pensante. La jeune femme ne prenait pas mal les sermons de l'anglais. Au contraire, elle désirait mieux faire à chaque fois. Cet homme demeurait un de ses moteurs pour tenir dans un monde ténébreux.

A l'instant, ce fut la situation de Huntingdon qui importait. Il avait besoin de conseils pour séduire une collègue qu'il aimait. En effet, il nourrissait des sentiments et tel un humain accro à sa belle, il cherchait à lui plaire par tous les moyens. Jessica devait juste l'aider un peu en manière d'habillement. Aussi, elle lui indiquait les attitudes à ne pas adopter, ce qu'il fallait rayer de sa liste contenant des éléments ringards auxquels il tenait, le fameux « tue-l'amour » à oublier. John avouait qu'il ne contrôlait rien quand il s'agissait de draguer une dame. Il nuançait les propos de son interlocutrice en annonçant ne pas être un looser complet dans ce domaine. Forcément, les vampires savaient s'y prendre en général, ils possédaient un grand pouvoir de séduction et des humains étaient assez débiles pour vendre leur âme au diable à cause d'une attirance pour un univers glauque.

- Je suis ravie pour toi ! Certaines femmes peuvent trouver les pertes de contrôle adorables puisqu'elles soulignent une gêne et une authenticité. C'est peut-être le cas de ta belle. En plus si elle ne se montre pas indifférente à tes avances, je ne vois pas ce qui te retient. A part ton style vestimentaire qui craint un peu, tu es très bien comme tu es : la vraie ne te jugera pas si elle t’apprécie. Puis, avec quelques efforts dans le domaine de l'habillement, ça soulignera l'attention que tu lui portes ! Tu vas tirer le gros lot, oncle John. Elle rit. Gênant... ou pas, ton créateur est bien pire que toi. Ensuite, John choisit de commencer les essayages. Exit les paroles sur les sous-vêtements du british, Jess se permit un « waouh ». Tu me fascines, ça te va bien. Ces vêtements te ressemblent et ils restent modernes : la parfaite combinaison ! John joua au petit rigolo. Il fit rire Jess et quelques personnes autour. Tu es parfait comme cela !

Sujet: Re: Advice [John Huntingdon]: